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Vingt et un ans après – Chapitre 3




Assise en tailleur sur le lit, très simplement vêtue de son seul petit string noir, Fran consultait ses notes.

Moi, j’arpentais la chambre de long en large, de la fenêtre à la porte et retour.

Arrête ton cirque ! me lança-t-elle agacée. Je sais que tu aurais préféré te taper Fabienne ce soir, mais la place est prise.

J’ai remarqué !

Tu aurais dû t’en douter, non ?

Je n’avais pas calculé Yann. Fabienne a oublié de me parler de ce détail au téléphone. Je la croyais célibataire.

Fran retourna le couteau dans la plaie.

Moi je le trouve sympa, Yann. Je l’aime bien… Il m’a bien fait rire pendant le repas. Pas toi ?

Non !

Il a un très grand sens de l’humour. J’ai adoré ses blagues.

Visiblement plus que les miennes dans la voiture tout à l’heure…

Simple question d’humeur. J’étais plus détendue au moment où Yann parlait.

Je haussais les épaules. Fran me regarda fixement avant de demander.

Tu penses ressasser ta déception toute la soirée ?

Peut-être…

Bosse un peu. Ça te changera les idées.

Cette fois, je grognai.

Si tu crois que c’est facile de me concentrer.

Parce que je suis à poil ? Tu n’as qu’à pas me reluquer à chacun de tes passages et tout ira mieux.

J’essaierai…

Il y eut un silence, une sorte d’armistice puis Fran passa aux questions.

Que penses-tu de l’écrivain ?

Rien sans l’avoir vu.

Moi, j’ai déjà des photos et tout son pedigree. Merci Internet.

Elle tapota son ordinateur portable posé à côté d’elle et me fit part de ses découvertes.

Fils d’excellente famille, vingt-quatre ans, études brillantes, mais glandeur invétéré, voilà le portrait. J’ajoute que je me le taperais bien. J’ai trouvé une photo de lui en maillot de bain. Il a l’air d’avoir un sacré paquet. Une bite d’exception !

Le savoir fait grandement avancer mon enquête.

Notre enquête, rectifia Fran. Je bosse en heures supplémentaires depuis ce matin. Le compteur tourne. N’oublie pas.

Tu sauras bien me le rappeler à nouveau si j’ai la mémoire qui flanche.

Je fis un nouveau demi-tour, repris la parole.

Ton ordinateur t’a-t-il dit si notre auteur savait écrire des lettres anonymes ?

Non. Il n’a rien publié pas plus de romans que de recueils de correspondance. C’est d’ailleurs passé de mode, je crois.

Si tu le dis…

J’accomplis un nouvel aller-retour et cette fois, n’admirais qu’en coulisse l’admirable poitrine de Fran.

Quelle note lui attribuerais-tu sur l’échelle de la suspicion ? lui demandai-je en passant.

Une échelle de combien de degrés ?

Ça change quelque chose que la note soit sur dix, vingt ou cent ?

Rien en effet, parce que je lui donne zéro.

Elle se massa le sein gauche.

Bon, repris-je, Zéro pour l’écrivain. Et le génie méconnu ?

Lui, il me paraît un peu plus louche.

Parce qu’il picole ?

Si tous les piliers de bar envoyaient des lettres anonymes, les facteurs ne fourniraient plus. En fait, quand je disais louche, je pensais mystérieux. Impossible de trouver un renseignement récent sur lui. Tu sais qu’il a été très connu dans sa partie autrefois ?

Au moyen-âge ?

Non. Dans les années quatre-vingt-dix. Au siècle dernier.

Il est si vieux !

Dans les cinquante ans. Je ne peux pas être plus précise.

Que faisait-il en ce fameux siècle dernier ?

De la musique expérimentale avec toute sorte d’ustensiles bizarres. J’ai retrouvé des morceaux de sa musique. C’est vraiment bien. Tu veux les entendre ?

Plus tard peut-être. Les deux du haut m’ont assez cassé les couilles pour aujourd’hui.

Fran palpa son sein droit.

Tu veux bien arrêter ? lui dis-je.

Elle me regarda totalement incompréhensive.

Arrêter quoi ?

De te tripoter les nibards. Encore une fois, ça me déconcentre.

T’es vraiment un obsédé, Eric. Si je suis à poil, ce n’est pas parce que j’ai envie de baiser mais à cause de la chaleur qui règne dans cette thurne.

Ce n’est pas toi qui me parlais de gros paquet tout à l’heure.

Si mais je ne vois pas le rapport.

Elle se radoucit pour dire.

Inconsciemment, en travaillant nue, je vérifie peut-être que mon charme agit toujours…

Inconsciemment ! Tu t’es mise à poil inconsciemment.

Les mystères de la psychologie féminine, tu connais ?

Non.

Rustre !

Allumeuse.

Tu préfères que je me rhabille ?

Certainement pas ! Tu aurais trop chaud et tu te plaindrais. Reste comme tu es !

Je repris mon circuit, les yeux rivés au parquet. Le nez collé à la porte, je demandais :

Qu’avons- nous sur les deux du haut ?

J’ai plein de choses, répondit Fran en insistant bien sur la première personne du singulier. Vraiment beaucoup de choses intéressantes. Je commence par lequel ?

Tu feras bien comme tu veux.

C’est vrai ! Alors nous parlerons d’abord du mec.

Inutile de me décrire sa bite.

Je n’ai trouvé aucune photo de son paquet, mais le gars a de beaux tatouages.

Je déteste les mecs tatoués.

Pas moi ! Il lui donne un genre « bad boy » qui me titille assez. Je suppose que tu ne veux pas les voir.

J’acquiesçais.

Fran se toucha le mamelon gauche. Je levai les yeux au ciel.

Résumons, repris-je. Tu te ferais bien l’écrivain et le peintre te titille assez. J’ai bien compris ?

Parfaitement bien. Sans les connaître, je trouve ces deux garçons éminemment sympathiques.

Et baisables.

Très baisables. En fait, je me demande, dans l’hypothèse où j’aurais le choix, lequel je me taperais en premier?

Passionnante question qui fait bien avancer notre affaire.

D’un joli sourire, Fran approuva l’emploi du déterminant que je venais d’utiliser.

Ce peintre s’appelle Boris, suivi d’un nom russe que je ne me risquerais pas à prononcer.

Russe ?

Oui. Il est né à Kazan il y a trente ans. Depuis, il a bien roulé sa bosse. Expos aux quatre coins du monde, cote au zénith, mon « bad boy » est à l’aise.

Que fout-il en plein milieu de nulle part, alors ?

Il crée !De grands tableaux tout noirs peints à la truelle. Il aime également beaucoup les têtes de mort, les symboles ésotériques, les runes. Un poète… Apparemment, il ne se trouve bien qu’au milieu d’un bois de bouleaux et par ici, ce ne sont pas ces arbres qui manquent. Tu comprends ?

Je ne suis pas aussi bouché que j’en ai l’air !

Ne te vexe pas, Eric.

Fran se tâta le mamelon droit

Hum ! fis-je.

Elle ne sembla pas m’entendre, poursuivit :

Comme suspect, je lui donne la même note que l’écrivain, zéro, puisqu’en plus d’être un ami de longue date de Fabienne, il ne doit pas savoir écrire trois mots en français.

Tu les as lues, ces lettres ?

Pas encore. Fabienne me les file demain. Tout à l’heure, vous étiez trop occupés à vous raconter vos histoires d’anciens combattants. Heureusement que je m’en suis préoccupée.

Fran fit une courte pause et me demanda.

Ce n’aurait pas un peu été ton boulot de lui demander ces lettres dès notre arrivée ?

Je sais déléguer.

Appelons cela ainsi…

Ne m’embrouille pas, s’il te plaît.

J’y veillerai, mon bon maître.

Et ne m’agace pas.

Bien patron. Je continue au garde-à-vous ?

Ne prends pas cette peine.

Fran changea pourtant de position. Elle s’allongea sur le ventre. Je regrettai aussitôt de ne pas pouvoir faire le tour de ce lit. D’où je me trouvais, je ne pouvais voir que son dos, ses petites fesses et ses jambes qu’elle repliait alternativement.

Je parle de la fille maintenant ? demanda-t-elle. Elle va davantage t’intéresser et ce ne sera pas uniquement parce qu’elle n’est ni russe, ni ne fréquente les bistrots, ni écrivain en manque d’inspiration.

Elle n’est pas artiste ?

Si, si, mais d’un genre plus inhabituel. Elle fait dans la performance artistique.

Ce qui veut dire ?

Qu’elle danse dans des spectacles d’avant garde. Les vidéos de ces spectacles ne sont pas compliquées à trouver. Internet en regorge.

Fran me montra l’ordinateur d’un signe du menton en même temps qu’elle replaçait son string.

Ce truc me rentrait vraiment trop dans la chatte, précisa-t-elle avant d’ajouter.

Veux-tu les voir maintenant ?

J’y jetterai un il plus tard.

Tu aurais tort.

Pourquoi, elle danse à poil ?

Effectivement.

J’arrachai l’ordinateur des mains de Fran.

Putain ! dis-je aussitôt. J’ai déjà vu un ballet classique la fois où une de mes copines avait réussi à me traîner à l’opéra ou des spectacles de cabaret, mais là, ça n’a rien à voir.

Ce n’est pas pour rien que tu es détective, ironisa Fran. Rien ne t’échappe.

Je n’ai aucun mérite sur ce coup-là.

Et ce n’est pas non plus le tact qui t’embarrasse. Je te propose de voir une vidéo de fille qui danse à poil et aussitôt, tu sautes dessus alors que toutes les autres informations que je t’ai données ne t’ont guère intéressé.

Désolé, Fran. Excuse-moi mais depuis tout à l’heure, je ne sais pas si tu travailles, si tu m’allumes, si tu as envie de baiser. Je suis dans le flou complet.

Au temps pour le grand détective !

Elle fit un sourire énigmatique et compléta la biographie de la danseuse.

Née à Bourges, vingt-trois ans d’après ce que je peux déduire de la date où elle a obtenu le Bac, plutôt mignonne, brune, conservatoire, un peu de ballet et maintenant de la performance. J’ajoute qu’elle ne squatte le grenier que depuis une semaine, ce qui la met hors de cause pour les lettres anonymes qui arrivent depuis trois mois.

Fabienne pourrait bien avoir raison en ne soupçonnant aucun de ses hôtes.

Il fallait vérifier. C’est fait. Demain, nous chercherons ailleurs.

Bon, soufflais-je. Que fait-on maintenant ? On se couche et on dort ?

Mais Fran ne m’écoutait pas. Elle s’était rassise en tailleur et regardait le plafond.

Tu n’entends pas ? me demanda-t-elle.

Non, rien du tout.

Bouché, long à la détente et sourd ! Tu fais vraiment un foutu détective, Eric !

Je laissai passer pour dire.

Je n’entends vraiment rien.

Grimpe sur le lit. Je jure qu’il s’agit d’une proposition honnête. Je n’en profiterai pas pour te tailler une pipe en douce.

J’enlevai mes chaussures, montai sur le lit, tendis l’oreille.

Alors ? interrogea Fran.

C’est confus…

Analyse, fais des rapprochements, collecte les indices.

Je pris la tête de circonstance, fronçais les sourcils, plissais les yeux, exagérais pour le simple plaisir d’agacer Fran alors que j’avais parfaitement compris ce qui se passait au-dessus de nous, je lui dis.

Non, vraiment, je n’entends rien.

Tu me fais marcher ?

Je t’assure…

Si je te dis qu’il y a au-dessus de nous un mec et une nana, qu’ils ont fini de dîner il y a un quart d’heure, que je les ai entendus discuter à voix basse, qu’il y a eu quelques petits bruits très faciles à interpréter, ça t’aide ?

Ils baiseraient ?

Je devine qu’ils n’en sont qu’au stade des préliminaires, mais à mon avis, le premier acte ne va pas tarder à débuter.

Elle me stupéfia en disant :

On va voir ?

Quoi !

Tu m’as très bien comprise. Je veux aller voir et même participer.

Mais…

Fabienne m’a assuré que ces deux-là n’avaient rien contre le fait d’avoir un public. Bien au contraire. Il leur arrive de baiser dans des théâtres, des endroits bizarres, des squats. J’y vais toute seule si tu ne veux pas m’accompagner.

Elle ajouta en me voyant hésiter.

Je ne te savais pas aussi bégueule.

Moi, bégueule ! Tu as la mémoire courte. Tu veux que je te rappelle certaines soirées où nous étions ensemble ?

On s’en fout de tes vieux exploits de super-baiseur. ! J’ai envie de m’éclater ce soir, pas de t’entendre radoter. Tu viens ou non ?

Fran s’était déjà levée, avait saisi un très court peignoir en tulle et le passait tout en marchant vers la porte.

Tu t’habilles pour sortir ? ironisais-je.

Elle ne m’accorda pas la moindre attention, fila le long du couloir en direction de l’escalier qui menait aux combles. J’admirai le jeu de ses jambes, le balancement de ses fesses que le tissu transparent me laissait découvrir.

Arrivée devant la porte du peintre et de sa muse, elle jeta un coup d’il par le battant entrebâillé.

Nous allons arriver au tout début de l’action, me fit-elle savoir.

J’étais maintenant ô combien décidé. Le signal que donnait la porte ouverte était des plus clairs. Tous ceux qui voulaient participer étaient invités.

Qu’attends-tu ? Entre ! dis-je.

Ma main qui visait le petit cul de Fran pour lui donner une très dispensable impulsion ne rencontra que le vide. Déjà, elle poussait le battant. Je la suivis.

Boris et Emma se tenaient juste dans l’axe de la porte et, comme me l’avait annoncé Fran, s’apprêtaient à entamer le premier acte. Emma en levrette et Boris agenouillé la bite à la main nous accueillirent d’un grand sourire.

Enfin ! dit Emma. Vous avez été longs à vous décider. Nous n’avons pas fait assez de bruits ?

Fran me désigna du pouce.

J’ai un patron assez obtus, mais je te rassure, il baise bien.

Toutes les bonnes volontés sont acceptées, continua Emma. J’avais envie d’avoir deux bites ce soir. Je vais être servie. Dis bonjour, Boris.

Salut !

En deux syllabes, il nous fit la démonstration d’un effroyable accent. Je fis un signe amical et regardais le gars. Qu’elles soient écrites en russe, en allemand et même en latin, des inscriptions recouvraient la plus grande partie d’un corps très musclé. Des étoiles, des runes, d’autres symboles séparaient les phrases ou achevaient d’occuper le moindre espace disponible. Je n’avais encore jamais vu un mec aussi tatoué, mais je le trouvais sympa. Fran paraissait séduite.

Elle s’approcha du couple, embrassa la bouche d’Emma, détailla avec gourmandise la bite de Boris et lui en fit compliment.

Bel engin !

Da ! fit l’intéressé qui ajouta une longue phrase dans un russe mâtiné d’anglais et de quelques mots de français.

Tu lui plais beaucoup, résuma Emma.

Elle-même n’était pas aussi sèche que je l’avais craint d’une danseuse. De très appétissantes rondeurs ornaient son magnifique corps. Elle me fit un clin d’il.

Tu ne te déshabilles pas ?

Je débouclai ma ceinture, enlevai vite fait chemise, pantalon et caleçon. J’étais à poil aussi vite que je pus. Fran m’attrapa aussitôt la bite.

Je te le mets en forme, annonça-t-elle à Emma.

Je n’en avais guère besoin, mais si Fran avait envie de débuter ainsi, je n’allais pas lui refuser ce plaisir. Elle commença par embrasser mon gland, lécha la grosse goutte qui ne tarda pas à apparaître, passa la pointe de sa langue tout au long de ma hampe. Je fis une première tentative pour pousser mon sexe entre ses lèvres, mais elle se détourna.

Pas tout de suite. J’ai envie que tu sois bien raide avant de te sucer.

J’avais pourtant l’impression d’être bandé au maximum. Fran me prouva le contraire en me branlant longuement. Quand elle jugea que j’avais atteint l’amplitude optimale, elle me fit le cadeau de sa bouche. Sa langue enveloppa ma bite, joua avec. Ses lèvres enserraient ma queue de leurs subtiles pressions.

De leur côté, Emma et Boris s’étaient mis à baiser sur un rythme très lent, celui du prélude avant la tempête. Le sexe de Boris pénétrait Emma de toute sa longueur, s’arrêtait et repartait jusqu’à presque se retirer. La danseuse semblait n’apporter à ces pénétrations qu’une attention distraite. Elle regardait bien davantage Fran qui me suçait toujours. Sa main se tendit vers elle.

Donne-moi ta chatte.

Fran s’allongea sur l’épais tapis sur lequel nous nous trouvions tous. Emma la débarrassa de son string noir, lui ouvrit les jambes à sa convenance.

Magnifique ! J’aime lécher les chattes depuis le collège.

Ça nous fait un point commun, répondit Fran.

Elle reprit aussitôt ma bite. J’étais toujours debout et dominais tout le monde. Je ne manquais rien de ce qui se passait. Je vis Emma écarter très délicatement les lèvres du sexe de Fran, en explorer tous les contours du bout de sa langue, remonter vers le clitoris. Le sexe de Fran est entièrement épilé. Cela accroît les sensations ressenties, m’a-t-elle laissé entendre. Je la crus tout à fait lorsque ses premières réactions se manifestèrent. Le contact de la langue d’Emma avait déjà provoqué quelques frissonnements de plaisir mais ils s’accentuèrent très vite lorsque les caresses se firent plus appuyées et précises.

T’es bonne ! fit-elle.

Dix ans d’expérience. Aucune nana ne s’est jamais plainte et pourtant, j’en ai léché un paquet.

C’est top bon !

Attends, cela va encore être meilleur.

Elle claqua des doigts. Boris mit un coup de bite plus vigoureux. La bouche d’Emma s’apposa plus intimement encore au sexe de Fran.

J’adore ! Je sens ta langue entrer en moi. Continuez tous les deux !

Je ne me souciais vraiment pas d’être maintenant négligé par Fran. Je contemplais son plaisir. Je m’assis derrière elle, lui enlevai son peignoir, pris ses seins dans mes mains, en touchais les pointes. Elle se raidit sous ce contact.

Serre-les fort, Eric !

Je savais exactement ce qu’elle attendait. Je réglais mes caresses sur le rythme qu’avaient adopté Emma et Boris, pressais davantage au moment opportun. Le plaisir de Fran atteignit très vite un premier sommet. Je le sentis monter. Elle s’agrippa à ma cuisse, jouit longuement.

Je lui embrassais la tempe. Elle me répondit d’un baiser.

C’était intense, me dit-elle.

J’ai remarqué.

Tu as aimé me voir jouir ?

Je ne m’en lasse pas. Le spectacle est toujours renouvelé.

Emma et Boris ne s’étaient nullement arrêtés pour l’applaudir et continuaient à baiser. Emma encaissait maintenant de furieux coups de bite. Elle s’accrochait au tapis, ahanait à chaque pénétration, rejetait parfois la tête en arrière. Ses seins oscillaient, se heurtaient l’un à l’autre. Les doigts de Boris s’agrippaient à ses hanches.

Fascinée comme toujours lorsqu’elle regardait un couple baiser, Fran me dit à l’oreille :

Qu’est-ce qu’il lui met !

Je peux en faire autant.

Je le prouvais aussitôt. Je n’invitai pas ma chère secrétaire à se lever, je l’empoignai carrément, la plaçais aux côtés d’Emma dans la même position. Je ne lui laissais pas plus le temps de se lancer dans un des petits discours qu’elle affectionnait avant de baiser, ni même de dire un mot. Je la pris d’une seule profonde poussée, restais enfoncé en elle de toute la longueur de ma bite, pesais sur elle.

J’étais certain que Fran avait apprécié cette entrée en matière. La suite la combla également. Je m’employais au mieux que je pus, cherchais à faire croître le plaisir que je donnais. Je variais les rythmes, faisais succéder des mouvements lents à de véritables coups de boutoir, revenais à une cadence accélérée, m’arrêtais presque avant de repartir. J’écoutais la moindre des manifestations de Fran, suivais ses gestes des yeux, la vis se tourner vers moi. Elle m’exhorta d’un mot.

Encore !

Je replongeai en elle. Ma bite luisait de sécrétions. Les poils de mon pubis en étaient imprégnés. J’adorais sentir l’odeur du sexe de Fran. Je continuais à la rassasier.

Un nouveau mot.

Attends !

Elle se laissa tomber à plat ventre. De ses mains, elle fit béer son sexe. Ainsi ouvert, il représentait tous les plaisirs du monde. Le nirvana. Je le pénétrais à nouveau, m’abîmais en lui. Appuyé sur mes deux bras tendus, dans une position que je ne pouvais tenir longtemps, je donnais l’impulsion à de nouveaux petits bonheurs. Fran se tordit soudain, se crispa sur mon sexe en une succession de spasmes. Je faillis accompagner son orgasme, parvins de très peu à éviter que mon sperme m’échappe. J’avais trop envie de continuer à la faire jouir.

Elle se retourna quand je me fus séparé d’elle. D’un élan, elle passa ses bras autour de mon torse, m’enserra, sa bouche chercha la mienne. Son baiser fut un délice.

Tu jouiras dans ma bouche tout à l’heure, me dit-elle. Je t’avalerai.

J’allais répondre combien j’apprécierais, mais Fran s’échappa. D’un autre élan, elle se glissa sous Emma pour lui embrasser les seins. Boris s’activait avec toujours autant de vigueur. Comme baiseur, il se défendait sacrément bien, le gars ! Je me branlais un moment en regardant puis faisant face à Fran et Boris, revins me placer entre les jambes de Fran. Je ne la pris pas. Je m’allongeais devant elle, posais un baiser à la naissance des lèvres de son sexe et commençais à le lécher. Mes premiers petits coups de langue la firent se redresser.

Bonjour Monsieur, fit-elle en riant. Vous léchez aussi bien les chattes que vous les baisez ?

J’essaie.

Je vous en prie, montrez-moi.

Elle se coula un peu plus sous Emma. Leurs seins se touchaient maintenant. J’aurais voulu pouvoir étreindre chacun tout en choyant le sexe de Fran. J’aurais voulu me dédoubler. C’était impossible…

Tout en douceur, du bout des doigts, je dégageai un clitoris nacré, le touchai de la pointe de ma langue, appesantis lentement mes brèves caresses. Chacune des réactions de Fran était un nouvel enchantement. Je m’attardais à la mignoter ainsi. Notre symbiose était totale. Elle dura jusqu’à un nouvel orgasme.

Fran resta sur le dos un long moment, une main élégamment posée sur un sein. Boris et Emma s’étaient relevés et attendaient de part et d’autre d’elle. Je m’étais assis.

On switche ? proposa la danseuse au bout d’un long silence.

Fran rouvrit les yeux, se redressa et lui dit :

Tu ne préfères pas qu’ils te prennent tous les deux ensemble ? Tu parlais de deux bites tout à l’heure.

Je ne voudrais pas te priver d’une.

Je sais comment faire.

Elle se chargea de l’organisation, désigna à Boris la grande méridienne qui se trouvait sous une fenêtre.

Assieds-toi là !

Da.

Toi, Emma, enfile ton cul sur sa bite.

La danseuse obéit comme si elle était dirigée par un maître de ballet et s’introduisit la belle queue du russe dans l’anus. C’était mon tour de recevoir mes instructions.

Eric, tu baises Emma par-devant.

Et toi ?

Je me mets en levrette à côté de vous. Tu passeras d’une chatte à l’autre.

J’étais éberlué. Je donnais un rapide astiquage à ma bite qui avait perdu de sa superbe, me dirigeai vers Emma visiblement enchantée des dispositions prises. Elle accueillit ce deuxième sexe avec une émouvante facilité. Boris et moi nous accordâmes très vite. Il enculait. Je baisais. Emma appréciait.

Fran avait pris la position qu’elle s’était assignée. J’avais ses fesses justes à portée de ma main gauche. De temps en temps, un de mes doigts s’égarait vers son sexe. Elle me regardait baiser Emma sans manifester la moindre impatience. L’euphorie me gagnait.

Je pris Fran plusieurs fois, revins à Emma qui, pendant mes absences, s’empalait sur Boris comme une furie. Je n’avais pas oublié la promesse qui m’avait été faite.

Quand je n’en pus plus, Fran le devina et se laissa glisser de la méridienne. Sa bouche s’ouvrit. Mon sperme fusa en longs jets dont pas un ne se perdit. Fran les recueillit tous, me laissa tout le temps d’observer, fit jouer plusieurs fois sa langue pour enfin déglutir.

Je lui embrassais le front.

Boris éjacula presque à ce moment au plus profond d’Emma. Ils restèrent longtemps appuyés l’un à l’autre puis Emma se dégagea, saisit une serviette de toilette qui ne devait pas se trouver par hasard près de la méridienne, et essuya le sperme qui coulait sur sa cuisse. Elle nous demanda :

Vous restez pour la seconde manche ? Boris a juste besoin d’un peu de repos. Il peut enchaîner comme un pro.

Je me sentais également prêt à continuer et allais répondre quand Fran déclina poliment l’invitation prétextant que nous avions encore beaucoup de travail à effectuer. Je la suivis à contrecur, assez surpris de sa décision et de l’allure à laquelle elle dévala l’escalier, mais arrivé dans la chambre, je l’y retrouvais installée en levrette, ses adorables fesses bien exposées à ma vue.

Tu n’avais plus envie de baiser en groupe ? demandais-je, soulagé.

Nous n’avons pas encore baptisé ce lit, éluda-t-elle avant d’ajouter en souriant.

Et j’ai très envie que tu m’en remettes un bon coup !

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