Chapitre 13 : Colère et envie

Plusieurs semaines se sont écoulés depuis les événements du dernier chapitre. J’ai revu Elvina bien sûr, mais je me suis résolu à respecter sa décision. Nous approchions de la fin du moi d’août, plusieurs amis proches étaient encore en vacances, Mélissa était en voyage, alors mes sorties s’étaient pas mal espacées. Mais voilà que Pauline m’invitait à son anniversaire. Plus âgée que moi, elle fêtait ses 21 ans, et m’invitait à la rejoindre la veille pour préparer. J’ai accepté car je n’avais rien de mieux à faire après tout, et peut être pourrais je conclure quelque chose.

Arrivé chez ses parents, nous avons préparé la table dans le garage, décoré rapidement l’endroit, et fait les courses pour le lendemain. Elle voulait aller en boîte avec moi pour fêter son anniversaire le soir même.

— Tu es sûre ? Tu vas être en forme pour demain malgré ça ? Tes invités arrivent à 14 heures, lui rappelais-je.

— Oui t’inquiète pas, on va s’éclater, et on mettra deux réveils demain !

La soirée se passa sans particularité, on discutait devant la télé. Puis nous sommes partis avec sa voiture. Il y avait une trentaine de kilomètres à parcourir. Elle s’était habillée avec un chemisier, comme souvent, et une jupe qui descendait jusqu’aux genoux, plutôt classe à vrai dire. Arrivés sur place l’ambiance était au rendez-vous et la salle bondée. On a prit un verre, puis deux, on dansait et on s’éclatait . Étant d’humeur gentleman, je lui ai proposé de conduire si elle voulait continuer à fêter ça. Elle a accepté joyeusement en m’embrassant sur la joue. Pendant la soirée nous nous sommes séparés, j’ai rencontré quelques filles et fais la connaissance d’un gars très amical, qui me dépassait d’une tête et qui attirait le regard de pas mal des filles qui passaient près de lui. Je m’obstinais à refuser les verres qu’on me proposait, mais j’en ai payé quelques uns, parce que ça me faisait plaisir de rencontrer d’éventuels nouveaux compagnons de soirée, ou pour draguer quelques filles. À un moment j’ai repensé à Pauline, et je l’ai cherché des yeux. Ne la trouvant pas, j’ai pris congé auprès de mes nouveaux amis et j’ai fais le tour de la salle.

Finalement je l’ai aperçue sortant des toilettes des filles, elle me paraissait dans un état d’ébriété plutôt avancé. En m’approchant j’ai remarqué qu’elle était accompagnée d’une fille, assez mignonne, bien plus grande qu’elle, environ 1 m 70, peut être plus.

— Salut, dis je en guise d’introduction, vous vous amusez bien ?

— Nickel, tiens Max je te présente Chloé, me répondit Pauline.

La dite Chloé avait marqué un temps d’arrêt quand je m’étais approché d’elles pour leur parler, mais elle a fini par me saluer à son tour. Elle avait un visage ovalaire, joliment maquillé, des yeux marrons, dont un qui était caché par une frange qu’elle tentait vainement d’écarter de son champ de vision. Ses cheveux étaient châtains et mi long. Elle portait une robe qui la faisait paraître moins grande qu’elle ne l’était réellement, car maintenant que j’étais à côté d’elle, je me suis rendu compte qu’elle faisait bien 1 m 75. Elle s’est éloignée vers la piste, pendant que Pauline me parlait. Elle semblait bien proportionnée si j’en jugeais aux contours de sa robe…

— Oh tu m’écoutes ?

— Quoi ? Oui ? Tu disais ? J’entends pas avec la musique ?

— Ça te dérange pas de faire un petit détour pour la ramener chez elle tout à l’heure ?

— Elle a pas de voiture ?

— Non c’est une amie qui l’a amenée, et elle a l’air d’avoir trouvé une prise, me fit elle avec un clin d’oeil.

— Ok, bah on la ramènera alors.

— De toute façon c’est mon essence, plaisanta Pauline en riant et en s’éloignant.

Je l’ai laissé avec sa nouvelle amie et je l’ai vite oublié. La soirée est passée très vite, et les premiers signes de fatigue m’ont alerté, il fallait qu’on rentre si on ne voulait pas dormir demain après midi. Je suis reparti en quête de Pauline, ou de Chloé. Encore une fois, j’ai bataillé pour les repérer. Elles étaient à l’autre bout de la piste, elles dansaient ensemble. Je me suis faufilé à travers la foule, un peu moins dense à présent. C’est là que je les ai vu échanger un baiser, et que je me suis fais bousculer. J’ai failli perdre l’équilibre mais heureusement j’étais sobre (deux verres quoi oui je sais ! ).

— Excuse moi vieux, me dit une voix.

— T’inquiète pas y a pas de soucis, répondis-je par réflexe, cherchant déjà des yeux Pauline et Chloé.

Je les ai vu à nouveau, au même endroit, mais elles dansaient simplement. Avais-je rêvé ?

— Pauline on devrait rentrer, on a un truc de prévu demain.

— Oui c’est vrai, ok, on y va.

Nous sommes sortis et j’ai pris le volant. La pauvre Pauline semblait bien bourrée, Chloé semblait mieux supporter l’alcool.

— Je monte derrière au cas où les flics soient à la sortie, me dit Pauline.

Elle avait raison, j’y pensais jamais mais un passager ivre peut être amendable, perturbation de conduite je crois. Et puis ils étaient souvent au rond point à 200m de là. J’ai rentré l’adresse de Chloé sur le vieux GPS que Pauline gardait dans sa boîte à gant. Il y avait bien 15 km de détour, et 20 minutes de trajet en plus. J’ai pris la route en mettant la musique pour me garder éveillé, mais je me sentais suffisamment en forme pour conduire. Pas de contrôle sur la route, mais à mi chemin un son étouffé venant de derrière. J’ai jeté un regard dans le rétroviseur intérieur pour apercevoir les deux filles sur la banquette arrière. Je ne distinguais quasi rien car la départementale n’était pas éclairée et la lune n’était pas au rendez vous. Elles me semblaient proches l’une de l’autre, mais ce modèle de voiture était petit, non, ce qui m’intriguait, c’est que je n’arrivais pas à distinguer quel bras était à qui. J’ai dû me concentrer sur la route et je ne les regardais furtivement qu’un instant dès que je pouvais, je voulais éviter l’accident bête.

La route m’a conduit à l’entrée d’une petite ville, et heureusement pour moi le boulevard qui la traversait était encore éclairé. J’ai ralenti un peu, me mettant à 40-45 km/h, pour enfin pouvoir bien observer la scène et confirmer mes doutes. Les deux filles se regardaient dans les yeux, semblant m’avoir complètement oublié. Chloé avait sa robe relevée, et le bras de Pauline disparaissait sous celle-ci. Chloé avait passé sa main dans la jupe de Pauline, et les deux filles se livraient à une lente masturbation mutuelle. J’avais du mal à ne pas oublier que je conduisais. Alors nous approchions de la sortie de la ville, mes deux passagères s’embrassèrent sensuellement, dégageant une aura d’érotisme et de tension sexuelle dans l’habitacle. Je voyais tout, de leurs poitrines se soulevant à chacune de leur inspiration aux mouvements de mains mal masqués par les tissus de leurs jupes. Malheureusement nous avions franchi le panneau de fin de ville et les lumières des lampadaires s’éloignèrent rapidement. Nous étions de nouveau dans le noir, je ne distinguais plus que des mouvements de la banquette arrière. Je n’osais pas couper la radio de peur qu’elles ne s’arrêtent.

Le trajet se poursuivi jusqu’à la rue de Chloé, dans un village quelconque. Je me suis garé devant chez elle avant de me retourner vers elles :

— On est arrivé Mesdames, dis-je sur le ton de la plaisanterie.

— Merci Max, me répondit Chloé.

Elles avaient arrangées leurs vêtements et étaient tout à fait présentables. Ni vu ni connu. Mais à ma grande surprise les deux filles descendirent de voiture.

— Tu peux m’attendre une minute s’il te plaît Max ? Chloé doit me donner son numéro, elle l’a pas en tête, me dit Pauline.

— Ok, pas de soucis.

Les deux filles sont entrées dans la maison et j’ai patiemment attendu. Le problème est que ça n’a pas duré qu’une minute. C’est difficile à faire paraître à l’écrit, la longueur, mais je vous jure que c’était long. J’ai bien attendu un quart d’heure assis comme un con, à rien avoir à faire, étant maintenant fatigué, frustré, et de plus en plus mécontent. J’ai bien tenté de marcher un peu, mais la nuit était vraiment fraîche pour être en chemise dehors. Quand enfin Pauline est ressortie, nous nous sommes remis en route. J’ai préféré ne pas poser de question ni m’énerver. Je suis reparti en direction de chez ses parents. Nous n’avons pas parlé pendant le trajet, et elle était endormie à l’arrière quand je me suis garé devant chez elle.

Je l’ai réveillé et je l’ai aidé à marcher jusqu’à sa chambre. Le fait qu’elle s’était endormie l’avait épuisée, et elle était complètement vidée à présent. Je l’ai assise sur son lit, et elle m’a demandé de l’aider à retirer sa jupe et son chemisier. Je l’ai donc déshabillée, la laissant en soutien gorge et culotte allongée sur son lit.

— C’est gentil ce que tu fais pour moi, t’es adorable. Déshabille toi qu’est ce que tu attends ? Viens contre moi me tenir chaud.

— Je t’ai vu avec Chloé tout à l’heure, l’embrasser, la toucher.

— Ouiiii, elle est bonne hein ? Viens me lécher comme elle m’a léché, me dit-elle les yeux clos.

— Tu veux dire que vous avez baisé chez elle ?

— Oui, mais je pensais aussi à toi un peu, sois pas jaloux, me dit elle d’une voix endormie.

— Tu es lesbienne alors ? Pourquoi ce jeu avec moi ? Pour me narguer ?

— Non non, Max, je t’aime bien aussi toi, oui je suis lesbienne, mais y a pas de mal à se laisser tenter par l’autre bord de temps en temps non ?

J’étais déboussolé par ses révélations, elle s’était servi de moi pour son plaisir personnel, jamais elle ne m’aurai laissé la prendre si elle était homo. Elle voulait juste voir et toucher, sans consommer.

— Allez Max viens contre moi avant que je m’endorme.

— Non je vais te laisser cuver, et je vais dormir dans la chambre d’à côté, lui répondis-je froidement.

Au moment de fermer la porte, j’ai levé les yeux vers elle. Elle avait une main qui caressait sa chatte et je l’ai entendu murmurer mon prénom, puis celui de Chloé…

Le lendemain, l’ambiance entre nous était plutôt froide, car malgré son alcoolémie au plafond hier, elle semblait bien se souvenir de ses aveux. Malgré tout je restais pour finir de tout préparer. J’hésitais encore à partir lorsque les premiers invités sont arrivés. Quelle heureuse surprise j’ai eu en découvrant qu’Emma était là. Sa seule présence m’a aussitôt convaincu de rester, quitte à ne pas adresser la parole à Pauline de la journée. Alors que l’après midi se passait tranquillement, Emma est venue vers moi pour qu’on prenne quelques photos ensemble, avant d’en faire quelques unes avec Antoine, un ami de Pauline avec qui je discutais avant qu’Emma ne nous interrompe. Lorsque celle ci s’est éloignée, j’ai fais part à Antoine de la vision que j’avais d’elle : une fille très amicale, adorable et superbement bien foutue surtout !

-Je sais, on me le dit souvent, me répondit-il lascivement.

— Ah bon ? Comment ça ?

— C’est ma sur, lâcha-t-il.

— Nan ?

— Ma sur jumelle, en fait, mais je sais on se ressemble pas plus que ça, hormis un peu les traits du visage ou la couleur de cheveux, en tout cas on a pas le même caractère.

— Je voulais pas manquer de respect à ta sur, excuse moi.

— Nan t’inquiète pas, le nombre de mecs qui fantasment sur elle, et le nombre qui arrivent à sortir avec aussi.

— Raconte moi ?

— Emma est très bien foutue, elle le sait, y’a toujours un tas de prétendants qui gravitent autour d’elle, donc elle est toujours en couple. Des fois c’est quelques mois, des fois un an, mais jamais plus, en fait ils fantasment dessus, mais elle est plutôt sage en fait, elle couche pas les premiers soirs, elle passe pas mal de temps sur ses études. Elle aime s’amuser c’est clair, ses week end sont toujours complets de soirées et de sorties, pourtant jamais elle ne trompe son copain, me confia Antoine.

— Elle est méga cool en fait.

— Ouais, mais par contre elle reste jamais longtemps célibataire. Faut dire qu’elle n’a que lembarra du choix. Dommage qu’elle choisisse souvent des cons.

— Comment tu sais tout ça ? Qu’elle ne trompe jamais ses copains tout ça ? lui demandais-je.

— Elle me raconte pas mal de trucs, on est quand même jumeaux, et puis on vit ensemble.

— Sérieux ?

— Oui on a un appart’ en ville pour étudier.

— Elle m’avait invité à passer chez elle.

— Et bien passe, ça me dérange pas.

— Elle te confie tout ce qu’elle fait ?

— Non, pas tout loin de là, et de moins en moins avec le temps, mais quand on était plus jeune si. Première fois à 14 ans pour elle si tu veux tout savoir, dit-il en riant. Elle me l’a raconté en détail cette fois là, et j’avais une trique je te raconte pas.

— T’en as d’autres des anecdotes comme ça ?

— Oui, mais sortons, on sera plus tranquilles.

Une fois dehors, nous avons repris notre conversation.

— L’avantage qu’elle soit ma sur, commença Antoine, c’est que j’avais un tas d’occasion d’en profiter. Par exemple pendant longtemps il n’y a pas eu beaucoup de pudeur entre nous, et elle se baladait parfois sans soutif en ma présence. Ensuite ça a changé, elle ramenait des copains à la maison, et il n’était plus question de ça. Le pire c’est depuis qu’on a notre appart. On a deux chambres, l’une à côté de l’autre, et je suis obligé de me taper ses gémissements et les bruits du lit quand elle ramène son copain du moment dans sa chambre.

— Ses gémissements? Ça doit être dur de résister…

— Résister à quoi ? C’est ma sur. Mais bon je vais pas me plaindre, elle m’a présenté des amies à elle, quand elle a remarqué que je sortais de moins en moins. J’aime pas trop les soirées tu vois, on a pas le même tempérament.

— Et tu crois que j’ai une chance avec elle ?

— T’as rien écouté ? Elle a un copain en ce moment, elle le trompera pas. Inscris toi sur la liste d’attente si tu veux, me dit-il en rigolant.

Nous avons ensuite changé de sujet, et nous nous sommes liés damitié avec le temps. Malheureusement il avait confirmé mes craintes, mon fantasme était inaccessible, à moins que…

L’anniversaire de Pauline s’est terminé et je suis rentré chez moi, elle n’a pas essayé de me recontacté et je ne l’ai pas fais non plus. Quelques semaines après, je reprenais la fac. C’était la rentrée universitaire et je comptais bien réussir ma deuxième année.

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