— Comment vous-sentez-vous, ce matin ?
La voix, douce, agréable, un peu moqueuse venait de me faire émerger du nuage opaque dans lequel il me semblait être enveloppé. Une lumière vive, aveuglante, paracheva mon réveil fastidieux.
– Ah non ! Pas déjà ! Ai-je protesté mollement.
– Déjà ! Vous en avez de bonne, jeune homme ! Savez-vous qu’il est bientôt midi !
– Hein ! Ah bon ! N’êtes-vous pas en train de confondre midi et minuit ?
– Vous avez déjà vu un pareil soleil à minuit ? Décidément, vous n’avez pas récupéré de vos frasques d’hier !
– Hier ! Quoi hier ? Je ne me souviens pas de ce que j’ai fait hier !
– Oh ça, je veux bien le croire ! J’en suis bien certaine même ! Et puis, c’est peut être aussi bien comme ça !
– Qu’est-ce que vous voulez dire par là ?
– Je dis seulement qu’il est de loin préférable que vous ne gardiez aucun souvenir de cette soirée !
– Et pourquoi donc, Madame ?
La voix venait de se matérialiser en la personne de ce qui me semblait être une très jeune femme depuis qu’elle avait fait un pas de côté, sortant du contre-jour qui m’empêchait de la voir.
– Ah ! C’est vous ! Je vous remets ! On s’est vu hier, non !
– Oh ça oui ! Et pas qu’un peu ! Dit-elle en hochant la tête. De quoi vous souvenez-vous encore à part de m’avoir vue hier ?
– Et bien, euh de pas grand chose en vérité. Je sais qu’on est descendu au village pour boire un coup avec les potes, oui, ça, je m’en souviens bien !
– Un coup !!! Oui ! Si on veut ! Fit la jeune femme en levant cette fois les yeux au ciel.
– Oui, bon ! Un coup ou deux !
– Passons sur la quantité de coups sinon, on n’y arrivera jamais mais, pour information, je dirai bien dix ou douze, en précisant que les boissons étaient variées et fortement alcoolisées.
– Tant que cela ! Et bien, je ne m’en souviens pas du tout.
– Après cinq ou six verres, je ne suis pas étonnée qu’on ait du mal à se souvenir de ce qu’on a bu !
– Certainement !
– Et après ? Pas d’autres souvenirs reviennent à la surface ?
J’ai fait un gros effort de concentration mais non, rien de me revenait !
– Et bien comme je vous disais, tant mieux ! La suite n’était pas jolie, jolie !
Je me suis dressé soudainement. La tête me faisait un mal de chien. Pas que la tête, d’ailleurs. Le simple fait de m’asseoir m’a fait grimacer. J’avais l’impression d’être assis sur une braise incandescente !
– Soyez gentille. Racontez-moi !
– Oh, ça non alors ! Ne comptez pas sur moi !
– Et pourquoi donc ?
– Parce que je n’oserai jamais dire des choses pareilles à un garçon en le regardant droit dans les yeux !
– C’est si grave que ça ?
– Non ! C’est pas tellement que c’est grave ? C’est surtout très gênant pour une jeune fille !
– Vous m’intriguez, le savez-vous ! Je suis en train de me faire des idées qui sont probablement fausses. Si nous avons fait des bêtises, il faut me le dire !
– Non ! Quant à vos idées, quelqu’elles soient, je suis bien tranquille que vous êtes très en dessous de la vérité !
– De toutes les façons, que ce soit vous ou eux, je finirai bien par savoir mais je préfère que ce soit vous qui me disiez quelle genre de conneries je ou nous avons bien pu faire !
– C’est que …
J’ai voulu lui attraper le bras pour la forcer à s’approcher. Ce faisant, j’ai fait glisser drap et couverture sur le côté provoquant une situation à laquelle je ne m’attendais pas !
– Gilles, s’il vous plaît, couvrez-vous !
– Oh m. ! Pardon ! Je ne savais pas !
J’ai attrapé le drap furtivement pour dissimuler ma nudité à mon interlocutrice.
Bien qu’elle ait fait tout ce qu’il faut pour paraître incommodée par mon corps entièrement nu, j’ai remarqué comme une lueur amusée dans son regard.
Du coup, ça s’est mis à tourner dans ma tête. Qu’avait-il bien pu se passer entre le moment où j’étais sorti du refuge avec la bande que nous formions, huit gaillards résolument décidés à faire la fête au village, et l’instant présent où je suis bien obligé de constater que je me suis entièrement déshabillé dans mon lit ?
– Je crois que je vais vous laisser !
– CERTAINEMENT PAS !!!
Cette fois, drapé et parfaitement convenable, j’ai pu prendre le bras de la jeune fille et la forcer à s’asseoir sur le lit, ce que j’ai fait d’une manière non pas brutale mais ferme.
– Maintenant, vous allez me dire tout ce que vous savez et sans rien omettre !
Je pouvais enfin la voir de près. En réalité, cette nana n’avait pas plus de 18 voir 20 ans. Elle n’était ni belle, ni moche mais elle avait un petit quelque chose de coquin dans l"expression de son visage qui la rendait séduisante.
Mais à présent, l’expression mutine avait disparue. Je crois même qu’elle n’était pas loin de pleurer.
– Vous savez, moi je ne voulais pas ! C’est de leur faute à eux. Après ce qu’ils vous avaient déjà fait – et je n’ai pas tout vu !-, ils ont voulu que j’en sois aussi !
– Mais de quoi parlez-vous, à la fin ! Allez-vous vous décider à parler où faut-il que je me fâche ?
– Puisque vous y tenez tant, je vais tout vous dire mais, par pitié, croyez-moi ! Ils m’ont forcée.
Je me suis réinstallé sur mon lit en remontant bien drap et couverture sur mon corps dénudé, appuyé sur la tête de lit.
Plus intrigué qu’inquiet, j’étais prêt à tout entendre, quoique mes copains aient pu commettre.
-Je suis tout ouïe ! Parlez et ne craignez rien ! Quoiqu’il se soit passé, ça ne doit pas être si grave que ça ! Il n’y a pas eu mort d’homme, que je sache ?
– Pour ma part, je ne suis pas d’accord avec vous. En ce qui vous concerne, c’est vous qui en jugerez ! Alors voilà :
D’une petite voix hésitante, la demoiselle commença un récit qui, au fur et à mesure, me fit dresser les cheveux sur la tête – et pas que les cheveux !
– Vous vous souvenez certainement être descendu au village, vous et toute votre bande. C’est normal. A cette heure là, vous aviez encore les yeux en face des trous !
– Oh ! Ça va ! Continuez !
– Je ne dis pas cela sans raison. Vous comprendrez tout à l’heure ! Je poursuis !
– Quand ma mère vous a vu débarquer, de crainte que vous fassiez fuir les autres clients, elle vous a ouvert l’autre salle, celle que nous utilisons les jours où nous avons beaucoup de clients. C’est une petite salle, un peu à l’écart. Vous pouviez ainsi faire autant de chahut que vous le vouliez sans incommoder les clients du restaurant.
– Ça y est ! J’ai enfin compris qui vous êtes. Je savais bien que je vous connaissais mais je ne parvenais pas à me remémorer où je vous avais connue !
– Elle est bonne celle-là ! Depuis tout à l’heure, vous ne saviez pas qui j’étais ?
– Ben non ! Maintenant si, bien sûr ! Je n’ai pas encore bien récupéré, semble-t-il.
– Je vois ça ! Donc, vous vous êtes installés et vous avez commandé une caisse de bière, directement ! Moi, j’ai vu cela de loin. Je servais dans la grande salle. Le temps a passé, les clients sont partis les uns après les autres. Il n’est plus resté que vous. Maman vous avait apporté de quoi vous restaurer et surtout de quoi boire ! Il était près de minuit quand elle m’a dit qu’elle allait se coucher.
Je terminais de nettoyer la salle, de ranger les tables et les chaises. Moi aussi, j’avais grande envie d’aller dormir. Seulement, j’ai eu la malencontreuse idée de venir voir si vous aviez besoin de quelque chose.
Quand j’ai poussé la porte, je n’ai pas compris immédiatement ce que vous faisiez tous autour de la table. Enfin, quand je dis tous, c’est tous sauf vous que je n’ai pas vu tant que je suis restée sur le pas de la porte. J’ai juste été surprise de voir que certains d’entre vous n’avaient plus grand chose sur le dos ni ailleurs, si vous voyez ce que je veux dire !
Quand j’ai compris, il était trop tard ! Un de vos copains, le grand rouquin, m’avait saisi le bras pour m’empêcher de me sauver. Pourtant, c’est bien ce que je voulais faire, croyez-moi !
Sur la table, c’était vous qui étiez allongé, comme vous êtes là, tout nu !
– Ah ouais !!! Je vois ! Dis-je en serrant un peu plus le drap sur moi.
– Oh non ! Vous ne voyez rien du tout !!! A part deux ou trois qui n’avaient pas encore baissé leur culotte, tous vos copains étaient comme vous, à poils. Vous, vous … Oh mon Dieu, qu’est-ce que vous me faites dire … vous, vous les suciez quand ils vous mettaient leur sexe devant la bouche. Ça n’avait pas l’air de vous gêner beaucoup ! Vous rigoliez. Vous alliez même au-devant de leur désir. Parfois, vous vous saisissiez du de enfin, vous voyez, et c’est vous qui le portiez à votre bouche.
Je suis restée là, ne sachant pas où porter le regard, toujours tenue par votre ami le rouquin qui m’incitait lourdement à profiter du spectacle.
Il arrivait forcement qu’à un moment, à force de se branler où que vous le suciez, un de vos potes jouisse. Il s’arrangeait alors pour que vous avaliez son sperme en demandant, quand il le fallait, qu’un autre vous tienne la tête ou vous ouvre la bouche en grand.
– Les salauds !!!
– Le rouquin m’a traînée jusqu’à la table pour que je regarde de plus près. Inutile de précisez que vos camarades ont trouvés l’idée géniale de me faire participer à vos réjouissances.
C’est à ce moment qu’un des gars a dit : "Et si la petite nous donnait un coup de main !" Vous vous doutez bien que personne n’a protesté !
Je n’ai pas eu d’autre choix que de faire ce qu’ils m’ont ordonné. Je suis bien sûre que vous avez une petite idée là-dessus ?
– Non ! Pas la moindre ! Ai-je dit d’un air aussi innocent que possible.
– Ou bien vous êtes un grand naïf ou un bel hypocrite !
– OK ! Je crois avoir deviné ! Je suis très sincèrement désolé !
– S’il n’y avait eu que cela ! J’étais devenue le centre d’intérêt ! Ils se sont détournés de vous pour un temps. Installée en bout de table, entre vos jambes repliées, la tête maintenue toujours par votre ami le rouquin il m’a bien fallu … procéder, encouragée, conseillée, stimulée comme vous pouvez vous en douter par tous vos camarades.
-"Fais ça bien sinon gare à toi !"
– "Vas-y ! A fond ! Tu vas l’avoir !"
– Et j’en passe, et des plus dégoûtante, croyez-moi !
– Alors, dis-je, inévitablement, j’ai fini par jouir dans votre bouche ?
– Oui, forcement ! Le rouquin s’est bien arrangé pour que je ne puisse pas m’y soustraire !
– Je vous demande pardon.
– Oh ! C’est pas si grave ! Je n’en suis pas à une pipe près ! La nuit ne faisait que commencer !
– A oui ?
Elle n’en avait pas l’air comme ça. J’aurais plutôt pensé qu’elle était encore vierge.
– Vous voyez la position dans laquelle ils m’avaient mise ?
– Oui ! Il me semble pouvoir l’imaginer assez justement.
Irrésistiblement, je sentais monter en moi une onde de chaleur qui se manifestait tout naturellement par une érection de moins en moins aisée à dissimuler sous les draps
– Que croyez-vous qu’ils ont eu l’idée de faire, je vous le demande ?
– Je n’ose y penser !
– Et pourtant ! Ils n’ont pas été longs pour me tripoter sous ma jupe, pas beaucoup plus longs non plus pour baisser ma culotte et me l’enlever. Ma jupe a suivi puis ça a été le tour de mon corsage et enfin de mon soutien-gorge. Et me voilà aussi nue que vous étiez vous même, presque allongée sur vous en train d’essayer de vous faire jouir une deuxième fois à la demande générale. J’ai été soulevée puis reposée mais cette fois dans l’autre sens, vous imaginez comment.
– Sur le dos ?
– Mais non voyons, en 69 ! Vous êtes pas très imaginatif !
– Ah oui, pardon !
– Après des caresses et une bonne fessée, ils sont tous venus, l’un après l’autre pour me prendre, tantôt comme on le fait normalement, tantôt, en empruntant une voie réservée à tout autre chose, si vous me comprenez ! Pendant ce temps là, il fallait que je continue ce que j’avais commencé avec vous et jusqu’à ce que j’obtienne satisfaction ! Et puis ils vous ont descendu, posé sur les genoux sur un fauteuil.
Vous avez eu droit au même traitement que moi, à ceci près qu’il n’avaient pas le choix comme pour moi de l’endroit où ils pouvaient enfiler leur engin mais occupée comme je l’étais, je n’étais plus en mesure de voir qui s’occupait de vous sodomiser. Assez longtemps après, c’est moi qui a pris votre place. C’était tout bénef pour eux. Ils pouvaient s’amuser deux par deux , quand ce n’était pas par trois !
– C’est affreux ! C’est à cause de moi tout cela !
Pour être franche, et pour vous donner meilleure conscience, je suis bien obligée d’avouer que, bien que cela ne soit pas dans mes habitudes de participer à ce genre de partouze, j’ai fini, au bout d’un moment, par y trouver du plaisir, beaucoup de plaisir même ! Pour vous dire, la "petite fête", s’est terminée vers quatre heures du matin. Vos copains n’en pouvaient plus ! Moi, j’aurais bien continué encore ! Quant à vous, vous étiez en boule sur le fauteuil. Vous deviez dormir.
– Oh !!!!!
– Vous savez ! C’est la première fois que je parle comme cela ! Même à mes copines, je ne parle pas de mes histoires de cul ! Avec vous, c’est pas pareil ! Quand je repense à ce qu’ils vous faisaient faire ! Vous vous amusez comme cela souvent ?
– Jamais !!! Ils vont m’entendre ces petits salauds ! Ils ont profité que j’étais complètement bourré.
– Ça, je vous le confirme ! Vous aviez l’air de bien vous amuser en tout cas !
– Ça serait charitable de votre part de n’en jamais parler à personne ! Je peux compter sur vous ?
– Promis !
– En tout cas, c’est gentil d’être venue me voir pour savoir comment j’allais !
– Je ne suis pas venue que pour cela, à dire vrai !
– A bon ! Et pourquoi donc alors !
– Et bien je me suis dis que ce n’était pas juste que vous soyez resté à cuver votre bière dans un coin pendant que vos copains se donnaient du bon temps avec la petite serveuse du restaurant.
– Et … ?
– Et bien, si vous vous en sentez la forme, je reprendrais bien notre rencontre là où nous l’avons interrompue !
Tout en parlant, la jeune fille avait tiré à elle la literie jusqu’à ce que je sois entièrement découvert.
Avec un sourire entendu, elle m’a fait remarquer que son récit ne m’avait pas laissé indifférent ! Je bandais autant qu’il m’était possible de le faire !
– Au moins, je n’aurai pas à vous mettre en condition ! C’est déjà fait !
Comme quoi elle avait bien préparé son coup, quand elle a relevé sa jupe, j’ai constatée qu’elle était nue en-dessous.
Elle est montée sur le lit, m’a enjambée pour s’accroupir juste là où mon sexe congestionné l’attendait.
Elle se l’est introduit elle-même et m’a chevauchée comme une folle jusqu’à ce que j’explose en elle.
– "Huit mecs en moins de douze heures, je crois bien que c’est mon record !" Dit-elle en reprenant pied sur le sol, me laissant essoufflé et pantois devant une telle désinvolture.
Quelle salope !