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Les mauvais génies – Chapitre 1




LA PARTIE DE PÊCHE

Nicolas et Sébastien sont ensemble à la pêche assis côte à côte au bord du canal. Nicolas, jeune homme pas encore trentenaire, travaille comme ingénieur dans une boite dinformatique que Sébastien a rejoint il y a quelques mois. Les deux hommes à peu près du même âge ont rapidement sympathisé. Lamitié qui les relie sest vite étendue à leurs épouses respectives : Isabelle, la femme de Nicolas sest tout de suite bien entendue avec Céline, celle de Sébastien, à qui elle a proposé de faire découvrir les boutiques du centre ville. Les deux couples se sont rapprochés, sinvitent les uns chez les autres. Ce samedi cest au tour de Nicolas et son épouse de régaler leurs amis. Laprès-midi Isabelle suggère daller faire du shopping.

— Allez-y seules mesdames, Nico et moi irons à la pêche, on vous rapportera de quoi manger ce soir.

Bien quil ne soit pas un passionné de la gaule, Nicolas, que la perspective de traîner en ville nenchante guère, approuve avec enthousiasme. Après sêtre munis de cannes et autres matériel de pêche chez Sébastien ils se sont installés au bord du canal à un endroit connu de celui-ci.

— Cest un bon coin, tu men diras des nouvelles.

Il avait raison car en peu de temps ils attrapent quelques brochets et une belle carpe. Nicolas, qui sembête un peu alimente la conversation. Sébastien, au début taciturne comme tout bon pêcheur, répond du bout des lèvres mais peu à peu se décontracte, relance le dialogue et fait dévier insensiblement les sujets abordés vers le sexe. Il fait un tel panégyrique des performances au lit de son épouse que Nicolas en est gêné: « Ma parole, si je ne savais pas quil est heureux en ménage je croirais quil veut me fourguer sa femme ! » Interrompant son ami qui développait lhabileté de Céline en matière de fellation, il lui propose de remballer le matériel :

— On a assez pris de poissons pour faire un bon repas ce soir, tu crois pas ?

— Ça te branche pas tellement la pêche, nest-ce pas ?

— Euh Non.

— Bon ça va, on rentre.

Après avoir rangé les cannes et les accessoires de pêche à la cave, Sébastien fait grimper Nicolas devant lui, « je navais pas remarqué quil avait un si joli cul. Tant mieux, ce sera un plaisir de remplir ma part du chalenge ». Arrivé au salon il réfléchit « Céline se sera pas contente si on revient trop tôt. Il faut que je trouve un moyen de rester ici Pourquoi ne pas en profiter Sera-t-il daccord ? Bah ! Ça ne coûte rien dessayer ».

— Les femmes ne doivent pas être encore arrivées chez toi. Si on prenait un petit apéro en attendant ? propose-t-il à son ami

— Tu as raison, nous ne sommes pas pressés.

En se déplaçant, Sébastien passe la main sur les fesses de Nicolas. Celui-ci réagit immédiatement :

— Quest-ce qui te prend ?

— Ce nétait pas agréable ?

— Euh Cest pas des choses à faire.

— Tu préférerais que ce soit Céline qui te caresse ?

— Ne dis pas de bêtise.

— Si cela avait été ta femme ou la mienne qui tavait passé la main au cul tu naurais pas rouspété.

Sébastien ponctue sa phrase dune nouvelle caresse sur le postérieur de Nicolas.

— Veux-tu cesser ce jeu ! sindigne celui-ci.

— Si tu étais sincère avec toi-même, tu admettrais que cela ne fait aucune différence. Que ce soit par moi ou par ton épouse, la caresse est aussi agréable.

— Euh

« Il na pas tort », concède en pensée Nicolas, « Mais ce nest pas une raison ». Il sassied à un bout du canapé. Sébastien se rapproche de lui. Devant le mouvement de recul de son ami, il explique :

— Cest pour remplir ton verre, tu ne veux plus boire un coup ?

— Excuse-moi, je suis nerveux.

Les deux hommes trinquent. Sébastien regarde sa montre.

— Tu nous a fais revenir trop tôt de la pêche. On a deux bonnes heures à passer avant de rejoindre les femmes chez toi. Quest-ce quon peut faire ?

« Quest quil veut dire ? » sinterroge Nicolas qui croit déceler un double sens aux paroles de son ami, « il veut quand même pas Non cest pas un PD ». Sébastien pose la main sur la cuisse de son ami. Surpris celui-ci nose réagir : « Il ne le fait peut être pas exprès ». Les doigts qui progressent vers son aine parlent un autre langage, mais il ny prend garde préférant se concentrer sur la chaleur de la paume qui irradie à travers le jean. Il ferme les yeux en souriant : Isabelle a lhabitude de lui prodiguer ce doux frôlement le soir devant la télé. Une autre image défile devant ses prunelles : celle dun copain étudiant qui avait tenté la même caresse et quil avait rembarré. Il revient sur terre quand les phalanges atteignent le sexe. Il repousse la main indiscrète.

— Veux-tu cesser !

— Pourquoi ? Ça te plait pas ?

— Non.

— Menteur ! Tu bandes, preuve que tu appréciais !

— Tu te fais des idées, je ne suis pas homo.

— Moi non plus.

— On dirait pas.

— Jaime lamour sous toutes ses formes Tu sais, jai autant de plaisir à faire jouir un homme où une femme.

La main a repris la caresse sur la bosse du sexe. Nicolas ne pense plus se dérober : « Cest vrai que cela nest pas désagréable ». De nouveau limage du copain sinscrit sur sa rétine. Que se serait-il passé sil ne lavait pas congédié ? La même chose que maintenant ? Il ne sait plus où il en est.

— Tu Tu trompes Céline ?

— Nous sommes très libres. Avant darriver dans cette ville nous faisions parti dun club échangiste.

— Tu Tu Avec des hommes ?

— Ça mest arrivé.

Tout en parlant Sébastien fait glisser la fermeture éclair du jean. Nicolas reprenant ses esprits le repousse, mais il oublie de se réajuster.

— Non ! Pas ça !

— Pourquoi ? Tu aimes pas quand Isabelle te caresse ?

— Si Mais Toi Un homme

— Quelle différence ?

— Oh !

— Je peux te poser une question ? Ça test jamais arrivé de te masturber ?

— Euh Si.

— Tes bien un homme pourtant !

— Euh

Nicolas désorienté par le raisonnement ne sais plus quoi dire. Une main sintroduit dans son slip par la braguette ouverte et se referme sur la verge. Un frisson le parcours. Il ouvre la bouche comme pour se récrier puis la referme, cest tellement agréable ! Il occulte le fait que cest un homme qui lui procure ce plaisir et imagine à la place Isabelle jouant avec son sexe. Sébastien reste silencieux comprenant que le moindre mot risque détruire le fragile équilibre entre eux et se contente dune légère caresse. Au bout dune minute, Nicolas ne réagissant toujours pas, il accélère la masturbation.

— Laisse-toi faire La vie est si courte Il faut profiter de tous les instants de plaisir Tu permets ?

Sans attendre de réponse, Sébastien dégrafe le jean et louvre. Nicolas abasourdi le regarde agir sans esquisser de mouvement. Il ne bouge pas non plus quand son ami baisse le caleçon pour libérer la verge. Il a honte de son comportement, il devrait senfuir mais le plaisir qui se développe dans son bas ventre le scotche sur son siège, « Pourvu quIsabelle ne lapprenne pas ». Il obéit sans mots dire lorsque Sébastien lui demande de baisser pantalon et slip. Le contact de ses fesses nues sur le cuir du canapé le fait frémir.

— Tu verras, la caresse nen sera que meilleure, explique son ami qui enveloppe les testicules dune main cajoleuse tout en masturbant doucement la queue.

La passivité de son ami réjouit Sébastien. Il ne pensait pas que se serait aussi facile. Il pourra conclure avant leur départ.

— Appuis-toi sur le rebord du canapé.

Nicolas est submergé soudain par une évidence : « Il va menculer, cest la suite logique des événements ! ». Il est étonné de ne pas être offusqué. Il réalise que son inconscient avait percuté depuis longtemps, dés les premières caresses. « Pourvu que cela ne me fasse pas mal ! » est la seule pensée qui lui vienne à lesprit. Il se met en position et offre son cul à Sébastien qui sans lâcher la verge, explore la raie entre les fesses. Un doigt atteint lanus, tourne autour et senfonce dune demi-phalange.

— Aah !

— Je te fais mal ?

— No-non.

— Et comme ça ?

Sébastien entre le doigt en totalité et le fait tourner pour élargir lorifice.

— No-non Aah ! Quest-ce que tu fais ?

— Jenduis de gel, tu veux pas ?

Nicolas gémit mais reste en place. Sébastien ajoute un doigt, pistonne un moment. Quand il estime lorifice suffisamment élargi, il lâche la verge sattirant un soupir de dépit.

— Tinquiète, je la reprendrai dans une minute, sempresse-t-il dannoncer.

Prestement il baisse pantalon et boxer et affute sa queue de deux où trois coups de poignet.

— Écarte les fesses, demande-t-il en montant sur le canapé.

— Tu Tu ne me feras pas mal, dit.

— Mais non. Tu nas quà pousser comme si tu allais à la selle et quand je te le dirais, tu lâcheras tout Attention Vas-y !

Le gland est absorbé entre les fesses qui se contractent.

— Ouch !

— Tu vois cest entré Ce nest pas la mer à boire.

Si ça fait mal ! Ne serait-ce le plaisir de la caresse sur la verge que Sébastien a repris, Nicolas lenverrait volontiers valdinguer. La queue senfonce dans les intestins.

— Sssh !

— Je te fais mal ?

— Ou Non Oooh ! sécrit-il lorsque Sébastien recule.

— Quest quil y a ?

— Jai limpression que tout part avec, cest Bizarre.

— Je continue alors ?

Pas de réponse. Sébastien prend le silence de son ami pour une approbation, « qui ne dit mot consent ». Les coups de rein commencent à faire leur effet. Une onde bienfaisante se développe dans le sphincter de Nicolas et atteint sa queue. Cette sensation, nouvelle pour lui, le fait éjaculer brusquement. Il décharge de longs jets de sperme entre les doigts de son ami surpris de la rapidité de la jouissance.

— Cest que Han ! Jai pas fini Han ! Moi, reproche-t-il.

— Je nai pas Pas fait exprès.

Il nimaginait pas que la présence et le frottement de la queue dans son cul soit si agréable. « Est-ce que je deviendrai homo ? ». La jouissance revient dans la verge que Sébastien manipule toujours, monte et éclate quand le sperme déferle dans son intestin.

Au bout de plusieurs secondes les deux hommes se délient :

— Ben toi ! Jouir deux fois de suite ! Tes un sacré numéro ! complimente Sébastien.

— Jai honte.

— De quoi ? Est-ce que tu nas pas joui ? Alors quel mal y a-t-il ? Ce nest pas pour ça tu es un PD. Tu aimes toujours Isabelle nest-ce pas ? Allez ! Prends le plaisir doù il vient et ne te mets pas martel en tête. Va dans la salle de bain, tu en as besoin. Quand tu seras prêt nous irons chez toi retrouver nos femmes.

Les deux hommes cheminent en silence chacun dans ses pensées. Davoir enculé son ami satisfait Sébastien : « Cest vrai ça, il se fermait comme une huitre chaque fois que je parlais de sexe, jespère que maintenant il sera plus coolJe pourrai annoncer à Céline que jai atteint mon objectif Je ne pensais pas que se serait aussi aisé… Il a apprécié cest sûr, mais est-ce quil voudra recommencer ? Je le souhaite, il a un cul si bandant Sil savait que je baise sa femme, il serait peut être pas daccord Il vaut mieux le taire Au fait où en est Céline avec Isabelle ? » Nicolas de son coté a de la peine à réaliser ce qui lui est arrivé : « Seb ma enculé, et jai rien fait pour len empêcher ! Et jai aimé ça ! Je devrais avoir honte Est-ce que je suis un homo refoulé ? Je crois pas, je suis heureux avec Isabelle Mais cette sensation Cette grosseur dans le cul Est-ce cela que les femmes ressentent quand on les baise ? Quest-ce que je fais sil veut menculer de nouveau ? Me le demandera-t-il ? »

Nicolas, perturbé, ne remarque en entrant chez lui ni quIsabelle reboutonne précipitamment son corsage, ni le regard de triomphe que Sébastien lance à sa femme. Il déballe le produit de leur pêche :

— Tenez. On les nettoie et les prépare pour le repas

Quelques heures plus tard, Nicolas raccompagne le couple ses amis sur le palier :

— Une bonne soirée nest-ce pas ?

— Tout à fait. Cest notre tour de vous inviter mais on nest pas là le week-end prochain. Ça vous fait rien si on repousse dune semaine ?

— Pas du tout.

— Alors à samedi en quinze.

— A samedi en quinze.

Nicolas retourne à la cuisine rejoindre Isabelle. Sil était resté près de la porte pendant que ses amis attendent lascenseur il aurait entendu ce que Sébastien disait à Céline et ce que celle-ci répondait :

— Cet après-midi je me suis payé Nicolas et je pense quil a apprécié. Ça a été plus facile que je le prévoyais. Comme quoi sous des dehors psychorigides Et toi, ça sest passé comment avec Isabelle ?

— Très bien Une sacrée amoureuse Euh Tu le sais déjà nest-ce pas ? La première séance avant daller en ville ne lui a pas suffit, on remettait ça quand vous avez débarqués. On a eu juste le temps de se rajuster.

— Tu lui as dit que tu savais que je la baisais ?

— Non, je crois que cest encore trop tôt

Nicolas aide Isabelle à ranger le salon :

— Je suis content de cette journée pas toi ?

— Euh Si, répond-elle.

— Ce sont de bons amis nest-ce pas ?

— EuhOui, oui !

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