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La guêpe – Chapitre 2




Son raisonnement était clair ; en effet sans m’en rendre compte pleinement, je m’étais déjà calqué sur elle et toutes ses amies collègues !

Il était cinq heures du matin ; la rue des Abbesses et la rue Lepic s’éveillaient en prélude au marché dominical qui allait se tenir toute la matinée ; les maraîchers commençaient leurs étalages et aussi quelques commerçants levaient déjà leur rideau et prenaient grand soin de leur vitrine. C’était une ruche en folie qui ne prêta guère attention à ma "tenue de Belle" prêtée par Thérèse.

Je ne sais pas pourquoi, mais je m’y trouvais bien, tout à fait à l’aise et sans aucune gêne dans mes mouvements, comme si cela avait été pris sur mesures. Comment était-ce possible ? Assurément, je rêvais ! Pourtant les bruits et l’agitation étaient bien réels autour de moi. Je pris le temps qu’il fallait pour rentrer à mon studio. Pas question de marcher d’un pas élastique qui aurait pu trahir ma véritable identité. J’ai calqué mon allure sur les filles que j’ai croisées, essayant de faire comme elles, et c’est ainsi que je suis rentrée chez moi rue Duhesme.

Au moment où je franchissais le seuil de l’immeuble, une voix me fit sursauter:

Bonjour Thérèse, tu es bien matinale aujourd’hui après la merveilleuse soirée d’hier ; je te vois bien pressée d’aller rejoindre La Guêpe ; merci pour ce moment magnifique ! Amusez-vous bien jeunes tourtereaux, mais n’oubliez pas que le travail vous attend demain !

Au son de la voix, je reconnus mon chef de service ; un homme approchant la cinquantaine, passablement myope, brouillon, revêche et méchant pour le personnel dont il avait la responsabilité. Il ne me reconnut pas et c’était mieux ainsi. Le bonhomme était toujours là dans les moments où on ne l’attendait pas ; à croire qu’il nous espionnait ! Pour ne pas me trahir, je lui fis un machinal salut de la main comme nous avions tous l’habitude de le faire et qui avait une signification: dégage ! Il demeurait rue du Mont-Cenis !

Rendu à mon studio, j’ai aussitôt passé en revue tous les éléments de la soirée de la veille. Assurément, j’avais bu plus que de coutume ce qui avait été à l’origine de ma chute et des dégâts irréversibles de mon beau costume. Cela me servirait de leçon et je boirais avec modération à l’avenir. Comment donc, moi, un fils de famille, issu de la noblesse, pouvais-je m’être conduit de la sorte ?

Je suis Thibaud de L’Auder, descendant d’un illustre croisé baptisé sur les bords du Jourdain, mentionné au Château de Versailles, dans la Salle des Croisades. Ma famille possède "un petit manoir à courants d’air" en Aveyron, non loin de Belcastel où elle est honorablement connue. Plusieurs fois, mes parents m’ont fait des remarques concernant mon comportement et mes tenues. Je dois commencer à me ranger, ce qui hélas, devient de plus en plus difficile pour moi.

Depuis que j’ai entamé ma vie parisienne, j’ai acquis mon émancipation et me suis libéré de nombreux tabous que je trouvais pesants comme une chape de plomb sur mes épaules. J’aime bien les jeans moulants et fuselés qui mettent ma silhouette en valeur ; il en est de même pour les tee-shirts et les pulls à col roulé. C’est la mode du moment et je ne suis pas le seul et unique en mon genre à avoir aussi les cheveux longs. D’autre part, je me suis rendu compte en regardant des portraits et des photos de famille que bon nombre de mes prédécesseurs portaient des tenues moulantes et serrées, comme cela était à la mode à leur époque et personne n’y trouvait à redire. L’un d’eux avait connu le Marquis de Sade et un autre le Chevalier d’Eon ! Quels temps et quels hommes ; je n’étais point là pour vérifier leur conduite qui m’eût peut-être ouvert les yeux sur beaucoup de choses !

Tandis que je pensais à tout cela ; j’enlevais la doudoune rouge et me trouvais avec le tee-shirt rose qui moulait bien mon torse et le soutien-gorge en dessous mettait mes tout petits seins en valeur, ce qui me plut beaucoup. Le jean brodé qui semblait lui aussi avoir été taillé pour moi achevait de me donner une apparence féminine.

J’eus soudain une envie de pisser et je me suis dirigée vers les waters. Allais-je faire mon besoin debout ? Je me suis ravisée en me rappelant que je portais une petite culotte blanche en satin et les paroles de Thérèse me revinrent en mémoire:

Tu t’habilles comme nous ; il ne te manque que la lingerie et crois-moi, je suis plus que sûre que tu vas aimer !

Ce fut la toute première fois, cela m’étonna et me ravit en même temps, car un tabou de plus venait de tomber. Effectivement, ce n’était pas difficile du tout et je devrai faire preuve de bonne volonté pour m’améliorer. Assurément, Thérèse qui prenait ma défense depuis le premier jour où nous étions arrivés au bureau allait m’apprendre bien des choses et je sentis naître en moi beaucoup d’affection pour elle. J’avais intérêt à accepter son offre.

Durant toute la journée, je suis demeurée dans la tenue qu’elle m’avait prêté, et je fis même mon marché avec, gardant bien entendu la lingerie qu’elle m’avait ordonné de porter. Rien ne vint perturber ma métamorphose ; mes cheveux mi longs jouaient sur mon visage et plusieurs personnes me dirent "Mademoiselle".

Le soir venu, au moment de me coucher, j’ai marqué une hésitation, allais-je tout enlever avant de mettre un pyjama et de gagner le lit ? Cette lingerie de satin très douce sur ma peau me fascinait de plus en plus. J’ai donc décidé de m’endormir uniquement dans cette tenue, sous mon drap et ma couverture. Je fis sans nul doute de jolis rêves, car au matin, la culotte était mouillée.

Lundi ; Thérèse et moi étions de la brigade du matin au bureau. A notre arrivée, le personnel présent nous applaudit et nous remercia pour la petite fête que nous avions donnée le samedi. Notre chef de service que j’avais croisé la veille en rentrant se dirigea vers nous et nous dit:

Vous avez été splendides tous les deux, nous en avons tous pris bonne note. J’ai une proposition à vous faire. Vous savez que vos collègues Irène et François de la brigade financière sont mutés dans un mois et demi. Nous avons remarqué votre compétence et votre sérieux, aucune erreur, cela vous honore ; comme eux, vous êtes deux contrôleurs très appliqués. Ils vont vous former à ce travail qui sera désormais le vôtre après leur départ. Je suis sûr et certain que cela va vous convenir et de plus vous serez ensemble pour cette tâche qui nécessite beaucoup d’attention ; je sais que je peux compter sur vous !

Ce fut pour nous deux comme un coup de matraque. Le travail qui venait de nous tomber dessus n’allait pas être facile ni de tout repos, car il concernait les préposés à la distribution financière: mandats et valeurs fiduciaires. Nous devrions pour chacun d’eux préparer les présentations à domicile et assurer la reddition des comptes à l’issue des tournées.

Thérèse trouva tout de suite la réplique et dit au chef de service:

Merci pour cette promotion que certains ont refusée ; par ignorance peut-être ; mais surtout par la crainte des difficultés et la carence de personnel ; nous essaierons tous les deux de faire de notre mieux ; mais soyez sûr, Monsieur, que s’il y a un problème, nous ne manquerons pas d’en aviser Monsieur le Receveur et aussi toute la hiérarchie !

Une fois de plus, Thérèse était prête à assumer les difficultés et sa réplique me surprit alors que j’étais peut-être un peu timide à l’époque. Je savais que Irène et François étaient mutés pour des raisons de santé dues à la pénibilité de leur travail et voilà qu’à présent, cela allait tomber sur nous ! Comment allions-nous supporter le choc ? Pourquoi notre chef de service nous faisait-il ce cadeau empoisonné ? Serait-il devenu jaloux vis-à-vis de nous deux ?

Alors que j’étais absorbé dans mes pensées, que ce malotru avait regagné son poste de surveillance, et que nous étions seuls ; Thérèse me dit à l’oreille:

Accepte comme moi cette proposition, je suis avec toi comme au premier jour et tu peux être sûr et certain qu’il ne nous fera pas les misères qu’il a faites aux deux autres ; il va s’y casser les dents ! Je te demande cependant de tenir toutes les promesses que tu m’as faites ; j’ai ton éducation à faire, et crois-moi, tout ira mieux pour toi, pour nous, malgré ce brouillon de chef !

Thérèse, tu peux compter entièrement sur moi et avoir confiance. Je n’ai qu’une parole. A deux, nous serons plus forts. Nous avons l’après-midi pour réfléchir à cela. Je vais en profiter pour passer chez toi et te rendre par la même occasion.

Mais oui Gaëlle, ils ont bien été taillés et choisis pour toi. Souviens-toi ; un jour tu m’avais confié quelques-unes de tes affaires pour que je les porte au pressing avec les miennes, car tu avais peur que l’on te fasse des remarques. Cela se passait lors de ton congé de maladie. J’ai noté toutes tes mesures à ce moment-là. Par la suite, j’ai remarqué que tu n’as plus cette appréhension, car tu portes toi même tes affaires dans ce même pressing ; il y a des progrès et je trouve cela très bien ! Je ne te demande pas de me les rendre ; ils sont à toi et nous allons en acheter d’autres, car il te faut un trousseau de beau !

Elle s’avance vers moi, dirige sa main sur ma poitrine et s’assure que je porte bien le soutien-gorge qu’elle m’a donné ; il n’y a personne dans le couloir, elle dégrafe mon pantalon et s’assure aussi que j’ai gardé le collant et la petite culotte. Cela se passe très vite et personne ne voit rien. Nous échangeons ensuite deux longs baisers langoureux et un sourire radieux illumine nos deux visages.

Elle reprend:

J’avais peur que tu ne sois disponible cet après-midi ; je suis ravie. Cela nous permettra de ne pas penser au travail que ce malotru nous colle sur le dos. Nous allons nous occuper de ton trousseau et pour cela nous irons dans les grands magasins des boulevards. Nous passerons aussi dans quelques sex-shops pour y prendre quelques accessoires, car il faut aussi s’amuser et se divertir pour être bien !

Non, non et non, pas de sex-shop, je ne suis pas un pervers et je ne crois pas que cela procure beaucoup de plaisirs !

Elle me pince une joue et me dit:

Tu n’as probablement jamais essayé, mais tu as très certainement entendu parler de tout ce que l’on trouve dans ces magasins. Tous les jours, nous voyons passer leurs colis et je ne parle pas des réclamations que nous avons eu à traiter concernant un envoi perdu, détérioré ou spolié !

Tout de suite après, nous avons gagné nos positions de travail qui étaient "préparatoires" à notre promotion. Nous connaissions bien Irène et François qui étaient des amis d’une quarantaine d’années, qui nous avaient aidés à faire nos premiers pas dans cette administration et qui plusieurs fois nous avaient reçus chez eux. A cette époque, la Poste entretenait un grand esprit de famille et cela faisait partie de son honorabilité et de son prestige ! Ils nous souhaitèrent bon courage et nous dirent de faire très attention et de nous méfier de ce chef de service qui avait, et nous l’apprîmes bientôt, des comportements méchants et blâmables surtout avec le personnel féminin.

Nous étions à présent prévenus, mais craintifs en même temps. J’ai dit à Thérèse que j’avais croisé, le dimanche matin, dans "ma tenue de Belle", ce mauvais larron, qui m’avait pris pour elle au moment où je suis rentré chez moi.

Je comprends tout à présent, me dit Thérèse, il va essayer de faire avec moi tout ce qu’il a fait à Irène et il aura pour toi la même hargne comme il a fait à François ; mais ce grand imbécile ignore que j’ai deux oncles ; l’un est inspecteur principal à la direction et l’autre avocat au barreau de Paris. Il a tout intérêt à se tenir tranquille. Je sais aussi que tu es syndiquée ; je pense que si l’envie de jouer au c… avec nous lui vient à l’esprit ; il va prendre une belle raclée !

Notre première matinée de travail promotionnel où nous aurions dû être six au lieu de quatre et où bientôt nous ne serions que tous les deux, nous fit prendre conscience de ce qui nous attendait. Notre chef de service vint plusieurs fois se rendre compte de la manière dont nous faisions notre travail, en n’oubliant pas, bien entendu d’employer des paroles désobligeantes vis-à-vis de tous les quatre et de plus devant les facteurs qui partaient ou rentraient de leur tournée.

Hé La Guêpe, il faut butiner plus vite que ça et remuer son petit cul de gonzesse ; Thérèse, nous ne sommes pas à Lisieux, pas besoin de litanies à la poste ; François, nous ne sommes pas à Assise où tu ferais un piètre moine ; Irène, Irène tu restes toujours à la traîne !

Un malheur n’arrive jamais seul ; le préposé qui assurait la tournée dans mon quartier et dans mon immeuble me tendit une lettre recommandée avec accusé de réception. Elle provenait du propriétaire de mon studio qui me congédiait au printemps afin de donner le logement à son fils qui venait faire des études à Paris.

Sur le moment, je me suis demandé ce qui m’arrivait ; deux tuiles le même jour, cela n’était pas possible. Pourtant je ne rêvais pas ; le chef de service était là à nous inonder de ses méchantes réflexions et la lettre recommandée était devant mes yeux. Irène et François nous virent désemparés et inquiets ; ils nous prirent les mains à tous les deux:

Nous vous laissons notre appartement, reprenez le bail en cours, son prix est tout à fait raisonnable et à tous les deux, vous y arriverez facilement. La rue Lepic est très agréable et vous allez vous plaire dans ce trois pièces. Thibaud, tu vas pouvoir enfin caser tous tes livres ; toi Thérèse, tu vas pouvoir profiter d’une cuisine équipée. Je vous conseille de rester ensemble et d’entretenir votre bonne entente ; vous en aurez besoin au bureau à cause de ce malotru qui nous a rendus malades. Tous les syndicats et même la direction sont avisés et une enquête est même lancée contre lui !

Treize heures ; notre service étant terminé, nous avons gagné, sous les combles de l’établissement, le restaurant administratif pour y prendre notre déjeuner en famille. L’après-midi allait être employé à l’achat de mon trousseau.

(A suivre)

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