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L'histoire de Marie Christine – Chapitre 6




Je m’appelle Marie Christine, je suis brune,  cheveux courts au carré. J’ai 59 ans. Je suis cadre intermédiaire dans une entreprise de santé. Mes mensurations sont 110, 60, 85.  Je mesure 1,65m et je pèse tout juste 50 kilos.

Le reste du temps je suis soumise. Je porte le matricule S 666, tatoué sur mon pubis et mon sein gauche. L’année dernière,  mon maître m’a présentée au concours organisé par la communauté. Il l’a gagné. Je suis maintenant soumise de troisième catégorie, le grade le plus élevé dans la hiérarchie.

 

Cette distinction permet  à mon maître de participer à tous les jurys et toutes les manifestations de la communauté et surtout d’accueillir quand et autant qu’il le souhaitait n’importe quelle soumise certifiée de deuxième et même de troisième catégorie.

Dans les temps qui ont suivi cette récompense, mon maître a connu un moment, disons, de décompression. Ce qui est normal, vu l’énergie et le temps qu’il avait consacré à me préparer et à satisfaire tous les critères nécessaires à ma qualification pour le concours.

Puis la vie reprit son cours. Mon maître est à présent fort occupé par  ses nouvelles activités. Son titre lui a conféré un statut d’expert reconnu dans le milieu. Il est très sollicité et voyage beaucoup pour valider les certifications de  diverses soumises, conseiller leur maîtres et participer à l’organisation des instances de la communauté.

Parfois, il accueille une soumise à la maison pour un soir ou quelques jours, toujours pour compléter son éducation. Ce fut le cas avec S978, une russe de 25 ans, une magnifique blonde, grande, slave très typée. Elle avait loupé sa certification de troisième catégorie lors du concours. S978 est venue plusieurs fois. Le rituel est toujours identique. Quand elle est là, je dois les servir. A table bien sûr, mais aussi le reste du temps.

Mon maître me demande de la préparer. Je la lave, la maquille je l’attache, puis nous pratiquons des jeux lesbiens pendant qu’il nous observe. Chose rare, car il ne l’a jamais fait avec moi, il accepte qu’elle le lèche, voire qu’elle lui pratique une fellation pendant que je la fouille de mes doigts.

Le reste du temps, je dois rester immobile, nue et assister au travail de mon maître sur S978, prête à intervenir s’il me le demande. Parfois la situation est inversée, la russe doit me lier puis elle me mord ou me griffe, ou encore me fouette.

Mon Maître est également très sollicité à mon sujet. Il reçoit pas mal de demandes d’autres maîtres qui souhaitent m’accueillir. Il répond toujours avec bienveillance et me prête parfois, si la requête qui lui est soumise  paraît intéressante. Il est en réflexion avec le conseil d’administration de la communauté pour la création d’un statut de soumise hors catégorie. Il me dit que si ce projet aboutit, le fait de me prêter à des maîtres reconnus me prépare à cet ultime stade.

Par exemple, j’ai effectué un stage à bord du chalutier du maître M267, au cours duquel j’ai dû satisfaire aux besoins de tout l’équipage pendant une semaine.

Mon maître est en contact avec des grands maîtres japonais. Il envisage de m’envoyer là bas, car c’est le pays où la soumission a l’histoire la plus ancienne et la plus reconnue.

Mon maître me dit qu’au delà de ma formation, il privilégie des projets à caractère social où je peux, modestement, apporter une aide à des personnes en situation de misère sexuelle.

Ainsi, c’est dans la maison de retraite dirigée par M882 que j’officie parfois comme aidante sexuelle. J’ai également passé quelques jours, ou plutôt quelques nuits, dans le centre d’accueil d’urgence de M405 où des sans abris sont reçus en hiver.

Dans cet esprit là, mon maître vient d’accepter le projet que lui a soumis M279.

Je me présente donc à l’heure et au jour dit au centre de rétention, dont M279 est le directeur. Il me reçoit fort poliment dans son bureau et m’explique ses difficultés. La surpopulation carcérale touche son établissement, comme d’ailleurs l’ensemble des prisons de notre pays. Cette situation génère de la violence entre les détenus et vis à vis du personnel. Les premiers publics sujets à ces actes de violence sont les prisonniers purgeant de longues peines et parmi eux surtout les délinquants ou criminels sexuels. Ceux-ci sont rejetés par leurs codétenus, constituant les parias de la société carcérale.

M279 envisage d’expérimenter  un service de « visiteuses », c’est ainsi qu’il le formule, comme  moyen de  régulation des éléments les plus violents. Il a envisagé de faire appel à des prostituées, mais elles ont toutes décliné l’offre, malgré la promesse d’une rémunération copieuse.

Comme il fait partie de la communauté, il a alors contacté mon maître qui a trouvé ce projet particulièrement novateur. Il a donné son accord pour une période d’essai d’un mois. Ce qui paraît être un minimum pour juger des éventuels progrès du comportement des taulards retenus pour l’expérience. Je serai hébergée dans la prison pendant ce temps.

M279 me soumet plusieurs fiches  de personnes incarcérées dans son établissement. Ce sont pour la plupart des violeurs récidivistes, d’âges fort divers. Il en a retenu cinq en accord avec le médecin pénitentiaire. Pourquoi ceux là? Parce que malgré une forte médication, il  n’arrive pas à réguler leurs pulsions. Les prisonniers ont été mis au courant du projet et ont accepté d’y participer.

M279 a réquisitionné et fait aménager une petite salle de détente pour l’occasion. C’est là qu’aura lieu l’expérimentation. Elle est  pourvu de caméras qui permettront une intervention rapide des gardiens en cas de problème. Je devrais m’y trouver tous les soirs de 22h à 2h du matin. Le médecin a discuté avec les candidats pour connaître leurs fantasmes favoris. En conséquence, je devrais jouer le rôle qu’ils attendent de moi.

Tout cela est fort nouveau pour moi et je me réjouis de pouvoir modestement apporter ma contribution à une possible amélioration des conditions de séjour en milieu carcéral. Je prends mes quartiers et attend mon heure.

A 22h précises, S666 entra dans la cellule aménagée où l’attendait les cinq lascars.

Les gardiens allumèrent l’écran de contrôle et observèrent  la scène. Elle était habillée en infirmière, mais en tenue d’été aménagée. C’est à dire que sous sa blouse, il n’y avait rien qu’une toute petite culotte. Elle s’avança au milieu de la pièce et entreprit une danse érotique.

A ce moment précis, la tête d’un détenu hilare apparut sur le moniteur de contrôle. Ce fut la dernière vision que les geôliers eurent de la scène. Le type arracha le câble de la caméra et le noir se fit à l’écran. A travers le mur retentissait un brouhaha indescriptible d’où émergeaient par moments les cris stridents de la fille.

Les gardiens se ruèrent vers la pièce. Il leur fallut un peu plus de six minutes pour défoncer la porte que les taulards avaient réussi à bloquer. Quand ils entrèrent S666 gisait inanimée, nue, la blouse en lambeaux sur ses cuisses ouvertes, au milieu des types qui continuaient à s’activer sur elle. Il fallut  plusieurs coups de Taser pour arriver à les calmer.

Les cerbères emmenèrent S666 à l’infirmerie où le médecin diagnostiqua une multitude de lésions, une commotion cérébrale, des déchirures anales et un début d’étranglement. Ce misérable incident mit un terme définitif à cette valeureuse expérience . L’affaire se sut et le  directeur fut muté en Guyane.

Quant à S666, elle sortit de l’hôpital un mois plus tard encore un peu patraque. Dans la foulée elle plaqua son maître, les pratiques sadomasochistes, se fit enlever ses implants mammaires et prit sa retraite de manière anticipée. Elle reprit son prénom, Marie Christine, et entreprit de cultiver quelques légumes devant son mas provençal. Elle élève aussi des Yorkshire, qu’elle évite soigneusement de promener en laisse.

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