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Le chien de ma chienne, fin – Chapitre 1




Mon chien et ma chienne. 4 bis Voir remarque en fin

A la boulangerie, quelques jours plus tard Julie maborde :

— Dis-moi, Louise men veut? Tu mas dénoncée ? Je ne la vois plus. Elle ne laisse plus courir Médor. Elle devait me parler, mavais-tu dit ?

— Je croyais que cétait fait. Nest-elle pas venue?

— Non.

Sur le chemin du retour, Julie minvite à passer par son jardin.

-Dis à Louise que je lattends demain à 14 heures pour le café, nous pourrons nous expliquer, je serais extrêmement malheureuse de perdre une amie. Tu lui as raconté pour Médor et moi ?

— Non, non! Mais son imagination travaille : elle nest pas loin de la vérité.

— Tant mieux. Si elle est capable dimaginer quune femme peut avoir du plaisir avec un chien, elle a franchi la moitié du chemin à parcourir quand je lui raconterai ma vie. Tu noublies pas de transmettre cette invitation.

Au moment où je veux méloigne:

— Tu noublies pas : Si ça te dit: où, quand et comme tu voudras.

Elle cache sa gêne dans un éclat de rire.

Louise a finalement admis que des années damitié ne peuvent pas être effacées sans une mise au point. Elle se rendra au rendez-vous.

— Oui, mais que faire du chien pendant ce temps?

-Tu le laisses seul à la maison ou tu lemmènes. Julie na rien précisé. Mais si elle le voit elle sera heureuse et mieux disposée à ton égard. Tu la boudes, dit-elle, et ça la peine.

A lheure de la rencontre, sans prévenir les deux femmes, je profite dun R.T.T. et je me trouve à proximité.

— Tiens, un grand gaillard quitte ma cour. Je le suis du regard. A environ cent cinquante mètres il entre au café «  chez Lulu ». Voilà du nouveau : Louise reçoit un homme juste après mon départ pour lusine. Le ciel sassombrit. Aurait-elle un amant ? Il na pas pu rester parce quelle doit se rendre chez Julie. Reviendra-t-il dans une heure ou deux avant la fin de mon poste de travail ? Elle peut garder ses distances avec le chien si elle senvoie en lair avec un coquin après nos plaisirs de couple. Julie nest pas aveugle. Si les visites dinconnus à mon domicile se répètent, elle les aura remarquées. Elle aussi a de limagination et comme je le craignais, la confrontation des deux amies va tourner au vinaigre, lune accusera lautre de zoophilie, lautre la traitera. de pute infidèle, de femme adultère.

Louise traverse les jardins, Médor saute autour delle, court en avant, revient aux pieds, un peu fou comme toujours.

Jentre chez moi. Tout est silencieux : lamant était seul. Sur le guéridon un carton attire mon regard.

« Je suis chez Julie. Cest une conversation entre femmes. Inutile de ten mêler si je mattarde. Bière au réfrigérateur. Bisous. Ta Louise chérie. PS : Surtout ne tinquiète pas  »

Raison de plus pour sinquiéter ! Elle ne mattend pas avant dix sept heures; pourquoi ce billet puisquelle sera rentrée avant moi ? Elle ne souhaite pas ma présence : je ne devrais pas entendre certaines déclarations au cours de la rixe verbale ? Ou bien : Si je les rejoignais je pourrais constater quelle a quitté Julie en lui confiant Médor, pour rejoindre son jules au bar ou dans une chambre dhôtel ?

— Dormez tranquilles cocus, vos femmes sont heureuses et pensent à vous dans les bras dun autre.

Je suis inquiet et donc je vais aller me poster en observateur le plus près possible. Je leur laisse le temps de sinstaller, de boire leur café accompagné de petits gâteaux: je connais les habitudes de la maison. Par chance, Julie a juste poussé la porte arrière. Jentre, le rideau mal tiré ne cache pas la lumière dans la chaufferie : elles se tiennent donc dans cette pièce. Dailleurs jentends leurs voix claires et les jappements joyeux de leur compagnon. Jai un peu de retard. Pour linstant lambiance est bonne: elles papotent, appellent Médor à tour de rôle. Le café est bu, elles glissent la petite table sur le côté, dégagent lavant du canapé. Julie étale un tapis. Je nentends que des bribes, dommage que la porte vitrée soit fermée. A lappel Médor grimpe dun bond sur le siège entre les deux amies. Julie tend deux linges à Louise. Elles font coucher la bête sur le dos, et ensemble enfilent des chaussettes à chaque patte, malgré les gesticulations de lintéressé. Elles sont folles de lhabiller comme une poupée. Au-dessus de larticulation Julie serre un flot.

— Bravo, Médor. Tu mérites une récompense, sécrie-t-elle.

Julie le caresse donc, du poitrail jusqu à la jonction des pattes arrière. Au passage elle touche le renflement du sexe. Louise se rassoit à la tête du chien, lui gratte le dessous de la gueule. Il est comme un bienheureux immobile sous ces mains douces et baladeuses, donne juste quelques rares secousses à ses pattes postérieures électrisées. Ce nest pas la main de Louise qui provoque le phénomène sur lequel Julie attire lattention de ma femme. Au passage les frottements sur le ventre font apparaître une pointe rose. Je tourne le bouton de porte tout doucement et laisse un espace. Voir ne suffit pas, je veux entendre. Les occupantes ont les sens rivés sur lapparition rose

— Ne me dis pas que tu nas jamais vu ça !

— Bien sûr, mais cest de plus en plus fréquent et de plus en plus prononcé. Les femmes lexcitent ?

— Comme ça ? Oui, si jappuie la caresse ou si je serre le fourreau entre les doigts, la verge sort davantage, regarde.

Le chien gémit, mais se laisse manipuler.

— Tu veux essayer Louise ?

— Non. Tu mas promis que je pouvais être spectatrice uniquement, aujourdhui. Oh! Mais cest impressionnant. Cest tout pointu puis ça forme une grande bosse longue qui rétrécit vers la base. Et cette drôle de couleur mélangée.

— Regarde encore. Je le masturbe un peu, je repousse encore le pelage et tu vois quoi?

-Mon dieu, cette grosse boule. Mais les testicules sont plus loin. Pauvre Médor, elle te fait mal. Entends le se plaindre

-Ne ten fais pas, il aime ça et un tas dautres choses. Allez, cours, grosse bête heureuse.

Julie le pousse sur le tapis. Il na pas lair à laise avec ses chaussettes.

— Tu me crois, ça a commencé par hasard. Jai laissé faire un peu par peur et surtout par curiosité, cest un succédané. Certes, je préfèrerais un homme. En attendant je me contente de Médor et lui-même semble aimer beaucoup nos rapports. Il le montre en se frottant à moi, en cherchant ma chaleur, mes odeurs et mes caresses. Il est toujours fourré dans mes jambes. Comme tu le vois faire il sait relever ma jupe, glisser son museau entre mes cuisses ou – aie, doucement Médor- mouiller de sa salive ma culotte et par capillarité faire mouiller ma chatte. Quand nos sécrétions se mélangent il entre en transe, sagite autour de moi, saute de tout côté contre moi et me supplie par des couinements caractéristiques de me mettre à sa hauteur.

— En effet, je vois ça. Il fait comme si je nétais pas là, tourne autour de toi. Ca ne métonne plus : parfois il ma fait ce cirque, jai eu peur de tomber, je lai chassé. Il te préfère si tu lui permets de continuer. Mais moi jai un mari et il me suffit.

— Alors tu veux voir ou pas ? On pourrait profiter de lavoir chaussé pour une démonstration. Laisse-toi tenter, ça nengage à rien.

— A propos pourquoi lhabilles-tu de chaussettes ?

— Regarde et tu comprendras

Julie remonte sa jupe jusquà la taille. Sur ses hanches, sur lextérieur des cuisses superbes, sur les mollets elle est marquée de traces brunes. Elle baisse sa culotte et Louise découvre des marques barrant les côtés de son ventre juste au-dessus des cuisses.

— Si je ne prends pas quelques précautions, avec ses griffes ou des sortes dergots il me labourera du bassin aux pieds. Ca fait mal et si je montre ça à un toubib, il saura vite comment cest arrivé. Médor, oui, ça vient. Jai appris à me protéger. Pour linstant je lui enfile ces chaussettes de Sébastien, cest un peu comme si mon défunt revivait quand je me laisse saillir par le chien. Je ne crois pas vraiment à la métempsycose, à la réincarnation de lâme dans un autre humain ou un animal. Pourtant quand Médor menvoie son sexe et me lime à toute allure puis minonde de son sperme, je ferme les yeux et jimagine que Sébastien lhabite et revient me faire jouir.

— Moi jaurais du mal à croire que mon mari sincarne dans le chien puisquil est vivant.

Si elles savaient que le vivant les observe de lautre côté de la porte entrebâillée, parleraient-elles aussi librement ?

-Du calme Médor, laisse-moi le temps de baisser culotte. Calme mon amour de chien.

Julie se penche, lève une jambe, fait passer lanneau de la culotte sous le pied. Je men gratte les coucougnettes. Elle a une croupe splendide malgré les griffures et le mouvement est plein de grâce féminine. Elle le répète pour lautre jambes.; Je bande. Le chien aussi, timidement encore.

— Je garde un haut avec ce gilet de cuir taillé dans une veste de Sébastien, sinon la bave du chien coulerait sur mon dos. Est-ce que tu accepterais de maider ?

— Ca dépend, je ne veux pas prendre ta place. Pas question.

— Pour gagner du temps et pour que je bénéficie de toute lénergie de Médor, tu pourrais le guider en moi.

-Oh ! Tu ne voudrais pas ?

— Si. Habituellement il met longtemps à trouver lentrée. Regarde, je me pose à quatre pattes. Il est excité et saute nimporte où, comme là.

— Médor, calme, pas la bouche. Va derrière moi, entre mes pieds.

Il nest pas très logique ce pauvre amant. Il arrive au poste mais change didée ; sa tête va vers le but et au lieu de grimper, il reste derrière Julie et se met à lui lécher amoureusement la vulve.

— Louise, si tu savais comme cest fabuleux. Ton chien a une langue magique. Je pourrais men contenter. Ho ! Que cest bon.

— Tu trembles, tu frissonnes et il narrête pas. Comme il sapplique sur tout ton sillon. Je naurais jamais cru. Oh ! Mon chien, tu es sacrément vicieux. A lavenir je prendrai garde. Ca me rend toute chose.

— Quest-ce que tu attends pour essayer. Avec moi tu nauras rien à craindre, je veillerai à ta sécurité. Il ne te marquera pas puisquil est habillé.

— Mais il narrête jamais de te sucer ?

— Il obéit aux ordres. Médor, là, saute.

-Ses oreilles se dressent. Wouha, il a vite bondi. Ses pattes avant tencerclent taille et ventre. Mais son sexe est maladroit.

— Voilà la difficulté, il cherche à laveugle. Des fois il trouve un trou, des fois il se fatigue, se lasse et va faire un tour avant de repartir à lassaut. Sil te plaît, aide nous. Quand il sera en position, tu prendras son machin en main. Il adorera que tu le branles un peu, et grâce à ta main il trouvera lorifice.

— Lequel des deux ?

— Il ne montre guère de préférence. Mais il va enfler quand il se sentira au chaud. Vise le vagin, cest moins douloureux. Tu veux bien ? Ah! Je dois tavertir; il peut tensemencer sans être complètement au fond de toi. La grosse double boule à la base peut rester à lextérieur. Quand il réussit à me la mettre dedans, les sensations sont plus fortes mais un instant, Médor. Louise branle le, il arrêtera de faire le fou. Ah! Tu es gentille. Oui, comme ça. Ecoute, la boule, une fois dans le vagin, dans lhumidité et à 37 degrés se remplit de sang et enfle, enfle, comme dans ta main si tu lemprisonnes.

— Oui, mais il sénerve.

-Il va commencer par se secouer en mouvements très rapides dès quil se sentira au chaud. Si tu pouvais mettre tes doigts juste à lavant de la boule, pour une première démonstration ça suffirait. Je te montre, tu vois, tu fais un anneau, touche. Tu comprends. Montre. Parfait. Tu ne lâches pas cet anneau. Tu as souhaité te libérer assez vite aujourdhui. Demain ou un autre jour tu verras pourquoi je te demande ce service. Allez, on y va. Médor, grimpe sur maman.

Depuis quon le tâte, le masturbe et le fait attendre, le chien est plus que prêt, il se lâche enfin à lappel. Un bond et il retrouve ses marques, agrippé aux hanches. Louise se montre habile, la flamme rouge-violet disparaît dans la croupe, les postérieures escaladent nerveusement les cuisses, pédalent dans le vide en un sprint digne dune arrivée aux champs Elysée., larrière train part du bas vers le haut et pousse en avant. Avec force il conquiert sa place pour le bonheur de la veuve investie.

Louise nen perd pas une miette, se penche pour observer de près la jonction des deux sexes. Elle se penche trop, perd léquilibre, perd en même temps le contrôle du membre huilé par les premiers jets de sperme canin et de cyprine. Les boules lui échappent, le râble de lanimal force, soulève tout larrière pendant que les deux pattes battent la mesure en lair.

— Haaaaaa ! Oh, tu las lâché. Oh! Lala ! Cest fort. Regarde ce qui va se passer. Déjà il est bloqué. Lamplitude du va et vient diminue, mon vagin va exploser tant il grossit. Et tout de suite, oh! La, ces giclées brûlantes de sperme. Oh ! Me voilà propre !

— Excuse-moipas fait exprès bouleversée. Propre ? Avec tout ce qui déborde de ta chatte sur tes cuisses et ton pubis ; jen doute.

— Parle pas de ça On nest pas sorties de lauberge.

— Ah ! Bon, tu sais où jai rendez-vous ?

— Regarde, Médor nen peut plus. Il rame avec ses deux pattes sur mes mollets. Il voudrait quitter ma cramouille, mais aïe il peut pas est coincé la boule.han !

— Mon Dieu, il va te retourner comme un gant, je vois sortir le rose de lintérieur, il forme un bourrelet et derrière, dedans cest tout gonflé. Il ne sortira plus ?

-Si, mais dans cinq, six ou dix minutes, pas avant. Cest toujours comme ça avec lui. Oui, gentil le chien, ne tire pas si fort. Il nétait pas venu depuis quelques jours, quest-ce quil ma mis. Le collage risque de durer plus longtemps.

— Quest-ce que je peux faire ?

— Rien. Ah ; si, prends une cruche deau froide à la cuisine, plonge des glaçons dedans. Tu lui soulèveras la queue et tu verseras le liquide froid là où il est uni à moi. Le froid accélérera peut-être le retour à des dimensions normales.

-Tu crois ?

— Ca pourrait le décongestionner. Aïe, la brute. Médor, doucement mon chéri, tu fais mal à maman.

— Et si je nétais pas là, que ferais-tu ?

— Jattendrais que ça passe. Des fois il se pose à côté de moi, des fois il fait la locomotive, il me tourne les fesses, tire dans un sens et moi je suis obligée de le suivre en marche arrière.

— Tant pis, je serai peut-être en retard à mon rancard, mais je veux voir ça une fois dans ma vie. Mon chien en train de te remorquer !

— Sois pas vache, délivre-moi. Allez, Louise. Jai bien joui avant, maintenant ça commence à faire long.

Il est temps de déguerpir si je ne veux pas être surpris. Je pars à « lauberge », chez Lulu.

Linconnu est au comptoir. Il nest pas du quartier. Etrange, Ici, dordinaire, il y a des habitués. Je me place à côté de lui.

-Salut, Lulu. Une pression, sil te plaît.

— Vous êtes dici ? Les gens sont pas causants.

— Quand il y a des têtes nouvelles, évidemment.

— Cest ça , je saisis. On ma donné rendez-vous ici.

— Ah! Vous attendez quelquun ? Je vais vous laisser.

— Non, tenez-moi compagnie. Elle est en retard, mais jai tout de suite senti quelle mordait à lhameçon. Jai le nez pour ça, question de flair. Elle viendra, quest-ce que tu paries ? Cest une chienne, une chaudasse.

— Si je savais qui cest, je parierais. Une femme, un hameçon. Intéressante votre histoire. Et ?

— Elle était chargée de paquets. Je lui ai offert de laider en passant devant chez elle. Elle ma regardé. Je lui ai tapé dans lil, cest sûr. Elle ma refilé la charge, ma conduit jusque dans sa cave en remuant le croupion pour maguicher. Un cul, quel cul ! Elle maurait offert une bière mais sa voisine lattendait. Elle ma dit de venir lattendre ici. Comment sappelle le patron ?

— Cest sur lenseigne ; Lulu.

— Hé, Lulu, tu aurais une chambre à louer ?

— Pour vingt-quatre heures, pas moins. Jtiens pas un boui-boui.

-Tu men gardes une.

Il se tourne vers moi, madresse un clin dil malicieux :

— Je paie vingt-quatre heures. Une salope comme ça, ten trouves pas à tous les coins de rue. Laffaire dans le sac, et après adieu, jtai vu. La nana va en avoir plein les badigoinces. Cest une chaude ou je ne my connais pas. Il faut la voir tortiller du cul et rouler des billes au-dessus de cernes comme des valoches. Elle en a marre de se chatouiller pour décoller, elle cherche un mâle, elle va me trouver. Et moi, mon coco, je suis là, dur, raide. Ouhaaaaaa !

Il a reniflé lodeur de Médor dans ma cave pour aboyer comme ça !

— Elle habite ici ?

— Ouais, plus haut à cent ou cent cinquante mètres dici. Jaurais dû chasser plus tôt sur ces terres à gibier. Je sens que je vais la foutre comme un clébard. Et vlan, je lemmanche, je lui secoue laumônière tac tac tacpasse-moi léponge! Hahaha !

-Bon, si tu ne veux pas rater ton coup, il vaut mieux quelle ne me voie pas. Elle me connaît peut-être et pourrait se dégonfler. Si cest une voisine, elle ne voudra pas être dénoncée. Il ny a pas de veuve dans la rue.

-Alors, il y a ou il y aura bientôt au moins un cocu dans ta rue! Cest marrant. Jen bande déjà.

Je me mets en retrait, à une table. Lautre me salue de la main, il sait où je suis. La porte souvre, une voix connue salue :

-Bonjour Lulu. Ah! Vous êtes là. Excusez le retard. . Le « monsieur » lui fait la fête, tourne autour de ma femme comme Médor autour de Julie, fait le beau, complimente.

— Lulu, sers monsieur, une pression pour moi.

Le type réjoui lui pose une main sur lépaule. Elle regarde autour delle. Il y a peu de monde à cette heure. Le gars la soule de paroles. A croire quils se connaissent depuis la maternelle. Limbécile fier davoir eu raison me désigne du doigt. Je leur tourne le dos, fais semblant de regarder vers la fenêtre. Jentends résonner les talons hauts, la porte se referme. Je le regarde. Il secoue une main et vient à moi.

— Putain de putain, elle serait montée. Quand elle ta vu, elle a changé de couleur, ma dit que tu étais un copain de son mari et zoup, elle sest sauvée. Tu las vue, chouette hein. Tu la connais ?

— Forcément. Je la connais très bien. Sa fuite ne métonne pas. Ecoute-moi. Jai vu quelle te plaisait, tu lui plais certainement. Elle va te regretter. Laisse-moi quelques jours, je vais tâter le terrain. Si je ne dis rien à son vieux, elle aura confiance, je pourrai peut-être tobtenir un rendez-vous.

— Ben toi, tes un pote. Comment tu mavertiras si elle a envie, là, si ça la démange là, en bas du ventre?

— Tu as un téléphone ?

-Ah! Ben ouais ! Note mon numéro. Je te revaudrai ça. Je connais quelques poupées pas mal roulées, alors, tu piges ? Tu claques dans les doigts et elles sallongent.

Louise ne me demande pas doù je sors. Elle ne parle pas de son après-midi. Elle se fait discrète, aimerait savoir si je lai vue chez Lulu ou ce que je faisais au café. Mais elle nose pas de question. Moi, jattends du plus concret. Tiens si elle était montée, je lui aurais, oui je lui aurais foutu une branlée chez Lulu, sur place, devant tout le monde, une raclée décisive qui coupe lenvie de fricoter ou qui donne envie de foutre le camp et de ne plus revenir. Mais il ne sest rien passé. Rien qui permette un reproche. Elle voulait payer un coup à un type aimable. Il a pris ses désirs pour des réalités. Si loccasion se présente je les remettrai en présence et sils se tournent vraiment autour comme chien et chienne avant la saillie, Louise devra sexpliquer.

-Tu es allée chez Julie ? Avec le chien ? Alors, comment ça sest passé ?

-Oh ! Le mieux du monde. Mon imagination me joue des tours. Franchement, tout est normal. Rien à signaler. Cest juste une affaire de tempérament. Louise est plus joueuse que moi, cest tout et Médor aime ça.

Jai bien vu, pour la deuxième fois, que mon chien aime, aime surtout se déverser dans le sein de Julie. Et Louise a trouvé ça normal, je nen reviens pas. Elle a eu chaud au ventre. Que serait-il arrivé si elle ne mavait pas reconnu, même vu de derrière ? Le spectacle du chien en train de forniquer sur Julie et, sans doute la vue du flot de sperme refluant au « dé-bouchonnage » du con meurtri ont dû lui mettre le feu au cul. Cest la première fois à ma connaissance quelle va payer un verre à un inconnu chez Lulu. A ma connaissance ! Je nai pas aimé le sourire goguenard de Lulu quand je suis sorti avec le séducteur :

-Alors, vous prenez la chambre ?

— Je vais réfléchir.

Pourquoi Lulu a-t-il insisté ? Lui ferais-je pitié ?

Cest nouveau, Louise tricote. Elle cache son ouvrage quand jarrive. Elle sest absentée, pour demander une « recette » à Julie. Jai découvert un long tube de laine, plus étroit quune chaussette. A quoi cela pourrait-il servir ? Bizarre. A remplacer les chaussettes de Sébastien ? A tous les coups elle aura trouvé morbide lidée de la réincarnation de Sébastien en Médor. Elle veut ramener à la raison cette pauvre Julie inconsolable depuis le décès de son mari. Le meilleur moyen serait de jeter tous les effets souvenirs du mort. Elle est bien, Louise A moins que, avant létrange inconnu, elle ait eu le béguin ou plus pour notre voisin et alors Médor-Sébastien ou Sébastien-Médor lui ferait revivre une aventure passée, ou des rêves de copulation, des fantasmes enfin vivants et sexuellement actualisés. Le sexe du chien serait la bite de Sébastien. Tricote-t-elle pour Julie ou pour elle?

Julie me raconte innocemment que ma femme lui a demandé des conseils pour me tricoter une paire de chaussettes de laine. Combien daiguilles etc.

— Ne tinquiète pas, elle veut te faire une surprise pour ta fête. Non, je ne lui dirai pas que tu mas posé une question sur ses passe-temps. Moi aussi je sais me taire

-Tu as intérêt !

Hier, jai compté quatre tubes. Ils sont trop étroits pour moi. Une paire de quatre ? Ca fait deux paires, elle me gâte. Il y a un hic. Louise sera plus surprise que moi quand je devrai les essayer. Elle a veillé tard cette nuit. Dans mon sommeil jai cru entendre gémir Médor. Ce matin elle a eu du mal à se réveiller. Avant de partir jai bu mon café tout seul. Jai fouiné, les tubes fermés étaient juste couverts par un journal et Médor est venu tout fier avec lun deux dans la gueule. Mireille a fermé les extrémités. Elle devrait « habiller » le chien aujourdhui. Elle na pas veillé aussi tard pour rien. Je veux savoir. Je veux des témoins. Je traverse les jardins. De chez Julie javertis que je nirai pas au travail aujourdhui. Jappelle le numéro de linconnu chasseur de chaudasses, il doit me rejoindre chez Julie. Julie semble tomber des nues quand je lui raconte que les fameuses chaussettes métrangleraient les pieds et les jambes. Elle comprend vite.

— Oh! Lhypocrite. Tiens je lui annonce que jirai lui rendre visite laprès-midi quand tu iras au travail. Si elle veut faire ce que nous pensons, elle ne va pas attendre midi.

Le zouave en érection constante arrive, je lui annonce une surprise. Dulcinée lattend. Mais il faut lapprocher très discrètement car son mari dort après avoir travaillé toute la nuit. Il trouve que Julie, ma femme, est appétissante. Je ne corrige pas. Jaurais dix femmes, il mourrait dindigestion. De son côté elle lui trouve un quelque chose, du chien ! Lui donnera-t-elle loccasion de la saillir aussi.

Nous pénétrons dans la maison, montons à létage.

— Hé, il y a un chien. Il couine.

— Il ne mord pas, il est attaché.

— Attaché, dans la maison ?

— Va, entre là, doucement.

Louise hurle:

-Au secours, au voleur ! Qui est là ?

Lautre sort, se sauve la main sur le front :

-Si vous saviez comment et à qui le chien est attaché !

— Médor, lâche-moi, enfin, allez lâche, lâche !

Demain je retourne à la SPA et je ramène un ou deux gros chiens.

Une coupure de mon ordinateur m’a renvoyé au brouillon pendant la correction. Je n’avais pas remarqué le problème . Pourriez- vous annuler le texte4 et le remplacer par celui-ci? Merci

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