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Rupture du tendon d'Achille ! – Chapitre 3




A peine remonté sur mon lit brancard, l’infirmière le pousse vers le fond du couloir… en direction probablement de ma chambre d’hôpital, la numéro 457.

J’essaye malgré tout d’apercevoir une dernière fois ma jeune inconnue quand nous tournons à gauche, mais ma vision de celle-ci est vraiment trop furtive.

Mon sentiment est partagé… Certes, je suis encore tout chose, le corps comme en lévitation et l’esprit accaparé, tout émoustillé par ce que je viens de vivre. Je n’ai surtout pas envie que cela s’arrête… de me réveiller de ce rêve magique. Je ferme donc les yeux pour essayer de profiter au maximum des exhalaisons de son parfum, sans doute pour le graver dans ma mémoire olfactive sans que rien ne puisse maculer ce souvenir de bonheur.

D’un autre côté, je suis triste… parce que je sais au fond de moi que je ne la reverrai sans doute jamais, ma jeune et belle inconnue ! Qu’elle n’aura été qu’une parenthèse éphémère dans ma vie d’homme, ce malgré l’intensité de notre liaison, mais aussi ma volonté de tourner la page de ma récente séparation en recommençant rapidement une nouvelle relation amoureuse…

Je n’écoute pas du tout ce que me raconte l’infirmière, répondant machinalement à ses questions…

Je ne m’aperçois même pas que je bande toujours, ma queue comme unique mat d’un petit chapiteau formé par le drap. Tout juste suis-je étonné, en rouvrant les yeux, de voir les gens se retourner à mon passage avec des sourires amusés et des gestes pour inciter d’autres personnes à regarder dans ma direction.

Ce n’est donc qu’en arrivant dans la chambre que je comprend l’objet de toute cette attention à mon égard.

"Voilà, Louane, je vous apporte votre nouveau pensionnaire, monsieur A…, qui doit se faire opérer en cette fin d’après-midi ou demain, d’une rupture du tendon d’Achille… Vous verrez, le beau monsieur est plein de vigueur et semble s’intéresser aux jolies jeunes femmes, au point qu’il faudra peut-être le surveiller pour qu’il n’aille pas se promener vers les chambres des filles !

— Merci Martine ! Ah oui, effectivement, je vois ce que tu veux dire par là ! Monsieur semble vraiment en pleine forme… prêt à chanter la Marseillaise !

— Eh, les filles… faites attention quand même de ne pas trop faire de folies avec l’étendard du joli monsieur ! Il y a déjà une jeune patiente qui semble s’être accrochée la langue dessus ! Bonne journée…

— Je vois ! Monsieur est un chaud lapin ! Mais t’inquiète… on va bien le surveiller ! Bonne journée, Martine…

Puis se retournant vers moi avec un sourire radieux…

— Bonjour, monsieur A… ! Vous allez voir, nous allons nous occuper de vous, avec mes collègues… et vous n’aurez plus du tout envie d’aller voir ailleurs !

Je reste interloqué par l’échange ! La Martine en question venait clairement de me scier les pattes, ayant manifestement tout compris de ce qu’il s’était passé dans le couloir… au point de me demander si elle n’était pas cachée derrière la porte à nous mater ?!

Quant à la jeune aide-soignante, une très mignonne petite blonde aux yeux bleus à qui je donne un peu moins de la trentaine… je ne sais plus où me foutre vis-à-vis d’elle.

Avant même d’avoir pu mettre en place mon jeu de séducteur, de donner cette image de quadragénaire bien dans sa peau malgré ma récente séparation, qui ne saute pas sur tout ce qui bouge du moment que ça a un joli petit cul et une paire de seins… j’ai pourtant déjà une réputation d’obsédé sexuel et de vieux pervers !

Le pire dans tout ça, c’est que la jolie blonde ne parait pas plus effarouchée que cela par les mises en garde de sa collègue, continuant même à jeter de petits coups dil espiègles sur le monticule de tissu tout en s’affairant à bien m’installer dans ma chambre.

Oui, je bande toujours, ma verge se dressant fièrement de toute sa hauteur malgré l’entrave du drap et de ma blouse d’hôpital. J’essaye bien de penser à quelque-chose qui pourrait réfréner mon ardeur érectile mais, comme dans le même temps, je ne peux m’empêcher de regarder les jolies courbes de mon aide-soignante, ses magnifiques petits seins mutins qui s’offre à moi quand elle se baisse pour border le lit… ma tentative est vaine.

Même le fait qu’elle soit en pantalon blanc d’hôpital avec dessous une culotte tout ce qu’il y a de plus simple, alors que je fantasme sur mes infirmières nues sous leurs blouses… ne suffit pas à calmer mon excitation, bien au contraire !

Le départ de Louane de ma chambre pour s’occuper d’autres patients, non sans m’avoir dit avec un petit sourire coquin que je peux l’appeler quand je veux en appuyant sur le petit bouton rouge… me fait reprendre le fil conducteur de la journée : l’attente !

Seulement, à la différence de celle de ce matin et même si je n’ai toujours rien mangé depuis la veille au soir, cette attente de savoir si je me fais opérer ou non aujourd’hui, est un pur bonheur.

Je laisse divaguer mon esprit entre mon inconnue brune et la toute aussi belle Louane… Je redessine les traits fins du visage de la première, ses magnifiques yeux marrons, son corps tout juste sorti de l’adolescence, sa petite chatte dont j’ai encore des effluves de parfum sur mes lèvres, la douceur de ses cuisses, de sa bouche… Et puis, quand l’image commence à s’évanouir, je m’imagine alors dégrafer les pressions de la blouse de Louane et prendre ses beaux petits seins, l’un dans chacune de mes mains… de les pétrir, de les pincer, de sentir les tétons durcir d’excitation !

C’est pourquoi je ne fais presque pas attention quand l’activité de la chambre redevient d’un seul coup intense, avec l’arrivée d’un voisin, lui aussi alité avec une patte folle. Tout juste suis-je une fois de plus intrigué par les regards furtifs mais on-ne-peut-plus gourmands que les différentes infirmières qui l’accompagnent, portent dès leur entrée dans la pièce sur ma virilité toujours au plus haut de sa forme. Se sont-elles données le mot ?

L’une d’elle, s’adressant à sa collègue, me confirme ce sentiment en sortant de la chambre…

— Et bien, elle n’a rien exagéré, pour une fois, la Martine… Dis, Camille ! Demain, tu ne veux pas échanger de secteur avec moi ? Dans ma partie de couloir, je n’ai que des vieux à la bite toute molle et un grand black sur lequel je fantasmais mais avec un tout petit machin qui, même en tirant dessus, doit difficilement atteindre les dix centimètres !

— Tu rigoles ou quoi ! Tu peux aller te toucher ! Celui-là, il est à moi… mais si tu es très gentille avec moi, je te le prêterais ! Promis !

— Camille, tu n’es qu’une petite salope ! Il va dire quoi, ton copain ?!

— La même chose que ton mari… il n’en saura rien ! Secret professionnel oblige !

Je les entends rire tout ce qu’elles peuvent, dans le couloir devant notre chambre, jetant régulièrement des coups dil en direction de mon tipi…

Camille, la grande brune, revient brièvement dans la pièce…

— Bonjour, messieurs ! J’ai oublié de me présenter… Moi, c’est Camille, votre infirmière de jour pour cette fin de semaine. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous n’hésitez pas à sonner avec le petit bouton rouge de la télécommande, sur votre table de nuit… Avec Louane, l’aide-soignante, nous viendrons nous occuper de vous.

— Enchanté, Camille… je n’hésiterai pas !

— Pour vous, monsieur A…, nous ne nous faisons aucun souci et serons tout de suite là…

Puis elle quitte la chambre et ferme la porte, non sans m’avoir fait un clin dil expressif avant de sortir.

— Et bien, dis-donc, je ne sais pas exactement ce que vous avez fait, mais c’est le sujet de discussion dans tout l’hôpital et vous êtes devenu l’attraction de toutes ces dames. En ce moment, vous devez en mouiller quelques-unes, de culottes de jeunes femmes ! Moi, je m’appelle Pierre…

— Hein… euh… enchanté, Pierre… Moi, c’est Emmanuel… ou Manu… comme vous préférez ?!

— Tu peux me tutoyer…

La fin d’après-midi se déroule donc sans autres faits marquants ; nous discutons et faisons connaissance… Pierre est un homme de 58 ans, qui s’est cassé tibia et péroné en ski ce matin, alors qu’il est en vacances dans la région depuis presque deux semaines. Tout ce qu’il y a de plus classique en cette période de vacances scolaires d’hiver, dans une vallée alpine…

Il essaye néanmoins à plusieurs reprises, au cours de notre discussion, de revenir sur ce qui semble l’intéresser vraiment, à savoir ce que j’ai bien pu faire d’aussi extraordinaire pour susciter autant d’excitation féminine ?! Seulement, j’ai besoin de garder encore ça pour moi, tel un jardin secret… et élude donc à chaque fois le sujet.

Camille et Louane viennent nous souhaiter bonne nuit et à demain, me confirmant également que l’opération était repoussée au lendemain… Elles retendent mon drap comme pour s’assurer que le totem est bien toujours dressé vers les cieux… et la jolie blonde me glisse quelques mots énigmatiques à l’oreille tout en effleurant le drap.

— Demain, nous aurons plus de temps à lui consacrer…

Puis, quittant la chambre, je l’entends dire à sa collègue :

— J’espère que les deux garces de cette nuit ne vont pas lui pomper les couilles et nous le rendre complètement à plat demain !

— C’est qui ce soir ?

— L’autre salope de Séverine notamment…

— Effectivement, celle-là, dès qu’elle voit un beau nud, elle s’y accroche comme un morbac sur un poil de couille !

Sur ces mots qu’elles voulaient manifestement que j’entende, les deux filles nous font un dernier petit geste d’au-revoir et ferment la porte derrière elles.

— Charmant programme pour la nuit, même pour l’homme marié que je suis ! … rajoute Pierre sur ces entrefaites.

— Euh… Oui…

Je suis totalement abasourdi par ce que je viens de vivre, mais également vidé par ma première journée à l’hôpital… Et dire que demain, je dois me faire opérer de mon talon d’Achille, ce qui plus est un 19 février, jour de mon anniversaire. Je n’ose imaginer ce qu’il peut encore m’arriver pour mes 43 ans !

En attendant, j’ai une nuit à passer avec notamment la fameuse Séverine, mangeuse d’hommes, de ce que j’avais compris d’elle !

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