Il me paraît égal aux dieux celui qui, assis près de toi, doucement, écoute tes ravissantes paroles et te voit lui sourire ; voilà ce qui me bouleverse jusqu’au fond de l’âme.

Sitôt que je te vois, la voix manque à mes lèvres, ma langue est enchaînée, une flamme subtile court dans toutes mes veines, les oreilles me tintent, une sueur froide m’inonde, tout mon corps frissonne, je deviens plus pâle que l’herbe flétrie, je demeure sans haleine, il semble que je suis près d’expirer.

Mais il faut tout oser puisque dans la nécessité…

Ainsi écrivait Sapho il y a 27 siècle.

J’aurai pu lui dire tout ce que je ressentais à son égard. C’est vrai je l’aimais, je l’aime encore après tout ce temps, ces décades. Elle était sexy quand je l’ai connue. Elle l’était en me quittant : le temps fait toujours son uvre destructrice. Je suis comme elle. C’est normal à 65 ans.

Quand nous avions à peine 17 ans, quand nous nous sommes rencontrées chez des amis, elle est venue vers moi : elle m’a dit en rougissant que je lui plaisais beaucoup. A moi aussi elle me plaisait. Je n’osais pas répondre à ce compliment. Au fond elle était pour moi comme une nouvelle amie.

Drôle d’amies quand plusieurs mois plus tard je me suis retrouvée dans son lit, nue, frémissante du plaisir qu’elle m’avait donné. C’étaient mes premiers orgasmes reçus. Bien sur que je voulais lui donner ce plaisir qu’elle m’avais donné pour notre amour naissant. Je me trouvais empruntée quand il a bien fallu caresser son sexe, comme elle venait de le faire. Je me lançais en apprentie, en tâtonnant beaucoup. Ma main trouvais une chatte très mouillée, elle cherchait maladroitement les endroits les plus sensibles, les plus sensuels. Je trouvais enfin son clitoris que je caressais lentement comme pour moi. Mes deux doigts glissais sur sa chatte, cétait pour moi une satisfaction d’entendre ses plaintes de plaisir. Cependant j’attendais son orgasme que j’arrivais à provoquer. Elle se tordait sous moi, je sentais des spasmes dans son corps merveilleux.

Nous nous sommes encore embrassées longuement, nos langues dans la bouche de l’autre. J’avais eu souvent l’occasion d’embrasser des garçons : le plaisir n’était pas le même. Ils m’avaient même masturbé, j’avais jouis pas tout à fait comme avec elle. Je lui disais tout ça, elle en était satisfaite, comme toute fille qui apprend que son amoureux lui est destiné. Nous étions parties pour refaire ce que nous venions de réaliser. Pour elle qui était plus au courant des pratiques entre filles, il nous fallait aller bien plus loin.

Je me demandais ce qu’elle désirait encore, j’avais bien joui, il me semblait que c’était suffisant. Pour moi, peut être, pour elle pas assez. Elle m’a embrassé mes deux seins, ses mains sont revenues entre mes jambes. Elle ne s’est pas contenté de mon bouton, elle a entré trois doigts dans mon puits. Heureusement que je n’étais plus vierge: elle m’aurait déflorée. C’était meilleur qu’une bite. Elle m’a laissée la chatte en feu. Par contre elle m’a caressé l’anus. J’étais vierge de ce coté : elle l’a caressé de telle façon que je n’ai pu retenir une jouissance. Il fallait qu’une fille me fasse jouir de ce coté pile. Ensuite elle s’est mise les pieds à la tête. Sa chatte était à portée de ma bouche, comme la mienne à portée de la sienne ; J’ai senti sa langue venir sur mon sexe : je connaissais déjà cette forme d’amour : un de mes ex me l’avais apprise quand il me donnait sa bite dans la bouche.

Ce 69 étais différent par la différence de sexe sucé, surtout par le goût plus fin de la cyprine et par les différences de nos sensations. Pour moi c’était un nouveau plaisir, je sentais que pour elle c’était un pas de plus vers une liaison durable. Je ne me souvenais pas avoir tant joui que cette fois là. Elle léchait mon clitoris, entrait dans mon vagin et venait sur mon cul. A chaque fois je jouissais. J’essayais bien de lui rendre tout. Je ne crois pas avoir réussi totalement.

Nous avons continué ainsi plusieurs semaines avant qu’elle m’avoue son amour. Bien sur j’en étais flattée, le problème était que pour ma part je n’éprouvais que de la reconnaissance pour les plaisirs qu’elle me donnait. Ce n’est que bien plus tard qu’à mon tour je lui disait :

Je t’aime. Restons ensemble.

    – Tu sais que je t’aime, avant de t’engager, réfléchis bien aux conséquences.

Je me doutais des difficultés de notre amour. Bien sur ça a commencé en famille quand en prenant mon courage à deux mains j’annonçais à mes parents que j’aimais une autre fille avec qui je désirais vivre. La scène fut terrible. C’était à deux doigts de me faire mettre dehors. Seul mon frère me soutenait à tel point que finalement j’ai présenté mon amoureuse. Même si l’accueil fût froid, au moins il a eu lieu.

Quelques semaines plus tard nous avions trouvé du travail dans une grande ville. Nous étions plus libre de vivre ensemble. Nous prenions des habitudes peu catholiques en vivant pratiquement nues pour être à même de contenter l’autre en cas de besoin urgent de jouissance.

Nos journées commençaient toujours par un baiser sur la bouche, nous déjeunions nues, toujours pour nous caresser pendant que nous mangions. C’était agréable de recevoir un baiser sur un sein ou une fesse. Si au début nous prenions nos douches ensemble, nous abandonnions vite : nous perdions un temps précieux en masturbations. Nous attendions le soir pour dès notre retour à la maison nous nous faisions l’amour. C’était notre premier vraie étreinte de la journée. C’était presque toujours une mutuelle masturbation. Ce n’était que le soir en regardant la télé que nous commencions notre nuit : il suffisait qu’une scène un peu chaude soit à l’écran pour que nous en soyons excitées . Nous reprenions nos 69 sans cesse. C’était devenu notre positions favorite, même si souvent nous caressions nos clitoris avec celui de lautre. Outre que cette position est fatiguant, nous préférions avoir nos bouche sur le sexe de l’autre : c’est plus intime.

    Un jour elle a acheté un godemiché ; Nous l’avons essayé pour changer. Nous n’avons pas aimé ce substitut de sexe masculin : nous nous aimions comme filles pas comme des dégénérées. Une seule fois nous avons voulu, après en avoir longuement discuté, avoir dans notre lit une autre fille : Bien sur nous avons joui, nous avons fait jouir l’autre fille. Nous n’avons plus recommencé : nous devenions un couple comme les autre.

Et nous avons eu une dernière fois. Une expérience à ne pas revivre. Elle était fatiguée par une maladie, une longue maladie incurable, comme on dit. Avant de partir pour l’hôpital sans espoir d’en revenir, elle a tenu à une dernière baise.

J’ai fait tout ce que je pouvais pour lui donner les orgasmes habituels. J’y arrivais relativement facilement en la léchant. Je lui ai branlé le cul comme elle aimait. Elle m’a rendu ses orgasmes, tous ses orgasmes depuis nos débuts.

Je n’ai jamais voulu la voir dans la déchéance. Personne ne l’a remplacée.

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