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Les tourments érotiques du jeune Markus Milka – Chapitre 3




Le soir venu, Françoise fit au cours du repas une révélation à son neveu : si lui et ses cousines étaient autant attirés par le sexe, cétait à cause dun trait familial hérité de son grand-père, décédé misérablement au fond dune prison pour avoir osé transgresser des tabous sexuels de la société puritaine, baisé sans remords dune manière très interdite et ainsi fait un téméraire bras dhonneur aux parangons de la morale. A lépoque, la jeune femme était une amie intime de Jean, le grand-père rebelle, dont elle avait recueilli la dernière volonté sur son lit de mort.

Chère Françoise, avait-il dit dune voix qui allait en saffaiblissant, bientôt je me retrouverai dans le silence obscur et glacé de la terre, après une vie qui naura été quune longue succession dorgies et de fornication à outrance avec toutes sortes de partenaires. Jai vécu tout cela avec intensité et ne regrette rien, malgré mes ennuis qui sen sont suivis. Cependant, je voudrais que tu me promettes de venir me rendre visite sur ma tombe chaque année, à lanniversaire de mon enterrement. Oublie les fleurs, les couronnes et tout ça : je nen aurai pas besoin, pas plus que de tes larmes. Il faut quà cet endroit, assise sur le granite en-dessous duquel reposera mon corps, tu te masturbes jusquà lorgasme, comme je tai si souvent vu faire. De mon vivant, être témoin de ta volupté a toujours enchanté mon regard, et suis sûr quil en sera de même dans lau-delà. Oui, je veux que tu donnes du plaisir, la main dans ton joli minou, à ten faire hurler de joie : je sais que tu es capable. Si les défunts ont quelque pouvoir, là-haut, sil y en a un, je ferai tout pour que tu sois heureuse.

Je te le promets, Jean, avait-elle répondu en lui souriant. Chaque année, je viendrai me branler sur ta tombe.

Apaisé, il est mort à ce moment-là, le visage exprimant la parfaite sérénité de lhomme qui partait en ayant fait ce quil avait à faire et dit ce quil avait à dire. Depuis vingt ans, François avait toujours été fidèle au rendez-vous, et peu lui importaient les orages de grêle en été ou la présence de témoins outrés par limpudeur de la belle. Mais en venant après le coucher du soleil, elle avait constaté des choses étranges. Elle nen confia pas plus à Markus, à qui elle proposa de laccompagner à cette étrange rencontre, qui devait avoir lieu la nuit suivante.

Le jeune homme accepta sans hésiter, friand de nouvelles aventures et de frissons coquins voire transgressifs, surtout en compagnie de sa charmante tante qui lui avait déjà tant appris des femmes. Ils se donnèrent rendez-vous à minuit devant la grille du cimetière dont ils escaladèrent le mur : Françoise connaissait un endroit où cétait relativement facile. Vêtue dune longue robe noire, elle grimpait comme un chamois, et au cours du franchissement de lobstacle, Markus constata avec gourmandise quelle ne portait pas de culotte ni dautre vêtement que la robe, pas même des chaussures, conformément à ses habitudes.

Elle linvita à sasseoir en tailleur sur la tombe. Le ciel était dégagé et la pleine lune éclairait lendroit qui nétait pas aussi lugubre quil lavait imaginé. Un parfum de fleurs coupées et arrosées embaumait le lieu et le vent frais caressait doucement les cheveux des deux visiteurs. Françoise sadressa directement au défunt, à voix basse.

Je tai apporté ce que tu mas demandé lannée dernière, Jean : un beau jeune homme soumis, prêt à endurer sans discuter tout ce quon lui demandera. Pour cette nuit, il est pour toi : je te loffre. Prends-le à ta guise.

Puis, sadressant à Markus :

Mets-toi nu, maintenant, sil-te-plait. Puis reste à quatre pattes sur la pierre tombale, et laisse-toi faire.

Le jeune homme était fort surpris, mais il obtempéra, se rappelant quil sétait donné comme esclave et quil navait pas à discuter des ordres, sauf à prononcer le mot de sécurité. Dailleurs, depuis la veille, il avait oublié quel était ce mot de sécurité, car il navait pas vraiment envie de sen souvenir. La lune éclairait son élégant corps déphèbe, dune blancheur presque irréelle. Françoise lembrassa sur la bouche, puis, connaissant son goût fétichiste, lui donna à lécher ses pieds sales, délicieusement enduits de sueur et de la poussière des chemins.

Maintenant, tiens-toi prêt, dit-elle, sans préciser à quoi.

Il ne tarda pas à le savoir : il sentit que son anus était pénétré ; il se retourna pour voir qui le sodomisait, mais il ne vit rien que des cyprès dont les branches sagitaient sous la brise. Il frissonna, savisant quil était enculé par un partenaire invisible, nayant que des sensations tactiles pour apprécier létreinte. Cétait bien un phallus qui entrait dans sa bouche tripale, assez imposant, long autant quépais, mais froid, au contraire de celui, brulant, de William qui lavait pénétré la veille à deux reprises. Il entendit le bruit dune respiration courte et rauque, et nosa pas essayer de toucher son étrange compagnon détreinte homosexuelle. Il néprouvait pas de plaisir à cela, mais Françoise, en même temps, caressait son visage et lencourageait à supporter stoïquement lépreuve.

Simultanément, elle avait soulevé un pan de sa robe obscure et se caressait le conin herbu, en pinçant son clitoris entre index et majeur à travers le fourreau. Elle transpirait beaucoup, et jouit brusquement en fermant les yeux. Cétait plus quun simple spasme : il sembla à Markus quelle était entrée dans une extase au cours de laquelle elle avait quitté son corps pour aller embrasser sur la bouche celui qui le sodomisait. Le jeune entendit distinctement le contact des quatre lèvres, la lente succion des muqueuses collées lune sur lautre, en même temps quun lent gémissement de la femme, comme un chant de plaisir joyeux et léger. Cela dura plusieurs minutes durant lesquelles le garçon se persuada quil était en train de rêver.

La mentule qui le pénétrait fit gicler, au creux des intestins du garçon, une rasade de foutre froid mais abondant, puis se retira vivement. Les deux visiteurs entendirent alors le vent prononcer comme une parole à travers son souffle discret : « merci ».

Sur le chemin du retour, Françoise recommanda vivement à Markus de ne révéler cette aventure à personne, quoi quil advienne, et si ces lignes sont parvenues jusquà vous, amis lecteurs, cest seulement parce que de nombreuses années se sont écoulées depuis ces événements et que les protagonistes, devenus âgés, mont donné leur accord pour que leur étrange histoire soit racontée.

A suivre

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