CH 13 – Une oeuvre humanitaire
En tant que nouveau patron, jétais parvenu à faire de ce site un succès commercial. Avec quelques bonnes idées comme la rubrique « tentez votre chance » et la mise en ligne des auditions des acteurs (pour ceux qui lautorisait bien sur), le nombre des abonnés allait grandissant. Après avoir fêté ma première année en tant que patron, jai feuilleté la liste de nos actrices pour une vidéo que je tenais à monter. Je nen avais parlé à personne mais cétait quelque chose qui me tenait à cur. Noel allait arriver et hormis la traditionnelle vidéo de noël de notre ami René le père queutard euh le père noël, je voulais offrir pour les fêtes quelque chose doriginal. Jai donc convoqué une actrice qui était daccord pour travailler entre noël et le premier de lan.
— Bonjour Carole. Tu vas bien ?
— Bonjour, je vais bien merci.
— Tu passes noël en famille ?
— Oui, chez ma mère avec mes neveux et mon frère.
— Cest bien ça. Bon revenons à nos moutons. Si je tai demandé de venir cest pour une vidéo un peu spéciale.
— C’est-à-dire ?
— On va faire dans le social. Cest les fêtes et jai envie doffrir à un sans abris un peu de bonheur.
— Comment ça ?
— On va lui offrir la possibilité de tourner comme cadeau de noël. On lui offrira aussi la possibilité de prendre une bonne douche bien chaude et aussi un peu de réconfort en linvitant lors de notre repas annuel du 3 janvier prochain.
— Cest sympas ça. Et tu as pensé à moi ?
— Oui comme beaucoup ne souhaite pas travailler entre les fêtes, ce que je conçois tout à fait, tu as accepté de travailler durant cette période. Donc .
— Pas de problème pour moi. Par contre, il faut bien choisir mon futur partenaire. Je ne veux pas dun clodo bourré, au pif aviné pouvant devenir violent.
— Ten fait pas pour ça. Jai déjà trouvé. Tu te souviens de Gerald ?
— Gerald ? . Ah oui ce type qui nous avait été envoyé par lassociation de réinsertion pour chômeurs en fin de droit ?
— Cest lui. Il avait bossé pour nous il y a 2 mois et je sais pour lavoir recroisé quil crèche dans la rue ou dans des foyers en fonction des places disponibles. Je sais ou le trouver car je le croise très souvent près du centre commercial près du Périf.
— Je me souviens de lui. Il était très sympas je me souviens quil nous regardait avec gourmandise alors quil faisait de la manutention.
— Voila. Maintenant après avoir regardé, il va pouvoir toucher.
— En plus il avait lair dêtre bien bâtis. Ça pourrait être sympa. cest pour une bonne action. Jadore lidée.
— Donc tes partante ?
— Et comment.
— Parfait, rendez-vous le 27/12 à 10h ? Comme ça on mangera ensemble à midi cest moi qui invite.
— A vos ordres patron.
— A mes ordres ? mmmhhh .. Et si je tordonnais de passer sous le bureau ?
— Comme vous voulez boss. Jai une petite fringale.
Cest alors quen entendant le ZIP de ma braguette, elle sest glissée sous la table avec un sourire malicieux pour me faire passer un bon moment. Ce genre de petit plaisir arrivait parfois. Bien sur un petit bonus sur la paie accompagnait lacte. Bon si elle avait refusé je ne lui en aurais pas tenu rigueur mais si je peux mamuser un peu pourquoi pas. Autant tenter le coup et en profiter. Il faut dire que Carole nen était pas à son coup dessai. Cette charmante trentenaire vivait de son boulot de serveuse dans un restaurant routier en banlieue et nétait jamais contre le fait dajouter un peu de beurre dans les épinards (ou plutôt de la sauce dans la salade dans ce contexte).
Le 27/12 au matin, je suis arrivé au studio avant Carole. Jai préparé ma caméra. Un petit modèle discret et portatif pour le trajet et jai préparé le studio en plaçant bien le canapé devant la caméra que lon utilisait habituellement et jai également préparé les projecteurs pour la lumière ainsi que tout le matériel de prise de son.
Carole est arrivée et on est parti en direction du centre commerciale à la recherche du fameux Gerald. Nous lavons trouvé assis sur un des plots de béton un peu à lécart du parking. Il venait visiblement de se faire éconduire par les vigiles en dehors du centre avec ses affaires. Cétait un gars massif et costaud, la cinquantaine, crâne rasé mais portant un bonnet. Il portait un Jean un peu usé, un gros pull de laine chaud et une parka de ski.
— Salut, Cest Gerald cest ça ?
— Oui ah mais je vous reconnais. Vous êtes les gens des films pornos. Jai bossé pour vous à faire de la manutention ya presque 3 mois.
— Oui cest ça. On est venu car on voulait te parler.
— Et de quoi ? Jai rien volé.
— Je sais, il ne manque rien. non, on est venu car on prépare un film à vocation « sociale ».
— Vous arrêtez le porno ?
— Non. On a juste décidé de mélanger les 2.
— Je comprends que dalle. Dit- il avant de boire à la bouteille deau quil venait douvrir
— On a décidé doffrir à un sans abri la possibilité de coucher avec une de nos actrices devant la camera. Et cest toi quon a choisis.
A ce moment là il a tout recraché en manquant de sétouffer.
— Cest quoi cette connerie ? Si cest une blague elle est pas drôle.
— Ce nest pas une blague. Mais si tu ne veux pas ce nest pas un problème. On trouvera un autre candidat.
— Jai pas dit ça cest que . Chui plus habitué c’est tout. Quand jai perdu mon boulot, jétais déjà mal. Quand ma femme sest barrée avec les gosses après le divorce, cétait pire. Jai sombré et personne ne maidait. Là je viens de me faire virer de la galerie marchande. Je voulais juste me faire un brin de toilette au WC, je demandais rien à personne mais les vigiles mont viré, .
— Tu pourras même prendre une douche si tu veux.
— Jespère que cest pas une connerie votre truc.
— Je suis tout à fait sérieux. Cest avec Carole que je te propose de tourner. Carole montre lui ce qui lattend.
Carole ouvrit alors son manteau sous lequel elle était en petite tenue. On le voyait la scruter avec gourmandise. On distinguait sa pomme dAdam bouger comme si il avalait sa salive. Visiblement il était sous le charme.
— Alors ? intéressé ?
— Ça fait bien deux ans que jai pas touché une femme. Evidemment que cest daccord.
— Parfait. Notre voiture est pas loin tu viens avec nous ?
— Maintenant là ?
— Oui pourquoi tu avais prévu quelque chose ?
— Non, non, ma secrétaire na rien écrit dans mon agenda.
— Tas gardé ton sens de lhumour cest bien. Donne-moi ton sac et suis-nous. Au fait tu peux nous tutoyer. On ne va pas se formaliser la dessus.
On la embarqué avec nous direction le studio et une fois arrivé jai allumé la caméra pour une présentation dans les règles. Tous les 3 assis sur le canapé avec Gérald au milieu qui avait déjà posé sa main sur la cuisse de sa future partenaire.
— Cher internautes bonjour. Aujourdhui, en cette période de fête on a décidé de faire une bonne action en offrant à un homme en difficulté un peu de bonheur dans les bras de notre actrice, Carole. Présente-toi va z y.
— B Bonjour moi Cest Gerald jai 51 ans et ça fait plus de deux ans que je vis dans la rue. Au début, jai cru quil se foutait de moi mais visiblement ce nétait pas une blague.
— Donc tu va faire connaissance avec Carole sur ce canapé mais avant je te propose de prendre une bonne douche. Histoire de se sentir frais, dispo et revigoré.
— Avec plaisir, cest vrai que jai plus lhabitude de me laver tous les jours
— Va z y on tattend.
Il est parti se doucher et on lentendait chanter une version paillarde dune chanson bien connue « AU PREES DE MA BLONDEUUUHH, QUIL FAIT BON DBANDEEEERRR ! ». il avait retrouvé le moral.
Quand il en est ressorti, on aurait pu lappeler Monsieur Propre, au sens propre comme au figuré car, physiquement il était le personnage mais en plus petit. Il était costaud ça se voyait. Il sest assis en peignoir à coté de Carole et je les ai laissés, préférant moccuper des caméras. Louverture de son peignoir a été le signal du top départ. Il était nu dessous et dès quil a eu le Zgeg à lair, Carole a commencé à le sucer. En bonne professionnelle, elle savait suffisamment bien cadencer ses mouvements pour quil y prenne du plaisir sans le faire partir trop tôt. Tous les deux en avaient conscience et Gérald se laissait guider par sa partenaire. Ensuite se sont enchaînées plusieurs pénétrations vaginales dans différentes positions durant lesquelles il avait souvent le visage planté entre les mamelles de Carole. Il la peloté, léché, Enfin bref il sest fait plaisir pendant que sa partenaire se déhanchait sur son manche.
Gérald avait le sourire de pouvoir senvoyer en lair avec une des filles qui lavait fait fantasmer à lépoque où il travaillait pour nous. Le voir ainsi épanouis faisait plaisir. Il avait bien compris quil fallait me faciliter la vue en prenant des positions adaptées. Il ny pensait pas toujours mais je nallais pas lengueuler pour ça.
Evidemment, le fait que ce soit sa première expérience depuis maintenant plus de 2 ans la desservi car il voulait en faire plus mais il a fini par jouir prématurément. Même le talent de Carole na pas suffit. Cétait pas grave. Ce que javais dans la boite était largement suffisant. Ils sont parti se doucher et sont revenu tout propre et habillé.
— Alors Gérald, Content ?
— Evidemment. Cétait inespéré pour moi. Je vous remercie, ça fait un bien fou. Pas que le sexe mais aussi le fait de croiser des gens sympas.
— Oui jimagine que ça nest pas facile tous les jours.
— Non je le confirme.
— Ça te dit de manger avec nous ? Cest pour moi.
— Euh . Oui merci, avec plaisir.
On est alors parti manger dans un petit bistrot qui proposait un plat du jour. On a passé un bon moment. Cétait presque une bouffe entre copain. En plus pour ne rien gâcher, on a découvert un homme avec beaucoup dhumour qui tentait de positiver en toute circonstance, Un type bien. A notre retour pour quil récupère ses affaires alors quil allait passer la porte je lai retenu.
— Attends Gérald, Jai quelque chose à te proposer.
— Quoi donc ?
— Vois-tu, on va sagrandir. On va changer de locaux, et on va acheter du matériel. On va devoir faire plus de manutention, voir même, de plus en plus se déplacer pour tourner. Bref on va devoir embaucher du monde pour tout ce qui est logistique. Est-ce que ça tintéresse ?
Après cette annonce, il me regardait avec des yeux plein détoiles. Il ne semblait pas trop y croire
— Pincez moi je rêve. Promet moi que cest pas une mauvaise blague.
— Cest une proposition tout ce qui y a de plus sérieuse. Je tai vu bosser et jai envie de te donner ta chance. En plus ten a vraiment besoin.
Ému par lintérêt que je lui portais, il a fini par lâcher quelques larmes avant de me serrer dans ses bras.
— Merci, vraiment merci, je ne sais pas quoi dire
— Un petit Oui serait bien.
— Depuis que je suis à la rue, personne ne ma fait de cadeau. Jai toujours caressé lespoir de men sortir un jour et là . Tu ne le regretteras pas, promis. Tes un type bien, tu verras je serais un employé modèle .
— Bien sur on commence par un CDD et si tu fais vraiment laffaire tu passeras en CDI. Lavantage cest que tu pourras aussi être formé aux autres boulots : preneur de son, caméra-man, ça permettra de dépanner.
— Tout ce que tu veux.
— Bien. Repasse me voir demain. Je ferai établir le contrat.
Il est reparti du studio en poussant un gros « Yahoooo ! ». Ça faisait plaisir. Ce type est un bosseur, il est honnête et il mérite une deuxième chance. Cette chance je lui offrais. Je savais déjà quil ne nous décevrait pas. Sans men rendre compte, je venais dinventer le porno social.
Comme promis, le lendemain il a signé son contrat. Au départ comme homme à tout faire, Il na véritablement accomplis les tâches qui lui étaient prévue quaprès avoir emménager dans nos nouveaux locaux. En attendant de se trouver un logement, on lui a aménagé un coin dans la réserve avec un lit de camp. iI mangeait dans notre salle de pause et tout le monde lappréciait. Il était toujours là pour aider. Même en privé.
Sur ce coup là jétais fier de moi. Le voir remonter la pente comme ça. Ça faisait vraiment plaisir.