Mamie Geneviève 17
Je me demande pourquoi ma fille Agnès est stupéfaite de me voir ? Nous avions pourtant bien convenu de nous retrouver ici. A son tour, Mélanie s’est figée et les deux femmes se regardent avec intensité mais aussi beaucoup de surprise de se retrouver ici. Je soupçonne vite ce qui les relie, c’est de ma fille dont Mélanie est amoureuse.
Agnès nous rejoint et demande, sur un ton agacé, à la jeune rouquine qui m’accompagne :
— Que Que fais-tu ici ? Pourquoi es-tu avec ma mère ?
— Je Je ne savais pas que c’était ta mère. Nous venons de nous rencontrer dans l’avion !
— Ah bon ! Le hasard fait bien les choses ! Dit Agnès sur un ton soupçonneux
— Je t’assure que c’est vrai, demande à Genev , à ta mère !
Je confirme les dires de Mélanie et le courroux d’Agnès redescend. Pour dissiper ce malentendu, je propose que nous allions nous désaltérer au bar de l’aéroport.
D’un regard à Mélanie en aparté, j’ai la confirmation de mes soupçons.
Son amante, celle dont elle m’a parlé dans l’avion, c’est bien Agnès !
A peine les consommations commandées, je mets les pieds dans le plat en disant à ma fille :
— Mélanie est vraiment une chouette fille, je suis heureuse que tu l’aies choisie comme amante.
— Mais enfin, maman
— Ne te tracasse pas ma chérie, j’ai tout compris. Je te le répète, c’est la femme qu’il te faut !
— Je Je n’aurais jamais cru entendre ça de toi, que t’arrive-t-il ?
— Ta fiancée t’expliquera plus tard, je lui ai confié beaucoup de choses
J’y vais fort quand même en qualifiant la belle rousse comme étant sa fiancée.
La petite Mélanie est estomaquée des propos que je viens de tenir. Si elle-même est d’un naturel un peu effronté, elle n’en revient pas de ma volonté de mettre les choses à plat si brusquement.
Un silence s’installe, que je romps en disant :
— Je comprends qu’il vous est difficile de parler devant moi et vous propose de vous organiser pour vous retrouver au plus tôt. Peut-être pas aujourd’hui, mais sans tarder, qu’en pensez-vous ?
— Moi, je suis d’accord ! Précise la jeune
— Moi aussi, je n’attends que ça ! Réplique ma fille, brusquement enjouée.
Agnès glisse sa main sur la table et les doigts des deux femmes s’emmêlent au moment où le serveur amène les boissons. Il doit se demander si il rêve de voir cette belle jeune fille amoureuse d’une femme mûre.
J’aime les regarder se pétrir les mains alors que leurs regards brillent d’un désir mal contenu.
Je lève mon verre à leur santé, ce qui les fait redescendre sur terre et, enfin, m’accorder de l’intérêt. Ce qui me ravie c’est de voir le sourire qui éclaire leur visage à chacune.
Nous résumons à Agnès les péripéties du voyage, y compris que je me sois faite peloter par une inconnue un peu bizarre. Pour prouver mes dires, j’écarte un pan de ma veste pour lui montrer un téton qui pointe dans la transparence de mon chemisier.
Mélanie précise à nouveau que la grande ressemblance que nous avons, ma fille et moi, a probablement favorisé le rapprochement que nous avons eu à l’aéroport, puis dans l’avion.
Nous lui évoquons ensuite la confiance qui s’est installée naturellement entre nous et toutes les conversations que nous avons pu tenir en grande liberté.
Agnès reste bouche bée, me regarde avec étonnement, ne reconnaissant plus sa mère qui lui avoue toutes ses lubricités. Elle lance un coup d’il vers sa chérie afin qu’elle valide mes propos, mais son regard reste accroché aux yeux de la belle rousse.
Sa mine initialement incrédule, se transforme soudainement en un visage radieux reflétant l’amour infini qu’elle éprouve pour Mélanie.
Agnès déplace sa chaise pour se rapprocher de la jeune fille, qui fait de même
Toutes deux ne se quittent plus des yeux. L’intensité de leur amour me trouble, elles sont si belles à voir que j’en suis extrêmement émue et me mets à pleurer.
Mes sanglots les alertent et Agnès se précipite pour s’accroupir près de moi :
— Qu’est-ce qu’il y a maman ?
— Rien ma chérie, c’est de vous regarder qui m’émeut. Vous êtes si belles toutes les deux, vous allez si bien ensemble !
— C’est gentil ce que tu dis, maman. Mais maintenant, je crois qu’il est temps de partir. Nous déposerons Mélanie avant d’aller chez moi.
Toute la rancur que j’éprouvais quant aux agissements de ma fille avec mon mari s’est volatilisée. Je me sens coupable d’avoir eu l’idée de me venger d’elle et prends pleinement conscience que je ne veux que son bonheur, comme je l’ai toujours souhaité pour mes deux filles.
Pour traverser le hall de l’aéroport, Agnès porte mon sac et tient Mélanie par la hanche, sans le moindre complexe. Elle affirme son homosexualité aux yeux de tous et qu’importent les regards réprobateurs !
Je monte à l’arrière de la voiture et les observe échanger, durant tout le parcours, des regards plein de tendresse. Elles conviennent de se revoir très vite et fixe même le rendez-vous au lendemain matin. J’avoue que je suis une nouvelle fois troublée en les regardant s’embrasser avec passion avant de se quitter. Je bise chaleureusement Mélanie et prends sa place à l’avant de la voiture.
Alors qu’Agnès se remet en route, je lui dis :
— Vous faites un très beau couple toutes les deux !
— Oh maman, si tu savais comme je suis désolée que tu l’apprennes comme ça !
— Au contraire, ça me réjouis de te savoir heureuse ! Mais avec tu es quand même mariée avec Gilles
— Avec lui, ce n’est plus pareil, il y longtemps qu’il ne se passe plus rien entre nous. Il a perdu son emploi et ne fait que des petites missions par ci par là. Depuis plusieurs années, il ne va pas bien, je pense qu’il doit faire un début de dépression, ce qui le mine et l’entraîne dans une spirale négative.
Je reste avec lui uniquement pour éviter qu’il ne s’enfonce davantage.
Il me soupçonne sans arrêt de le tromper, même quand je ne connaissais pas encore Mélanie. Il pensait même il y a peu que c’était avec son meilleur ami.
— Pourtant Gilles est un gars bien à mes yeux, je ne pensais pas qu’il changerait comme tu le dis ! Bon ! Et tes filles, quelles nouvelles?
— Tu vas juste les croiser, Gilles doit les amener chez sa mère ce soir, elles iront passer une semaine sur la côte avec elle. C’était prévu depuis un moment, dans le but de leur faire changer d’air. L’ambiance est parfois irrespirable à la maison. C’est aussi pour ça que je suis contente que tu sois venue.
— Si tu veux, je m’occuperai de ton mari pour le choyer un peu pendant que tu iras voir ta chérie demain.
— Fais ce que tu veux maman Dit-elle, résignée, alors que nous approchons de sa maison.
Effectivement, je ne fais que croiser mes petites filles, mais c’est un réel plaisir de les revoir. Elles ont grandi toutes les deux depuis la dernière fois, il faut dire que maintenant elles approchent de la majorité.
Gilles est heureux de me voir et me bise chaleureusement. Nous avons toujours eu de bons rapports tous les deux. Toutefois, son regard est tout autre quand j’enlève ma veste, il est clair qu’il est fasciné par ce qu’il voit sous mon chemisier.
J’en joue un peu par provocation, surtout qu’avec le contre-jour, il peut mieux détailler ma poitrine quand je suis de profil. Je n’avais jamais perçu autant d’intérêt de la part de mon gendre auparavant. Il faut dire que je ne pensais pas à cela à l’époque.
Je lui adresse un sourire complice qui le déstabilise. Il rougit et précipite le départ chez sa mère.
Une fois qu’Agnès et moi sommes seules, je lui dis :
— Viens dans mes bras ma chérie.
— J’arrive maman !
Ma fille me fait un large sourire en s’approchant les bras tendus. Nous nous enlaçons pour un long câlin. J’ajoute :
— Elle me plait bien ta petite rousse, je suis sûre qu’elle doit bien te lécher la chatte
— Oh maman, pourquoi parles-tu comme cela ? Que t’arrive-t-il ?
— J’ai beaucoup changé ces derniers temps
— Je remarque ça !
— J’en ai appris beaucoup sur toi, également !
— Que Quoi ?
— Que tu te tapais mon mari, par exemple.
— Argh ! Agnès s’étrangle et se met à pâlir.
Je lui parle sur un ton doux qui la déstabilise. Je ne la laisse pas répondre et la serre fort contre moi alors qu’elle s’est raidie, totalement honteuse que j’ai pu découvrir ses ignominies avec son pervers de père.
En la relâchant, j’ajoute :
— Ne t’en fais pas, j’ai éprouvé beaucoup de rancoeurs en l’apprenant, mais en te voyant amoureuse de cette jeune fille, le soufflé de ma colère est retombé d’un seul coup !
— Maman, maman, je suis désolée pour ce qui a pu se passer. C’était il y a longtemps, je fais tout pour oublier cette époque !
— Je le sais. Ton père était un salaud ! Tu m’expliqueras plus tard comment c’est arrivé. Je sais aussi qu’il a pu également profiter des charmes de ta sur
— Quoi ?! ! Il a couché avec Virginie ?
— Elle me l’a avoué, il la baisait par tous les trous si tu veux savoir, même quand elle était mariée. Maintenant, elle doit se douter que toi aussi tu passais à la casserole. Par contre, ce qu’elle ne sait pas et que je vais t’apprendre, c’est que vous avez un demi-frère prénommé Bastien.
Devant son air interloqué, je prends le temps de tout lui expliquer. Mes relations incestueuses avec Virginie et ses enfants, celles avec son jeune demi-frère, le charmant Bastien et sa mère Sabine. Laquelle Sabine avait été fécondée par mon mari, devant elle et avec sa complicité, ce jour là.
Agnès se recroqueville un peu plus à chaque révélation et se met sangloter.
C’est le moment que je choisis pour la serrer très fort dans mes bras.
C’est très maternellement que je la câline pour la consoler.
Je réaffirme le pardon que j’accorde à ma petite traîtresse de fille. Elle s’abandonne dans mes bras et j’en profite pour lui couvrir le visage de nombreuses petites bises. Elle se laisse totalement faire, même quand j’effleure ses lèvres. Elle lève enfin les yeux sur moi, ne sachant comment réagir à mon égard.
Je la fixe avec intensité avant de me pencher sur elle pour glisser ma langue entre ses lèvres.
Ma fille, d’abord surprise, met une ou deux secondes avant de participer à notre baiser. Elle déploie ensuite énormément d’ardeur, voire de passion pour m’embrasser. Bien qu’il soit peu ordinaire de faire cela sa mère, on dirait que ce long baiser lui permet d’exorciser les lourds secrets qu’elle supporte depuis tant d’années.
Le sourire est revenu éclairer son visage. Elle essuie ses larmes et pose sa tête sur mon épaule.
Nous restons enlacées de longues minutes. Quand je lui quémande un autre baiser, elle me l’accorde volontiers.
Nous nous séparons au moment où nous entendons arriver la voiture de son mari.
Agnès me dit avec un sourire navré :
— Merci maman !
— De rien ma fille ! Toi aussi tu embrasses très bien !
— Oh maman, je ne parlais pas de ça ! Je ne te reconnais vraiment plus !
— Je suis une autre Geneviève, je suis sortie de ma chrysalide, je veux vivre intensément désormais Et tu devrais faire de même !
— J’y songerai
Quand Gilles réapparaît, il me fait un sourire ravi. Même si il n’est pas particulièrement beau, c’est un type que j’aime bien. Il est d’un naturel gentil, charmant, sentimental et ça me peine de le savoir malheureux. Je souhaite pouvoir faire quelque chose pour le requinquer moralement.
Alors qu’il nous prépare l’apéritif, je m’éclipse pour refaire mon maquillage. J’en profite pour réajuster mes bas et ouvrir un bouton supplémentaire à mon chemisier.
Lors de l’apéro, il n’échappe pas à ma fille que son mari me lorgne sans arrêt. J’avoue que ça ne me déplaît pas de l’allumer, soit en croisant haut les jambes, soit en me penchant ostensiblement vers lui quand je prends une cacahuète.
Agnès, qui ne loupe rien de mon manège, est loin d’être jalouse, car elle m’adresse un petit sourire complice.
Le pauvre Gilles est cramoisi d’émotion et il ne quitte plus des yeux mes jambes. Il faut dire que telle que je suis assise face à lui, il peut facilement voir mes jarretelles et même au-delà. Pour lui éviter de faire un malaise cardiaque, je décide d’interrompre le spectacle et de rejoindre Agnès, non sans exposer brièvement mon entrejambe à mon gendre, en me levant du canapé. Je ressens encore bien son regard sur ma croupe alors que je m’éloigne vers la cuisine.
Agnès et moi chuchotons avec complicité. Elle me dit :
— Tu y vas fort pour l’allumer, maman, je ne l’ai jamais vu aussi troublé !
— Tu crois qu’il bande en ce moment ?
— Ça m’étonnerait beaucoup ! Il ne sait plus ce que c’est depuis longtemps !
— Vous ne faites plus l’amour ? Il est impuissant ?
— Depuis longtemps je te dis, bien avant que je ne rencontre Mélanie. Avec elle par contre
— Elle te fait jouir ?
— Tout le temps ! Rit-elle
— Hummm ! Tu me la prêteras ?
— Pas question ! Par contre, en contrepartie, je veux bien te prêter mon mari.
— Hummm ça m’intéresse !
Nous pouffons de rire toutes les deux avant de nous faire une bise rapide sur les lèvres.
Alors qu’elle s’est retournée pour prendre une casserole, je lui glisse une main dans la raie fessière, ce qui la fait glousser. Je lui chuchote alors à l’oreille :
— J’aimerais bien que l’on ait une petit moment, toutes les deux
— Tu sais maman, je suis amoureuse de Mélanie et préfèrerais lui rester fidèle
— Penses-tu qu’elle serait jalouse de moi, ta mère ?
— Je Je ne sais pas.
— Tu n’auras qu’à lui demander .
Je retourne au salon et le visage de Gilles redevient radieux. En passant près de lui, je glisse très érotiquement mes doigts sur son épaule. Je sens ses muscles dorsaux se contracter sous l’effet de l’émotion que je lui procure. Il m’adresse un regard ébahi par la surprise, auquel je réponds par un sourire coquin.
A suivre