De Julien à Julie 14
Je suis surpris de la visite tardive de ma sur Mathilde. Elle est submergée de chagrin et je la fais entrer dans l’appartement. Totalement dépitée, les bras ballants, elle va vers le canapé pour s’y effondrer. Je m’assieds près d’elle, prête à l’écouter.
— Julie, je suis désolée de te déranger si tard, mais j’ai besoin de parler à quelqu’un. Comme Sophie (notre tante) n’est pas là en ce moment, je me suis permise de passer te voir.
— Que se passe-t-il ? Tu sembles abattue !
— Oh oui, tu peux le dire ! Voilà, je vais te raconter:
Je devais aller passer quelques jours chez mon amie Stéphanie, mais elle m’a appelée pour annuler notre rencontre. En effet, il y a eu un début d’incendie chez elle et les pompiers étaient encore sur place. Évidemment, j’ai bien compris que ma venue serait inopportune.
Je suis donc retournée à la maison avec mon sac et, en entrant, j’ai entendu maman se plaindre, elle râlait de douleur et, prise de panique, je me suis précipitée vers la source des geignements. Cela venait de sa chambre
Si Mathilde s’interrompt, pour inspirer profondément, mon inquiétude croît et je la presse de continuer.
— En ouvrant la porte de sa chambre j’ai eu le choc de ma vie !
Maman était à genou sur le lit, la tête dans l’oreiller, elle était nue et trempée de sueur, les fesses en l’air en train de se faire enculer !
— Quoi ! Maman ! Avec un homme ! Qu’est-ce que tu racontes ?
— Oui Julie ! Et pas n’importe qui ! Celui qui la baisait, c’était Mon mec !
— Tu veux dire que Tu veux dire qu’Arnaud couche avec notre mère !!!
— Oui ! Et apparemment, elle aimait ça ! Elle criait des « défonce moi le cul mon salaud « des « Oh oui c’est bon ! » et je t’en passe.
As-tu déjà entendu maman dire des grossièretés ? Moi jamais ! Ce pourri d’Arnaud m’a regardé en souriant, sans s’arrêter de pistonner maman. Elle ne m’avait pas entendu entrer dans sa chambre. J’étais tétanisée, ne pouvait plus parler. Lui, peut-être excité par ma présence, s’est vidé dans son cul et l’a laissée, effondrée sur le lit, à émettre des pets gluants de jus !
C’est quand elle s’est tournée vers lui en le félicitant, qu’elle m’a aperçue.
Je n’arrivais pas à décrocher un mot et Arnaud, avec aplomb, a déclaré ironiquement :
« Tu vois, ta mère aime bien quand je l’encule, c’est pas comme toi ! ».
Il s’est essuyé la bite sur le drap, fier de lui tel le vainqueur d’une bataille et a ajouté « En plus, elle baise mieux que toi ! Bon je vous laisse discuter !»
Il s’est rhabillé et a disparu. Moi, je restais bloquée d’incompréhension. Quand la porte a claqué sur ses talons, j’ai réussi à bafouiller, puis finir par hurler sur maman en la traitant de tous les noms ! J’ai repris mon sac et suis partie de la maison pour errer, jusqu’à chez toi.
Je reste bouché bée face à ses révélations et comprends le désarroi de ma sur, que je partage désormais. Je suis bouleversée par ses propos. Maman avec un homme ! Jamais je n’aurais pu imaginer ça ! De plus, qu’elle se fasse sodomiser, et par le mec de ma sur, encore moins !
Pour donner le change, je dis avec une assurance mal maîtrisée :
— Ne t’en fais pas, Mathilde, je vais arranger ça ! Je vais parler à maman demain. Reste ici cette nuit ! Je vais la prévenir que tu es ici et qu’elle ne s’inquiète pas.
J’ai tellement peur de parler à notre mère en cet instant, que je préfère lui envoyer un texto, auquel elle répond instantanément, pour me remercier de ma prévenance.
Je repose mon téléphone et passe le bras autour des épaules de Mathilde, la serre contre moi pour lui faire un câlin. Elle se love, en sanglotant, au creux de mon cou et m’enlace la taille.
— Tu es un amour Julie ! Je te remercie infiniment !
— C’est normal, nous sommes surs ! (Ça me fait bizarre de me considérer comme sa sur, alors que j’ai été son frère si longtemps).
Elle se blotti contre ma poitrine pour un long moment de tendresse. Mon peignoir s’est entrouvert et, compte tenu de la position de son visage, elle a une vue imprenable sur mon sein gauche.
Elle marmonne :
— Tu as une jolie poitrine, Julie
— Merci, toi aussi !
— Non, c’est vrai ! Je trouve tes seins bien formés. Je peux toucher ?
— Je t’en prie soeurette, ce qui est à moi, est à toi !
J’ai réussi par cette boutade à lui faire retrouver le sourire. Je me sens fier de cette petite victoire. Elle a la main fraîche et je frissonne quand ses doigts glissent sur le galbe de mon sein. Sa paume effleure mon téton dressé. Elle presse un peu pour s’assurer de la consistance de ma poitrine et retire sa main du décolleté de mon peignoir.
— Tu t’arrêtes déjà ? Et l’autre ? Je l’invite implicitement à me peloter et elle a un instant d’hésitation, en me fixant dans les yeux pour savoir si je plaisante.
Je lui fais une petite moue implorante et elle comprend mon attente. Pour l’inciter davantage, je découvre mon torse et ce n’est pas sa main, mais ses lèvres qui courent d’un mamelon à l’autre.
Je lui pétris la nuque quand elle se met à me téter. Ma main glisse le long de son dos jusqu’aux fesses que je malaxe un peu avant de revenir à sa nuque.
Sa respiration s’accélère et son trouble est perceptible. Elle s’interrompt, se redresse et remarque mon sexe tendu qui dépasse entre les pans du peignoir. Avec un petit sourire complice, elle me dit :
— C’est moi qui te mets dans cet état ?
— Ben oui ! Ça aussi, tu peux toucher ! Lui réponds-je.
Elle ouvre complètement mon peignoir et prends mon sexe à pleine main pour entamer une lente masturbation. J’attire sa tête et nos lèvres sont très proches. Elle hésite un peu avant de s’abandonner à notre baiser.
J’embrasse passionnément ma sur et ce geste tabou m’émoustille davantage. Elle change de position pour me chevaucher et se frotter le pubis sur mon membre.
Le tissu rêche de son jean m’irrite un peu, mais la situation est si chaude que je n’y prends pas ombrage.
Elle se redresse pour me permettre de lui enlever son haut ainsi que le soutien-gorge. Je tête un peu sa poitrine et c’est elle qui réclame un autre baiser.
Nos seins s’écrasent les uns contre les autres, puis, elle change de position pour s’agenouiller au sol, entre mes jambes. Elle gobe alors mon sexe et me suce avec avidité.
Elle n’est pas très douée pour ça, mais son enthousiasme à me pomper me chavire.
Je lui propose :
— Et si on allait dans la chambre ?
— Pourquoi faire ? Demande-t-elle, ingénument.
Je me dénude d’un geste, l’enlace par derrière et lui déboutonne le pantalon. Ce dernier tombé au sol, il ne lui reste que son string (très mignon !). Je me presse à nouveau contre elle et mon gland s’insinue entre ses jambes, qu’elle resserre pour me garder prisonnier.
Je lui souffle à l’oreille :
— J’ai envie de toi ! Je veux te manger la chatte ! Tu es si délicieuse !
Il est vrai que je ne l’ai léché qu’une seule fois et je garde un souvenir merveilleux du goût de sa cyprine.
Nous marchons collés l’une contre l’autre jusqu’au lit où elle s’allonge, nue désormais. Elle me réclame un baiser, avant que je n’officie entre ses jambes. C’est elle qui me propose de nous mettre en soixante-neuf.
Après de longues minutes à nous lécher mutuellement, je sens que mon excitation devient difficile à contrôler.
Je me retourne et la couvre pour la pénétrer.
Nous faisons l’amour avec beaucoup de tendresse et de sensualité. Je lui susurre des mots doux, tout en faisant glisser mon membre dans son antre avec lenteur.
Son orgasme déclenche le mien et j’éjacule si fort qu’il est presque possible d’entendre mes jets de semence claquer dans son ventre.
Elle entoure ses jambes sur autour des miennes pour éviter que je ne sorte et reprend ses mouvements de bassins, qui me stimulent à nouveau. Sans débander, je m’accorde à son rythme et nous retournons au Nirvana en moins d’une demi heure.
— Oh bon sang ! Comme tu fais ça bien, frérot Heu ! Désolée ! Soeurette !
— Tu te débrouilles très bien, toi aussi !
J’ai failli évoquer les allusions négatives de son petit ami à son sujet et me mords les lèvres pour éviter de parler. Trop tard ! Elle a lu l’expression de mon visage et se renfrogne.
— Dis, Julie, quel reproche peut-on me faire ?
— Je t’apprendrai à mieux pratiquer la fellation, mais pour le reste, tu es une vraie bombe !
— Et la sodomie ? Je n’ai jamais voulu faire ça auparavant ! Suis-je anormale ?
— Ecoute, Mathilde, c’est ton corps et tu en fais ce que tu veux. Moi, personnellement, j’adore ! Mais tu es libre de décider toute seule. En tout cas, ce soir je ne peux plus te faire en découvrir l’intérêt. Je suis vidée.
— Demain alors ?
— Sans problème ! Mais, encore une fois, tu n’es obligée à rien !
Et nous voilà à rire toutes les deux, avant de nous blottir, l’une contre l’autre, en toute « sororité ». Car oui, nous sommes deux surs qui s’aiment ! Et pas seulement pour ce qui vient de se passer !