Je revoyais Mat (qui s’appelait en fait Maxime !) plusieurs fois, suite à notre première rencontre. Chaque séance était meilleure que la précédente. Un certain feeling commençait à naître entre nous. Je ne pensais plus qu’à lui, à la prochaine rencontre. Cela devenait une obsession. Je m’offrais de plus en plus à lui; que ce soit sexuellement en acceptant beaucoup plus de choses qu’auparavant, mais également personnellement sur ma vie privée. Il était une oreille attentive et j’aimais me confier à lui après le sexe. J’étais en confiance avec lui, chose que jamais aucun homme n’avait réussi à me faire ressentir. Il me parlait également de sa vie, de ses envies et de ce fantasme qui ne le lâchait pas d’avoir une esclave sexuelle. Lors de notre première discussion sur internet, il ne m’était même pas venu à l’idée de faire cela. Mais plus je le voyais et plus je prenais du plaisir à partager des moments avec lui, à être dominée, à être sa soumise. Egalement, je craignais qu’il finisse par trouver cette esclave et qu’il me remplace petit à petit. Je crois que je ne pouvais plus me passer de lui et l’idée que tout puisse s’arrêter m’était insupportable. Après mûre réflexion, à la sortie d’une séance, nous nous retrouvions comme d’habitude sur son canapé à prendre l’apéro. Je prenais la parole :
– Tu sais…Je crois que je suis prête à être ton esclave sexuelle.
Il me regardait? Complètement interloqué. Il faillit presque recracher la gorgée de bière qu’il venait d’avaler.
— C’est une blague ?
— Non…J’y ai beaucoup réfléchi. Tu m’as fait découvrir des facettes de moi que je ne soupçonnais même pas. Je suis heureuse quand je suis avec toi et je ne veux pas prendre le risque que cela s’arrête, encore moins au profit d’une autre ! J’aime être ton centre d’intérêt et tout ce que tu me fais. Je suis prête à me donner entièrement à toi.
— Waouh…Je ne m’attendais pas à ça, je suis très surpris…Je t’ai déjà beaucoup parlé de mon projet. C’est quelque chose de très très exigeant, cela va changer ta vie et…
— Je sais tout ça, le coupais-je. Cela fait plus de 2 mois que nous nous connaissons et j’ai largement eu l’occasion d’y réfléchir chaque jour. Je n’arrive plus à me concentrer au travail tellement j’attends avec impatience notre prochain rendez-vous. Là, ce sera du non-stop. Je veux être à toi.
— Je suis ravi et vraiment très touché que tu sois d’accord. J’ai senti une évolution de ta part au fur et à mesure, et nous irons encore bien plus loin. Actuellement, il reste des questions du questionnaire que tu refuses toujours comme la sodomie ou la faciale. Si tu t’engages, toutes les questions du questionnaire devront être pratiquées. Ce sera d’ailleurs le minimum…
— Je sais…Et j’ai hâte d’essayer tout cela.
— Très bien ! me dit-il avec un immense sourire. Je vais donc rédiger un contrat et je te l’enverrai par mail. Tu prendras le temps nécessaire pour le lire et on pourra en discuter par message si certaines choses ne te conviennent pas. Si tu décides de le signer, la prochaine fois que tu viens ici, ce sera avec le contrat signé. A partir du moment où j’apposerai ma signature, tu seras mon esclave et le contrat débutera immédiatement.
— Alors, mets-toi au travail et ne tarde pas trop à me l’envoyer », lui lançais-je avec un petit sourire coquin.
Suite à notre dernière rencontre, j’ai dû attendre 4-5 jours avant de recevoir le contrat. Durant cette période, j’étais littéralement scotchée à mon téléphone, attendant chaque notification en espérant que ce soit ce fichu contrat. Je le recevais un soir, aux alentours de 21 heures. Le contrat faisait 3 pages. Le voici :
CONTRAT conclu le ……../……../…………. Entre d’une part l’esclave Marine et d’autre part, Maxime, le Maître
Article 1
L’esclave accepte de devenir, par la présente, l’objet soumis de son Maître. Elle lui devra obéissance et dévotion. Elle autorise son Maître à disposer de son corps et de son esprit comme bon lui semblera. L’esclave accepte également d’être humiliée physiquement et verbalement. Sauf ordre contraire, elle devra constamment baisser la tête pour s’adresser à son Maître, si celui-ci lui donne l’autorisation de parler.
Pour célébrer son nouveau statut et en tant que symbole de cette servitude, le Maître offrira un collier ainsi qu’une laisse à son esclave. Elle devra le porter de manière systématique en présence de son Maître.
Article 2
L’esclave s’engage, par la présente, à exécuter immédiatement tous les ordres et désirs de son Maître couvrant les domaines du sexe, des travaux domestiques et des services extérieurs.
Article 3
Si l’esclave ne répond pas aux exigences de son Maître citées tout au long ce contrat ainsi qu’aux ordres qui lui seront donnés, elle devra accepter d’être punie comme bon semblera son Maître. Il se réserve le droit d’exercer toutes sortes de punitions qui lui sembleront appropriées dans la limite de la liste évoquée à l’article n°10.
Si une pratique n’est pas évoquée dans l’article n°10, le Maître considérera alors qu’il pourra s’en servir comme punition sans que l’esclave ne puisse protester et contester. Si, cela venait tout de même à arriver, le Maître pourra choisir d’augmenter sa punition.
Article 4
En présence de son Maître, l’esclave devra oublier son prénom. Elle répondra désormais à la dénomination de « Chienne», mais devra également se reconnaître sous les surnoms de « pute », « salope » ou autre nom de ce genre. Quant à elle, la seule manière de s’adresser à son Maître sera de l’appeler Maître. Tout autre nom ou oubli sera sévèrement puni.
Article 5
D’ordre général, la tenue de l’esclave sera d’être nue avec son collier et sa laisse. De manière exceptionnelle, le Maître pourra autoriser l’esclave à se vêtir de la manière dont il l’aura décidé.
Article 6
L’esclave est démunie de toute possibilité de prendre des initiatives de son propre chef en présence de son Maître sans lui avoir demandé la permission.
Elle devra, par exemple, lui demander l’autorisation d’aller aux toilettes. Cette demande pourra lui être accordée ou refusée au bon vouloir de son Maître.
Article 7
L’hygiène de l’esclave devra toujours être irréprochable. L’esclave devra être tout le temps épilée au niveau des aisselles, du vagin et de l’anus. Si tel n’était pas le cas, l’esclave sera punie.
Article 8
L’esclave devra se rendre disponible à chaque fois que son Maître fera appel à elle. Il pourra, de manière occasionnelle, lui rendre une partie de sa liberté pour des occasions bien précises dont ils auront discuté ensemble auparavant. Cependant, lors de ces occasions, l’esclave ne pourra pas se rendre dans un lieu ou pratiquer une activité sans en avertir son Maître et sans avoir obtenu son autorisation. Si l’esclave venait à se soustraire à cette demande, elle sera punie.
Article 9
L’esclave s’engage à toujours parler avec franchise et dire la vérité à son Maître lorsque celui-ci lui posera des questions de tout ordre.
Article 10
Le Maître s’engage à ne jamais faire subir à l’esclave les sévices, punitions et situations telles que définies ci-dessous (pas plus de deux demandes) :
–
–
Article 11
En cas de situation vraiment insoutenable, l’esclave pourra mettre fin à l’action de son Maître en prononçant le nom de code suivant : ……..
L’utilisation de ce code ne doit pas être abusive. Seul le Maître pourra juger s’il y a abus de son utilisation et si tel est le cas, l’esclave sera punie.
Article 12
Le Maître pourra décider de partager son esclave en vue de relation sexuelle avec d’autres hommes et/ou femmes, en sa présence ou non.
Dans la mesure du possible, le Maître pourra, à l’inverse, demander à son esclave de lui rapporter des partenaires féminines.
Article 13
Ce contrat ouvre le droit à la possibilité de signer des avenants en cas d’évolutions des pratiques entre le Maître et son esclave. Pour cela, il faudra que les deux parties soient d’accord sur les nouveautés à apporter au contrat.
Article 14
Le Maître, ainsi que son esclave ont la possibilité de rompre ce contrat à tout instant. Cependant, si la rupture venait du propre chef de l’esclave, celle-ci devra rédiger et remettre un courrier signé invoquant les raisons de sa rupture. Le Maître aura la possibilité de la punir une dernière fois.
Le Maître, quant à lui, pourra mettre fin au contrat sans qu’aucune justification ne soit nécessaire.
Phrase à recopier manuellement
Par ma signature, je m’oblige à accepter et à obéir à toutes les règles édictées ci-dessus. Je confie mon corps et mon âme, avec reconnaissance à mon Maître, pour son plaisir et son usage.
Fait à Dieppe, le………………..
Signature
Phrase à recopier manuellement
J’accepte le désir de mon esclave de me le servir totalement; et je me charge de son dressage, de la discipliner, afin de servir encore plus parfaitement ma volonté.
Fait à Dieppe, le………………..
Signature
J’ai relu le contrat trois fois de suite. C’était hard quand même…De le voir matérialisé, noir sur blanc, c’était différent…Mais je restais hypermotivée. J’adorais le sexe avec lui. Je sentais que cette relation allait m’épanouir encore plus alors que de prime abord, ce contrat ressemble à un avilissement certain. Dans le mail où le contrat était en pièce jointe, Max me disait de bien le lire, de ne pas hésiter à lui faire remonter mes remarques et surtout, de bien réfléchir à ce que j’allais noter à l’article 10 : je n’avais que 2 choix…Et pourtant, il y a bien plus de deux demandes qui me dégoûteraient de faire.
Très vite, je commençais à cogiter et à faire une liste des choses que je ne souhaitais pas subir. Me faire cracher au visage, être fistée… Tout cela ne me donnait guère envie. Puis, en allant sur des sites spécialisés sur l’esclavage sexuel, je me suis rendu compte qu’il existait des pratiques bien pires que celles auxquelles j’avais pensé : scarification, scatophilie, chirurgie esthétique, tatouage pour montrer mon appartenance, électrocution, etc.
Je ne voyais pas Max être capable de me faire des choses pareilles, mais il avait l’air tellement bien renseigné sur le sujet avec la rédaction de ce contrat que je ne pouvais pas prendre les choses à la légère. Je savais déjà, sans grande hésitation, la première des choses que je ne voulais pas subir : il était hors de question qu’il me chie dessus. Je ne voyais pas Max me payer une chirurgie esthétique…Il ne gagnait pas suffisamment bien sa vie pour faire cela. Ce qui me faisait le plus peur était la scarification. Après une longue réflexion, c’est donc la deuxième pratique que je notais sur le contrat. Il me restait à trouver un nom de code. Je manque souvent d’imagination pour ce genre de chose. Bêtement, je me rendais compte que durant la lecture et la réflexion, j’étais en train de m’enfiler une tablette de chocolat. Je ne souhaitais pas réfléchir plus que cela, il commençait à se faire tard et j’étais fatiguée. Le safeword serait donc : CHOCOLAT.
Le lendemain, je répondais au mail de Max par ce simple message : On commence quand ? La réponse ne tarda pas : samedi à 18 heures chez lui.
