« Tu me fais confiance ? » me demande-t-il de sa voix rauque
« Oui »
« Tu veux essayer un truc nouveau ? »
Il peut bien me faire essayer ce qu’il veut, pour le moment j’irais au bout du monde avec lui.
« Ferme tes yeux ma belle »
J’obéis.
Cet homme, il me rend folle de désir, je sens ses mouvements près de moi, je peux même imaginer son sourire de satisfaction se dessiner sur ses lèvres en constatant que je lui obéis.
Je le sens glisser les doigts sur ma peau, une douce caresse qui me fait frissonner.
« Tu sens ça », me dit-il dans un souffle
Je suis tellement à fleur de peau, que seulement sa voix suffit à ce que je me liquéfie.
« Et ça, tu sens ça? »
Mais qu’est-ce que c’est ?
« Ma belle, tu me fais confiance parce que maintenant je vais t’attacher. »
Une vague de panique m’envahit, m’attacher ? Je prends une grande respiration, je veux lui plaire, je veux le combler.
« Oui, je te fais confiance. »
Doucement il fait glisser mon chandail par-dessus ma tête. J’entends l’amas de tissus tomber par terre quand il le lance. Il me touche à peine, mais je frissonne déjà.
J’entends le son de la corde qu’il défait tomber lourdement par terre. Juste ce son déclenche en moi une vague de frissons, je me surprends à appréhender la sensation de la corde sur ma peau. Il le sait, il joue avec moi.
Il laisse glisser la corde doucement sur mon épaule, mon corps répond instantanément à cette caresse en penchant la tête. Il continue ses caresses avec son nouvel instrument afin que je l’apprivoise.
Puis, lentement, il ramène mes bras par-derrière, me positionne selon son désir. Je me sens comme sa marionnette, mais je m’en fiche, je suis envahi par le désir de lui plaire, il est l’artiste et je suis sa toile.
Chaque mouvement est suivi d’une caresse, d’un souffle ou même d’un rire, son rire grave et sensuel qu’il fait chaque fois qu’il est rempli de désir.
Je sens la corde s’enrouler autour de mes bras, fermement, mais sans faire mal. Je le sens affairé, concentré.
Puis plus rien, je sens le froid laissé par son absence près de moi, le silence, la noirceur à cause du foulard sur mes yeux. Je sais qu’il est là quelque part, il ne m’aurait pas abandonné seule et les bras ligotés, mais malgré tout une pointe de panique monte en moi de ne plus sentir sa chaleur près de mon corps.
Je me sens haletante, je frissonne encore, mais cette fois-ci je ne sais plus si c’est de plaisir ou de peur.
Quand enfin je sens sa main glisser sur ma taille, une chaleur m’envahit de nouveau.
« Chuuuut ma belle, ne t’inquiète pas, je serai toujours là. »
Une nouvelle fois j’entends la corde lourdement sur le sol. Définitivement c’est un son qui me fait de l’effet. Il me caresse toujours, je le sens derrière moi, je sens son souffle dans mon cou.
Ma peau réclame cette nouvelle caresse, et elle est servie, langoureusement son autre main fait le tour de ma taille, il me tient dans ses bras, je ne peux pas bouger, il peut faire ce qu’il veut, mais étrangement je ne me suis jamais sentie aussi en sécurité.
« Tu es prête ? » me dit-il
« Oui »
J’ignore si c’est un petit rire rauque ou un grognement, mais ma réponse semble lui plaire.
C’est alors que je le sens tirer d’un coup sec, la corde s’enfonce dans la chair de mon ventre, un cri se surprise m’échappe. Une douleur sourde commence à monter, mais étonnamment ça ne fait pas mal, c’est même très excitant. Ma respiration s’accélère, un incendie s’est déclenché dans mon bas-ventre.
Quand je sens de nouveau ses mains qui se préparent à faire le même geste, je sais ce qui s’en vient et c’est avec impatience que j’attends. Quand la corde s’enfonce sur ma peau une nouvelle fois, c’est un cri de plaisir qui m’échappe. Est-ce possible de jouir en se faisant ligoter ? Je crois que oui.
J’essaie de calmer ma respiration pour reprendre le contrôle de mon corps, mais plus il m’entoure de sa corde plus je sens mon désir augmenter. Ses gestes sont surs, confiants et dominateurs. Je ne peux pas le voir, mais je l’imagine sublime dans toute sa domination sur moi. Cette image déclenche une nouvelle vague de moiteur entre mes jambes.
Je le sens travailler sa corde dans mon dos. Une nouvelle fois me sens sa présence près de moi s’estomper, mais cette fois-ci je n’ai pas peur, je sais qu’il est toujours là, quelque part a rôder autour de moi.
Soudain, ses lèvres s’écrasent contre les miennes, sa langue force son passage dans ma bouche et ses mains pressent mes seins.
Quand il se détache de moi, il me dit patience, je n’ai pas fini avec toi. Je peux deviner son sourire dans sa voix.
Une autre corde, un autre son, une nouvelle vague. Je me concentre sur sa respiration, parfois je pourrais même jurer entendre des grognements de satisfaction. Nous continuons notre valse à trois, lui, sa corde et moi. Parfois langoureusement, d’autre fois plus intensément. Chaque fois que sa corde mord ma peau, j’ai du mal à réprimer un cri de plaisir. Je n’ai jamais connu un tel abandon. Quand je le sens passer une corde autour de mes seins, je ne tiens presque plus , je ressens une telle sensibilité dans le bout de mes seins que je me demande si ce n’est simplement pas parce que tout mon corps brûle de désir et de nouvelles sensations. Quand la chaleur de sa bouche sur le bout sensible de mes seins, je vois les étoiles danser devant moi. La sensation est d’une intensité délicieuse. Un gémissement incontrôlable s’échappe de ma bouche, je sens le battement de mon cur dans mon entrejambe. Le frottement de la corde sur mes bras est comme une délicieuse morsure même si celle-ci est douce.
À chaque respiration je sens la corde s’enfoncer dans ma chair dans une douce douleur enveloppante.
« Tu es tellement belle »
Sa voix est tellement grave, assombrie par le désir.
« Je vais enlever le foulard pour que tu te voies »
Je le sens me positionner face au miroir, quand il enlève le foulard je dois d’abord m’habituer à la lumière.
Quand je vois cette fille dans le miroir, je suis sans mots. Cette fille aux joues rosies et au regard fiévreux de désir. Et il y a la corde. C’est tout simplement magnifique. Un mélange harmonieux de motifs exécuté avec précision et doigté. Et mes seins, bleutés, bien rond, entouré de cordes, on dirait deux cupcakes avec un glaçage aux bleuets.
Je le vois s’approcher de moi dans le miroir, on dirait un prédateur prêt à bondir sur sa proie,
ses mains glissent sur mon corps, me caressent, me pince un peu a des endroits qui ne demande que ça. Quand finalement il atteint mon entre jambe, c’est en salivant qu’il prend conscience que je suis trempée, prête pour lui.
« Je vais te détacher, comme c’est la première fois on y va tranquillement. »
Non ! Je ne veux pas, j’ai envie qu’il me prenne comme ça.
Je me retourne vers lui, plonge mon regard dans le sien et lui réponds « non ».
C’est alors qu’une lueur sauvage éclaire ses yeux, je sais que j’ai gagné. Il entreprend alors de détacher son jeans. Je sais que l’objet de tous mes désirs s’y trouve, mes doigts me démangent de l’aider a la libéré de l’emprise de son boxer. L’attente me semble interminable.
Il sent mon impatience et joue avec moi, je veux sa queue, je ne peux pas la toucher, mais je la veux.
Il la sort enfin, elle est belle, large, chaude et douce. J’en frémis. Il entreprend alors de se masturber, sa large main qui la maintient fermement, qui entreprend des va-et-vient. Je suis prisonnière de ses liens et trépigne de frustration, ce qui le fait sourire.
Rapidement il me fait pivoter et c’est avec surprise que je découvre qu’il me fait bouger en attrapant les cordes.
Il me fait mettre à genoux, je sais trop bien ce qui s’en vient. Il s’approche de moi alors j’ouvre la bouche pour accueillir son énorme queue, elle remplit toute ma bouche et j’adore ça. Je la suce avec gourmandise, m’appliquant à l’engloutir au plus profond de ma gorge. Ses grognements de satisfactions et de plaisir m’encouragent à continuer, ses mains se glissent dans mes cheveux et s’y accroche pour augmenter la cadence.
Je mouille de plus en plus et mon clitoris pulse douloureusement son manque d’attention.
« Je veux être en toi »
Oh oui moi aussi je le veux. M’aidant à me relever il me couche sur le ventre, les fesses bien dans les airs.
« J’aime tellement ton cul. » Me dit-il en me claquant une fesse ? La douleur est délicieuse, mes seins pulsent sous le poids de mon corps. Les liens qui les enserrent les rendent sensibles à toute friction.
Quand je le sens entrer en moi, c’est un bonheur, il me pénètre profondément avec force. Moi qui étais déjà folle de désir, je ne tiens plus entre son rythme effréné, le frottement de mes seins sur le tissu du lit, et la corde qui m’entoure de partout, c’est l’explosion. Alors que j’entends les grognements de jouissance de mon amant, les étoiles de mon orgasme dansent devant mes yeux.
Doucement, il m’aide à me relever, je suis toujours ligotée et mes jambes tremblent encore. C’est avec une minutie et une grande tendresse qu’il entreprend de me détacher, le doux glissement de la corde sur ma peau m’arrache toujours des frissons. Lentement je retrouve la mobilité du haut de mon corps. Comment se faire détacher peut être aussi érotique alors que nous venons d’être terrassés par la jouissance ? Ses gestes sont précis alors qu’il défait les nuds, ses caresses sont douces aux endroits où les cordes ont laissé des marques.
Quand il me libère de tous les liens, un nouveau désir nait en moi, moins sauvage cette fois-ci. J’ai envie de douceur et de tendresse. Comme s’il lisait en moi, il entreprend de me couvrir de baisers. Nos deux corps se retrouvant dans une étreinte douce et tendre. S’allongeant sur le lit sans jamais cesser de se caresser, il s’allonge par-dessus moi, plonge son regard dans le mien, cette fois-ci, aucune lueur sauvage, seulement de l’amour et de la tendresse.
Lentement il me pénètre de nouveau et c’est les yeux dans les yeux que nous jouissons ensemble de nouveau.
« Tu étais extraordinaire ma belle »
« Non, toi tu l’étais. »
« En fait tu sais quoi, ON était extraordinaire »