Sur le parking de la gare, nous attendait un combi Mercedes estampillé aux "armoiries" du château d’Adèle. Quatre filles de couleur, dans la bonne, mais très bonne trentaine, se prélassaient sur les banquettes arrière. Elles semblaient toutes se connaître intimement. Une curieuse impression de tomber comme un cheveu dans la soupe m’envahit. Aucune ne semblait pressée de me laisser la moindre place assise. Jasmine me fit monter de force à l’arrière et prit place à côté du chauffeur. Le pervers fit basculer ostensiblement son rétro pour zoomer sur mon décolleté.
— D’où tu sors, toi, habillée comme une pute? Je croyais que le stage était réservé aux blacks et aux arabes. T’es pistonnée ou quoi?
– Charmant accueil! Vous permettez que je me pose.
– Pose-toi si tu veux mais sache que tu n’es pas la bienvenue!
— J’avais remarqué. Merci! Aie! Mais tu m’as pincée.
– Tu n’as pas besoin me coller, salope. Lève-toi! Dailleurs, tu n’as pas à t’assoir sur le même siège que nous.
Le véhicule démarra sur les chapeaux de roue. J’eus à peine le temps de m’accrocher à la poignée du plafond. Un instant de distraction et, d’une main ferme, la plus costaude fit glisser mon short à mi-cuisse.
– Dommage ce micro string! J’aurais aimé savoir si elle était une vraie blonde.
— Laissons-la déculottée et attendons que ses poils repoussent pour savoir!
Gros rires gras de tous les occupants du combi, Jasmine y comprise. Les virages succédaient aux virages. Chaque fois que je libérais une main pour me rhabiller, il s’en trouvait toujours une pour m’en empêcher. Dix kilomètres plus loin, à l’aéroport, le combi s’arrêta pour embarquer trois nouvelles arabes. Leurs retrouvailles chaleureuses me laissèrent juste le temps de me reculotter.
– Toi, tu restes debout! Il ne reste plus que cinquante kilomètres de routes de montagne. Poussez-vous, vous autres! Seules les Libyennes ont le droit de s’assoir dans ce bus.
Jasmine, trop heureuse de me voir embarrassée, ne réagissait pas. Les nouvelles arrivantes ne comprenaient rien à ma situation.
– La blonde, elle est punie?
— Oui et elle aime ça. Tu peux la taper si tu veux. Si, si, ce n’est pas une blague.
– Jasmine! Fais quelque chose! La grande vient de m’imprimer ses cinq doigts à l’intérieur de ma cuisse. Jasmine, vite!!! Elles vont déchirer mon short!!!
– Ca suffit, les filles. Si la permissivité sexuelle fait partie de nos règles de base, la contrainte n’appartient qu’à vos professeurs. Manon est libre de faire ce qu’elle veut de son corps. Regardez la bien ! Pas besoin de la forcer. Il vous suffit de la toucher et vous verrez quelle a déjà mouillé son string!
– Mince alors ! Cest vrai quelle est trempée cette vilaine fille.
– Qu’est-ce que je disais? Je vous parie que son clitoris est en érection. Manon! Enlève ton short et ta culotte et donne les moi! Je te les rendrai un peu avant darriver au château.
– La blouse aussi, Madame? C’est mieux.
— Mademoiselle, je préfère! La blouse aussi évidemment. Déjà quelle a salopé sa robe dans le TGV ! Merci beaucoup, Manon!
Et elle tira le rideau de séparation au grand dam du chauffeur, privé du spectacle.
– Vous êtes fières de m’avoir humiliée devant une responsable? Qu’allez-vous me faire maintenant?
La plus perverse me glissa sa main entre les cuisses tandis que sa complice commença à me sucer les tétons. Une à une, mes futures condisciples partirent à la découverte de mon corps.
— Il ne ten faut pas beaucoup pour te mettre sur orbite. Tu peux me demander de te laisser en paix si cela ne te plait pas. Regarde-moi dans les yeux ! Je m’appelle Manuelle. Tu es drôlement mignonne, sais-tu ? Mon petit doigt me dit que tu adorerais être traitée comme une chienne. Cest bien ce que je pensais. Si tu m’obéis à la lettre, tu ne le regretteras pas. Mets-toi à quatre pattes! Les pieds sur ma banquette les mains sur celle d’en face pour que chacune de nous puisse utiliser ta croupe. Cambre-toi bien et écarte les cuisses pour que je puisse taquiner ton gros clitoris!
Si je m’attendais à pareille orgie…Les filles retirèrent leur culotte, m’enfourchèrent tour à tour en se masturbant au creux de mes reins. Quand l’une d’elle parvenait à jouir, elle m’arrachait les seins ou la peau du dos, précipitant mes orgasmes humides sous les quolibets et les fessées de ses comparses. Même les plus réticentes y sont passées, me brisant les reins tandis que j’inondais le plancher du bus. De temps à autre, Jasmine entrouvrait le rideau et me fixait dans les yeux. A l’approche de l’établissement, elle jeta mes fringues et quelques essuies de bain en rappelant toute la troupe à l’ordre.
Manuelle vérifia une dernière fois son ascendant sur moi.
– J’ignorais qu’une fille blanche pouvait jouir aussi souvent et éjaculer autant. Demain, au plus tard, toutes les autres filles seront au courant de ta prestation. Je vais passer un deal avec toi. Si tu ne veux pas que ta vie devienne un enfer, tu ne porteras plus jamais de shorts mais uniquement des jupes courtes sans sous-vêtements. D’accord?
– Je veux bien si cest pour encore jouer la chienne. Vous mavez tuée mais cétait divin. Je ne suis pas certaine d’avoir emporté beaucoup de jupes courtes
– Ce n’est pas un problème. Je suis sponsorisée par un fabricant de vêtement de sports. Un mot de ma part et je recevrai une valise de jupette de tennis. Je les choisirai suffisamment courtes derrière pour tobliger à montrer tes belles fesses et bien découpées devant pour que tu puisses laisser toucher ta jolie fente par toutes celles qui le voudront. Il y a encore un truc qui me chiffonne. Jusqu’à quel point es-tu maso?
– Jusqu’au point d’éjaculer quand tu me massacres aussi bien le clitoris que tu l’as fait tout à l’heure. Après, je ne sais pas. Moi, je suis partante pour les plus folles expériences. Cest à vous de voir ce que mon corps vous inspire et ce que vous aimeriez lui faire subir.
— Ta réponse me plait beaucoup. Jen parlerai aux autres. A toi dassumer maintenant. Il est temps de descendre ou nous allons nous faire remarquer.
— C’est vrai. Ce serait stupide après avoir fait autant defforts pour rester discrètes.
*
Toutes les filles se virent désigner leur chambre sauf moi qui fus forcée de suivre Jasmine.
— Toi, tu m’attends ici, derrière la porte de la directrice.
Pas trop ragoûtante Adèle. La soixantaine, hyper maquillée et botoxée à mort. C’est tout ce que l’encoignure de la porte me permit de voire delle.
– Ah, ma fille, enfin! Je t’attendais hier avec de bonnes nouvelles du notaire, jespère.
– Pour le notaire, rien n’est encore sûr. Par contre, j’ai une autre bonne nouvelle pour toi. J’ai été retenue par un empêchement de dernière minute.
– C’est ça, c’est ça. Elle sappelle comment ?
– Ce n’est pas une blague, je peux le prouver. L’empêchement, je l’ai emmené avec moi. Un casting de dernière minute conseillé par Mike et Frank. Entre Manon!
– Ce prénom me dit quelque chose…
– Je m’en doute. Si tu regardais plus souvent ta comptabilité que le cul de tes stagiaires, tu aurais remarqué qu’ils ont payé trois mois de stage en avance pour elle. De quoi nous retourner en attendant les conclusions notariales.
– Avance fillette! Joli cul et jolies jambes, en effet. Tu devrais oublier les shorts et ne porter des jupes très courtes. En tous cas, ce n’est pas moi qui tempêcherai de montrer ton cul.
– Maman! Calme-toi!
– Elle a l’air crevée, ta petite merveille. On dirait qu’elle n’a plus dormi depuis une semaine. C’est toi qui l’a mise dans cet état.
– Nous en reparlerons plus tard si tu veux. Tout ce que je peux déjà te dire, c’est que son comportement dans le bus a été inadmissible et quelle ne perd rien pour attendre.
– Que veux-tu que je fasse d’elle? Cette année, nous ne recevrons que des Libyennes. Cette blonde qui est visiblement ta chouchoute va en exaspérer plus d’une. En plus, s’il s’agit bien de la Manon dont j’ai entendu parler, elle est déjà trilingue.
– Si tu la congédies maintenant, elle est SDF. Lis la lettre de recommandation des jumeaux! Elle est assez explicite du phénomène Manon, je crois. Je t’expliquerai plus tard. Demain, elle passera le casting comme tout le monde et n’aura aucun passe-droit. Je vais lui montrer sa chambre et me changer. Dans moins d’une heure, je dois assurer la conférence de réception.