Fin août. Jour du départ.
Marie a beaucoup pleuré cette nuit. Moi aussi. Nous avons fait l’amour encore et encore, parlé de l’avenir, pleuré encore, ri de notre tristesse ; je l’aime, j’en suis sur maintenant. Je veux l’aimer. Mais comment ?
Ce matin, ma valise était prête. Prête pour l’an prochain, quand je retrouverai Marie ; j’ai hâte, mais en un an tout peut changer. J’en ai peur.
Elle m’a donné une bague à elle, sa plus jolie. Je la porte autour de mon cou. En échange, mon pendentif en H autour du cou. Ça se verrait forcément, mais tant pis. De toute façon, on avait les yeux rougis : ce n’était pas grave.
Dernières embrassades. Marie n’est pas là. Ses parents l’appellent, elle ne répond pas. Je dis que je vais voir.
Je la trouve dans la chambre. Elle ne dit rien. Elle me regarde et sourit.
Au revoir, Hervé.
Au revoir, Marie.
Je t’aime Bordel, tu le sais, ça ?
Je le sais. Je t’aime aussi, Marie.
Je l’embrassai sur le bout du nez. Dernier échange avant dix mois.
Je sors, je sais qu’elle va pleurer, peut-être bien que moi aussi.
Ses parents et les miens me voient revenir seul. Ils ont compris. Ils ne sont pas idiots.
Ma mère me fait un bisou dans les cheveux ; mon père me donne une petite tape virile.
Poignée de main yeux dans les yeux du père de Marie ; étreinte rapide de sa mère.
Au-revoir, vacances. Au revoir, Marie. Une partie de ma vie se met en pause.
19 Octobre
Lettre de Marie
Cher Hervé,
Je crois que j’ai une super nouvelle pour nous deux !
Mes parents déménagent. Ma mère a eu un nouveau poste à 50 kilomètres de chez toi.
J’ai [beaucoup] insisté pour être inscrite dans ton lycée ; peut-être que je pourrai venir dormir chez toi… J’espère que ton lit est assez grand pour moi.
Je crois que les histoires qui devaient avoir lieu ont lieu.
23 Janvier
Aujourd’hui aurait pu être comme les autres jours de la semaine ; mais non, il est spécial : Marie va faire son premier jour dans mon lycée ; j’ai hâte ! Je guette la porte en espérant la voir arriver. Mon Dieu, je l’aime
Je la vois ! Quand elle croise mon regard, elle sourit ; elle est si belle.
Elle se jette dans mes bras ; sa mère elle derrière nous. Elle me dit "bonjour" et repart. Nous rigolons.
Je lui fais visiter le lycée ; je crois qu’elle ne m’écoute pas. Elle me regarde fixement et me dit tant de choses avec ses yeux… OK, je l’aime trop ! Je lui prends la main et lemmène dans une salle vide. Elle sourit :
Je n’attends que ça depuis ton départ : tu m’as trop manqué, Hervé.
Je pourrais dire la même chose.
Alors, elle s’avance vers moi et, à travers mon jean, elle caresse mon sexe qui est en forte érection depuis tout à l’heure. Elle m’embrasse sans s’arrêter et me glisse "Tu m’as manqué".
Elle sort ma bite du jean et l’embrasse doucement, puis la prend en bouche. Elle fait de rapides va-et-vient. Je ne tiens plus et la préviens que je vais jouir ; elle sourit. Jéjacule dans sa bouche. Elle avale tout. C’était trop bon. Elle m’embrasse, se déshabille et s’allonge sur une table. Je la suis et la pénètre. Au bout d’un moment, elle gémit de plus en plus fort. Elle m’embrasse pour étouffer notre jouissance. Je reste en elle, je ne peux pas la quitter. Tout d’un coup, la porte s’ouvre. Mon prof de maths entre. Il veut parler mais ne dit rien ; alors, aussi vite qu’il est entré, il sort. Je me rhabille en vitesse, comme Marie. Nous sortons main dans la main.
Le prof est parti. Elle affiche un sourire forcé.
Durant un cours (d’histoire) le Principal nous convoque. Aïe !!!
Mes potes me demandent pourquoi, et surtout ce que j’ai à voir avec cette fille. Je réponds par un sourire qui n’a rien à voir là.
Une fois sortis, elle dit :
Mes parents vont me tuer ! Ils sont OK pour nous deux, mais si on fait ça ici…
On n’aurait pas dû, mais je…
On devrait y aller.
Une fois dans le bureau, le Principal nous fait un long sermon. Mais si nous jurons de ne pas recommencer, il ne dira rien.
Une fois sortis, Marie est toute pâle.
Ça ne va pas ?
Ben… si, mais je t’aime et j’ai peur.
De quoi ?
De te perdre. Je sais, c’est nul, mais…
C’est à moi d’avoir peur. T’as vu comment il ta bavé dessus ?
C’est toi que j’aime.
Allez, viens : les cours sont finis.
Marie dort chez moi ce soir.
Mes parents l’embrassent ; mon père me regarde avec des yeux qui veulent dire "pas de bêtises". Nous montons. Elle s’allonge sur mon torse et nous parlons de tout et de rien.
Plus tard dans la soirée, nous faisons l’amour encore et encore.
Je crois que les histoires qui devaient avoir lieu ont lieu.
FIN
J’ai écrit cette histoire avec l’aide d’Hervé car j’avais envie de l’écrire de son point de vue. Aujourdhui, nous avons 23 ans et nous vivions ensemble.
Misssxe ou Marie
