La vie, parfois ne tient pas à grand-chose. Une jolie bourgeoise qui sennuie et sirote du champagne au soleil, le long de sa piscine. Elle attend le retour de son industriel de mari. Un jardinier trop beau, trop gentil.

Un enfant à lécole qui se plaint de maux de tête. Une directrice décole qui téléphone au papa. Un papa qui abandonne son usine, prend son fils à lécole et rentre chez lui. Une heure trop tôt

Une jolie bourgeoise, le sexe du jardiner dans sa bouche, voit la porte du jardin souvrir et son mari et son fils se figer à lentrée

La jolie bourgeoise, cest moi. Du moins cétait moi Après, tout sest enchaîné, comme une marée que rien ne peut arrêter : avocats : divorce, avocats : pension, avocats : déchéance des droits parentaux…

Comment expliquer que cétait la première fois ? Comment faire comprendre quon peut tout avoir et sennuyer ? Que les cages dorées restent des cages ? Quun mari absent nest pas remplacé par des cadeaux luxueux ?

Jétais la salope qui trompait son gentil mari avec un jardinier quelle suçait en plein air dans le parc du domicile conjugal

Quand la marée a reflué, jétais sur le sable. Petits boulots de merde, dépression, pension qui permet de ne pas totalement sombrer, alcool, psychologues, services sociaux, ANPE, alcool, dépression

Jai vu toutes mes « amies » séloigner de moi en fronçant le nez. Infréquentable ! Mon fils comme mon ex-mari pensent que je suis, au mieux une grande malade, au pire une pute.

En deux ans, jai pris 10 kilos. Essentiellement sur le ventre et les fesses. Mes cheveux sont souvent gras. Je mhabille en prêt à porter bas de gamme. Je mabrutis de télévision et de whisky bon marché

Et je roule ce samedi vers chez mes parents, les seuls êtres humains de « lancien temps » que je vois encore. Je pense à mon frère, sa femme, surtout, qui ma tant jalousée avant et qui ma tant critiquée ensuite : « ma belle-sur, celle qui sest fait surprendre par son mari avec un jardinier » Je visualise parfaitement cette peste avec ses moues de dame patronnesse Salope !

Soudain je nai plus envie dy aller ; il le faut pourtant. Le loyer approche. Seuls mes parents pourront mavancer un peu dargent. Mais voir ma garce de belle-sur et mon faux-cul de frangin, cest trop.

Je marrête sur une aire dautoroute envahie de camions alignés comme à la parade. Il est 19h. Si jarrive en retard, jévite le dîner. Toujours ça de pris

Je suis perdue dans mes pensées devant la machine à café triturant ma tasse vide.

— Je vous en offre un autre ?

Il est assez petit, avec un début de ventre et de calvitie.

— Si vous voulez.

— Avec du sucre ?

— Non, une goutte darsenic

Il marque un temps darrêt, plisse son front et réfléchit.

— Ça na pas lair daller fort, la petite dame

Non, mon bonhomme, la petite dame ne va pas fort. Jessaie pourtant dêtre aimable. Cest sans doute le premier homme qui maborde depuis Ben depuis la catastrophe

— Non, cest pas top en ce moment

— Venez grignoter quelque chose, ça ira mieux

Il mentraîne dehors, dans la grande cafétéria à 100 mètres.

Nous échouons devant une table qui sent la javel où on nous sert un plat du jour. Est-ce la solidarité des galériens, nous en sommes rapidement à nous confier nos vies de misère. Lui, ses 10 heures par jours, 6 jours sur 7, derrière son volant, ses nuits solitaires dans sa cabine, son gosse quil ne voit pas grandir, sa femme qui le tolère sur le divan le dimanche et qui a trouvé de quoi combler ses absences. Moi, mes petits boulots, mes fins de mois qui commencent le 15, ma dépression, ma fatigue

Il commande deux whiskies, puis deux autres. La rencontre de deux loosers ça se fête.

— Vous avez déjà visité un camion ?

Tu crois que je ne te vois pas venir ? Mais tu es gentil, tu as réglé la note alors

— Non jamais.

Il me mène à son camion et me fait monter côté passager. Il maide à grimper. Même pas un geste déplacé. Même pas une caresse furtive. Un bon point.

Il fait le tour, grimpe derrière son volant. Il semble fier de son royaume. Tout est bien propre, bien rangé. Une photo de son fils trône au milieu du tableau de bord. Un blondinet souriant qui doit avoir lâge du mien. Il surprend mon regard.

— Mon fils, confirme-t-il. Vous avez des enfants ?

— Oui, non, membrouillais-je, ce nest pas le sujet.

— Cest quoi le sujet ?

Une impulsion, les whiskies, la lassitude Je plonge dans lenfer :

— Tu veux que je te suce ?

— Jai pas dargent

— Cadeau !

Il recule son siège et ouvre sa braguette. Je laide à sortir un sexe mou. Je me vautre sur le siège, la tête près du volant, près de sa bite. Je la mets dans ma bouche. Je ferme les yeux et je commence à le sucer. La dernière fois que jai fait cela, cétait au soleil dans mon jardin avec mon jardinier. Cétait il y a un siècle.

Le sexe grossit dans ma bouche, son propriétaire respire fort. Je suce, la mâchoire crispée.

Soudain la portière passager souvre. Je ne bouge même pas. La fatalité. Une voix :

— Salut Marcel, jai vu ton cami

La voix sarrête net. Vu la hauteur du siège il doit avoir le visage à hauteur de mes fesses. Le gars déglutit. Je continue à pomper. Je veux aller au bout de lignominie.

— Ferme la porte bon dieu

Marcel est inquiet. Il a peur. Il a peut-être encore un honneur, une dignité, lui

Lautre ne comprend pas, il grimpe sur le siège et ferme la porte, coincé entre mon derrière et la portière.

— Je peux aussi ? Cest combien ?

Lui aussi me prend pour une pute ! Décidément ! Je relâche la queue de Marcel et me redresse.

— Cest 100 euros.

Boire le calice jusquà la lie.

— 100 euros pour quoi ?

— Tu verras.

— Il sort un portefeuille usé de sa poche arrière, en tire deux billets de 50, hésite puis me les tend.

Je nai même pas de sac à main, il est resté dans ma voiture. Cest de lamateurisme, ma fille Je mets les billets dans la poche intérieure de mon manteau. Puis, en me tortillant, je fais glisser ma culotte jusquà mes chevilles, puis la récupère et la mets également dans ma poche de manteau.

— Tu as des préservatifs, Marcel ?

Ma voix le fait sortir de sa torpeur. Il ouvre une boite à gants et en sort un quil a tôt fait denfiler. Je me tourne vers le passager, ouvre sa braguette et en tire son sexe. Je sens les mains de Marcel, derrière, sous ma jupe. Puis la pointe de sa queue cherche le chemin. Je relève ma jupe jusquà la taille, découvrant mes fesses grasses. Dune main, je tire sur la chair intérieure dune cuisse pour libérer un passage dans lequel il sengouffre. Son gland trouve lentrée de mon sexe et, dune poussée, il me pénètre. Son préservatif est lubrifié. Tant mieux. Je me penche sur le passage et commence ma fellation. Le gars pousse un soupir daise. Je me doute que son regard doit être rivé à mes fesses entre lesquelles sagite son copain Marcel. Je vois la scène comme si je nen nétais pas actrice. Un détachement total. Ma belle-sur serait folle de joie : je fais la pute. Un rugissement de Marcel, un coup de boutoir plus fort que les autres et je le sens qui se vide en moi Je relève la tête, relâchant le sexe dressé que je suçais consciencieusement. Je prends un préservatif dans la réserve de Marcel et lenfile au gars qui ne bouge plus. Nouveau demi-tour. Je ramène mes fesses vers lui et ma tête vers Marcel. Le gars ne perd pas de temps et à peine suis-je en position quil est en moi.

Je regarde le sexe de Marcel qui est sous mon nez, mollasson et toujours habillé du préservatif. Je le lui ôte et jette le bout de latex sur le sol de la cabine. Ah Marcel, il faudra nettoyer demain Puis je prends son sexe entre mes lèvres. Le goût du sperme envahit ma bouche. Cest dit, ce soir je toucherai le fond.

Dans mon désespoir, une pensée gaie. Je pourrais expliquer mon retard à ma belle-sur par le fait que je suçais des routiers. Me traitera-t-elle de menteuse ?

Le sexe de Marcel a maintenant repris de la vigueur, tandis que son collègue semble pris de frénésie. Il me martèle en ânonnant :

— Tiens salope, tiens salope, prend ça, et ça

Et ça sarrêtera là car je le sens exploser dans ma chatte.

– Vingt dieux, ça fait du bien par où ça passe

Un fin poète.

Il me met une claque sur les fesses, retire son préservatif et referme sa braguette. Il ouvre la portière, sort et referme. Je présume que, maintenant, il va téléphoner à sa femme et lui jurer son amour éternel. Je suis cynique mais la vie ne ma pas fait de cadeaux.

Je relâche la pression de mes lèvres sur le membre de Marcel, me redresse, et me mets à quatre pattes sur la banquette, la tête contre la vitre passager. Je relève ma robe qui avait glissé et offre mon derrière, trop charnu et trop mou, à la concupiscence de Marcel. Il nhésite pas. Après avoir remis un nouveau préservatif, il se met à genoux sur la banquette, derrière moi. Il écarte mes fesses lourdes et menfile sans effort.

Je pense à une vieille blague sur notre position : en levrette, tous les culs sont beaux, on ne voit pas la tête du partenaire et on nest pas obligé de sourire.

Sourire, je suis bien obligée de le faire au gros en salopette qui vient douvrir la portière et se trouve nez à nez avec moi.

— Il parait que tu suces et que tu baises pour 100  ?

Il a déjà un billet dans la main. En appui sur une main, je prends son argent et le glisse dans ma poche. Mon manteau devient un coffre-fort. Lautre monte sur le marchepied est sort une bite dun diamètre au-dessus de la moyenne. Je me penche et lembouche. Marcel continue à sactiver de plus belle Je suce le temps quil finisse son affaire. Je sens ma montée de son plaisir. Je suis dune totale lucidité. Je néprouve rien. Ni honte, ni dégoût. Pas de plaisir non plus. Marcel, lui, atteint son nirvana pour la deuxième fois. Je tends une capote au gros en salopette dont le sexe, maintenant en plein érection, présente des dimensions bien au-dessus de la norme.

— Mets-la et descend.

Il obtempère

Je descends du camion à mon tour et, une fois les pieds sur le sol, je me tourne, relève une nouvelle fois ma robe et me penche en avant, la tête sur le siège. Lautre vient derrière, présente son gland à lentrée de ma chatte très visitée ce soir et, dun coup de rein, membroche. Je serre les dents. Il est bien plus gros que les autres Il me prend par les hanches et me secoue comme un prunier. Par moments, jai limpression que mes pieds décollent du sol. Je regarde Marcel en train de se rhabiller. Le gars qui me martèle est maintenant penché sur moi. Je sens son ventre proéminent appuyer sur le bas de mon dos et son souffle sur ma nuque. Jai hâte quil termine car nous ne sommes protégés des regards que par la porte ouverte. Mais, après tout, je ne risque que lignominie. Et jai déjà donné. Je donne quelques coups de reins à sa rencontre pour accélérer la venue de son plaisir. Il accélère, grogne et se libère à longs traits dont je peux sentir la chaleur à travers le latex. Essoufflé, il se penche à mon oreille et me murmure :

— 200 si tu viens te faire enculer dans mon camion. Puis il se retire, arrache la capote quil jette sous le camion et il séloigne sans un mot de plus.

Marcel se penche vers moi :

— Pourquoi tu fais ça ? Tu nes pas une pute.

— Il faut, des fois, toucher le fond pour rebondir, Marcel.

Je vois dans ses yeux une incompréhension totale et je referme la portière.

Je cherche à repérer ma voiture. Elle est du côté des voitures particulières. Je traverse le parking des camionneurs en cherchant mes clés dans ma poche où je trouve ma culotte. Ça me fait rire.

Alors que je passe devant le dernier camion, un mastodonte bardé de chromes, ses phares sallument et séteignent aussitôt. Par la vitre baissée, le conducteur minterpelle :

— Alors ? Tu as réfléchi ?

Cest mon gros client :

— Cest non !

— 300 ?

— Non !

— Tu fais ta bourgeoise. Tas pas assez faim

Ces mots matteignent de plein fouet. Pour rebondir, il faut toucher le fond

Je fais le tour de son camion et grimpe côté passager. Il verrouille les portes et retire son pantalon. Son sexe repose ridiculement entre ses jambes velues, à labri sous sa panse de buveur de bière.

— Tu as un coup à boire ?

Il cligne de lil.

— Du bon.

Il fouille dans sa contre-porte et me tend une bouteille plate.

— 18 ans, il est majeur

Je bois une gorgée directement au goulot. Effectivement ça change du whisky premier prix. Lui, il se branle pour préparer la bête. Je reprends une deuxième gorgée.

— Va sur la couchette.

Je passe entre les deux sièges. Derrière, se trouve une couchette de la taille dun lit. Il vient my rejoindre, des billets à la main. Il a dû prendre toute la caisse de bord car il y a des billets de toutes valeurs. Mais il y a bien 300. Réglo. Jôte mon manteau.

— Non, dit-il, à poil.

Je fais passer ma robe au-dessus de ma tête, dégrafe mon soutien-gorge et range le tout sur loreiller. Il est debout entre les deux sièges et se masturbe doucement. De sa main libre, il caresse mes seins. Puis je me penche, écarte sa main et la remplace par la mienne. Puis je commence à le sucer avec entrain. Il regagne sa rigidité assez rapidement. Je le lâche et il met un préservatif. Je reprends son sexe emmailloté et je me remets à le sucer en prenant soin de lenduire de ma salive. Quand je le juge à point je me mets en position sur les genoux, croupe basse, la tête sur mes vêtements. De ma main, je recueille de la salive que jétale sur mon anus. Et, le cul offert, jattends.

Pas longtemps ! Il sapproche à genoux. De mes deux mains, jécarte mes fesses, dévoilant lentrée de mon cul. Il pose son gland sur mon anus et se met à pousser. Je serre les dents. Je ne crierai pas. Il continue sa progression. Il est vraiment gros. La douleur me tire des larmes des yeux mais je ne dis rien. Enfin je sens son bas-ventre écraser mes fesses. Il est entré en entier !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, cest la première fois que jai une bite dans le cul. Considérant cette pratique dune vulgarité extrême, javais toujours refusé à mon mari lentrée de mes reins. Reins qui sont aujourdhui investis par la grosse queue dun routier inconnu. La vie a de ces facéties

La douleur sest atténuée, ne reste que la gêne de sentir cette queue dans mon intestin. Lhomme se met à bouger. Il se retire presque, puis me réinvestit lentement. Je sens quil veut profiter de linstant le plus longtemps possible. 300  ! Il en veut pour son fric. Il accélère ses va-et-vient, essayant de profiter de toute sa longueur. Jaccompagne mollement le mouvement. A un moment, il sort entièrement de mon anus pour mieux le pénétrer, sans douceur cette fois-ci. Mais mes chairs se sont assouplies probablement. Je nai plus de douleur et quasiment plus de gêne. Ce nest pas agréable, pourtant je suis excitée à lidée que je me fais enculer par un inconnu et pour de largent. Je glisse une main entre mes cuisses et commence à caresser mon sexe vide.

Mon partenaire continue à me pilonner le cul et je sens à ses mouvements de plus en plus rapides et à son halètement de locomotive quil est proche du plaisir. Je lexcite encore un peu plus en bougeant mes fesses, en les propulsant à sa rencontre et, dune voix enrouée, je lencourage :

— Vas-y, défonce-moi avec ta grosse bite, défonce mon cul.

— Ah salope, ah salope, je viens, je viens.

Mes doigts redoublent dardeur dans mon vagin et je sens le sexe du gros routier gonfler et exploser en moi. Son éjaculation entraîne mon orgasme, fulgurant, qui me secoue des pieds à la tête. Nous restons un instant sans bouger, mon routier planté dans mon cul. Je sens son sexe diminuer de volume, puis il se retire et me met une grande claque sur les fesses.

— Tu es la reine de la sodomie. La vache, 300 pour la championne de lenculage, jai fait une affaire.

Je prends cela pour un compliment et me rhabille. Lorsque je suis prête, il descend de son engin et vient mouvrir la portière. Et il me gratifie dune nouvelle claque sur les fesses, amortie cette fois-ci par mon manteau.

— A la revoyure, ma belle

Je remonte dans ma voiture et la démarre. Pendant quelle chauffe, je sors ma culotte de ma poche et me contorsionne pour lenfiler. Puis je change davis, la retire et la jette dans la boîte à gants.

Je compte les billets : 500 . Cest plus que mes parents mauraient prêtés, plus que ce dont jai besoin pour le loyer. Pas besoin de subir ma vipère de belle-sur. Je retourne chez moi me coucher.

Le lendemain matin, le téléphone me réveille trop tôt. Cest ma belle-sur :

— Quas-tu fait hier ? Nous tattendions chez les parents !

Gros reproche dans la voix

— Jai été me faire enculer par des routiers

Silence choqué, puis :

— Ce nest pas la peine dêtre vulgaire.

— La vérité nest jamais vulgaire et, pour rebondir, il faut savoir toucher le fond.

Je raccroche. Je le sais, je vais trouver du boulot, arrêter de boire, faire un régime. La vie mappelle

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