Alors, on peut savoir ce que tu trafiques ? demande Timothé sans bouger d’un pouce.
Shama n’avait pas prévu de se faire gauler et encore moins d’une justification à servir au cas où.
Je je dois il faut, bafouille Shama.
Je dois, il faut pas très précis tout ça !
Écoute Tim’, tu veux pas juste tourner les talons et me laisser tranquille quelques minutes ? Je ne vais pas en avoir pour longtemps, promis !
Son honnêteté force le respect ! Après tout, elle a été prise la main dans le pot de confiture donc inutile de pondre des excuses toutes plus pétées les unes que les autres. Elle n’en a ni le temps, ni l’envie, donc autant jouer franc-jeu, même si elle doute de l’efficacité de cette méthode avec Timothé. Il tient là une occasion en or de la travailler au corps et il ne va pas lâcher l’affaire aussi facilement ; c’est d’ailleurs ce qui inquiète le plus Shama
Elle a confirmation de la futilité de sa démarche lorsque son collègue explose de rire en venant s’asseoir en face d’elle.
Moi qui pensais que tu n’étais que bonne, je vois que tu as aussi beaucoup d’humour ! lance-t-il après s’être calmé. Bon, tu m’expliques ?
J’ai pas le temps pour ça, il faut à tout prix que je termine, c’est important pour la survie de l’entreprise.
Ah oui, la survie de l’entreprise, carrément ! Vu ton niveau en informatique, si le destin de la boite tient à ça, je vais aller chercher du boulot ailleurs dès maintenant !
C’est ce qu’il se passera très bientôt si je ne peux pas finir ! S’il te plaît, Tim’, fais-moi confiance !
Timothé retient un rire et se met à fixer Shama.
Tu sais quoi ? J’en ai rien à branler de ce que tu combines, dit-il finalement.
Je peux continuer alors ?
Bien sûr ! Mais avant
Shama se crispe, elle se doutait bien que ça ne serait pas si facile.
Tu te souviens de ce que je t’ai dit l’autre fois ? l’interroge-t-il.
À propos de quoi ?
Il se penche vers elle.
Je t’avais dit qu’un jour, tu me suçerais. Eh bien ce jour est enfin venu ! lance-t-il avec un grand sourire.
Voilà ce que Shama redoutait le plus.
Va te faire foutre, c’est hors de question ! grogne-t-elle.
OK, comme tu veux. Je vais appeler le patron pour lui dire de venir constater par lui-même, annonce-t-il en avançant la main vers le téléphone.
Shama pose la sienne sur le combiné.
Ils se fixent en silence, Timothé affiche un sourire narquois quand l’Indienne bouillonne de colère. Elle sait pertinemment qu’il ne la laissera pas continuer tant qu’elle n’aura pas obtempéré. Elle n’a pas 36 solutions : soit elle refuse, et tout tombe à l’eau, soit elle accepte. Elle n’aurait jamais pu imaginer qu’un jour, ça la dégoûterait autant de sucer un mec, et pourtant, c’est ce qu’elle ressent en ce moment même. Elle ne se voit pas tout foutre en l’air par fierté, Florian a besoin d’elle, tout comme Jenny, et elle n’a pas le droit de les lâcher maintenant.
Elle n’est qu’à quelques coups de langue de la ligne d’arrivée.
Va fermer la porte, lâche-t-elle, les lèvres pincées.
Satisfait, Timothé se lève et verrouille son bureau à double tour, puis il se retourne. Shama s’approche de lui en s’efforçant de penser à des choses qui l’excitent, histoire de rendre ce moment plus agréable à passer.
Viens t’asseoir, dit-elle d’un ton sec.
Non, je préfère rester debout, histoire d’avoir une vue plongeante !
Shama s’apprête à se baisser quand il l’arrête.
Attends, mets-toi en soutif’, exige-t-il, un sourire vicieux aux lèvres.
C’est pas mes seins qui vont te sucer !
Rien à foutre, c’était pas une question, mais un ordre !
C’est pas dans le deal.
C’est moi qui décide de ce qui est dans le deal. Mets-toi en soutif’, répète-t-il.
Elle le défie du regard, même si elle se doute que cet effort est vain.
Tu préfères peut-être que j’aille voir le patron ? finit-il par demander en voyant qu’elle n’est pas décidée à obéir.
Dans un cartoon, deux sulfateuses sortiraient des yeux de Shama pour le cribler de balles. Malgré tout, sans pour autant dévier son regard remplit de haine, elle déboutonne son chemisier.
Les yeux de Timothé descendent d’un étage et son sourire s’étire de plus en plus à mesure que les globes bruns de l’Indienne s’offrent à sa contemplation. Si elle avait su ce qui allait se passer, elle aurait choisi un soutien-gorge bien plus couvrant que celui qu’elle porte et qui arrive tout juste à cacher ses aréoles.
Putain de merde, chuchote-t-il dans un souffle, des étoiles plein les yeux.
C’est bon, on peut y aller ? s’impatiente Shama.
Il lève ses mains pour enrober de ses doigts les deux mamelles. Shama laisse couler, à quoi bon protester puisque de toute manière, il fera ce que bon lui semble. Il malaxe les seins en les pressant l’un contre l’autre puis les remonte, faisant fatalement surgir les tétons de leur prison de lingerie. Timothé glousse de joie en admirant cette poitrine qui l’a toujours excité. De l’avoir à disposition, au creux de ses mains, représente pour lui un fantasme qui se réalise enfin, ou plus précisément, l’un des fantasmes concernant sa collègue.
Lui tripoter les nibards était sur la troisième marche du podium, et il est maintenant temps de s’attaquer à la seconde place. Il a oublié combien de fois il s’est masturbé en imaginant sa queue dans la bouche de sa collègue, tout comme il ne compte plus le nombre incalculable d’érection que cette idée a provoqué.
Il sort les nichons du soutif’ avant de l’autoriser à passer à l’étape suivante.
Allez, au travail ! lance-t-il.
Shama s’agenouille et déboutonne le jean avant de le faire glisser, suivi de près par le caleçon. S’offre alors à son regard une imposante touffe de poils noirs qui semble être en friche depuis des décennies et au milieu de laquelle pendouille une demi-molle circoncise. Dans l’absolu, elle ne trouve pas cette queue repoussante, mais le problème vient de son propriétaire. Il pourrait posséder la plus belle bite de la création qu’elle n’en aurait pas envie pour autant.
Par contre, la forêt vierge qui l’entoure lui convient déjà beaucoup moins. Qu’il y ait des poils, elle s’en moque, mais de temps en temps, un petit rafraîchissement n’est pas superflu !
Sans déconner, tu pourrais aérer un peu, t’as la coupe des Jackson Five dans ton calbut ! s’exclame Shama.
T’occupe pas de mes poils, suce !
Elle soupire et attrape la verge pour la masturber.
Ce seul geste provoque un long gémissement chez Timothé et elle se dit alors qu’avec un peu de chance, vu son état d’excitation avancé, il ne tardera pas à cracher sa purée. Elle ne compte pas s’éterniser et va déployer tous ses talents afin qu’il jouisse le plus vite possible.
Pour se motiver, elle cherche quelques points positifs à retirer de cette situation hautement merdique. Si on met de côté le fait que la verge, à présent fièrement dressée, qui se promène entre ses doigts appartienne à quelqu’un qu’elle ne supporte pas, elle se dit qu’elle est plutôt à son goût. L’absence d’odeur désagréable et de traces suspectes prouvent aussi que l’hygiène est au rendez-vous.
Elle humecte ses lèvres, met une bonne dose de salive au bout de sa langue et lèche ensuite le bout de la queue pour l’humidifier. Elle promène sa lavette autour du gland pendant quelques instants avant d’enfourner le reste de la tige dans sa bouche. Timothé est aux anges. De sentir les lèvres pulpeuses de l’Indienne aller et venir lui laisse entrevoir le paradis. Shama ne lésine pas sur les bruits de succions, elle alterne masturbations vigoureuses et suçages rapides, mixant aussi les deux, ce qui provoque systématiquement de longs soupirs d’approbation de la part de l’informaticien.
Huuuuum, ouais j’en étais sûr que tu étais une putain de suceuse toi ! dit-il en ne la lâchant pas des yeux.
Voilà une réflexion qui aurait, en temps normal, valu à son partenaire un beau regard remplit d’obscénité, mais elle préfère continuer sagement son office en recouvrant de salive la queue qui devient rapidement plus baveuse que la gueule d’un bulldog enragé.
Suce-moi les couilles, vas-y ! ordonne Timothé.
Oublie, t’es trop poilu ! rétorque-t-elle.
Je te demande pas ton avis, j’te dis de me sucer les boules alors dépêche-toi !
C’est typiquement le genre d’ordre qui pourrait l’exciter, mais non, décidément, quand ça veut pas, ça veut pas ! Cependant, elle s’exécute, car elle n’a qu’une seule envie, que ça se finisse. Elle vient donc lécher puis gober les deux boules qu’on distingue à peine sous l’importante canopée de poils. Sa langue s’accroche parfois aux poils emmêlés et elle se débrouille comme elle peut pour ne pas avaler des morceaux de toison.
Ouais, c’est bien, petite salope, continue ! l’encourage-t-il.
Timothé prend de l’assurance et n’hésite plus à insulter sa collègue. C’est quelque chose qui ne la dérangerait pas si c’était son mec ou bien encore Florian, par exemple, ça aurait même tendance à la stimuler, mais pas là, pas avec ce trou de balle au pubis plus poilu qu’un mouton avant la tonte. Au contraire même, ça la gonfle, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit poli dans ce genre de situation alors qu’il ne l’est jamais au jour le jour.
L’idée de lui planter les crocs dans les baloches a traversé son esprit, mais qu’il se mette à beugler et à saigner dans sa bouche comme un goret ne la tente pas du tout !
Allez, maintenant, pompe bien ma grosse bite ! lâche Timothé.
Bordel, il a vraiment osé dire qu’il avait une grosse bite ? Elle se remet sagement à le sucer en étant morte de rire au fond d’elle. Avec sa manière de se comporter, Timothé semble être l’archétype du mec biberonné aux milliers de scènes pornos visibles sur le net où les acteurs sortent typiquement le même genre de répliques à des gonzesses béates disposant d’un master en simulation. Il s’imagine sans doute que c’est pareil dans la vie réelle, peut-être même que c’est le genre de chose qui l’excite, et elle compte bien jouer là-dessus.
Elle accélère la cadence en sortant de temps à autre des répliques de films pornos qui lui reviennent à l’esprit et elle sait qu’elle tient le bon bout sans mauvais jeu de mots quand il s’appuie contre la porte en soupirant de plus en plus vite.
Elle sort la bite de sa bouche pour la branler rapidement en mettant des coups de langue sur le gland. Timothé attrape sa queue pour prendre le relais et se masturber lui-même. L’Indienne ferme les yeux et attend l’éjaculation en poussant de petits couinements censés représenter le plaisir qu’elle devrait ressentir ; ce dernier est plutôt enterré sous une montagne de frustration.
Timothé lâche un gémissement ininterrompu, puis ouvre les vannes. Il jouit en plusieurs giclées saccadées qui zèbrent le visage de Shama, puis il dirige ensuite sa queue vers les seins entre lesquels viennent couler quelques gouttes de sperme. Il frotte ensuite son gland poisseux sur les joues de l’Indienne qui reste les yeux fermés. Elle n’a strictement aucune envie d’avaler ne serait-ce qu’un millilitre de son jus et elle se contente donc de sortir sa langue pour léchouiller la bite trempée de salive et de sécrétions en prenant soin de ne rien laisser pénétrer sa bouche.
Il pousse un long soupir de satisfaction alors que Shama ouvre les yeux en enlevant le sperme qui coule sur son visage. Elle se relève et remet sa poitrine en place avant de la cacher à l’aide de son chemisier. Timothé la contemple avec le même grand sourire qu’elle meurt d’envie de faire passer en lui lattant les couilles aussi fort qu’elle le peut.
Satisfait ? demande-t-elle en continuant son nettoyage manuel.
J’étais certaine que ta bouche était miraculeuse, mais là, je me rends compte que j’étais loin de la vérité ! T’es une putain de suceuse de compétition ! s’exclame-t-il avant de rire.
Je peux continuer, c’est bon ? le questionne-t-elle en ignorant ce « compliment » et en allant vers le pc.
Je te laisse dix minutes, pas une de plus. Si quand je reviens, t’es encore là, t’en seras quitte pour un second round !
Il se rhabille et s’apprête à sortir quand Shama l’interpelle.
Timothé !
Quoi ?
Elle le fixe d’un regard noir en pointant un doigt rageur vers lui.
T’avise pas à aller te vanter de ça devant les autres sinon je te jure sur ma tête que je te tue ! Et peu importe que tu me menaces d’aller pleurnicher chez le patron, j’en ai rien à battre, c’est clair ?
Mais oui, t’inquiètes pas, je suis pas du genre à partager des bons plans de ce genre ! ricane-t-il.
Y rien à partager du tout vu qu’il n’y aura pas de prochaine fois, tocard ! peste-t-elle.
Sait-on jamais Il te reste neuf minutes, dit-il en regardant sa montre avant de fermer la porte.
Connard va ! lance-t-elle dans le bureau vide.
Shama se nettoie grossièrement et à défaut de mouchoir, elle frotte ses doigts sur le dossier du fauteuil de Timothé ; c’est une vengeance bien maigrelette, mais ça suffit à lui arracher un petit sourire.
Elle rappelle ensuite Florian.
« Putain, mais t’as foutu quoi ? » lui demande-t-il.
J’ai eu un petit contretemps, désolé.
« Rien de grave ? »
Non non. Bon, j’ai déplacé le programme sur le disque dur principal, je fais quoi maintenant ?
« T’es sûr que c’est bien le disque dur principal ? » s’inquiète Typhaine.
Oui, j’te dis ! Ensuite ?
« Tu fais un clic droit dessus et tu choisis « exécuter en tant qu’administrateur ». Ensuite, tu autorises le lancement du programme dans la fenêtre qui apparaîtra. »
Shama effectue cette tâche sans problème.
Voilà, c’est bon. Et après ?
« Attends un peu. »
L’Indienne regarde sa montre, il lui reste six minutes avant la fin du délai laissé par Timothé.
Bon alors, c’est bon ? s’impatiente-t-elle.
« Oui, c’est nickel, je suis dedans ! » s’écrie Typhaine.
Je peux y aller ?
« Oui, mais avant, efface le fichier, ça évitera de donner des pistes à votre responsable. Et oublie pas de récupérer la clé usb ! »
OK voilà, c’est fait.
« T’es au top, Shama ! » dit Florian, qui a repris le téléphone.
Ouais, merci. J’espère que ça va suffire !
« J’espère aussi ! Je te tiens au courant, d’accord ? »
Ça marche. Bon, je dois filer, à plus !
« Bye, Shama. »
Elle raccroche et récupère la clé avant de sortir du bureau en quatrième vitesse. Elle se rend aux toilettes pour se nettoyer quand elle croise Timothé.
Déjà terminé ? Dommage ! s’exclame-t-il.
En guise de réponse, Shama se contente d’un doigt d’honneur.
Une fois devant le lavabo, elle se débarbouille en n’hésitant pas à utiliser autant de papier que nécessaire pour retirer jusqu’à la dernière molécule de semence qui souille sa peau. De retour dans son bureau, elle se vaporise allègrement de parfum pour couvrir l’odeur de sperme qui l’enveloppe. Elle se remet ensuite au travail pour tenter d’oublier cette mauvaise expérience.
***********
Alors, ça dit quoi ? demande Florian à Typhaine qui ne cesse de pianoter sur son clavier.
J’ai bloqué l’accès à vos archives et à tous les dossiers comptables, ça devrait suffire.
Bloque aussi les dossiers courants.
T’es sûr ? Plus rien ne sera accessible.
Peu importe, j’ai pas envie qu’il prenne l’idée à Fred d’envoyer les dossiers en cours de traitement en attendant que le système soit remis d’équerre.
Comme tu veux voilà, c’est fait !
Super ! Merci beaucoup, Typhaine, t’es géniale !
Il pose sa main sur l’épaule de la rouquine et la caresse du bout des doigts. Typhaine, qui ne s’attendait pas à ce geste, regarde la main, puis le visage de Florian qui sourit, les yeux fixés sur l’écran. Il détourne son regard vers elle et se rend alors compte de son geste.
Oh, euh, désolé, s’excuse-t-il en retirant rapidement sa main.
Pas de soucis, répond sobrement Typhaine.
Bon, si tout est OK, je je vais aller dans ma chambre.
Tout est OK, confirme Typhaine.
Cool ben bonne nuit alors, à demain.
Bonne nuit à toi aussi. À demain.
Cette main posée sur son épaule n’avait qu’un but purement amical, mais le problème, c’est qu’avec elle, toute action de ce genre, quelle qu’elle soit, revêt une signification ambigüe. Il s’est senti gêné malgré l’apparente innocence de ce contact, quant à Typhaine, de sentir la main de Florian se poser sur elle et entamer un début de caresse lui a plu d’une manière bien différente de ce qu’elle aurait cru.
Jusqu’à présent, Typhaine troublait Florian et la réciproque n’existait pas. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.