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L'étalon aiguille – Chapitre 10




"Nights in white satin"

Une fois cet "atterrissage en douceur" effectué, il me libéra à mon tour de mes liens.

— Waôw ! C’est ce que j’appelle une bonne soirée, non? Qu’en pensez-vous, les filles?

— D’accord avec toi, mon chéri, c’était grand ! Et toi, Sam, que penses-tu de ta première expérience "SM soft"?

— Je pense que j’ai eu raison de te faire confiance, Tiff’.

— Mais, qu’est-ce que tu as ressenti exactement, ça t’a fait quoi? Allez, raconte……

— Et bien… Comment dire? C’est vrai qu’être attaché, comme ça, se sentir impuissant pour intervenir, je veux dire, être passif par la force des choses, ça amplifie vachement les sensations habituelles.

— Et encore, tu n’as pas eu les yeux bandés ! Là, c’est encore plus net. Toutes tes sensations sont multipliées par dix, par vingt, tous tes repères explosent, c’est autre chose encore !

— Phil a raison, tu sais, tu peux le croire, il sait de quoi il parle ! Mais, bon, ça sera pour la prochaine fois… enfin, si tu veux……

— "Why not", comme dirait quelqu’une que je connais….

— Donc, en conclusion, tu ne regrettes pas de m’avoir fait confiance?

— Non ! Je ne regrette rien ! Enfin, si, juste un truc……

— Quoi?

— Non, c’est mes délires, laisse tomber……

— Vas-y, dis-nous.

-Ben… Voilà, ce que je voudrais, ce dont je rêve, je veux dire, ça serait de pouvoir devenir une vraie femme dans des moments comme ça. Pour savoir ce que ça fait, tu vois? C’est vrai, j’aimerais vraiment ressentir un orgasme féminin, savoir ce que ça fait qu’on te lèche le clitoris, qu’on te pénètre… Tout ça, quoi….

— Tu voudrais que je te prenne par derrière?

— Non, pas toi Phil. Je ne cherche pas une expérience homo. Comment dire… En fait, ce que je voudrais, c’est pouvoir changer de sexe avec ma partenaire. C’est……

— Tu voudrais que ce soit moi, alors, c’est ça?

Je restai coi. Malgré tout ce que nous avions vécu ces derniers jours tous les trois, j’avais un peu peur de leur réaction. Tous deux me regardaient gravement, mais ils ne semblaient pas le moins du monde choqués, ils avaient vraiment l’air de comprendre. Après un instant de silence, Tiffanny me répondit.

— Ecoute, Sam, ce qui est sûr, c’est qu’avec la meilleure volonté du monde, je ne peux pas te faire ressentir le plaisir d’un cunnilingus "coté femme" si j’ose dire. Par contre, …

Elle se dirigea vers l’armoire dans laquelle elle avait pris la longue jupe de cuir dont elle m’avait fait cadeau quelques heures plus tôt et saisit dans un tiroir un gode ceinture. Elle écarta un peu les pans de son long manteau pour le passer autour de sa taille.

— Tu veux qu’on essaye… comme ça?

— Oui.

J’avais répondu dans un souffle. Philippe se saisit du manteau lorsqu’elle l’ôta et le mit sur ses propres épaules avant de s’asseoir confortablement dans un fauteuil suspendu. J’admirais la beauté parfaite de Tiffanny tandis qu’elle s’approchait de moi.

Elle posa ses mains fines sur mes omoplates et m’attira contre elle, puis elle me lécha le cou. Je sentis les ongles de sa main droite me caresser la nuque tandis que de la gauche, elle retroussa ma minijupe en cuir pour glisser son phallus de latex dessous. Alors, elle souleva ma cuisse et me demanda d’enrouler ma jambe autour de sa taille. Ainsi positionné, l’extrémité du gode venait coulisser sur le satin tout le long de ma raie fessière, au gré des mouvements lascifs qu’elle entama. Je poussai un gémissement.

— Ça te plaît?

— Oh oui !

— Tu veux que je continue?

— Oui. Fais tout ce que tu veux …

!

Sa main droite quitta ma nuque pour aller caresser mon soutien-gorge, tandis que la gauche me caressait les fesses et jouait avec ma petite culotte. Au bout de cinq ou six minutes, elle m’invita à m’allonger sur le ventre.

— Et surtout, reste bien détendu. Concentre-toi sur le plaisir que je te donne….

Elle s’allongea sur mon dos et continua à me caresser partout. Elle me pinçait les tétons comme s’il s’était agi de vrais seins. Puis elle fit glisser mon petit slip satiné en découvrant d’abord juste le haut de mes fesses sur lesquelles elle déposa un doux baiser. Elle découvrit ensuite mon anus et glissa son doigt sous la culotte qu’elle venait de retourner. Elle massa ainsi ce qu’elle appela mon "petit trou d’amour" jusqu’à ce que je me mette à mouiller vraiment, puis elle finit de faire glisser mon sous-vêtement, me laissant les fesses à l’air sous la mini retroussée. Elle alla se planter devant Philippe.

— S’il te plaît chéri, suce-moi. Et laisse bien de la salive dessus afin que je ne fasse pas mal à Sam….

— D’accord. Regarde bien, Sam, regarde, ça va te plaire, je parie.

Je me retournai sur le côté et constatai qu’il en profitait pour donner avec ses doigts un nouveau plaisir à Tiffanny. Elle revint ensuite vers moi, les yeux brillants.

— Ça va?

— Oui, ça va.

— Laisse-moi faire, je vais t’écarter les jambes. Tout va bien se passer.

Elle s’exécuta et positionna son phallus artificiel à l’entrée de mon anus. Elle poussa doucement et commença à s’introduire en moi.

— C’est bien, tu vois, on n’aura même pas besoin de gel. Tu mouilles comme une nana !

Elle continua à pousser ainsi jusqu’à ce que le gode entier soit planté en moi. Ma respiration se fit de plus en plus courte lorsqu’elle commença à me "faire l’amour". Elle ne disait pas un mot, je sentais juste son souffle de plus en plus rauque sur ma nuque. Un plaisir inconnu montait en moi, dépassant la douleur, et qui pour une fois ne passait pas par mon phallus mais semblait venir de plus loin, de l’intérieur de moi. Entre deux onomatopées, j’implorais Tiffanny de continuer ses va et vient au creux de mes reins.

Alors que j’allais atteindre l’orgasme, Philippe lui demanda de changer de position. Elle passa ses jambes par-dessus mes cuisses écartées et se redressa sur les genoux. Elle reprit alors ses mouvements en me chevauchant, superbe amazone androgyne que je pus admirer grâce au miroir que Philippe eut l’attention d’orienter de manière adéquate. J’étais à présent tellement excité que le gode coulissait en moi sans effort bien que mon anus soit resserré par le fait que je n’aie plus les jambes écartées.

Tiffanny voulait que je connaisse une expérience "unforgettable" et surveillait de près mon état. C’est pourquoi elle s’immobilisa à nouveau au bout de quelques minutes.

— Tu es mûr, maintenant. Mais je ne veux pas que tu jouisses en me tournant le dos… Attends… Retourne-toi Là, c’est bien.

Tout en parlant, elle se dégagea doucement de moi et s’écarta pendant que je me retournais.

— Tiff’……

— Oui?

— Je… Je voudrais te sucer.

— Avec plaisir, tiens.

Elle se redressa et pointa le gode vers mes lèvres. J’étais tout à la fois gêné et dans un état second. Je le pris en bouche et m’activai dessus. Je me prenais au jeu et me comportais comme je l’avais vu faire par mes amies dans une telle situation. Elle se laissa faire, semblant même trouver dans ce nouveau jeu un certain plaisir.

— Maintenant, tu n’as pas d’autre solution que de faire ce que font les femmes à ce moment. Enlève ta jupe, ouvre grand tes cuisses et place tes mollets sur mes épaules, je vais te pénétrer….

Pendant que je commençais à lever mes jambes, elle plaça son phallus artificiel à l’entrée de mon orifice. Ensuite elle se mit à pousser doucement pour le faire entrer en moi. Elle reprit les ondulations de son bassin, faisant revenir à la vitesse d’un cheval au galop la vague de plaisir qui ne demandait qu’à me submerger complètement. Quand je rouvrais mes yeux, je voyais son visage au-dessus du mien, son regard bleu semblait me dire "Profite…". J’acceptai, pour une fois, de ne pas tout contrôler, de me laisser aller complètement et atteignis l’orgasme dans un cri. Tiffanny m’embrassa tendrement et me chuchota "Je t’aime aussi".

— Alors, c’était comme tu le voulais?

— Oh oui, c’était trop bon. Merci….

Philippe sortit des profondeurs de son fauteuil.

— Bon… Ben, c’est pas le tout, mais je suis crevé, moi. J’irais bien me faire dormir les yeux ! On y va?

— Chéri……

— Oui?

— Je……

Elle l’implorait du regard. Ils se connaissaient si bien tous les deux qu’il devina sans qu’elle lui dise. Il secoua la tête et soupira.

— D’accord, je crois que je devine. Tu voudrais dormir seule avec Sam, c’est ça?

— Oui.

— OK, OK… Bon, et bien… Dormez bien.

Il tourna les talons et redescendit vers les chambres. Tiffanny le rattrapa au bas de l’escalier tandis que je récupérais ma jupe et ma petite culotte avant de les rejoindre à mon tour.

— Phil, je voulais te dire… Tu… Tu es vraiment formidable !

— Bof ! Disons que c’est ma manière à moi de te dire "Je t’aime". Ben oui, quoi, il n’y a pas de raison que je sois le seul à ne pas le dire ce soir !

— Merci.

— A charge de revanche… Allez, je me démaquille et je vais dans "ma" chambre… Bonne nuit !

Elle l’embrassa (très) tendrement sur la bouche et me prit la main pour me faire rentrer dans sa chambre, tandis que Phil poussait la porte de la salle de bains. Je posai les habits sur le dos d’une chaise pendant que Tiffanny ouvrit l’armoire. Elle s’avança vers moi en me demandant :

— Tu veux dormir à poil ou bien… rester femme?

Elle tenait dans la main droite une nuisette en satin qui paraissait du genre "ras la touffe", et dans la gauche une longue chemise de nuit fendue très haut, elle aussi en satin, mais blanche et non noire comme l’autre.

— Réponse B….

— Tu veux mettre la quelle? La longue ou la courte?

— La longue.

— Alors, tiens, vas-y.

Après que nous nous soyons à notre tour rapidement démaquillé, elle se lova contre moi dans le lit. Je couvris son épaule, son cou, puis son visage de baisers tendres auxquels elle répondit par des baisers tout aussi doux. Pendant quelques minutes, nous nous caressâmes mutuellement, mais de manière beaucoup moins sauvage que lors de toutes nos étreintes précédentes.

Au bout d’un moment, je me dégageai doucement pour plonger sous les draps et la gratifier d’un nouveau cunnilingus. Je sentis le plaisir monter progressivement en elle, puis à ma grande surprise, elle s’endormit comme une masse aussitôt après avoir joui !

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