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UN GENDRE ATTENTIONNE – Chapitre 7




UNE SOIRÉE PRIVÉE

Deux semaines passent. Pierre est satisfait : Juliette semble avoir rangé ses envies de découchage au rayon des fantasmes irréalisables. Lui de son coté sefforce de maintenir entre sa maîtresse et son épouse un équilibre qui satisfasse les deux femmes : une étreinte par jour avec chacune delles. Pas plus ou cest la débandade, au sens propre du terme ! Pas moins non plus sinon il craint une éjaculation précoce. Pour le moment il tient le rythme mais la vue de ses traits tirés ce matin au réveil linquiète. Jusquà quand pourra-t-il satisfaire ses deux il allait dire épouses ? Ne risque-t-il pas de les perdre toutes les deux si ses capacités déclinent ?

Cest lesprit plein de ces considérations peu réjouissantes quil trempe sa tartine dans son bol de café.

— Que dirais-tu de sortir vendredi soir, mon chéri ?

— Euh

La perspective de se coucher à pas dheures après un repas au restaurant ou une virée en boite ne lenchante pas.

— Oui, poursuit sa femme, nous avons lopportunité grâce à une collègue de bureau dêtre invités à une soirée privée où paraît-il lambiance est très libre.

— Quoi ?

Il est abasourdi. Juliette na pas abandonné lidée du club échangiste !

— Non ! Euh Je je suis fatigué. Pas ce vendredi on verra plus tard.

— A ton aise, chéri. Moi, ma décision est prise, jirai ! Seule sil le faut, à toi de choisir !

Elle le plante devant son bol et quitte la maison sans lembrasser !

— Tu es vraiment déterminée ?

Pierre hésite au moment dappuyer sur la sonnette. Cette soirée ne lui dit rien qui vaille, pas plus que les noms sous lesquels Juliette les a inscrits : Janus et Mangouste. Quand il sest plaint que son pseudonyme allait donner des idées aux hommes, elle lui a rétorqué quil correspondait parfaitement à son cas : double face. Pour elle, elle justifie son nom demprunt par sa curiosité maladive.

— Allons mon chéri, il nest plus temps de reculer, pour moi tout au moins. Si tu regrettes ne maccompagne pas !

— Combien de temps penses-tu rester ?

— Je sais pas moi. Disons que nous nous donnons rendez-vous dans le hall dentrée entre onze heures et demie et minuit. On verra à ce moment là.

Ils sont pris en charge par lamie de sa femme et conduits dans des vestiaires différents un pour les hommes, lautre pour les femmes. Là, ils sont invités à revêtir la tenue de rigueur : une toge qui arrive à mi-cuisse, bleue pour les hommes rose pour les femmes, rien dessous. Des poches souvrent sur les cotés mais Pierre constate quelles sont sans fond. Le premier instant de surprise passé, il comprend que cest intentionnel pour faciliter les caresses.

A son entrée dans la salle commune, lamie de Juliette lui offre un badge qui annonce son pseudo. Il cherche sa femme du regard.

— Jul Pardon, Mangouste nest pas là. Des amis à moi lui font visiter lappartement. Par contre mon cher Janus, si vous étiez galant, vous minviteriez à danser.

— Je vous prie mademoiselle euh Manon, lit-il sur le badge de son hôtesse, je vous prie de me pardonner de ne pas vous lavoir proposé en premier. Pouvez-vous me guider ? Je ne saurais où me diriger.

— Cest par ici.

La manière dont Manon se colle à lui dès leur arrivée sur la piste de danse, ne laisse aucune illusion sur lissue quelle entend donner à leur rencontre. De tenir cette femme magnifique quasiment nue dans ses bras déclenche une érection dont il a honte.

— Non, non, ne reculez pas, cest flatteur pour moi, dit-elle en mordillant le lobe de son oreille.

Pierre regarde autour de lui. Les homosexuels sont tolérés dans cet établissement constate-t-il en dénombrant autant de couples mono-couleur que bicolore. Certaines toges remontent au-dessus des fesses. Pierre sourit, les postérieurs dévoilés nappartiennent pas tous à des femmes, même parmi les couples hétéros ! Dans un angle de la pièce deux hommes font lamour. Leurs gémissements couvrent presque la musique mais cela ne semble pas perturber les autres danseurs.

Tout à coup, glissant la main par une poche de la toge, Manon empoigne la tige.

— Aah !

Cette femme est un démon ! Pierre a peur de ne pas résister à la caresse. Quelle honte pour lui sil éjaculait dans les doigts qui samusent à décalotter le gland.

— Ne pourrions-nous pas trouver un endroit plus discret ?

— Pourquoi ? Jaime bien écouter ce morceau. Installons-nous sur ce canapé libre.

Pierre dépité, la suit. Manon a le don de lexciter et sil ne se retenait, il la possèderait là, devant les spectateurs. Il soupire et décide de patienter encore quelques minutes avant de chercher un lieu plus calme.

A peine assise, La jeune femme lattire pour un baiser profond. Sa langue senroule autour de celle de Pierre pendant que sa main tire sur les toges pour découvrir leurs sexes.

— Aah ! Baise-moi !

« Vos désirs sont des ordres, ma chère », jubile-t-il. Tant pis pour le calme et la tranquillité. Il guide son sceptre entre les cuisses de sa partenaire, impatient de la satisfaire.

— Une seconde mon cher !

Elle pique sur une desserte proche un préservatif dont elle sempresse dhabiller la verge.

— Cest une précaution obligatoire parmi nous Voilà, vous êtes prêt.

Manon écarte des doigts les lèvres de son sexe rosies par lexcitation. Pierre senfonce sans difficultés. Lexcédent de cyprine coule autour du latex. Lamie de sa femme était prête à le recevoir !

— Aaah ! Ma première queue de la la soirée !

— Je suis flatté Aah ! que vous mayez réservé la faveur de cette primeur.

Pierre ne se presse pas. Il a tout son temps. Par chance, il a baisé Lucienne cet après-midi, il ne risque pas léjaculation précoce. Il aurait été horriblement vexé de seffondrer prématurément dans les bras de lamie de Juliette ! Au fait, où se trouve celle-ci ? Nest-elle pas entrain de se faire tringler dans un coin de ce vaste appartement ? Cette pensée nuit à sa concentration et il doit faire appel à toute sa volonté pour rétablir une situation compromise. Ouf ! La défaillance nest pas pour aujourdhui ! Il accentue ses coups de rein faisant bramer sa partenaire. Il est fier du regard denvie que lui adressent les autres danseurs qui font cercle autour du couple

Manon repousse Pierre qui lui offre la main pour quelle se relève.

— Félicitation Pi euh Janus. Je dirai à Jul Euh Mangouste, tout le bien que je pense de vous.

— Ah ! Le pseudo de Monsieur est Janus ? intervient un homme entre deux âges au bras dune rousse flamboyante. Puis-je vous lemprunter ma chère Manon ?

— Faites mon ami, faites.

— Vous acceptez de boire un coup en notre compagnie mon cher Janus ?

— Avec plaisir Euh Arthur ?

— Oui, cest mon pseudo en ce lieu.

— Mais auparavant, permettez-moi de me débarrasser euh

— Ça cest mon travail ! sexclame la rousse.

Elle sagenouille devant Pierre, soulève la toge et ôte le préservatif usagé. Elle le jette dans une corbeille quArthur lui présente et nettoie la verge souple dune langue agile.

— Guenièvre aime bien rendre service, explique son compagnon.

Le trio se dirige vers un bar où lhomme, un habitué semble-t-il remplit les verres de whisky. Pierre est inquiet. Oh ! Pas des intentions dArthur quil a devinées. Il savait en entrant que son pseudo lui attirerait de tels hommages. Non, cest sa forme qui le préoccupe. Rien ne laisse prévoir un regain de virilité. Il se prend à regretter létreinte avec Lulu, le coup de queue de trop. Mais sinon, aurait-il été à son avantage avec Manon ? Ah ! Cest dur de vieillir soupire-t-il.

— Mon cher Janus, je dois vous avouer quelque chose, commence Arthur qui semble aussi gêné que lui.

— Je vous en prie, expliquez-vous.

— Ben euh Guenièvre, ma fe euh lamie qui maccompagne euh Elle refuse la euh une pénétration autre que la mienne, même protégée.

— Ah !

« Que vient-elle faire ici, alors ? » sétonne Pierre. Il fixe la jeune femme qui détourne le regard.

— Oui, explique Arthur, elle ne tolère que les caresses. Acceptez-vous malgré cette limitation de passer un moment avec nous ?

Que le hasard fait bien les choses ! Pierre soupire de soulagement. La dame napprécie que les caresses ? Il est son homme ! Il frôle la cuisse que la toge rose découvre.

— Je men voudrais de chagriner une aussi gentille personne. Jespère être capable de la satisfaire.

Elle lui sourit.

— Allons dans la chambre bleue, nous y serons plus au calme.

Se levant de son tabouret, elle prend la main de Pierre et se dirige dun pas décidé vers le lieu choisi. Arthur les suit.

Guenièvre sassied sur le bord du lit. Pierre se précipite à ses genoux. Il soulève la toge sur la chatte rasée de frais. « La coquine ! » pense-t-il, « pas moyen de savoir si cest une vraie rousse ! »

Labsence de poil facilite les caresses. Pierre écarte les grandes lèvres dune langue experte.

— Ouiii ! gémit-elle.

— Ma chérie, les interrompt Arthur. Tu devrais te coucher, vous seriez plus à votre aise.

« Pourquoi ? » sétonne Pierre, « Je suis bien moi et elle aussi. »

— Pardonne-moi mon amour, je ne pensais quà mon plaisir.

Elle sallonge sur le divan, les genoux repliés. Pierre hésite. Il comprend ce quArthur espère de lui, de son cul plutôt. Quelle idée Juliette a eu de laffubler de ce pseudo à la signification transparente ! Puis il réalise quil nattend que ça. Il grimpe à son tour à quatre pattes et plonge la figure entre les cuisses écartées. Il serre les lèvres sur le bouton du clitoris.

— Ouiii !

Ses doigts cherchent lentrée du vagin, écartent les petites lèvres.

— Non, non, pas là Merci, murmure-t-elle lorsque Pierre compatissant abandonne le puits damour.

Il pousse son exploration autour de lanus. La jeune femme frémit. Il craint un instant quelle lui refuse cette caresse. Fausse alerte, elle agrippe ses cheveux.

— Ouiii ! Ooh ! Aah ! mon chéri Aah ! merci ! Tu as bien choisi Quil caresse bien !

— Jen suis ravi, déclare Arthur qui monte à son tour sur la couche.

Il soulève la toge sur les fesses de Pierre qui soupire. Il espère que ce nouveau partenaire sera aussi doux que son gendre. Peut être quil va lui manquer la préparation avec le godemiché. Pour linstant les attouchements sur son cul le font trembler de désir. Quils sont agréables ! Un doigt sintroduit. Aah ! Il tourne. Aah ! Un autre doigt rejoint le premier. Pierre sent quArthur élargit lorifice et le badigeonne de vaseline ou dun autre lubrifiant. Il sactive sur le sexe de Guenièvre. Faire jouir la jeune femme est le remerciement quattendent en retour ses partenaires.

— Viens ici mon chéri, ordonne-t-elle.

Arthur se déplace et présente sa queue à sa compagne. Pierre lui jette un regard. Elle semble moins grosse que celle de Roméo, tant mieux ! Il sourit en voyant la jeune femme avaler le gland avant de lhabiller de latex.

— Voilà mon chéri, tu es prêt.

De nouveau deux doigts dans le fion. Aah ! Une grosseur fraîche appuie sur lanus. Pierre écarte les genoux Il abandonne un instant les caresses sur Guenièvre Ça senfonce, les muscles se dilatent Ouch ! Une petite douleur, le gland passe le barrage musculaire. Il na plus rien à craindre. Il reprend le clitoris entre les lèvres.

— Tout va bien ma chérie ? interroge Arthur en poussant à fond.

Pierre enfonce lindex et le majeur ensemble dans le petit trou.

— Ooh ! Que tu Aah ! tu caresses bien ché-ché-chéri ! Jaime quand Aah ! tu me caresses comme ça-à-à-à, ahane-elle secouée au rythme des coups de rein dArthur je taiAaaah ! je tai-ai-ai-ai-ai-ai-me !

Secouée par un orgasme violent, elle serre les cuisses sur les joues de Pierre. Lorsquelle relâche son étreinte, il assèche dune langue avide la liqueur qui sourde de lorifice. Il introduit avec précaution un bout de langue. Guenièvre ne réagit pas, encore sous lemprise de la jouissance. Encouragé, il enfonce le pouce. Pas plus de réaction si !

— Aaah !

Cest tout bon ça ! Derrière, Arthur poursuit sa chevauchée. Au gonflement du manchon qui senfonce dans son cul, Pierre devine que la fin est proche. Il doit se presser sil veut faire jouir une nouvelle fois la belle rousse. Le pouce dans le vagin, deux doigts dans le cul il ramone les deux orifices. Oubliée linterdiction de pénétration vaginale ! Un petit coup de dent au clitoris :

— Aaaah ! Ouiii ! Oooh ! Que cest booon ! Ouiiii ! Mmmmh !

Une secousse ébranle la jeune femme. Pierre est fier de lui pendant quArthur sépanche dans le préservatif.

— Aaah ! Ma chérie ! Je viens ! Aaaah ! Aarrggmmh !

Le trio reste en place plusieurs minutes. Pierre commence à trouver le temps long. Ah ! Arthur se retire. Oh ! Cette drôle impression de vide ! Il libère Guenièvre qui entraîne son époux aux toilettes. Il na pas joui pendant cet épisode tout en ne regrettant rien. Cela la amusé dentendre le couple délirer comme sil nétait pas là, comme sils faisaient lamour entre eux et non par procuration. Que doit-il faire ? Patienter jusquà leur retour ? Non, il en a assez. Dailleurs il est bientôt onze heures et demie. Juliette lattend peut-être.

De nombreuses personnes ont perdu leur toge et déambulent sans gêne dans les couloirs. Il retrouve le chemin du vestiaire et shabille après une rapide toilette.

— Oh Janus ! Vous nous quittez déjà ? sétonne Manon pendue au bras dun blondinet.

— Oui, je suis fatigué. Vous nauriez pas vu ma euh Mangouste ?

— Pas depuis un moment. Oh ! La voilà là-bas.

Pierre aperçoit Juliette nue entre deux hommes nus. Il lui indique sa montre pour lui faire comprendre quil est lheure, mais elle sourit, esquisse un geste dimpuissance et disparaît de sa vue entraînée par ses chevaliers servants. Vexé, il décide de ne pas lattendre.

— Puisque cest ainsi, quelle rentre en taxi !

(A suivre)

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