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Léo ou la Découverte – Chapitre 6




Précédemment dans Leo ou la découverte :

Leo a vécu en l’espace d’une seule journée plusieurs premières fois. D’abord, il s’est rendu pour la première fois à une fête étudiante. L’alcool a coulé à flots, et il en a profité. Un peu trop même… Ensuite, il a vécu son premier baiser. Mais ce qu’il imaginait comme un moment magique et hors du temps s’est résumé à une agression de coups de langue par une inconnue qui lui a vomi dessus juste après. Enfin, il a vécu sa première expérience sexuelle à deux à proprement parler : une masturbation commune avec Makara. Une expérience incroyable, mais qui fait franchir un cap à leur amitié sans savoir dans quel sens les choses vont… En résumé, les changements tant espérés font enfin leur apparition, mais cela ne se passe pas vraiment comme il l’avait imaginé…

***

J’ai la tête dans un épais brouillard quand j’ouvre les yeux, et il me faut quelques secondes pour me rappeler où je suis. Ma chambre est baignée de lumière, donc j’imagine que la journée du dimanche est déjà bien entamée. Au rez-de-chaussée, j’entends des bruits de casseroles et le murmure de la télévision. Je me réfugie sous mon oreiller. J’ai la bouche sèche, les yeux qui brulent et l’impression qu’un orchestre s’en donne à cur joie sous mon crâne.

La soirée de la veille est floue, je ne suis pas très sûr de pouvoir faire la différence entre ce qu’il s’est passé et ce dont j’aurai pu rêver. Je relève la tête et vois mon ordinateur posé sur mon bureau. A côté du lit, un sac de couchage roulé en boule gisait sur le sol. Non je n’ai pas rêvé ma partie de branle avec Mak. Il a bien dormi ici, je peux presque encore sentir son odeur dans la chambre. Seulement voilà, il n’est plus là. Je regarde mon téléphone, mais je n’ai aucun nouveau message. Une boule dans le ventre me donne la nausée.

Putain qu’est-ce qu’on a fait ?

Enfin non, qu’est-ce que J’AI fait ? Parce que c’est moi qui ai provoqué cette situation. Même si certains passages sont embrumés, je me souviens parfaitement lui avoir demandé de me montrer comment il se masturbait. Qu’est-ce qu’il m’a pris de demander un truc pareil ? Est-ce qu’il regrette ? Il doit certainement m’en vouloir pour être parti sans me réveiller ni me laisser de mots.

Génial. Je suis tellement doué qu’en moins de deux mois j’ai réussi à gâcher la seule vraie amitié que je n’ai jamais connu…

Je me traine jusqu’à la salle bain pour avaler deux aspirines. D’en bas, ma mère me demande si j’ai faim, mais je retourne me cloitrer dans ma chambre après un grognement.

***

Je suis un peu nerveux quand j’arrive au lycée le lundi matin. Je n’ai pas eu de nouvelles de Mak de toute la journée d’hier et je n’ai pas osé le contacter de peur de me confronter à un mur. Aussi c’est avec une certaine appréhension que je m’attends à le retrouver pour les cours.

Quelques élèves me saluent en chemin. Je suis incapable de dire de qui il s’agit mais je suis à peu près certain de leur avoir parler pendant la fête. C’est nouveau pour moi et je sais que j’aurais adoré ça… si je n’avais pas été aussi préoccupé.

Je trouve Mak installé sur le banc qui accueille par tradition les élèves de notre classe. Lorsque je me rapproche, Simon s’exclame :

— Tiens ! V’la Hullier Junior !

Hilarité générale sur le banc. Je suis presque accueilli en héros tandis que ceux qui ne comprennent pas de quoi il est question demandent une explication aux autres. Cette fête a décidément tout chamboulé.

— Désolé d’avoir filé à l’anglaise ce week-end, s’excuse Mak dès que je m’assois à côté de lui. Ma mère m’a appelé en panique parce qu’un tuyau a pété chez elle, j’ai passé la journée à essayer de réparer comme je pouvais.

Ma boule dans le ventre disparait instantanément, comme ça, aussi vite qu’elle était arrivée la veille. Je me suis fait toute une montagne pour rien, visiblement. Peut-être que la soirée de samedi était tout ce qu’il y avait de plus normal pour lui. Ou alors il avait tellement bu qu’il ne se souvient plus de ce qu’il s’est passé…

Toujours est-il qu’il a l’air d’être exactement le même que d’habitude. Je peux enfin apprécier pleinement cette nouvelle sensation de me sentir partie intégrante de ma classe. Même Simon, qui rejoue la scène de mon imitation à grand renfort de gestes théâtraux et de rires gras, ne m’agace pas. Il me fait rire… Qui l’aurait cru ?

***

Mon enthousiasme fond cependant comme neige au soleil au fur et à mesure que la journée se déroule. Plutôt que d’être comme d’habitude, j’ai de plus en plus la sensation qu’il fait semblant de l’être. Quelque chose dans son attitude, presque indescriptible, que je n’arrive d’ailleurs pas à identifier mais que je peux de moins en moins ignorer. Peut-être est-ce aussi à cause du reste de ma classe qui semble tout à coup avoir découvert mon existence. Tout au long de la journée, on vient me demander si j’ai fait mon devoir de math, ou si j’ai entendu le dernier titre des Shaka Ponk… Je suis ravi de ce changement mais je n’ai plus d’alcool dans le sang pour m’aider à sociabiliser, aussi les échanges sont vite restreints. D’autant que je ne peux m’empêcher de garder un il en permanence sur les réactions de Mak.

Quand arrive la dernière heure de cours, je prends la décision de mettre les choses au clair. Naviguer à vue de la sorte sans savoir de quoi il retourne exactement m’est insupportable, et je refuse de laisser la situation s’enliser. L’occasion rêvée se présente lorsqu’un des surveillants nous annonce que notre professeur de technologie est absent et que son cours est remplacé par une heure d’étude obligatoire. Et par ’heure d’étude obligatoire’’ comprenez : une heure passée dans une salle encadrée par un surveillant bien trop pressé de rentrer chez lui pour nous empêcher de discuter à notre guise.

— Je crois qu’il faut qu’on discute, lancé-je d’emblée, une fois installé dans la salle.

— Hein ? Quoi ? Marmonne Mak sans me regarder, plongé dans son téléphone.

— T’aurais trois secondes à m’accorder, s’te plait ?

— Qu’est-ce qui t’arrive, j’ai un truc entre les dents ?

— Non, je crois qu’il faut qu’on parle… de samedi soir.

Il lève enfin les yeux de son téléphone. Il ne s’y attendait apparemment pas et a l’air plutôt gêné.

— Euh… ouai. C’est pas vraiment le moment au fait.

Il se retourne vers une table au fond de la salle. J’ai franchement l’impression que je suis en train de le déranger.

— Ce sera quand le moment ?

— Euh, bientôt. T’inquiètes y’a pas de galère, si tu veux en parler on en parlera. Mais pour l’instant tu vas avoir mieux à faire.

— Pardon ?

Il me tape sur l’épaule et se lève pour changer de place. En le suivant du regard, je le vois s’asseoir à côté de la gothique qu’il embrassait fougueusement pendant la fête.

Mon estomac ne fait qu’un tour et mon cerveau s’embrouille. Je suis gagné d’une émotion que je n’avais encore jamais ressentie, et que je n’arrive pas à nommer. De la déception ? De la colère ? De la jalousie ?

— Salut !

Je tourne la tête tellement vite que j’entends mon cou craquer. Une fille est assise là où Mak était il y a trente secondes. Elle me dit quelque chose.

— Tu te souviens de moi ?

Ses cheveux lisses noir corbeau lui tombant très bas dans le dos. Ses yeux en amande, d’un vert transparent. Cette façon de sourire sans le faire…

— La fille à qui j’ai donné le numéro de Mak ! Devant le lycée le mois dernier, tu étais avec une pote à toi.

— Hé bah ! Tu parles, en fait ! J’étais même pas sûr que tu parlais bien le français, quand t’es venu nous aborder cette fois-là.

C’était il y a un mois mais j’ai l’impression qu’il s’est écoulé des siècles depuis ce défi que m’avait lancé Mak d’aller donner son numéro à une des élèves. Je me souviens de la gêne incroyable qui me paralysait, de mes bredouillements timides pour tenter de me faire comprendre sans me faire envoyer balader. Me confronter à cette épreuve passée me fait prendre conscience du progrès accompli depuis.

— J’suis timide mais j’me soigne.

— Qui t’a dit que c’était une maladie ?

— A mon niveau crois-moi, c’est une vraie bonne grosse maladie.

— Hum.

Elle hausse les sourcils et sort un calepin couvert de petits croquis.

— Tu dessines ?

— J’sais pas si on peut appeler ça dessiner. Je gribouille ce qui me passe par la tête, ça m’aide à passer le temps.

Je regarde de plus près la page qu’elle vient d’ouvrir. Le dessin représente avec un réalisme saisissant un attrape rêve indien orné de perles et de plumes.

— Waouh. C’est super joli, j’adore !

Nouveau haussement de sourcils.

— Et toi alors, à quoi tu passes ton temps ?

— Je fais de la muscu… Enfin, c’est tout nouveau.

Ça me fait tout drôle d’entendre ces mots sortir de ma bouche. J’ai l’impression d’être dans la peau de l’un de ces beaux gosses à la tête creuse qui saisissent la première occasion de faire savoir qu’ils prennent soin de leur corps.

— Hum… ça se voit que c’est tout nouveau.

Je suis un peu piqué au vif par sa réflexion, mais elle plante son regard dans le mien avec un sourire de coin.

— Je dis ça parce que si ça faisait suffisamment longtemps pour que tu kiffes le corps que tu as, tu serais déjà en train de te balader en marcel blanc moulant en contractant tes biceps, comme tous ces abrutis de la section pâtisserie qui se prennent pour Jason Momoa.

— Anha am vo Khal Drogo !

Quel crétin je suis… Après le bodybuildé sans cervelle, je fonce tout droit dans le cliché du geek asocial parlant couramment une langue imaginaire.

J’ai l’air d’avoir fait mouche, cependant. L’inconnue éclate d’un rire cristallin. Un rire qui me plait aussitôt, qui ressemble à une mélodie, ou au chant de ces petits oiseaux qui envahissent les arbres autour de chez moi à l’arrivée des beaux jours.

— Si t’es pas Khal Drogo, t’es qui alors ? C’est quoi ton nom ?

— Khal Léo. Ou juste Léo pour les intimes.

— On est pas encore intimes mais je vais me contenter de Léo. Moi c’est Laurène.

Le reste de l’heure file à une vitesse à peine croyable, comme si quelqu’un s’était amusé à bouger lui-même les aiguilles de l’horloge. Quand la sonnerie retentit, je suis un peu déçu que ce bon moment s’achève. Avant de se lever de sa chaise, Laurène sort une feuille de son sac.

— Ca c’est mon emploi du temps. Au cas où on retombe en même temps en heure d’étude… A plus, Khal Léo !

Elle disparait avant que j’aie pu ajouter quoi que ce soit d’autre. Un peu médusé, je fais disparaitre l’emploi du temps dans mon sac. Je jette un il à Mak, mais il est toujours accroché à sa gothique comme une moule à son rocher. Rentre à pied ne me fera pas de mal de toute façon…

***

Voilà un problème que je navais pas prévu. J’attendais avec impatience le moment où j’aurai une vie sociale, mais je n’avais pas imaginé que côtoyer les autres soulèverait autant de questionnements et de sensations nouvelles. C’est tout nouveau pour moi de devoir décrypter les expressions des autres, tenter de savoir ce qu’ils pensent et où ils veulent en venir.

Cette Laurène, par exemple. Elle a débarqué comme ça sans crier gare et alors que je ne lui avais quasiment jamais adressé la parole je viens de passer une heure plus qu’agréable. Et elle m’a laissé son emploi du temps, laissant sous-entendre qu’on pourrait recommencer… Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce que je dois comprendre ? Qu’elle veut me revoir ? Est-ce qu’elle… s’intéresse à moi ?

Mon téléphone vibre dans ma poche. C’est un texto. De Mak.

Je t’avais bi1 di ke tu avais mieux a fr ke 2 parler avec moi ! Ça C bi1 passé ?

D’un coup, je crois comprendre quelque chose. Je me demande comment j’ai fait pour ne pas m’en rendre compte plus tôt. Je pianote une réponse :

C toi ki est derrière ça pas vrai ?

TUT TUUUUT.

Je sursaute en entendant le coup de klaxon tonitruant juste derrière moi. Mak se moque de moi derrière le volant.

— Tu m’en veux pas, hein ? Me demande-t-il en se mettant à ma hauteur.

— Pourquoi, pour avoir traficoté dans mon dos ou pour m’avoir fait frôler la crise cardiaque ?

— On va dire pour les deux. Allez, monte.

Je m’installe sur le siège passager en faisant mine d’être de mauvaise humeur. Je ne lui en veux pas vraiment d’avoir manigancé quelque chose avec cette Laurène, mais j’ai tout de même envie de lui montrer qu’il ne faut pas qu’il s’amuse à ça trop longtemps. Mais il n’a pas l’air d’en tenir rigueur.

— Ca c’est bien passé ? Avec la miss, je veux dire.

— Pour un rendez-vous arrangé ouai, c’était pas mal.

— Arrête, c’était pas un rendez-vous arrangé !

— Ah bon, c’était quoi alors ?

— Rien qu’un chouette concours de circonstances.

Voyant que je ne réagis pas, il s’explique.

— Laurène est dans la même classe qu’Emeline, la fille avec qui je… traine. Je suis tombé sur elle samedi soir à la fête, pendant que tu étais occupé à te faire vomir dessus. Elle m’a reconnu et m’a reparlé de la fois où tu lui avais donné mon numéro. Je lui ai expliqué ce qu’il s’était passé cette fois-là, et elle a fini par avouer qu’elle avait un faible pour les personnalités timides et qu’elle te trouvait plutôt mignon. Alors je lui ai proposé de m’arranger pour que vous discutiez un peu, tous les deux… et voilà le travail.

— Elle me trouve mignon ? Est la seule chose que j’arrive à répondre.

— Bah ouai, vieux ! Rit Mak. J’arrête pas de te répéter que tu complexes pour rien, bah tu vois, cette fois tu en as la preuve !

Je n’arrive pas à assimiler la nouvelle, aussi je n’arrive pas à m’en réjouir. Mais j’oublie très vite les manigances de Mak, et la perspective d’une nouvelle rencontre avec Laurène me parait de plus en plus sympathique.

Pour l’heure, j’ai autre chose à tirer au clair, et avec Mak et moi seuls dans sa voiture, c’est l’occasion parfaite. Je décide de ne pas y aller par quatre chemins.

— Et du coup, maintenant tu as deux minutes pour parler de samedi soir ?

Je vois qu’il marque un temps d’arrêt avant de répondre.

— Pas de galère, tu veux parler de quoi ?

— A ton avis, banane ? De la marre de foutre qu’il a fallu que je nettoie sur le carrelage de mon salon.

Il ne répond pas. Il fredonne sans y penser la chanson qui passe à la radio et à l’air aussi guilleret qu’à laccoutumée, mais je vois bien que quelque chose cloche.

— Ecoute, je sais pas ce qui m’a pris, m’excusé-je. J’avais picolé, j’avais plus les yeux en face des trous, je venais de me faire gerber dessus et de vivre mon premier baiser en même temps… Y’a des plombs qui ont disjoncté là-haut… J’aurais jamais dû te demander ça, désolé.

— Hé, zen, t’as pas à t’excuser ! J’ai rien fait que j’avais pas envie de faire ! Si tu m’as retrouvé à poil dans ton salon c’est que je le voulais bien.

— Ptetre mais c’était… spécial, non ? Je veux dire, j’y connais rien en amitié et tout ça mais je pense pas que tous les potes de la Terre se retrouvent dans des états pareils, la queue à la main ?

— Détrompe-toi, quasiment tous les mecs du monde ont déjà tenté la branle entre potes, au moins pendant leur adolescence… Il marque encore un temps d’arrêt en laissant passer une voiture prioritaire. Mais c’est vrai que normalement c’est pas aussi… chaud.

Je ne trouve rien à répondre. Alors j’avais raison, il avait un problème avec ce qu’il s’était passé.

— Après, si tu veux mon avis, poursuit-il enfin, l’amitié c’est surtout partager tout ce qu’on a envie de partager sans jugement et sans tabou… Tant que tout le monde est sur la même longueur d’onde et que chacun y trouve son compte, des amis peuvent partager toutes sortes d’expérience.

— Mais là, on ny a pas trouvé notre compte tous les deux, c’est ça ?

— C’est pas ça, mais…

Je soupire en me laissant glisser sur mon siège. Je n’aurai jamais dû m’embarquer dans un truc aussi tordu… Si les choses tournent de la sorte à chaque fois, je jure sur l’honneur que je ne boirai plus jamais une goutte d’alcool.

— Toi, tu y as trouvé ton compte ? Me demande Mak.

— Moi ? Je…

J’étais tellement obnubilé par les réactions de Mak que je n’ai pas pris un seul instant pour réfléchir à la façon dont moi j’avais vécu la chose. A cet instant, la seule chose que je retiens, c’est que j’ai passé un moment incroyable qui m’a donné un plaisir que je ne connaissais même pas.

— Sur le moment, j’ai réfléchi à rien, je réponds. Je me suis contenté de suivre ce que tu me disais, et franchement j’ai pris un pied incroyable.

Il hoche la tête sans s’étendre.

— OK on s’est promis de toujours être honnête, alors je vais dire les choses franchement, lâche-t-il enfin après un autre long silence lui qui est normalement archi bavard ne m’a pas habitué à prendre autant son temps avant de parler Je ne suis pas pudique du tout, tu le sais, et des branles entre potes j’en ai déjà fait une ou deux, comme ça, pour le fun. Je t’ai promis de t’aider à avoir la vie que tu voulais, et le sexe en fait clairement partie. Ça non plus, je n’ai pas de problème avec ça.

— Mais il y a quand même un problème, je le vois bien.

— J’appellerais pas ça un problème…

Il cherche de plus en plus ses mots et je n’aime pas ça. J’arrive encore moins que d’habitude à savoir ce qu’il essaye de me dire.

— Je me suis montré dans ce que j’ai de plus intime. La façon dont je me branle, ce que je fais pour me donner du plaisir, ce qui m’excite vraiment quand je suis seul… Ca je ne l’avais jamais montré à personne. C’était la première fois que j’avais l’impression de me montrer complètement nu devant quelqu’un. De le laisser accéder à ce que j’ai de plus secret et de plus intime…

— Désolé, ça n’arrivera plus.

— Mais arrête de t’excuser ! J’ai pas dit que c’était une mauvaise chose. C’est juste que j’ai pas l’habitude et ça m’a un peu secoué de vivre ça. Surtout que comme tu dis, c’était super chaud. Je te voyais prendre ton pied de la même façon que moi je le faisais, mon plaisir devenait aussi le tien, et du coup tout était multiplié. Y’avait aucune barrière, aucun tabou… Tu sais c’est pas à n’importe qui que je raconterai que je suis un grand fan de branle et que j’y consacre une grosse partie de ma vie… Je passerai vite pour un pervers avec un pète au casque. Mais toi, tu juges pas. Au contraire, tu cherches à atteindre ce plaisir et tu me fais suffisamment confiance pour te guider, toi qui te n’étais même jamais montré nu à qui que ce soit y’a pas un mois. C’est énorme, comme truc !

— Mouais… je murmure, un peu chamboulé. De toute façon, demander à son pote de se branler avec lui c’est pas normal. Et si ça t’a retourné autant que ça, c’est que ça n’aurait pas dû arriver.

— Raaaah, ce que tu peux être têtu !

Il freine brusquement, s’attirant les klaxons des voitures qui le suivent et bifurquent à droite au dernier moment.

— Bordel, qu’est-ce que tu fous ?

Sans répondre, il retourne sur ses pas et emprunte des petites routes avec l’aisance de quelqu’un qui sait exactement où il va. Sachant pertinemment qu’il ne me dirait rien tant qu’on ne serait pas arrivé, je le laisse conduire sans mot dire.

Bientôt les routes deviennent de plus en plus cahoteuses. Puis il tourne sur un chemin de terre jusqu’à se garer sur un talus face à un bosquet perdu au milieu des champs. Toujours dans le silence, il défait sa ceinture, descend de la voiture et attend que j’en fasse de même pour la verrouiller. Puis il s’enfonce entre les arbres et les buissons.

— Tu veux toujours pas me dire ce que tu fabriques ? Je demande en le suivant, m’égratignant sur des ronces.

— Je te montre que j’ai aucun problème avec ce qui est arrivé, et que si ça nous plait à tous les deux, y’a aucune raison que ça n’arrive pas à nouveau. On va se taper une queue.

— Quoi, ici ?

— Nouvelle leçon de branle : le lieu ! C’est encore une fois comme pour la baise, l’endroit où tu te fais gicler joue un grand rôle dans ton excitation. Et en pleine nature, je t’avoue que c’est un de mes endroits préférés.

Ça, je ne l’ai pas vu venir. Moi qui voulais tirer les choses au clair me retrouve plongé tête la première dans une situation encore plus abracadabrantesque. Nous débouchons dans une sorte de petite clairière naturelle. Les arbres alentour empêchent le vent glacial de venir nous fouetter mais je frissonne quand même sous mon manteau.

— On va geler sur place si on se désape, il fait 3 degrés grand max.

— On nest pas forcé de se foutre à poil, on a juste à baisser notre froc.

— Et si quelqu’un nous voit ? On aura l’air bien con, j’argumente, de plus en plus tiraillé par la perspective d’une telle expérience et les risques et les problèmes que cela représente.

— C’est un coin tranquille, ici, j’y suis déjà venu pour un plan cul. La meuf pouvait pas recevoir chez elle et elle voulait tester une baise en forêt. Et de toute façon y’a que des champs autour, si quelqu’un arrive on l’entendra et on sera parti bien avant qu’il nous trouve.

Il a déjà passé une main dans son jean pour se caresser l’entrejambe.

— Sois franc, t’as kiffé, samedi soir, non ?

— Oui j’ai kiffé, réponds-je. Dire le contraire serait mentir.

— Et t’as toujours envie que je te montre tout ce que je peux te montrer côté branle ?

— Ouai…

— Alors arrête de réfléchir, compte jusqu’à cinq si tu veux et plonge la main dans ton boxer.

Mon excitation et ma curiosité l’emportent. J’ouvre mon blouson pour être un peu plus libre de mes mouvements, retire les boutons de mon jean et attrape mon sexe dans mon caleçon. Mak laisse glisser son pantalon jusqu’à ses chevilles et coince l’élastique de son boxer sous ses testicules. Puis il crache dans une main qu’il envoie caresser sa verge.

Je me place face à lui. Le voir à nouveau jouer avec sa bite me fait oublier en un clin d’il le froid et le risque de nous faire surprendre. Je libère à mon tour mon sexe dont le gland sort déjà d’excitation. L’espace d’un instant, j’éprouve une drôle de sensation à me retrouver de la sorte, la bite à l’air en pleine nature. Ça sent l’herbe humide et le bois. Le sol craque un peu à chaque fois que je bouge un pied. Un courant d’air me chatouille agréablement les couilles…

— C’était une petite blonde de mon âge, me raconte Mak et je mets quelques secondes à comprendre qu’il parle du plan cul qu’il est venu faire ici. Elle était super libérée sexuellement, et elle voulait trouver un mec cool pour tester des trucs sans être jugée. On s’est vite bien entendu alors on a fini par se voir pour une partie de jambes en l’air dans la nature. Je suis allé la chercher au coin de sa rue et elle a commencé à me chauffer dans la voiture, pendant que je conduisais. Elle se caressait les seins, Bon Dieu elle avait des nichons d’enfer, tout ronds et bien fermes. Elle a baissé son jean elle navait rien mis en dessous et elle a commencé à se caresser et se doigter sur le siège passager, juste à côté de moi.

Son récit met tous mes sens sens dessus dessous. J’ai l’impression de voir les images comme un film à mesure qu’il raconte. J’ai une gaule d’enfer et j’accélère les mouvements sur ma verge. Mak est dans le même état.

— J’étais comme un ouf, j’avais du mal à conduire tellement je bandais. J’ai sorti ma queue de mon jean et elle l’a caressé pendant qu’elle se rentrait des doigts dans la chatte. A la base je voulais l’emmener un peu plus loin, dans la grande forêt, mais je pouvais plus attendre, dès que j’ai vu ce bosquet je me suis garé.

Il s’arrête pour s’appuyer sur un arbre, légèrement cambré en avant. Il change de main pour former un cercle avec son pouce et son index, qu’il fait coulisser sur toute la longueur de son manche.

— Je lui ai bouffé la chatte dans la voiture. Elle était trop bonne, et elle mouillait de ouf, mais on nétait pas super bien installés alors on est venu jusqu’ici.

J’envoie une main me malaxer les boules. Mes gémissements sont de plus en plus bruyants, je suis bien trop occupé pour me soucier de la discrétion.

— Je l’ai attrapé là, continue Mak avec une voix de plus en plus saccadée en indiquant le sol juste à côté de nous. Elle s’est mise à quatre pattes et je l’ai baisé en levrette. Elle avait une petite chatte toute serrée, chaude et humide. Ça rentrait tout seul. Plus je la limais plus elle en demandait. Je lui avais confié que j’aimais les meufs expressives alors elle m’encourageait à la défourailler. Entre deux cris elle disait qu’elle aimait ma bonne bite et qu’elle voulait que je la fasse jouir. Quand je sentais que ça venait trop vite je m’arrêtais pour lui lécher le clito. Je me souviens j’étais tombé amoureux du gout de sa chatte. Je lapais la moindre goutte de cyprine.

Mes jambes se contractent. Je me tourne sur le côté en catastrophe juste à temps pour que Mak ne reçoive pas les longs jets de sperme que je lâche.

Il ne remarque pas que j’ai joui. Il a les yeux fermés, la tête appuyée contre le tronc d’arbre. Il revit à coup sûr sa baise intense en même temps qu’il la raconte. Il ne lui faut pas plus de deux minutes pour rouvrir les yeux et éjaculer à son tour. Je me suis déjà rhabillé, je lui tends le paquet de mouchoirs que j’ai sorti de mes poches.

— C’est bon, tu me crois quand je te dis que j’ai pas de problème avec nos branles ? Me demande-t-il pendant que nous retournons jusqu’à la voiture.

— Je te crois quand tu me dis ça, et quand tu me dis que t’as encore des trucs à m’apprendre. Et toi tu peux me croire quand je dis que baiser dans les bois vient de faire son entrée dans la liste de mes fantasmes.

Il me gratifie d’un coup de poing amical sur l’épaule. En remontant dans la voiture, je sais que ces séances de branle ne causeront plus de problème. Et je suis presque certain qu’elles vont même devenir une habitude.

***

La salle d’étude est bondée. Tellement bondée que j’ai l’impression que tout le lycée s’y est regroupé.

Laurène est à côté de moi. Et elle me regarde. Non plus que ça, elle me fixe. Elle me dévore des yeux. Je lui demande ce qui lui arrive, mais elle ne répond pas. Elle se contente de me sourire.

Ce n’est qu’à ce moment-là que je remarque sa tenue. Elle porte un uniforme. Ou plutôt une version sexy d’uniforme d’écolière. Un pull en laine grise très décolleté qui ne cache presque rien de sa si jolie poitrine. Une jupe noire suffisamment courte pour me laisser voir le haut de ses cuisses quand elle croise les jambes. Elle est terriblement sexy.

Elle me sourit à nouveau et me fait signe de me taire en mettant son index devant ses lèvres. Puis elle descend de sa chaise pour se mettre à genoux. Je suis pris de panique lorsqu’elle pose ses mains sur mon entrejambe, caressant ma bite à travers le tissu de mon jean.

— Qu’est-ce tu fais !? Tout le monde va nous voir, t’es folle !

Je continue à vouloir protester mais elle déboutonne mon jean et vient poser sa joue sur mon boxer. Mon sexe passe instantanément du repos à une érection monumentale. Je n’arrête pas de regarder autour de moi. Tout le monde vaque à ses occupations comme si de rien n’était.

Sa langue se balade sur le relief que dessine ma gaule sur mon boxer. Un frisson remonte de mon entrejambe jusqu’à ma nuque. C’est divin…

Je pose une main sur ses cheveux et libère de l’autre mon manche de sa prison de tissu. Elle le prend aussitôt en bouche puis la ressort. Elle embrasse mon gland. Elle joue avec sa langue en me regardant dans les yeux. Et la reprend tout entier dans sa bouche.

La sensation est incroyable. Je me demande comment j’ai pu vivre aussi longtemps sans la connaître.

Nouveau mouvement de tête. Toujours personne ne nous prête la moindre attention. Ce n’est pas normal, mais je m’en fiche. Je ne veux surtout pas qu’elle s’arrête de sucer.

Je repose les yeux sur elle mais elle n’est plus là. Plus personne n’est là, d’ailleurs. Je ne suis même plus dans la salle de cours.

Je suis dans une clairière entourée d’arbres aux branches mortes. Complètement nu, toujours en érection.

Je retrouve Laurène. Elle est à quatre pattes sur le sol, complètement nu. Elle m’offre une vue imprenable sur sa chatte imberbe et luisante, son clito gonflé de désir, sa rosette que je trouve magnifique. Elle me regarde toujours.

— Viens me baiser, Léo, dit-elle. Je veux sentir ta queue. Baise-moi !

Je m’exécute sans hésiter. Je me place à deux genoux derrière elle et viens caresser ses lèvres avec mon gland hypersensible. Il me suffit de pousser un tout petit peu pour la pénétrer…

***

J’ouvre les yeux avec des fourmillements étranges au niveau du bas ventre. Complètement perdu, je soulève ma couette. Une substance blanchâtre et gluante recouvre le bas de mon ventre jusqu’à mon nombril. Ma verge, encore en érection une seconde plus tôt, dégonfle et se recroqueville.

Je relâche la couette en soupirant. C’est probablement le meilleur rêve que je n’ai jamais fait…

***

— Et la semaine prochaine c’est au tour d’Hugo de faire une fiesta. Tu pourras être là ?

— Je sais pas, Simon. Je te redirai quoi.

Je suis à nouveau dans la salle d’étude. Notre prof n’est toujours pas revenu de son arrêt maladie. Simon est venu s’asseoir à côté de moi pour me parler comme si nous étions amis, comme il a l’habitude de le faire depuis quelques jours. Cela ne me dérange pas trop en temps normal, mais là il a plutôt tendance à m’agacer et je ne l’écoute que d’une oreille. Je n’arrête pas de regarder en direction de la porte restée ouverte pour les retardataires.

Si Simon est à côté de moi, c’est parce que Mak n’y est pas. S’il n’y est pas, c’est parce qu’il est assis un peu plus loin, à côté d’Emeline, sa gothique. Et si Emeline est ici, ça veut dire que sa classe est en étude aussi, donc que Laurène ne devrait pas tarder à franchir le pas de la porte de la salle. Et entre notre bon moment passé ensemble en début de semaine et mon rêve érotique où elle avait le premier rôle, je ne l’imagine pas aller s’asseoir ailleurs qu’à côté de moi.

— Il est cool Hugo. Il arrête pas de traîner avec les matheux de la section sociale, mais je l’aime bien quand même.

Laurène arrive enfin. Elle entre dans la salle, s’excuse auprès du surveillant et balaye la pièce des yeux pour trouver une place. Elle esquisse un sourire quand son regard se pose sur moi.

— Euh, Simon, ça te dérangerait d’aller t’asseoir ailleurs ?

— Hein, pourquoi ?

— Parce que. Je voudrais juste que tu dégages, s’te plait. N’y vois rien de personnel, c’est un service que je te demande.

Simon me fixe quelques secondes, un peu médusé.

— Hé beh… Pour un gars quasi muet depuis deux ans, on peut dire que tu t’affirmes.

— Vois ça comme un moyen de rattraper le temps perdu, je murmure en voyant Laurène se rapprocher. Désolé, mec, encore une fois c’est pas contre toi. On est cools ?

— Ouais… on est cools, souffle Simon en se levant.

— Salut, Khal.

— Salut, réponds-je à Laurène en sentant mon rythme cardiaque s’accélérer.

— La place est libre ?

— Elle l’est. Et elle est réservée juste pour toi.

Elle sourit et s’assied. Tout est parfait.

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