Quand Elodie entendit ça, il lui fallut quelques instants pour comprendre la situation. Elle commença à pleurer silencieusement, le visage caché dans ses mains. En même temps, son corps se liquéfiait, elle ne pouvait ignorer plus avant son envie, son besoin viscéral de continuer sur le chemin de la soumission, même si elle devait renoncer à toute dignité.

Alors elle releva la tête, espérant malgré tout que Steve se moquait delle de cruelle manière ; mais il paraissait sérieux, hélas. Elle tomba à genoux et noua les mains jointes devant elle dans un geste implorant.

Non, ce nest pas possible ! Je vous en prie, ne faites pas ça ! Gardez-moi ici, je ferai tout ce que vous voudrez, je serai votre chienne et votre esclave.

Steve empoigna sa queue de cheval et la tira en arrière, la forçant à garder la position, et il la gifla posément, gauche droite. Deux gifles sèches qui claquèrent durement dans la pièce. Deux gifles qui laissèrent Elodie à moitié groggy, tellement que quand il la lâcha, elle ne bougea pas, oscillant sur place. Le visage rouge, elle respirait lourdement et sa poitrine gonflée se soulevait en cadence.

Je suis sûr que tu le feras, mais tu vas apprendre à obéir avant tout.

Il se tourna vers son frère, et lança :

Cette pute fait la difficile, je vais dire à Drago dêtre particulièrement sévère avec elle.

Tu me fais rire ; Drago est un fils de pute vicieux et méchant, elle va déguster de toutes façons.

Cest vrai.

Cest pour ça que jétais pas trop pour ; il y a dautres personnes qui en auraient pu faire ce boulot, des pros qui connaissent la valeur de la marchandise. Drago, cest un salaud qui a du fric et tout ce quil aime, cest prendre son pied en dressant les filles.

Cest vrai encore ; mais cest un ami et on lui doit du fric.

Elle va pas rigoler, la petite infirmière.

Drago arriva un peu après onze heures ; quand il sonna, Elodie attendait à genoux dans le séjour ; nue, bien sûr.

Pendant près de deux heures, les trois hommes lavaient prise sans douceur par tous ses orifices ; à sa grande honte elle avait joui intensément alors que les frères la prenaient en sandwich aussi fort quils pouvaient et que Franck sétait enfoncé dans sa bouche de toute la longueur de sa verge. Elle avait connu plusieurs orgasmes dévastateurs sous leurs assauts répétés, nen revenant pas de pouvoir connaître autant dorgasmes si puissants.

Puis elle avait pris une nouvelle douche froide et nettoyé ses orifices souillés en enfonçant le tuyau flexible dans ses reins comme dans son vagin puis en se vidant dans la baignoire.

Elle navait rien mangé depuis la veille, à part du sperme, juste bu de leau, et elle était affamée. Epuisée aussi, elle sentait quelle aurait du mal à se lever. Et fataliste enfin, elle ne savait pas comment revenir en arrière, elle ne savait dailleurs pas si elle en avait envie. Elle avait quitté le domicile familial, quitté son mari pour rejoindre ce gros type sale et vulgaire. Qui la faisait jouir comme elle ne le croyait pas possible. Ce qui lattendait sannonçait difficile mais au fond de son cur, elle savait quelle était prête.

Bien sûr elle avait peur, la situation lui avait échappé ; elle sentait quelle atteignait un point de non-retour, quelle allait basculer dans un monde quelle ne connaissait pas, un monde glauque de sexe et de violence dont elle ne ressortirait pas indemne.

Pourtant elle navait pas envie de se lever et de partir ; elle restait là, à genoux et les mains sur la nuque, cuisses ouvertes à angle droit exposant son pubis lisse. Lisse et mouillé aussi, elle sentait que son corps la trahissait encore une fois. Exposée crûment et humiliée, elle ne pouvait ignorer que ses mamelons roses étaient dardés et que sa fente ruisselait.

Franck fit entrer Drago ; après les présentations dusage, il se tourna vers Elodie qui navait pas bougé dun pouce, mais qui le regardait aussi discrètement quelle pouvait. Cétait un homme sec et noueux, dans les trente ans, le visage dur barré par une moustache drue et couvert dune barbe de trois jours, cheveux noirs ondulés et gras ; vêtu dun costume beige à rayures tellement froissé quil avait dû dormir avec, de chaussures bicolores pointues et mal cirées, il avait tout du mac de seconde zone. Jusquà lair méchant ; très méchant.

Alors, vous voulez me louer cette salope ? Lève-toi, la blonde, que je vois combien tu peux valoir Tu entends ?

Oui monsieur répondit-elle dune toute petite voix.

Elodie se releva difficilement, les muscles engourdis et si faibles quelle dut sappuyer au mur. Elle se redressa, coudes contre le mur et jambes jointes, paupières baissées pour ne pas avoir à soutenir le regard dacier du nouveau venu.

Mmm Rien à dire, jolies jambes, gros seins, belle gueule. Elle est docile, au moins ?

Pas trop, il vous faudra la dresser.

Bon, vingt et un ans, cest ça. Et vous me devez 50 000. Bon, vous ne me devez plus que 20 000. Et je la garde six mois.

On pensait que vous effaceriez toute la dette.

Eh, je suis pas une poire non plus ! Bon, elle est belle, si elle est rétive jaurai plaisir à la dresser ; vous me devez plus que

Allez, soyez sympa avec nous, on se connaît depuis longtemps !

Mon bon cur me perdra ! Daccord, jefface tout mais je la garde un an. À compter daujourdhui. Jespère ne pas le regretter.

Ils se serrèrent la main et se donnèrent laccolade, puis Drago toisa Elodie, le regard plein de mépris ; il lui fit signe dapprocher, ce quelle fit à pas mesurés, un peu chancelants. Sa main droite parcourut les hanches pleines, soupesa un sein puis lautre.

Quand il saisit un mamelon qui durcit encore sous ses doigts, il sentit le frémissement parcourir tout le corps de la beauté blonde offerte devant lui. Il releva le menton de la jeune fille jusquà ce que ses yeux bleus un peu voilés se fixent dans les siens. Il posa deux doigts sur le lèvres roses et gonflées ; docilement, Elodie ouvrit la bouche et accueillit les doigts, les léchant et les aspirant comme elle laurait fait dune verge.

Je crois que je vais bien mamuser avec toi, petite chienne. Tu ne demandes que ça, obéir et remuer ton petit cul pour plaire à ton maître. Nest-ce pas ?

En rougissant, Elodie cligna des yeux une fois, pour signifier son accord. Elle savait quelle était prête à Tout ce quil voudrait. Sa vie davant, son couple, ses études, cétait fini. Sa nouvelle vie lattendait. Celle quelle avait choisi.

Oui, Monsieur. Je ferai ce que vous voulez.

Drago demanda à Steve quelque chose pour couvrir Elodie, il alla chercher un grand tee-shirt blanc, propre mais usé, couvert de taches indélébiles, daccrocs et de trous de brûlures de cigarettes ; elle lenfila sans faire de commentaires. Il couvrait à peine ses fesses, mais cétait mieux que rien.

Tête basse, elle sortit de lappartement sans un au revoir à Franck et ses fils et suivit Drago ; dailleurs sur le palier il lui saisit le gras du biceps gauche en serrant si fort quil lui fit mal, mais elle nosa pas protester, bien convaincue quil le faisait exprès. Devant lentrée, juste derrière sa voiture était garé un fourgon blanc sale ; Drago tira Elodie jusquà la porte latérale quil ouvrit pour la faire entrer ; il monta derrière elle et referma la porte. Elodie examina lintérieur bien éclairé par deux glaces à larrière et deux autre forme hublot de chaque côté. Sous ses pieds nus, des panneaux daggloméré poussiéreux et couvert de traces sombres indéterminées.

Le tee-shirt, vite.

Le cur au bord des lèvres, Elodie obéit et le lui tendit, douloureusement consciente dabandonner peu à peu son libre-arbitre. Il la fit asseoir contre la cloison avant et lui passa des fers aux chevilles et aux poignets ; les chaînes étaient très courtes et elle ne pouvait plus guère bouger. Elle sabandonna contre la paroi et attendit.

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