Regarde comme ils sont mignons, ces deux là.
Tas bien raison. Ca fait plaisir de les voir comme quand ils étaient petits.
Benjamin sort doucement des bras de Morphée. Il na pas encore ouvert les yeux, mais ses oreilles écoutent toute la conversation à mi-voix qui a lieu au pied de son lit.
Oui, cest adorable. Ils font style dêtre des adultes mais ce ne sont encore que des bébés.
Nexagère pas, Véro ! Ce sont nos enfants, nos bébés ; mais ils nen sont plus depuis bien longtemps.
Oui mon chéri tu as raison. Bon, viens. On va leur préparer le petit-déjeuner et, si dans une demi-heure ils ne sont pas encore debout, on viendra les réveiller.
OK ! Cest parti.
Cétait déjà un bon point. Les parents navaient aucun soupçon sur ce qu’il avait pu se passer la veille au soir. Toujours les yeux fermés, Benjamin réfléchit à la nuit qu’il venait de passer avec sa sur. Il navait encore jamais ressenti ça avec une autre. Peut-être le fait qu’ils soient frères et surs. Il ne saurait vraiment pas dire pourquoi ça avait été si fort.
Benjamin ?
Manifestement, Laura avait elle aussi été réveillée par la présence de leurs parents au pied du lit et avait feint de dormir encore, tout en tendant loreille.
Oui ma puce ?
Tu as bien dormi ?
Très bien. Et toi ?
Moi aussi
Laura séchappe de létreinte de son frère et sassoit au bord du lit. Il y a quelque chose de sauvage dans sa coiffure. Elle semble soucieuse.
Dis-moi Comment ça va se passer, maintenant ?
C’est-à-dire ?
Eh bien on ne peut pas mentir continuellement à papa et maman, tu le sais bien ! Ils vont finir par se rendre compte de quelque chose sils nous retrouvent trop souvent comme ce matin, ou dans dautres situations similaires.
Oui. Ça, cest certain ; mais on nen est pas encore là.
Tu sais, hier soir cétait génial ! Jai eu limpression dêtre la seule qui comptait
Et tu létais !
À ces quelques mots, le visage de Laura sillumine. Mais ce nest que pour une courte durée car elle se doit de revenir à la réalité.
Mais on est frère et sur, et il ne faut plus recommencer ce quon a fait. Même si je taime profondément, grand frère, il ne faut plus recommencer.
Sur ces mots, Laura se lève et sort de la chambre de son frère sans même lui jeter un regard. Benjamin se sent trahi ; et, en même temps, il ne peut en vouloir à sa sur davoir eu cette réaction. Il la comprend totalement car lui aussi avait eu cette réflexion la veille.
Il entend alors les jets deau de la douche. Laura prenait sa douche. Benjamin eut une envie irrépressible de ly rejoindre. Il y a un problème, pourtant : les parents sont à létage inférieur, et si lun deux venait vérifier sils sont tous les deux bien réveillés, ils se feraient surprendre. Et puis, sa petite sur lui avait bien fait comprendre que leur aventure devait sarrêter. Cependant, Benjamin ne peut sempêcher de sortir de sa chambre, de parcourir le couloir sans faire de bruit et douvrir la porte de la salle de bain.
De la vapeur deau senfuit de la petite salle lorsque Benjamin ouvre la porte. Il fait en sorte de louvrir délicatement, sans que sa sur puisse se douter de quoi que ce soit. Il voit la silhouette de sa sur se dessiner au travers de la vitre embuée de la douche. Benjamin na pas longtemps à attendre avant que lenvie lui tiraille de nouveau laine.
Il reste alors figé au beau milieu de cette petite pièce qui prend de plus en plus les allures dun hammam. Son sexe commence à ne plus tenir dans son boxer. La chaleur aidant, Benjamin a envie de se caresser. Mais soudainement, Laura coupe les jets deau. Il reste au milieu de la pièce et voit Laura prendre la serviette posée au-dessus de la petite porte vitrée de la douche. Cest alors qu’il décide de fermer le verrou de la porte de sorte que si lun de ses parents monte, il ne pourrait pas rentrer dans la salle de bain et surprendre quoi que se soit.
Laura entend le bruit significatif du verrou qui se ferme et ouvre la petite porte vitrée encore embuée. Elle est nue, mais a tout de même la serviette devant elle.
Eh, qu’est-ce que tu fais là ? Et pourquoi jai entendu le verrou se fermer ?
Javais envie de prendre ma douche avec toi
Cest que jai fini, tu sais Et puis je te lai déjà dit : il faut quon arrête ça ! Alors, sil te plaît, ne me tente pas. Je narriverai pas à tenir bien longtemps si tu me relances sans cesse.
Comme tu veux Mais tu ne peux pas mempêcher davoir envie de toi, ni même de penser à toi quand je te vois comme ça, ou encore à ce quon a fait hier soir lorsque je me caresse.
Écoute Benjamin Je sais très bien que je ne peux pas tempêcher de faire ça, mais essaie de te raisonner. On est frère et sur, quand même Y a pas quelque chose qui te choque, là dedans ?
Franchement, non. Je sais que je taime et que jai envie de toi encore et encore.
Oui, moi aussi, mais
Écoute, Laura : que ce soit bien ou pas, je ne compte pas aller contre ce que je ressens et ce dont jai envie. À toi de voir, maintenant !
Benjamin sort de la salle de bain sans prendre la peine de regarder sa sur ou même dattendre sa réponse. Il retourne dans sa chambre, shabille rapidement et descend pour le petit-déjeuner. Sa sur et ses parents sont déjà attelés au beurrage des tartines et boivent le café.
Alors, les jeunes ! On a vu, votre mère et moi, que vous redormez ensemble comme quand vous étiez petiots !!!
Bah oui, écoute Ça arrive, hein
Laura ne répond pas, lair un peu gêné. Benjamin, lui, nest aucunement déstabilisé par la question de son père.
Dites-moi : ça vous dit, une petite sortie piscine avec votre mère aujourdhui ? Je ne peux pas venir parce que jai une tonne de boulot à abattre ; mais vous pourriez aller avec elle.
Oui, et sans pour cela participer au cours daquagym. Je peux comprendre que ça ne vous attire pas des masses.
Lidée ne déplaisant pas à Benjamin, il accepte. Sa sur, à sa grande surprise, accepte également. Pourtant, être tous les deux en maillot de bain dans les vestiaires ou dans la salle de hammam de la piscine nallait pas laider à tenir sa résolution.
PS : désolé, mais le chapitre 2 n’est pas un fantasme ; j’ai juste oublié de changer le type d’histoire.
