Pour Louise, les minutes parurent comme des heures. Tout cela pour une connerie, dont elle n’assuma pas, par manque courage, les conséquences. Résultat : la situation, déjà désespérée, ne pouvant s’améliorer. Qui plus est pour une fille, dont le prénom lui fut encore inconnu. L’estomac noué par le stress, la sensation désagréable du froid qui envahissait désormais tout son corps. Il faut dire que ce n’est pas une grande sportive, ni une grande résistante à la douleur, ce qui n’augurait rien de bon pour la suite d’ailleurs.
De taille moyenne, elle était un peu ronde, des seins généreux et moelleux. Un bon 90 D. Elle avait de jolies hanches, pas fines, mais pas grosses non plus. Une chevelure mi-longue, blonde vénitienne. Elle plaisait physiquement aux hommes, c’était plus son caractère, assez fermé et froid, qui l’avait empêché jusqu’à présent de se faire plus souvent draguer.
Soudain, des bruits de talons sur du carrelage, captèrent l’attention de Louise. À l’ouverture franche de la porte, elle n’eut aucun doute sur le fait que ce fut bien pour elle. La porte manqua d’ailleurs, de peu, de la frapper. Devant elle se dressa la fille qui fut la raison de son réveil violent de la veille.
Un peu plus grande qu’elle, des talons, un jean et un chemisier blanc. Assez fine, elle avait l’air d’avoir quand même un joli fessier, un peu bombé, et des seins ronds. Elle devait probablement faire un 90B voir C. De longs cheveux bruns, tombant juste après ses épaules.
Sans un mot, elle posa son sac sur la poignée de la porte, qu’elle ferma auparavant, enclenchant par la même occasion le loquet. Puis elle dirigea enfin ses yeux vers Louise. Un sourire, mélange de satisfaction et de haine, apparut tout doucement sur son visage. Toujours dans le silence, elle sortit son smartphone, prit plusieurs photos de Louise, qui de peur resta pétrifiée et muette, avant de le ranger dans sa poche.
— Tu es pathétique, sombre conne. Tu es consciente que maintenant, tu ne pourras plus revenir en arrière ? Avec tout ce que j’ai sur toi, tu m’appartiens. Et quand je te vois à poil attendant avec ta gueule de débile, comment t’as pu croire une seconde que mon mec allait craquer pour une truie comme toi ?!
Louise tenta d’intervenir, sans grande réussite, bien au contraire.
— Je suis dés …
Une gifle violente, qui la renversa presque, coupa court à sa tentative de discussion.
« As-tu entendu le moindre mot de ma part, t’autorisant à ouvrir ta putain de gueule de conne ?! Non-putain de merde ! »
Deux nouvelles gifles, toujours du même côté, furent assénées à Louise. Puis un crachat sur son visage. Le visage de sa tortionnaire ne contenant désormais qu’une expression de haine, sans sourire, les veines visibles au niveau du cou. Elle reprit son monologue.
— Fais attention à toi parce que c’est la façon dont tu vas obéir que je vais te traiter. Dis-toi qu’en ma présence, tu n’es plus considérée comme une personne, mais une merde à mon service. À aucun moment, je ne veux pas entendre ta voix si je ne t’ai pas ordonné de parler, tu iras où je te dirais d’aller, tu feras ce que je te dirais, tu t’habilleras comme je te le dirais. Par contre aucune inquiétude, je te laisserais tout de même un espace pour travailler, mon but reste que tu réussisses, plus longtemps, tu continues tes études plus longtemps, j’aurais mon esclave personnelle. Et puis c’est bien par ce que ça te fera une expérience professionnelle pour plus tard. Tu vas voir, j’ai de grands projets pour toi. Déjà, tu vas commencer par faire briller mes chaussures avec ta langue, c’est important de commencer la journée bien présentable.
Après ce qui se passa quand elle essaya de s’expliquer, Louise n’hésita pas une seconde. Les mains posées au sol, en position de prière, elle lécha sans retenue les chaussures se tenant devant elle. Armelle, sa nouvelle propriétaire, levant ses chaussures régulièrement de manière à ce que Louise passe bien partout.
— Si tu t’adresses à moi en privé, ce sera Maîtresse. Si jamais tu dois parler de moi, ou t’adresser à moi en public, ce sera Mademoiselle et tu me vouvoieras, il faut rester discret. Au cas où quelqu’un te demande pourquoi tu me vouvoies ou toute autre question du même style, tu leur expliqueras parce que j’ai gracieusement accepté de t’aider et que tu me respectes beaucoup pour ça. Et que donc tu ne mérites pas à ton sens, de me tutoyer. Si pour une raison obligatoire, tu ne pourrais pas être à mon service, ta famille, rendez-vous médical, peu importe tant que cela n’est pas un loisir personnel, tu me l’indiqueras dans une lettre ou tu t’excuseras bien évidemment, et tu expliqueras pourquoi tu ne pourras pas me servir telle date. Inutile de te dire que si une seule de ces règles n’est pas respectée, tu le regretteras amèrement
N’attendant pas de réponse de la part de sa chose, Armelle repoussa sa tête avec un léger coup de pied. Elle se baissa pour ramasser les vêtements de Louise. Pris les sous-vêtements, les jetant à la poubelle.
— Dorénavant, tu ne mettras aucun sous-vêtement sauf un string uniquement quand tu auras tes règles. Non, tu sais quoi on va aller ta chambre, ce sera plus simple, rhabille toi et magne toi les cours commencent à neuf heures on a encore plein de trucs à voir. Je pars devant tu me rejoindras, si j’arrive avant toi à la chambre les ennuis vont commencer pour toi. Je te le précise même si je suis sûre que tu le savais, mais tu marches derrière moi hors de question que tu tiennes à mes côtés.
Louise manqua de tomber plusieurs fois tant elle se dépêcha pour enfiler ses vêtements. Elle courut pour revenir sur les pas d’Armelle, n’oubliant pas de marcher quelques pas derrière elle. Lorsqu’Armelle s’arrêta plusieurs fois pour saluer quelques une de ses connaissances, Louise resta planté derrière immobile, béate, attendant qu’Armelle reprenne sa route.
Une fois arrivée, Louise ouvrit la porte, prenant soin de d’abord laisser passer Armelle, qui prit directement la direction de sa commode.
— Prends un sac-poubelle et tiens le ouvert pour je puisse mettre tes merdes dedans.
Elle s’exécuta, sans broncher, se tenant bien sagement à côté d’Armelle. Cette dernière prenant tous les soutiens-gorge, culottes et boxer de son nouveau jouet, pour les jeter directement dans le sac-poubelle, ne laissant comme convenu uniquement les strings. Enfin seulement trois, cela suffisant selon Armelle. Puis vint le tour de l’armoire. Tout ce qui n’était pas décolleté fut jeté, tous les pantalons, jupes ou robes pas moulantes également.
— Bien, tu porteras toujours une seule couche, soit bas et haut, mais toujours une seule couche en haut, soit une robe seulement. Peu importe si t’as froid, ce n’est pas mon problème. Je veux que les gens voient à quel point, tu es une traînée. Tu apporteras toutes tes affaires dans un collecteur avant ce soir. Bon, il est tard les cours vont commencer, à 12h15, je te veux ici, dans la même position que ce matin, on va commencer les choses sérieuses
Louise, pas plus avancée sur ce que l’avenir lui réservait, devait maintenant se concentrer sur les cours.