Vendredi 19 octobre 18h00
Lieu : N47° 43’41.69 E7° 26’37.40’’
Marion était maintenant dans le coffre de la voiture. Même si Laurent roulait dans une grosse berline allemande, Marion mesurait un bon mètre soixante-dix et devait se recroqueviller pour tenir dans cet espace réduit. Laurent démarra la voiture et prit la route.
Le trajet dura une bonne vingtaine de minutes, et Marion commençait à avoir froid. L’urine qui recouvrait ses vêtements et qui l’avait d’abord réchauffée avait maintenant refroidi. Elle grelottait donc, en boule dans le coffre de cette voiture, totalement aveuglée par l’épais sac en coton dans lequel était emprisonnée sa tête.
La pluie commençait à tomber, et Marion pouvait entendre ce bruit caractéristique des pneus qui roulent sur une route trempée. C’est d’ailleurs à peu près la seule information dont disposait Marion.
Après une petite demi-heure de route, la voiture s’arrêta et elle entendit Laurent sortir de la voiture, ouvrir une porte de garage, puis revenir quelques secondes plus tard. Il avança encore la voiture puis éteignit le moteur. Marion entendit la porte du garage se refermer, puis le coffre de la voiture s’ouvrir.
Laurent agrippa alors Marion par le bras pour la faire sortir du coffre. Elle était complètement déboussolée, et son corps était endolori après être resté dans cette position inconfortable. Cela ajouté au manque de repères visuels, Marion ne tenait debout que très difficilement. Elle se laissait guider par Laurent. Elle essaya de mémoriser le parcours : d’abord quelques mètres sur la gauche, puis Laurent ouvrirent une porte qui était fermée à clé. Ils descendirent ensuite un escalier, Marion compta 18 marches. Après encore quelques mètres et une nouvelle porte, Laurent fit s’asseoir Marion sur une chaise en bois. La plaie provoquée par le coup de ceinture sur la fesse gauche de Marion se réveilla, et elle peinait à garder la position assise. Marion fut laissée seule quelques instants, puis Laurent prit les deux bras de Marion et les attacha à l’aide d’une corde épaisse et terriblement rugueuse au dossier de la chaise. Il fit de même avec ses jambes, qu’il attacha aux pieds de devant.
Laurent souleva ensuite le sac de coton jusqu’au niveau du nez, et proposa un grand verre d’eau à Marion qui le but d’une traite.
Elle sentit alors que Laurent effleurait sa bouche avec son sexe en érection. Marion le prit alors en bouche et entama une fellation improvisée puisqu’elle était totalement inexpérimentée dans ce domaine. Elle n’eut que peu de souvenirs de cette fellation, sûrement à cause du stress intense qu’elle vivait, comme dans un cauchemar qu’elle aurait choisi de vivre, mais elle peut encore sentir cette sensation d’inconfort extrême quand le sexe de Laurent venait s’échouer contre sa glotte. La méthode employée par Marion devait être la bonne puisquaprès quelques minutes, Laurent jouit dans sa bouche. Marion avala alors le sperme sans difficulté puisque Laurent l’avait déposé bien à l’entrée de sa gorge.
Il baissa ensuite à nouveau le sac, et quitta la pièce sans un mot.
Marion était alors à nouveau seule, dans le noir complet, assise sur une chaise de bois dans la cave froide d’un inconnu et trempée de l’urine de celui-ci.
Elle grelottait à nouveau. Pendant les longues minutes où elle resta seule, des pensées morbides lui venaient en tête. Pour se calmer, elle préféra alors se concentrer à imaginer le sperme de Laurent, glissant lentement le long de son sophage avant de sombrer dans son estomac. Cette vision l’excitait un petit peu et elle commença à rêvasser.
Elle ne fut sortie de sa torpeur que par la sensation de chaleur entre ses jambes. Elle mit quelques secondes à réaliser que c’était maintenant sa propre urine qui venait l’inonder. Combien de temps était-elle restée mi-éveillée ? Elle n’en avait aucune idée, assez longtemps en tout cas pour que ses besoins physiologiques la rattrapent.
Après une dizaine de minutes, elle entendit les portes qui menaient à la cave se rouvrir, et Laurent entra dans la pièce.
— Je vois que tu as compris que tu n’auras pas accès aux toilettes ce soir Marion ! dit-il en se moquant de la situation peu glorieuse dans laquelle elle se trouvait.
— Effectivement… répondit-elle, heureuse que quelqu’un lui adresse à nouveau la parole.
— Ton accueil est maintenant terminé, je pense que tu es prête. Je vais te détacher et tu iras te laver.
Il s’avança alors et ôta le sac qui couvrait la tête de Marion. Il se mit ensuite à genoux pour défaire les liens qui la maintenaient sur cette chaise.
Marion profita de ces instants pour observer son environnement. Elle était dans une grande pièce sans fenêtre, éclairée uniquement par une ampoule pendue au plafond. En face d’elle, la porte par laquelle elle était arrivée était ouverte et menait sur un large couloir. De chaque côté de la pièce, trois portes identiques étaient fermées.
Laurent aida alors Marion à se relever et la guida vers la première porte sur la droite. En entrant, elle découvrit une salle de bain recouverte de carrelage blanc et éclairée par de puissants néons. La lumière vive contrastait avec l’obscurité complète qu’elle avait connue depuis plus de deux heures maintenant et elle était presque aveuglée.
« Je te laisse prendre ta douche, je vais nettoyer le sol. Prends le peignoir en sortant. » lui dit Laurent. Il lui tendit également un panier, et l’invita à y mettre ses vêtements souillés de leurs urines respectives.
Marion profita de cette douche chaude, elle avait l’impression de revivre, mais elle savait également que ce repos et ce confort n’allaient certainement pas durer.
Elle se sécha ensuite et enfila le peignoir qui était accroché à la porte
Elle sortit de la salle de bain et retrouva Laurent qui l’emmena dans la seconde pièce de droite. Dans cette pièce se trouvait un lit simple, avec un cadre métallique aux pieds et à la tête de lit. Il y avait également une petite table accompagnée de deux chaises, ainsi qu’un lavabo, une table de chevet et une petite armoire à porte coulissante.
Laurent la fit entrer en la tenant par la main, déposa un baiser sur ses lèvres et l’invita à s’asseoir à la table. Il amena ensuite deux assiettes comportant chacune un sandwich et de la salade verte.
Ils partagèrent alors le repas, puis Laurent souhaita une bonne nuit à Marion. Celle-ci, épuisée, trouva un petit short de sport et un t-shirt sous ses draps. Elle les enfila, et s’installa dans le lit. Elle s’endormit alors rapidement et ne fut réveillée que par le retour de Laurent quelques heures plus tard.