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La renaissance de Johana – Chapitre 1




Johana avait presque 40 ans quand elle s’est découvert une facette d’elle-même dont elle ignorait jusqu’à son existence. Elle avait connu Laurent assez jeune. Ils avaient 15 ans et ils étaient encore sur les bancs de l’école quand ils se sont embrassés pour la première fois. Ils avaient appris à se connaître, à vivre et à affronter les problèmes ensemble si bien qu’à 22 ans, ils avaient emménagé dans un appartement dans les quartiers défavorisés de la ville. Le mariage ne viendra qu’à 30 ans passer… la faute à un contexte professionnel compliqué pour l’un comme pour l’autre. Avec temps, ils avaient réussi à déménager à la campagne puis acheté une maison dans un hameau.

Johana n’avait pas de travail. Cela faisait cinq ans qu’elle avait été licenciée. Une injustice ! Elle avait tenté de dénoncer une discrimination… mais elle ignorait que sa direction et une grande partie de ses collègues étaient de mèche et elle en avait fait les frais. Heureusement, Laurent gagnait assez bien sa vie pour qu’ils puissent vivre convenablement. C’est sûr, ils ne partaient jamais en vacances… mais ils habitaient une belle région et un beau hameau. C’était un peu les vacances à longueur d’année.

Johana avait des problèmes d’ordre sexuel. Depuis combien de temps Laurent et elle n’avaient pas fait l’amour ? Ni l’un ni l’autre ne saurait le dire. Les blocages étaient tous dordre psychologique. Laurent l’aimait toujours et ils avaient souvent des gestes tendres l’un envers l’autre. Caresses, câlins, baisers… de temps en temps un 69 pour faire plaisir à Laurent. Jamais plus ! Depuis son agression qui avait fait suite à la dénonciation, elle ne pouvait plus. Elle en souffrait mais n’avait pas de solution pour s’en sortir.

Dans leur hameau, il y avait une vieille dame, Louise. Elle était centenaire et se portait plutôt bien pour son âge. Mais Louise avait fait plusieurs malaises et ses enfants assez âgés eux aussi, voulaient la placer en maison de retraite. Le temps de trouver une place, un des enfants de Louise demanda à Johana et Maéva, une voisine, si elles pouvaient s’occuper de la doyenne du hameau. Les deux voisines et amies ont accepté. L’organisation entre les deux femmes s’est faite naturellement. Johana ne travaillant pas, elle s’occuperait de Louise la journée. Maéva étant divorcée et vivant seule, elle s’occuperait de Louise à partir de 17h. Pour les week-ends, elles alterneraient.

Louise était d’accord. Elle connaissait bien Maéva. Une enfant du village qu’elle avait vue grandir et partir, puis revenir. Elle ne connaissait pas Johana. Tout juste l’avait-elle déjà vu passer quelques fois devant chez elle en voiture ou à pied. Cependant, elle en avait entendu parler en bien. Et puis, Louise n’avait ni fille ni petite fille. Johana et Maéva seront ces filles adoptives !

Louise avait une infirmière qui passait régulièrement, Candice. C’était même l’infirmière du hameau ! Dès qu’il y a un soin à faire, une prise de sang… c’est elle qu’on appelle. D’ailleurs, elle avait fait quelques injections d’anticoagulant à Laurent. Durant cette période, elle avait pu voir la gentillesse de Johana et quand elle avait appris que cette épouse aimante allait s’occuper de Louise, elle en fut ravie.

Les deux femmes se sont rapidement très bien entendues dans le travail. Au début, Johana ne parlait pas beaucoup, mais Candice réussit à établir un bon contact. Ainsi, les jours où Candice n’avait pas trop de travail, elle restait un peu pour discuter avec Johana. Elle parlait de Louise, bien sûr, mais aussi de tout un tas de sujets communs. Peu à peu, une bonne complicité naquit entre elles et leurs conversations se firent plus personnelles. C’est venu comme ça. Elles étaient toutes deux sur la terrasse de Louise, profitant d’un rayon de soleil, et Candice évoqua sa soirée de la veille. Elle avait couché avec un garçon et elle ne cachait aucun détail à Johana, un peu gênée. Comment elle s’est fait déshabiller, dans quelles positions elle s’est fait prendre et dans laquelle a eu un orgasme. Elle a même avoué qu’elle ne l’aurait pas atteint si elle ne s’était pas masturbée alors qu’ils étaient en cuillère. Elle n’a pas caché non plus le plaisir particulier qu’elle a ressenti quand elle a senti son amant entrer dans son cul pendant le lotus ni même la satisfaction de l’avoir fait jouir entre ses seins.

Elle avait passé une bonne soirée mais elle en avait assez de ces situations compliquées. L’homme avec qui Candice avait passé la soirée était marié, si ce n’était pas le premier, elle souhaitait que ce soit le dernier. Elle l’aimait mais ce n’était pas réciproque. Entre eux c’était uniquement sexuel.

— Et toi, Johana… Ta soirée ?

Johana avait fait une sortie avec Maëva et deux autres voisines, Laura et Stéphanie. Elle avait passé une bonne soirée et elle était rentrée tard. Elle avait culpabilisé un peu mais à son retour, Laurent était tranquillement installé sur le canapé, un livre à la main. Candice se fit un peu indiscrète.

— Et après, vous avez… ? Je suis sûre que ton mari est un bon coup !

Johana rougit. Elle resta très évasive avant de commencer à se livrer. Elle n’avait jamais eu à se plaindre de Laurent. Il avait toujours été attentionné et toujours à son écoute. Le problème venait d’elle. Un peu attristée, elle fit un constat.

— Malgré ses efforts, je n’ai jamais eu d’orgasme !

Candice s’étonna de cette dernière remarque.

— Même toute seule ?

Johana se remit à rougir. Elle trouvait honteux de se masturber. Même quand Laurent la caressait, elle avait honte. En même temps, elle avait honte de ne l’avoir jamais fait et même de n’avoir jamais osé le faire. Johana savait, car ses voisines en avaient déjà parlé devant elle, que Maëva pratiquait souvent et que Laura et Stéphanie occasionnellement.

Depuis cette révélation, elle se sentait honteusement différente. Oui, Johana est une femme compliquée. Elle s’en était presque mise à pleurer devant Candice. Celle-ci avait réussi à la rassurer. Johana n’était pas bizarre parce qu’elle ne s’était jamais masturbée. Et la pratique n’était nullement honteuse, c’était simplement une découverte et une connaissance de son propre corps. Il fallait juste que Johana prenne une décision. Soit elle estimait que c’était vraiment honteux pour elle et elle serait différente mais en accord avec ses idées. Soit ce n’était pas si honteux que cela et elle pourrait commencer à explorer son corps, même à presque 40 ans.

— Et si tu veux, je pourrais te donner quelques conseils.

Johana, encore rouge de sa gêne, répondit d’un timide

— Si tu veux !

Pour que Johana puisse reprendre sa couleur naturelle, Candice changea de sujet. Depuis que Maëva et Johana s’occupaient de Louise, cette dernière avait retrouvé une certaine joie de vivre et un certain dynamisme. Était-il toujours nécessaire de placer Louise en maison de retraite ? Candice en doutait fortement. De ce qu’avait vu Johana, le placement ne se justifiait plus. Maëva, qui revenait du travail, fut interpelée par l’infirmière et sa voisine pour en débattre. Les trois femmes étaient toutes d’accord.

Maëva et Johana entreprirent de contacter les enfants de Louise pour leur en faire part. Déontologiquement, Candice ne pouvait pas intervenir même si elle en mourait d’envie. Certes elle voulait aider Louise, mais elle voulait aussi (et surtout) passer plus de temps avec Johana. Était-elle en train de tomber amoureuse ? Elle se le demandait. Elle avait déjà eu plusieurs fois des relations avec des femmes, mais jusque-là c’était uniquement sexuel. Candice commençait à ressentir la même chose pour Johana que pour son amant marié. Amoureuse de deux personnes à la fois, un homme et une femme… jusque-là, elle n’aurait pas cru cela possible, et pourtant. Allait-elle devoir faire un choix ? Elle espérait que non car elle était très attachée à ces deux amours. Bien entendu, Candice espérait aller plus loin avec Johana que la simple conversation. Est-ce que Johana était ouverte à cette possibilité ? A priori pas pour le moment.

Johana n’était pas du tout dans ses considérations. Ce qu’elle voulait, c’était pouvoir aider Louise. Elle était prête à s’en occuper sur le long terme et Maëva également. Cela enchantait Candice pour deux raisons. La première est qu’elle aurait une raison pour continuer à voir Johana. La seconde est qu’elle pourrait continuer de se rapprocher de celle qui habitait ses pensées à longueur de journée.

Et ce rapprochement commença plus tôt que Candice ne l’aurait espéré. Dans les jours qui avaient suivi leur discussion sur la terrasse de Louise, Johana avait commencé l’exploration de son corps. Il n’est jamais trop tard pour apprendre ! Timidement, un matin où elle s’était recouchée après avoir levé Louise, elle avait commencé passé ses mains sur sa chemise de nuit. Sa main passa sur son ventre puis sur sa poitrine. Ça l’avait fait frissonner. Elle avait repensé aux nombreuses fois où son mari l’avait prise dans ses bras, juste pour le plaisir, même depuis qu’ils n’avaient plus de rapport sexuel. La tendresse et l’amour… c’est tout ce qu’il restait à Laurent et Johana. Cette douce sensation que Laurent ne l’avait jamais laissé tomber l’émue et imaginant que c’était la main de son amoureux de mari qui passait et repassait sur sa poitrine, Johana finit par sentir ses seins pointer sous le tissu. Elle avait souri à cette constatation, heureuse de voir qu’elle pouvait encore éprouver un certain plaisir.

Elle n’avait pas fait plus malgré une forte envie de voir jusqu’où elle pouvait aller. Plus d’une fois elle avait eu envie de glisser une main entre ses cuisses, sans pour autant vouloir se caresser, juste pour le symbole. Cependant, elle s’était confiée à Candice sur le frisson ressenti le matin.

— Eh ben… ce soir ça va être la fête ! Les voisins vont avoir du mal à dormir !

Johana avait ri de bon cur. Un gros câlin avec Laurent, elle n’en était pas encore là !

Pourtant, le soir même, elle avait eu quelques mains baladeuses sur le corps de son mari. C’était la première fois, depuis qu’ils étaient ensemble, que Johana prenait l’initiative. Le couple n’avait pas été plus loin que quelques caresses mais pour Johana c’était déjà un grand pas. Un autre grand pas, le désir que Johana avait ressenti. La douceur et l’attention faisaient que l’acte n’était pas désagréable, mais son éducation et son mental faisaient qu’elle n’avait jamais réellement pris de plaisir avant ce moment. Laurent s’en était rendu compte et il en était ravi.

Johana commençait à reprendre confiance en elle. D’ailleurs, sous la douche du matin, elle prit le temps de se laver. Elle apprécia la sensation de l’eau sur sa peau, du passage de sa main savonnée sur son ventre, ses seins puis sur son intimité, comme elle aimait dire. Elle y passa moins de temps que pour sa poitrine, mais plus de temps que d’ordinaire. La petite coquinerie ne s’arrêta pas là. Au moment du rinçage, Johana appliqua directement le jet de la douche sur sa toison et d’un petit mouvement elle entreprit un peu massage rendu agréable par la pression de l’eau. Une sensation étrange l’envahit soudainement. Une sorte de chatouille mélangée à un frisson agréable. Johana aurait pu continuer mais entre le début de plaisir de la veille et cette douche coquine, elle avait eu sa dose de découverte agréable. Elle ne voulait pas se l’avouer mais elle avait peur de ce plaisir.

Encore une fois elle a fait part de ces sensations nouvelles à Candice. Celle-ci ressentait comme une sorte d’excitation quand Johana lui décrivait ses découvertes. Elle aurait même aimé être là et l’aider, l’encourager, la conseiller et même la caresser. C’était une certitude maintenant, Candice était attirée par Johana et pas seulement physiquement. Plus d’une fois déjà elle s’était fait plaisir en pensant à une hypothétique aventure avec Johana. Avec ces révélations, l’espoir lui était permis.

— Et toi ? Tu as revu ton homme marié ?

Candice était à la fois surprise et troublée que Johana s’intéresse à sa vie sexuelle. Elle l’avait revu, comme ça, juste pour le plaisir de l’embrasser et d’échanger quelques mots avec lui. Elle ne cachait pas qu’elle se masturbait souvent en pensant à lui. Candice avoua même qu’elle fantasmait sur une partie de jambes en l’air avec lui et une autre femme.

— Ça pourrait être toi ! Comme ça je pourrais te montrer certains trucs.

Comme à son habitude, Johana est devenue rouge.

Jamais elle ne s’était imaginé partager un homme avec une autre femme. Elle n’avait même jamais imaginé couché avec un autre homme que Laurent. Candice avait répondu en riant.

— C’est pas un problème, on va demander à ton mari ! Je suis sûre qu’il sera ravi… Deux femmes rien que pour lui !

Johana s’était offusquée. Quelques minutes plus tard, Laurent rentrait du travail. Ayant vu sa femme sur la terrasse de Louise, il est venu saluer la doyenne du village, ainsi que son épouse. Johana, les joues encore un peu roses des discussions coquines qu’elle avait eues avec Candice, fit les présentations.

— Oui, je me souviens… ! Vous êtes l’infirmière qui mavait fait mes injections.

Il avait tendu la main, accompagnée d’un

— Enchanté de vous revoir !

Laurent n’était pas resté plus longtemps. Il avait besoin de se reposer un peu après une journée bien chargée. A peine était-il parti que Candice interpella Johana.

— Il est plutôt bel homme ! Si un jour tu changes d’avis, je dis oui tout de suite !

Que n’était-elle pas prête à dire ou à faire pour mettre Johana dans son lit ! Quoi qu’il en soit, Johana n’a rien dit à Laurent de la proposition de Candice. Ce n’est pas qu’elle n’avait pas confiance en Laurent, bien au contraire, c’est juste que cette idée avait fait naitre au fond d’elle des envies de découvertes. Elle refusait encore de se l’admettre, mais une relation extra-conjugale avec Candice titillait sa curiosité. Elle y a pensé quand Laurent, après avoir couvert son corps de baisers, glissa sa tête entre ses cuisses et commença à donner quelques coups de langue bien placés. Du moins que Laurent considérait comme bien placé. Johana lui indiqua

— Un peu plus haut !

D’abord étonné, Laurent s’exécuta pour le plus grand plaisir de sa femme.

C’était bien la première fois qu’elle le guidait depuis qu’il était ensemble. Il n’était pas irrité d’avoir eu une remarque signifiant implicitement qu’il ne s’y prenait pas comme il le fallait, bien au contraire. Il trouvait simplement dommage que Johana ait attendu plus de 20 ans pour lui dire.

Johana apprécia le plaisir que lui offrait Laurent ce soir-là. Jusque-là, elle n’avait jamais apprécié plus que cela. Elle se laissait faire plus pour le plaisir de Laurent que pour le sien. Ce coup-ci c’était bien meilleur. D’ailleurs, elle commença à ressentir à nouveau cette étrange chatouille mélangée à ce frisson agréable. Elle arrêta Laurent après quelques instants. Elle se demandait de quoi elle avait peur. De prendre le contrôle d’elle-même ? Pourtant elle aimait cette sensation étrange.

Dans le même temps, Candice s’amusait avec son oreiller. Nue sur son lit, elle l’avait coincé entre ses cuisses et faisait un délicieux mouvement de bassin en soupirant le prénom de celle qui enchantait son cur. Elle imaginait qu’elle lui procurait un bien fou. Bientôt, son soupir se fit plus fort.

— Oh Johana !

Candice la désirait tant, elle s’imaginait la prenant dans ses bras, lui embrassant les seins, lui caressant les fesses, la plaquant contre elle… son côté exhibitionniste l’amena à penser que Laurent les observait. La pensée qu’elles prenaient du plaisir toutes les deux face au mari de son amante déclencha, dans son esprit, une succession d’images érotiques qui l’amenèrent rapidement aux portes du plaisir ultime. Porte qu’elle poussa à plusieurs reprises tout au long de la nuit. Ainsi, Johana provoqua l’orgasme de Candice de toutes les manières possibles. Au petit matin, Candice s’endormit après un dernier plaisir dans lequel Laurent prenait Johana en levrette pendant que celle-ci avait la tête entre les cuisses de Candice.

C’est avec sa bouche que Johana l’amena à l’orgasme au moment où Laurent provoqua celui de sa femme. Un bien beau fantasme.

Les deux femmes ne se sont pas vues pendant quelques jours, les horaires de passage de l’une et de l’autre chez Louise ne correspondant pas. Si Candice en était triste, Johana en était déçue car, finalement, elle appréciait de se confier à l’infirmière. Cela ne l’empêcha pas, un matin où Laurent travaillait et où elle avait délégué le lever de Louise à Maëva, d’entreprendre une autre découverte. Après s’être généreusement caressé la poitrine, Johana glissa une main entre ses cuisses. Depuis quand n’avait-elle pas fait cela ? Longtemps ! Elle avait essayé un peu à l’adolescence, mais à cause de quelques principes et devant l’inefficacité de sa méthode, elle n’avait pas continué. Aujourd’hui c’était différent. Elle s’était ouverte au plaisir et elle avait changé de point de vue sur certaines choses. Alors ce matin-là, elle se caressa doucement. D’abord les lèvres, sur les côtés, puis elle resserra les doigts, les écarta, les resserra à nouveau… Elle en éprouvait un certain plaisir, mais ce n’était pas aussi bon que ce qu’elle souhaitait.

C’est sans doute pour cela que Johana commença à jouer avec son petit bouton. Mais, aussi maladroite qu’à l’adolescence, elle ressentit rapidement une sorte d’irritation et s’arrêta. Elle préféra prendre une bonne douche pour retrouver ce frisson agréable.

Johana s’est sentie un peu minable ne pas arriver à se faire du bien toute seule à son âge. Candice avait presque une décennie de moins, mais elle avait été seule plus longtemps. Surtout, elle osait ! Alors, quand Johana lui posa la question, Candice fit une proposition dont elle savait qu’elle allait gêner son amie.

— Tu veux que je te montre ?

Comme on pouvait s’en douter, Johana est devenue aussi rouge que les sous-vêtements que Candice portait ce jour-là. Cependant, sa réponse fut étonnante.

— Si tu veux !

Candice n’eut pas le temps de profiter de la réponse que Johana enchaîna.

— Non, je rigole !

— Dommage.

— Tu n’aurais tout de même pas… ?

— Soit je t’aurais montré… mais pas ici ! Soit je… te laurais fait !

— Oh ! Candice !

Johana s’exclama d’une manière un peu outrée, mais au font d’elle, elle n’était pas sûre de ne pas préférer la seconde proposition. Candice lui a tout de même dit de ne pas avoir peur d’explorer ce sentier inconnu. Ce qu’elle ressentait, notamment sous la douche, n’était rien à côté du plaisir qui l’attendait. C’est sans doute pour cela qu’elle fut d’un coup très explicite.

— Alors montre-moi, s’il te plaît.

Candice expliqua la théorie en mimant par moments. Johana était à l’écoute, peut-être aurait-elle enfin un orgasme. Sans oser l’avouer, elle était impatiente de connaître pareil plaisir.

Aussi, une fois de retour chez elle, alors qu’elle se recoiffait avant l’arrivée de Laurent, Johana commença un mouvement de hanche qui faisait frotter son intimité contre le bord du lavabo. Malgré le tissu épais de son jean et le coton de sa culotte, elle ressentait les effets du frottement. Mais rapidement elle en voulut plus. Alors Johana s’appuya sur le mur et commença à se caresser doucement. Elle appuyait plus fortement avec sa main qu’avec le bord du lavabo mais, même si elle commençait sentir son corps réagir, ce n’était pas encore suffisant. Johana décida de dégrafer son pantalon et d’y glisser sa main. Déjà, son excitation avait humidifié sa culotte et ces premières caresses ont amplifié le phénomène. De sa main libre elle passa sous son top pour effleurer son soutien-gorge. Johana commençait sérieusement à ressentir les sensations agréables qu’elle recherchait. Rapidement, elle passa une main dans son soutien-gorge et l’autre dans sa culotte, se caressant poitrine, lèvres et clitoris tout en se laissant aller au plaisir qu’elle sentait monter.

Johana commençait à connaître et reconnaitre cette sensation aussi étrange qu’agréable et elle commençait à en apprécier toutes les nuances. Prise par l’envie, elle releva son top pour libérer ses seins qui pointaient déjà pouvant ainsi les caresser plus facilement. Son pantalon était tombé à mi-cuisse et sa culotte faisait des vagues provoqués par le mouvement maintenant agile de ses doigts. Elle ressentait la même sensation dont elle était devenue friande, en plus fort, en plus agréable…

Johana continuait à se faire plaisir après avoir baissé sa culotte. Le tableau qu’elle pouvait voir dans le reflet du miroir était d’un érotisme tel que cela fit encore grimper son excitation d’un cran. Elle pouvait se voir le top relevé aux épaules et la poitrine débordante de son soutien-gorge roulé sur lui-même. Son petit ventre rondelet était à l’air tout comme sa toison dans laquelle elle perdait ses doigts. Sa culotte était à mi-cuisse et son pantalon avait glissé au niveau de ses genoux. Une grande découverte pour elle que ce plaisir dont elle avait tant entendu parler et dont elle n’avait ne serait-ce qu’entrevu jusque-là. Elle avait tant de fois espéré que Laurent l’emmène vers de tels sommets sans pour autant qu’elle se laisse aller suffisamment pour y parvenir. Là, elle y était presque. Elle le savait, elle le sentait. Sous corps brulait d’envie d’aller plus loin et sa tête était en train de perdre le dernier contrôle lui bloquant l’accès au plaisir ultime. Déjà, depuis quelques minutes, sa respiration était forte et bruyante.

Elle haletait de plus en plus, ne ressentant plus rien d’autre que ce plaisir qui montait de plus en plus en elle. De plus en plus agréable, de plus en intense… son corps était moite de désir, son intimité s’inondait de plaisir, ses jambes commençaient à trembloter. Et soudain, Johana entendit la porte s’ouvrir.

— Mon cur ? Je suis rentré !

C’était Laurent. Il était rentré quelques instants trop tôt pour que Johana s’accorde le droit d’exploser de plaisir.

Johana s’arrêta nette comme prise en faute. Elle se mordait les lèvres et tentait de reprendre une respiration normale tout en se rajustant.

— Johana ? Tu es là ?

Elle était un peu prise de panique et répondit comme elle put. Quand Laurent ouvrit la porte de la salle d’eau, Johana était fraiche comme une rose et le sourire aux lèvres. Son mari ne perçut même pas le trouble qui l’habitait et elle en fût soulagée. Mais toute la soirée elle repensa à cet instant de plaisir, proche de l’extase. La tête et le corps étaient d’accord, il fallait finir ce qui avait été commencé. D’ailleurs, à chaque fois qu’elle marchait, Johana sentait le tissu de sa culotte, encore légèrement humide, frotter son clitoris encore gonflé de désir. C’était dur de ne pas céder à l’envie irraisonnée de se masturber. Mais ses principes et son éducation l’avaient rattrapée malgré le plaisir qu’elle avait pris durant la pratique. C’est sans doute pour cela qu’elle a appelé sa mère juste après le départ de Laurent pour son entraînement.

Loin d’elle l’idée de demander l’autorisation de se masturber, Johana voulait juste se retirer cette pensée de la tête. Peine perdue. Johana prépara le repas, fit le ménage, rien n’y fit. Alors elle prit un livre.

Après seulement deux pages, Johana appela Candice. Voulait-elle un conseil ? Voulait-elle être guidée ? Pas consciemment. Johana cherchait surtout à se confier sur son immense frustration d’avoir été coupé dans son élan. Candice trouva les mots pour consoler sa peine. Et puis, après une petite discussion sans intérêt, Candice prit l’initiative.

— Tu es seule si tu m’appelles, je suppose.

— Oui, Laurent revient d’ici 30 minutes à peine.

— Donc tu as largement le temps.

— Le temps pour ?

— Johana, enfin ! Pour finir !

— Mais…

— Pas de mais, je vais t’aider si tu veux.

Candice conseilla Johana, tout heureuse de se laisser aller à nouveau au plaisir. Pour commencer, Candice lui fit retirer son soutien-gorge, tout en gardant son top. Elle connaissait la pudeur de Johana et voulait l’amener en douceur à s’offrir à elle par téléphone. Johana recommença ses légères caresses sur sa poitrine qui réagit instantanément. Candice sentait bien les ardeurs de Johana et elle tenta de les canaliser.

— Reste calme, prend ton temps… ça va monter en douceur !

Johana se laissa guider, s’abandonnant doucement à l’envie et au plaisir. Petit à petit, Candice amena Johana à refaire ce qu’elle avait fait seule un peu plus tôt dans sa salle d’eau. Petit à petit, Johana sentait revenir ce plaisir si agréable et dont elle faisait part à Candice par son souffle singulier et ses paroles sans équivoque.

— Oh c’est bon !

Johana avait déjà son top bien relevé et son pantalon ouvert. Ses mains étaient totalement libres de se balader sur ses seins, son ventre… mais aussi (et surtout) dans sa culotte.

Puis, réalisant qu’elle ne serait pas dérangée, Johana réussit à lâcher complètement le mental. Son plaisir s’en est soudainement trouvé démultiplié. Une douce et agréable chaleur se diffusa dans son corps, l’amenant à retirer totalement son top puis son pantalon. Trop pudique pour se mettre complètement nue, elle garda sa culotte devenue soudainement plus qu’humide. Elle gémissait tellement le plaisir montait en intensité. Au téléphone, Candice l’encourageait d’une voix douce.

— Oui, c’est bien Johana. Continue comme cela !

Johana continuait donc à passer son majeur entre ses lèvres excessivement lubrifiées par son plaisir et son excitation tout en titillant son clito tendu d’envie. Son autre main ne se contentait plus de simples caresses sur sa poitrine, elle jouait maintenant avec ses seins gonflés de désir et pointant fortement.

Johana avait maintenant le corps en feu et introduisit bientôt la première phalange de son majeur doucement en elle malgré l’envie qu’elle avait d’amplifier encore plus rapidement cette sensation de plus en plus agréable. De son côté, Candice se masturbait également, excitée qu’elle était d’entendre Johana prendre du plaisir. Beaucoup plus habituée que son amie, elle était déjà proche de l’orgasme depuis un bon moment. Elle faisait en sorte de retenir l’instant pour accompagner Johana. Mais elle perdait déjà la tête dans cette agréable torture de plaisir.

— Oh Johana… c’est trop bon !

Celle-ci avait totalement délaissé sa poitrine et baissé sa culotte à mi-cuisse pour accentuer encore plus son plaisir. Sa main gauche s’occupait frénétiquement de son clito tandis que le majeur et l’annulaire de sa main droite allaient et venue entre ses lèvres trempées. Johana avait relevé son bassin et s’appuyait sur le haut de son dos. Sur la pointe des pieds, elle écartait ses jambes qui tremblaient déjà sous la montée de cet immense plaisir.

Sa respiration était aussi profonde que bruyante et tout son corps perlait de bonheur. Cette sensation qu’elle n’avait découverte timidement que quelques jours auparavant était maintenant des milliards de fois plus intense. Candice le savait, Johana n’était plus très loin de son but. D’ailleurs elle n’attendait que cela pour exploser elle aussi.

— Oui continue comme cela… Oh Johana je t’aime, je t’aime, je t’aime !!!

Johana succomba à son premier orgasme l’instant d’après, libérant par la même occasion celui de Candice. Les deux femmes crièrent leur bonheur à l’unisson. Johana se cambra à plusieurs reprises sur son lit, foudroyée par un intense bonheur qu’elle n’avait encore jamais connu. Elle retomba lourdement, inerte et vaincue par cette sensation de bien-être et dunité avec tout ce qui l’entourait. Pour Candice, les choses furent moins puissantes mais tout aussi intenses. Elle était heureuse de l’avoir accompagné et d’avoir partagé ce bonheur avec elle.

Johana, encore tremblante et sanglotante de plaisir, tentait de reprendre son souffle. Elle était heureuse et apaisée. C’était comme si toutes ses inquiétudes s’étaient envolées et elle ressentait comme une sorte de plénitude. Candice, entendant sa forte respiration reprendre un rythme et un niveau sonore plus normal, se permit de rompre le pseudo silence.

— Tu vas bien mon cur ?

Johana ne répondait pas. Le sourire aux lèvres, elle savourait l’instant.

— Johana ?

Quand elle fut prête, elle répondit.

— Oui, je vais bien ! Très bien même ! Je ne me suis jamais sentie aussi bien !

Candice était heureuse. Peut-être même la plus heureuse des femmes à cet instant. Elle venait de conduire celle qui faisait battre son cur à l’orgasme, le premier de sa vie, et elle n’avait visiblement pas repoussé sa pseudo déclaration. Elle n’était pas vraiment sûre que Johana ait compris, mais elle s’en fichait. L’idée allait faire son chemin dans l’esprit de Johana. Ce coup de téléphone n’était qu’un premier pas.

Elle aurait voulu pouvoir partager plus longtemps cet instant de bonheur, mais Johana revint brusquement à la réalité de sa vie !

— Zut ! Laurent arrive bientôt !

Johana commença à se lever et à se rhabiller tout en remerciant Candice.

— Oh, ce n’est rien…

Johana raccrocha.

-… mon amour !

Candice se mit à pleurer, triste de cet amour pour le moment sans retour. De son côté, Johana se précipitait difficilement dans sa cuisine. Elle ressentait encore dans son corps comme une sorte d’électrisation, une rémanence du plaisir qu’elle avait pris. Sa culotte, qu’elle n’avait pas pris le temps de changer, était d’ailleurs bien mouillée. A la seconde où Laurent passa la porte, tout était prêt. Johana lui sauta dans les bras.

— Je t’aime !

Laurent se demandait pourquoi son épouse lui fit une telle déclaration, mais il ne dit rien. Il se contenta de la prendre dans ses bras et de l’embrasser. Johana, encore sous le coup de son premier orgasme, avait compris tous l’amour que Laurent avait pour elle. Malgré tout ce qu’elle lui avait fait subir, malgré le fait de ne pas répondre à toutes ses attentes, et même de moins en moins avec le temps, Laurent était resté auprès d’elle.

Depuis combien de temps n’avaient-ils pas eu une totale complicité ? Trop longtemps, c’est certain. Ce soir-là, Johana était prête à s’ouvrir complètement.

— Fais-moi jouir ! Là ! Maintenant !

Laurent était franchement étonné. Jamais sa femme n’avait eu une telle demande.

— Johana, tu te sens bien ?

Pour seule réponse, Johana l’embrassa en commençant à lui retirer sa chemise. Tout en répondant à son baiser et en commençant, lui aussi, à déshabiller sa femme, Laurent essayait de comprendre.

— Tu as pris quelque chose ? Un aphrodisiaque ?

Le couple était maintenant enlacé tendrement et Johana frottait agréablement ses seins contre le torse de Laurent.

— Non… j’ai juste envie… de ta douceur !

Laurent n’en demandait pas plus. D’ailleurs, il était déjà en train de défaire le pantalon de Johana qui faisait de même sur son celui de son mari. Puis Laurent plaqua Johana contre lui pour qu’elle puisse sentir la forte érection qu’elle provoquait. Dans le même temps, il la tenait par les hanches pour lui faire faire un petit mouvement de bassin. Puis, toujours en l’embrassant, Laurent caressa les fesses de Johana en passant ses mains dans sa culotte tandis qu’elle lui retirait son caleçon.

Elle serra fortement son mari dans ses bras pour écraser l’érection conséquente de Laurent contre sa culotte humide. Laurent l’a bien senti, il fit même ouvertement une remarque sur son état d’excitation. Le plus naturellement du monde, Johana lui répondit par une question.

— Et ça te dérange ?

Bien sûr que non, et il le lui dit.

Alors Johana fit en sorte que Laurent la fasse basculer sur le canapé. Elle ouvrit alors grand les cuisses et le serra encore une fois fort contre elle. Laurent commença à embrasser sa femme dans le cou et alors qu’elle faisait en sorte qu’il descende vers son intimité, il lui embrassa les seins sans retenue. D’ailleurs, elle les sentit pointer dans la bouche de son mari et cela la fit frissonner de plaisir. Mais Laurent avait bien compris ce qu’attendant Johana, et alors qu’elle le laissait s’attarder un peu sur ses seins malgré son impatience, il passa les mains sur la culotte humide de sa femme et commença à jouer avec. Mais, aussi impatient que la femme de sa vie, il la lui retira bien vite et plongea sa tête entre les cuisses écartées de demandeuse. Il avait bien retenu la leçon précédente et Johana n’eut rien d’autre à faire que de savourer la montée du plaisir qu’elle attendait.

Mais Johana n’est restée pas inactive pour autant. Voulant profiter de l’état d’excitation et du désir inhabituel de sa femme, Laurent fit en sorte de se retrouver tête-bêche avec son épouse sur le canapé. Elle y concéda, cependant, elle était dessus. Laurent s’en fichait, ce qu’il voulait, Johana était prête à lui offrir. Mais elle voulut prendre son temps. Que le plaisir et le désir montent aussi chez Laurent. Alors, elle commença par caresser et embrasser l’érection dure comme rarement de son mari. Elle ne le fit pas patienter trop longtemps. Juste le temps qu’elle commence ressentir cette chatouille électrique et néanmoins agréable naitre au creux de ses reins. Seulement à ce moment, elle commença à prendre Laurent dans sa bouche. Doucement, lentement, s’y prenant avec beaucoup plus d’envie et d’excitation que d’ordinaire. Laurent y prit aussi plus de plaisir et Johana pouvait le ressentir dans son intimité. Cela accélérait la montée de son propre plaisir et elle s’imaginait, avec raison, que Laurent pouvait s’en rendre compte à la manière dont ses lèvres montaient et descendaient le long de sa colonne de chair.

Se sentant proche de la fin, Laurent se mit à masturber sa femme pour qu’elle arrive plus vite à l’orgasme. Elle posa sa main sur la sienne pour l’accompagner.

Johana commençait à perdre la tête, Laurent n’en était pas loin. L’un comme l’autre savait qu’ils allaient probablement exploser en même temps et ils s’y préparaient. Johana s’est même demandé si elle n’allait pas laisser Laurent jouir dans sa bouche. Ce n’est pas qu’elle en avait véritablement envie, bien au contraire, mais elle voulait faire ce cadeau à son mari. En fait, c’est surtout le plaisir qu’elle prenait qui mettait ses considérations habituelles de côté pour avoir pris une telle décision. Elle a failli le faire, mais alors qu’elle atteignait l’orgasme, elle ouvrit grand la bouche et pencha la tête en arrière pour tenter de crier son plaisir. Laurent éjacula à cet instant, projetant son plaisir sur l’épaule gauche et la poitrine de Johana. Ils s’effondrèrent l’instant suivant, heureux d’avoir pu partager cet instant de bonheur avec une complicité rare, même si Johana était un peu déçu ne pas avoir pris autant de plaisir qu’elle se l’était imaginée. Si c’était un orgasme, c’était un petit orgasme ! Mais si petit soit-il, c’était le premier avec Laurent.

Johana était devenue accro à ce plaisir. Comme si en avoir été privée, même sans le savoir, durant des années la poussait à rattraper le retard. C’est sans doute pour cela que, à peine réveillée, elle commença à se caresser doucement. C’était un jeudi, Laurent était déjà parti travailler. Alors la douce caresse se transforma en recherche effrénée du plaisir. Ça avait été bon la veille avec Laurent, mais pas autant qu’elle ne l’aurait voulu. Seule dans son lit, elle commença l’exploration pour que la prochaine fois où elle s’offrirait à lui, elle parvienne à l’orgasme, le vrai. Après le réveil ce fut la douche et une nouvelle recherche. Cette fois-ci, grâce au puissant jet, elle réussit à enchaîner les explosions de plaisir. Elle s’arrêta à trois, mais elle savait qu’elle aurait pu continuer indéfiniment ! Son âge lui a permis de comprendre plus facilement et plus rapidement comment y arriver. Ainsi, toute la journée, tous les moyens étaient bons pour expérimenter. Dès qu’elle pouvait se frotter à un meuble, elle ne se gênait pas.

Et au moment de préparer son repas, elle eut l’idée saugrenue de s’introduire une des carottes qu’elle était en train de préparer et la garder pendant son repas. Elle hésita très fortement avant de prendre sa décision. Une autre fois !

Johana s’était déjà administré un bon nombre moments délicieux plus ou moins fort quand elle vit Candice chez Louise. Il s’est alors installé comme un jeu de séduction ambigu entre les deux femmes. Pas forcément conscient pour Johana, mais pourtant bien réelle. Candice, elle, était bien lucide sur son trouble. Regards indécis, effleurements des mains, il y a même eu un instant où Candice effleura le sein gauche de Johana avec son coude. Celle-ci lui a juste lancé un petit regard amusé avant de se décaler d’un pas. Il y a également eu quelques phrases à double sens.

Quand elles eurent terminé de s’occuper de Louise, Candice et Johana ont pris un peu de temps autour d’une tasse de café. Aucune des deux n’a évoqué la pseudo déclaration de Candice lors de l’appel téléphonique de la veille. Pourtant, Candice en mourait d’envie. Alors elle essaya de parler de ce coup de téléphone qui fût un véritable cadeau pour elle. Johana était gênée, mais après quelques secondes à bafouiller, elle remercia Candice pour ce moment d’intense plaisir. Candice en fût touchée et son trouble augmenta quand Johana lui déposa naïvement une bise sur la joue. Candice savait qu’il ne restait plus beaucoup de temps avant le placement de Louise. Si elle voulait pouvoir obtenir ce qu’elle voulait de Johana, il fallait agir vite. Mais elle était trop troublée pour agir sur le moment. En elle, au moment où Johana partait, elle se disait

— Plus que demain.

Malheureusement pour Candice, Johana fut très prise le lendemain. Elle avait tout de même sa vie et sa maison à faire tourner. Les courses, le ménage… pendant que Laurent était au travail. Candice a tenté d’aller voir Johana chez elle, mais Maëva y était. Ce n’est pas que Candice n’apprécie pas la voisine, c’est simplement qu’elle espérait être seule avec Johana pour tenter de la séduire. Même si elle avait passé un très bon moment, Candice était triste de repartir de chez Johana sans avoir atteint son objectif. Elle n’aurait plus d’occasion de la revoir et même si elles s’étaient promis de rester en contact, ce n’était pas pareil. Johana également était triste, mais pour d’autres raisons. Elle appréciait beaucoup Candice et elle avait le sentiment de perdre une amie et une confidente.

Un peu plus tard dans l’après-midi, Candice reçut un message. Les enfants s’étaient concertés et ils avaient vu les effets bénéfiques sur leur mère d’avoir fait appel à Johana et Maëva. Ils avaient décidé de suspendre leur décision de placement en attendant de voir si Johana et Maëva étaient d’accord pour continuer. Candice savait que les deux voisines seraient partantes, c’étaient même les premières à avoir voulu que Louise reste chez elle. Candice, après quelques instants à se demander si elle était en train de rêver, appela Johana pour lui annoncer la bonne nouvelle. Elle était tellement excitée que Johana eut beaucoup de mal à la comprendre.

— Attends ! J’arrive tu vas m’expliquer.

Il n’a pas fallu longtemps pour que Johana comprenne. Les deux femmes étaient folles de joie et Johana sautait sur place comme une enfant. Puis, avec un large sourire, elle demanda à Candice.

— Tu permets que je t’embrasse ?

Sans même attendre la réponse, Johana sauta dans les bras de l’infirmière et lui fit une bise sur la joue. C’est à ce moment que Candice serra tendrement Johana dans ses bras en lui caressant le dos. Johana en était troublée. Sa poitrine contre celle de Candice, elle sentait très bien les seins de la jeune femme contre les siens. Son trouble augmenta quand Candice l’embrassa sur la bouche. Surprise, Johana s’est laissée faire. Elle a même commencé à entrouvrir la bouche, Candice tenta d’y introduire sa langue mais Johana, reprenant le contrôle d’elle-même, se dégagea de l’étreinte de Candice qui n’a pas cherché à la retenir. Johana, plus troublée que contrariée par l’initiative de Candice et ne sachant comment réagir, n’eut qu’une réponse.

— Je crois que je ferais mieux de rentrer chez moi !

Si Johana n’avait pas répondu favorablement, elle n’avait pas non plus repoussé Candice. Celle-ci espérait toujours, mais elle était tétanisée. Jamais elle n’avait ressenti cela. Homme ou femme, elle avait toujours réussi à aller vers l’autre. Là, la personnalité de Johana la désarmait autant qu’elle l’attirait. C’est sans doute pour cela que Candice n’a pu que regarder Johana partir sans pouvoir la retenir.

Sur les 300m qui la ramenaient chez elle, Johana se demanda ce qui était en train de lui arriver. Elle était à deux doigts de se laisser faire. Pourtant l’attirance pour une femme ne fait pas partie de ces habitudes. Ces quelques instants où elle s’était laissée embrasser par Candice avaient été si doux… A cet instant, Johana se posa une question à laquelle il lui était encore difficile d’accepter la réponse. Et si Candice lui permettait de franchir ses dernières barrières vers cet intense plaisir partagé qui lui tendait les bras ? Laurent ne lui avait pas permis de le faire malgré l’envie qu’elle avait eue de s’offrir à son mari. Laurent… elle l’aimait, elle ne pouvait pas lui faire ça… le tromper… avec une femme ! Cette pensée annihila son envie de faire demi-tour pour rejoindre Candice.

Candice, ayant pu retrouver ses moyens durant la fin du soin qu’elle avait donné à Louise, décida d’aller voir Johana chez elle. Le cur battant, elle frappa à la porte. Johana lui ouvrit, aussi fébrile qu’elle. L’une comme l’autre sentait qu’il se passait quelque chose. Si Candice savait, Johana était dans l’ignorance totale concernant cette sensation. Forte amitié ? Attirance ? Pour le moment Johana n’était pas capable de faire la différence. Ce qu’elle savait, c’est qu’elle appréciait fortement Candice au point de ne pas lui en vouloir de l’avoir embrassée. En laissant Candice entrer, Johana se mit même à envisager de répondre favorablement si Candice recommençait. Peut-être est-ce pour cela qu’elle se tenait droite, appuyée contre le mur, regardant Candice avec des yeux la suppliant presque de l’embrasser à nouveau. Candice hésita une grosse seconde avant de se jeter dans les bras de Johana pour l’embrasser à pleine bouche. Celle-ci, passive un instant, répondit favorablement à ce second baiser tandis qu’elle prenait tendrement Candice dans ses bras en lui caressant le dos.

Un baiser doux et sucré ! Les deux femmes s’en délectaient.

Elles ne pouvaient plus s’arrêter, ni l’une, ni l’autre, comme deux adolescentes découvrant ce qu’est l’amour. Avaient-elles besoin de plus ? Si elles avaient réellement été adolescen

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