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Charmant voisinage – Chapitre 1




                                                               CHAPITRE UN

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Ce cher Monsieur Émile se dandine d’un pied sur l’autre comme un ours de cirque attendant son sucre.

— Pourquoi moi ?

— Vous êtes sur le même palier Mademoiselle Vous seriez sur place très vite si ça se reproduisait et y a bien que vous qui puissiez m’aider Et

— Et quoi ? Je me fais poignarder par un psychopathe ! Agresser par un malade ! Violer par un fantôme mâle en kilt rapiécé en manque de câlins ?

— Bien sûr que non ! Vous ne risquez rien du tout Mademoiselle G ! C’est juste des bruits bizarres Les autres propriétaires sont simplement trop vieux Certains ont même la frousse ! Vous seriez si gentille de bien vouloir avoir l’amabilité de m’aider. S’il vous plaît

— La pomme de douche à changer et cette fichue prise de courant dans la cuisine doit marcher.

— Je m’en occupe mademoiselle G ! C’est promis !

— Dans la semaine ! Non demain !

— C’est promis oui

Monsieur Émile est mon gardien d’immeuble. La soixantaine, veuf et parait-il inconsolable. Bien en chair, chauve et la moustache en bataille, joufflu et le teint rubicond par amour du Bordelais et de ses productions viticoles,  pataud et autant bougon qu’adorable. Râlant sans cesse tout en finissant par accomplir le moindre des désirs des occupants de ce qu’il nomme « son » immeuble. Et s’il les aime tous mes tout nouveaux voisins, il m’adore moi en particulier ce brave monsieur. Et ce depuis le tout premier jour.

Une journée étouffante et moite où il était entré dans cet appartement meublé avec soin sans savoir que j’avais déjà les clefs en ma possession, après être passée par mon tout nouveau propriétaire. Ce brave Émile m’était tombé dessus et trouvée entièrement nue et déballant l’une de mes valises pour y chercher mon peignoir que je n’avais pas songé à prendre avant ma visite à la salle de bain. Penchée sur cette valise, il avait eu droit à une vue imprenable de mes fesses et de ma vulve tendues vers lui, puis au reste de mon anatomie quand je me retournais. A voir son teint pivoine et ses yeux fixés sur mon mont de Vénus, il découvrait en ce jour, son tout premier pubis lisse. Mon sourire et mon « Je parie que vous êtes Monsieur Émile » le sortirent de sa rêverie béate.

Je ne m’étais pas rhabillée, et nous avions tenu conversation, moi le peignoir sous le bras et lui au bord de la crise d’apoclepsie. Monsieur Émile eut tout le loisir de contempler mon pubis, et même un peu plus quand j’écartais nonchalamment mais légèrement mes cuisses, de constater que mes pointes de seins étaient dressées et dures et quand je lui proposais un verre d’eau, faute de mieux, de détailler mes fesses une dernière fois, le temps que j’aille le lui chercher. C’est seulement quand il eut le verre en main que je me décidais à enfiler mon peignoir. Que je laissais néanmoins assez décolleté pour ne pas risquer de frustrer trop brusquement ce cher monsieur. Plusieurs fois je me baissais sur mes valises pour en sortir des effets personnels et chaque fois mes seins s’échappaient du léger vêtement.

Je dus le mettre dehors gentiment…

J’avais trouvé ce petit appartement meublé et les facilités du bail m’avaient rapidement fait faire affaire. Le propriétaire n’avait pas vraiment besoin d’argent et sa seule condition était de me voir. Pour lui, il était primordial de se voir et il n’accordait sa confiance qu’aux seuls gens qu’il pouvait rencontrer. Charles-Édouard D m’avoua vite ses quatre-vingt-deux printemps. Il fut d’une exquise politesse et d’une gentillesse proche du gênant. Je fus incapable de refuser son invitation à dîner pour le soir même et à peine avais-je accepté que je me retrouvais aux fourneaux. Le surprenant personnage m’avouant être incapable de se faire cuire un uf. Et la douce Mathilde, sa vieille dame de ménage, étant de repos ce jour.

Mon omette aux champignons où j’avais jeté quelques rondelles de tomates l’obligèrent à des compliments autant dithyrambiques que plein d’humour.

Mon nouveau propriétaire pouvait se permettre de louer quelques appartements au jour le jour s’il le souhaitait tellement la demande était forte et constante et ce charmant monsieur ne m’obligeait qu’à le prévenir une semaine à l’avance d’un éventuel départ.

Quand j’insistais pour le quitter après l’avoir remercié de sa gentillesse, il s’appliqua à un baisemain d’anthologie,  un sourire de tombeur de théâtre aux lèvres. Puis, prenant soin de se déguiser d’une grimace de vieux pervers,  il m’accorda deux jours de délais seulement pour le prévenir de mon désir de changer d’air à la condition que je m’offre à lui séance tenante.

— J’avoue que vous étiez  sur ma liste des amants possibles ! Pour négocier votre loyer prohibitif Mais je vous adore déjà Charles ! Je suis si gourmande en la matière que je ne tiens pas à perdre un propriétaire si charmant. Je vous tuerai certainement de mes caresses et de mes fougueux baisers, très cher !

Monsieur D avait eu un gloussement offusqué et me claquait une fesse moulée dans mes jeans, en me demandant de bien vouloir quitter les lieux séance tenante, non sans me traiter de petite peste dévergondée.

— Et n’oubliez pas votre promesse de notre dîner vendredi prochain drôlesse ! Ou j’augmente les charges !

— Téléphonez-moi ! Je vais être surchargée de travail et je suis assez linotte pour oublier. Et je sais que je le regretterai toute ma vie !

— Avouez que ma promesse de vous prendre comme une bête après votre première vodka vous affole ! Je vous appellerai

— Je sais déjà que vous me rendrez folle avant la vodka !

Je détestais Paris mais ce n’était que pour quelques mois. Cette formation rémunérée ne me laissait pas d’autre choix que de l’accepter. Et mes études seraient enfin achevées. Il était plus que temps !

— Monsieur Émile voyons C’est un immeuble parisien et non un château d’Écosse ! Il faut que je dorme j’ai un travail fou

— Des tuyaux ! La plomberie ! J’en sais trop rien mademoiselle mais je peux pas passer mes nuits à attendre que ces bruits les réveillent.

— Mais je n’entends rien moi ! Cette nuit c’était le calme plat.

Monsieur Émile grommelle deux ou trois mots incompréhensibles et porte à ses lèvres son verre de vin. Un Saint-Emilion très abordable que je n’achète que pour lui. Il le sait puisque l’épicier le lui a dit. Il m’adore Monsieur Émile

— Madame Chaumard, les Pinchois, Monsieur Paul, et la pauvre Madame Adèle Ils ont tous entendus un sacré tintamarre la nuit dernière. Et même au rez-de-chaussée les gens entendent ces bruits ! Monsieur

— Je vous dis que

— Que vous non ! Vous n’avez rien entendu ! Mais aussi, vous êtes toujours à travailler dur toute la journée, et encore le soir chez vous ! Alors vous êtes fatiguée et devez dormir comme une masse à peine la tête sur l’oreiller

— Justement ! J’aimerai autant pouvoir continuer à dormir tranquille !

A nouveau, mon gardien soupire, prend le temps de se calmer avec une nouvelle gorgée de vin, repose son verre et reste ses yeux plantés dans les miens.

— Madame Adèle a vraiment peur

— Bon ! D’accord ! D’accord ! Ce n’est pas la peine de me faire votre numéro de bébé phoque abandonné sur la banquise. Je vais vous aider. J’irai voir Madame Adèle pour commencer.

Monsieur Émile est aussitôt tout sourire et passe sur ma moquerie. Il est pourtant de fait que ses gros yeux larmoyant et un peu globuleux, son faciès joufflu, sa moue tristounette et sa grosse moustache en bataille en font une caricature de ce que j’ai énoncé, la banquise mise à part. Il le sait et c’est lui d’ailleurs qui le premier s’était moqué de lui-même de cette manière.

— Et si vous entendez quelque chose Ou si vous avez peur quoi ! Vous venez me réveiller !

— Et me taper cinq étages à descendre en sachant que vous n’ouvrirez pas ! Étages qu’il me faudra remonter bredouilleNon merci ! Vous buvez trop le soir Monsieur Émile ! Et je le souligne pour votre santé et uniquement parce que je vous aime bien. Ce n’est pas pour vous faire culpabiliser sur le fait que vous n’entendez jamais rien de ce qui se passe la nuit et que tous les propriétaires vous le reprochent.

— Je sais bien Mademoiselle Juliette Je sais bien

Madame Adèle est l’image même de Romy Scheider, si l’actrice avait atteint les quatre-vingt-neuf ans, évidemment. Cette dame a dû être d’une grande beauté. D’une gentillesse et d’une politesse d’un autre âge, je constate très vite que si elle n’est pas morte de peur comme me le sous entendait Émile, elle est pour le moins inquiète.

Sirotant un porto que je n’ai pas pu refuser et presque imbuvable tant il est sucré, je l’écoute me narrer l’histoire de ce fameux appartement où des choses étranges se passent depuis quelques temps.

A l’écouter, j’espère que cette femme a  eu enfants et petits-enfants ou se serait un véritable gâchis autrement. Car elle sait raconter une histoire et très vite je suis suspendu à ses lèvres.

— Parce que figurez-vous petite Juliette que ce n’est pas la première fois. Comprenez bien qu’il y a eu de longues périodes de calme mais qui ne dépassent jamais une année. Puis tout recommence Et cela depuis cet horrible drame. Je vis ici depuis plus de trente-deux ans et absolument rien ne se passait avant !

Un couple avait aménagé dans ce fameux logement en mille neuf cent quatre-vingt-six. Tout le monde était bien plus jeune m’avait précisé la vieille dame. Un couple sans histoires apparemment. Restait que s’ils étaient, lui comme elle, courtois et polis, toutes les propositions de rapprochements proposées sous formes de cafés ou autres apéritifs par les autres habitants de l’immeuble étaient systématiquement refusées par l’un ou par l’autre. Jeune couple d’une trentaine d’années, Maël Debongrée était un bel homme qui souriait et plaisantait souvent. Le genre d’homme qui ne devait pas avoir de soucis à se faire aimer de la gente féminine. De plus, il semblait gagner plus que correctement sa vie. Le couple ne se refusait rien. Peu de choses pouvaient rester un mystère dans un petit immeuble comme celui-là. On avait vu du mobilier cossu, des appareils Hi-fi et d’autres gadgets High Tech "comme on dit de nos jours".

Des tableaux aussi, peut-être pas des Rembrandt mais Monsieur Fenouillard, mort depuis le pauvre homme, était connaisseur et avait été catégorique sur ce point.

Des tableaux de grande valeur !  

Lui était toujours élégant et ses costumes « et croyez-moi Juliette, je sais de quoi je parle » taillés sur mesure. Alice elle, était une jeune femme timide et réservée. Très belle à sa manière, mais d’une beauté symétrique et sans charme. Froide !

Et surtout si elle était d’une politesse exemplaire, elle ne parlait que très peu et comme forcée, s’esquivait aux premières questions et ne souriait jamais. Je vous avoue que je ne l’appréciais guère. Cette jeune femme avait un je ne sais quoi de troublant qui me faisait l’éviter.

Une année jour pour jour après l’arrivée de ce couple dans le vieil immeuble, le prédécesseur de Monsieur Émile dont Adèle avait oublié le nom, ouvrait la porte de l’appartement des Debongrée et découvrait le drame.

Monsieur Debongrée allongé sur le dos, dans son salon, bel et bien mort sur le carrelage hors de prix posé l’année même et baignant dans une mare de sang.

Une voix de femme avait appelé le gardien. Une voix calme et posée demandant de vite monter chez les Debongrée. Monsieur Debongrée avait besoin d’aide et c’était très urgent.

— Alice sa femme ?

— Le malheureux gardien a toujours soutenu que non ! Il était persuadé que ce n’était pas Madame Debongrée qui avait appelé. Il n’a jamais changé d’avis à ce propos ! Pourtant c’est cette horrible femme qui a tué son mari ! Le jour même de la découverte du drame elle avait disparue. Enfuie très certainement ! Et personne ne l’a jamais retrouvée ! Toujours est-il que cette triste histoire est restée un mystère. Une affaire criminelle qui n’a jamais élucidée !

— A t-elle été accusée du meurtre de son mari ?

— Pour ça oui ! Tout l’accablait bien sûr ! Mais pffffft Disparue la meurtrière !

Pour en terminer, l’appartement avait vite retrouvé des locataires. Un vieux célibataire d’abord, puis un jeune couple, un autre couple soi-disant colocataires mais certainement homosexuels «  je vous demande un peu Juliette » et ce fut les tout derniers.

— Ah oui J’allais oublier. Aucun de ces locataires n’est resté plus de quelques mois en place. Six mois pour la plus longue durée. Je m’étais dit que concernant les homosexuels c’était tant mieux C’était en mille neuf cent quatre-vingt-douze. Depuis personne n’a occupé ce logement. Le drame et les bruits vont vite vous comprenez

Je comprenais bien sûr. Je comprenais d’abord que n’irai pas parler de ma dernière aventure amoureuse avec Sylviane à cette chère Madame Adèle. Et je comprenais également que si chaque fois qu’un éventuel acquéreur était tombé sur l’un ou l’autre de mes voisins, il repartait sans même chercher à visiter le petit nid douillet qu’il était venu voir.

— Adèle Vous ne croyez tout de même pas aux fantômes ?

La vieille dame arbore un petit sourire timide, hoche la tête d’un air indigné et doucement me prend la main dans la sienne.

— Bien sûr que non !

Je n’ai pas le temps de rétorquer que la charmante dame est soudain plus sérieuse.

— C’est ce que je vous aurais répondu il y a encore quelques années. A mon âge on croit à beaucoup de choses ma petiteOn se laisse aller à avoir peur d’un pet de souris. Ce qui est étrange car les vieux ne devraient plus avoir peur de grand-chose.

Nouveau sourire

— Un fantôme je n’y crois guère mais quelque chose Ces bruits sont Ne sont pas naturels Juliette ! Combien de fois l’ais-je répété ! Mais personne ne me croit ! Ces bruits de meubles poussés sont si étranges. Et fantôme ou pas, ces périodes troublées m’effraient chaque fois un peu plus

— C’est meublé alors qu’il est vide depuis tout ce temps ?

— Justement non ! Et pourtant on pourrait le croire certaines nuits. Mais c’est impossible !

J’ai les clefs de l’appartement voisin confiées par Émile.

Il a été convenu avec Adèle qu’elle monte me réveiller en cas de troubles nocturnes.

J’ai été jusqu’à l’encourager à me téléphoner et dans le cas où je n’entende pas, qu’elle vienne tambouriner à ma porte avec le manche robuste de son parapluie.

 Et je suis la première étonnée d’avoir un peu de mal à trouver le sommeil. Cette triste histoire m’a un peu chamboulée mais j’espère que ma gentille voisine ne viendra pas me réveiller.

Mon réveil affiche minuit et quart et je n’ai pas fermé l’il. J’en suis à me demander si cette histoire en est la cause. Plus probablement, c’est l’agacement d’être certainement dérangée en plein sommeil qui me tient éveillée. Heureusement, quelle que soit les raisons qui parfois m’empêchent de m’endormir, j’ai un remède miracle.

A peine l’image de Sylviane nue à l’esprit, que mes doigts aussitôt trouvent  mes tétons pour doucement les torturer. je revois la jeune femme, ses mains englobant ses seins lourds, venant écraser son sexe lisse ouvert par le désir et déjà humide sur ma bouche et les bourgeons de mes seins durcissent vite sous les agaceries que je leur inflige. Et comme d’elles même, mes cuisses s’écartent sous le drap. La voix de Sylviane, pourtant lesbienne pure et dure, allant jusqu’à me murmurer d’imaginer une belle queue bien dure dans ma bouche pendant que je la dévorais elle. La jeune femme me détaillant ce que je devais faire de ce sexe d’homme pour m’exciter plus encore alors qu’elle n’en avait elle-même jamais approché un. Sylviane me racontant qu’avec moi elle accepterait de venir prendre dans sa bouche ce que je suçais en ce moment. Qu’ensembles nous nous partagerions le membre tendu et dur jusqu’à ce qu’il nous asperge bouches et visages de son plaisir trop longtemps contenu.

Mes doigts me prennent alors que je ne suis pas encore prête et la douce brûlure me fait m’ouvrir plus encore. Très vite, un doux clapotis est le seul bruit de la nuit et il me faut me mordre doucement les lèvres pour ne pas crier. Les murs de ces vieux appartements étant de papiers mâchés. L’orgasme me bouscule et je me laisse aller à gémir un peu trop fort sans plus me soucier de dame Adèle qui dort juste ne dessous de moi.

J’adore me faire jouir ainsi. Vite et sans désir précis. Comme si je m’excitais moi-même. Peut-être que c’est le cas par ailleurs

Je suis tirée du sommeil par un épouvantable fracas et il me faut un moment pour émerger. Bêtement assise dans mon lit et incapable de mettre de l’ordre dans mes pensées je me demande ce qui arrive. Bien sûr, la réalité me rattrape vite.

Ce n’est pas un tremblement de terre et les bruits ne sont pas si forts

Certainement le parapluie de cette chère Adèle… Il est trois heures du matin.

Je m’étais relevée pour boire un grand verre d’eau fraîche après m’être caressée et je m’aperçois que j’avais sombré dans le sommeil sans me embarrasser de mon léger peignoir. Peignoir largement ouvert et il me suffit de le rajuster contre mon corps et de renouer correctement la ceinture avant d’aller ouvrir ma porte . Et cela avant que cette chère Adèle ne me la démolisse.

La pauvre dame a du faire un gros effort pour quitter son petit chez-soi. Je lis de la frayeur sur son visage fripé par l’âge. Et sans d’abord m’en inquiéter, écoutant Adèle qui s’emploie à me faire aller voir de quoi il retourne, je perçois nettement des bruits provenant de l’appartement opposé au mien. Des grincements assez forts pour être entendus du couloir. Le genre de grincements qui peuvent survenir lors de l’ouverture de portes de vieux meubles. Dans le cas présent, des portes que l’on ouvrirait très lentement. Et subitement, deux grands coups sourds me font presque sursauter.

— Vous entendez ! Juliette ?

— Oui Adèle j’ai entendu Je vais aller de suite inspecter les lieux ! Rentrez chez vous et je viendrai C’est promis Adèle ! Je vais aux nouvelles et… Oui, je viens vous voir ensuite ! Oui Allez vite vous recoucher Oui je prendrais un Non du café ! Non je déteste le thé ! Pas de tisane non plus non ! Je supporte le café en pleine nuit Adèle D’accord ! Merci Rentrez vite !

La vieille dame est enfin partie et je quitte mon logis pour traverser le palier en quelques pas, La clef force un peu, couine en tournant mais la porte s’ouvre. Il n’y a plus que silence et je me retiens pour ne pas faire machine arrière.

— Mais qu’est-ce qu je fiche ici moi…

Il m’a fallu tâtonner un instant pour trouver un interrupteur qui ne fonctionne pas. Évidemment…

— Et merde… Dans quelle galère je me…

— Tenez Juliette !

C’est Adèle qui m’a prit le bras tout en me flanquant une frousse de tous les diables avant de m’interpeller, une grosse lampe de poche d’un autre âge déjà allumée à la main. L’objet ne m’aidera en rien dans mes recherches mais je décide de garder pour moi ma déduction. Je rentre, je jette un coup d’il dans ce maudit appartement et je me recouche.

— Filez vite madame Adèle ! Je reviens vite ! N’oubliez pas mon café !

L’endroit sent le renfermé et c’est peu de le dire…

On se croirait dans une vieille crypte ou des catacombes. Il fait froid et ce malgré la chaleur de la nuit. Mon peignoir déjà collé à mon corps par la sueur est maintenant glacé et je frissonne en maugréant. Plus un bruit. Le petit corridor de l’entrée, puis ce qui doit être le salon…

L’appartement que je parcours lentement est vide. L’endroit est plein de courants d’air glacé. Je les sens frôler mon corps et la solution de ces problèmes m’apparaît claire et logique.

Une saleté de fenêtre restée ouverte !

Et donc grincements, couinements, battants ou volets qui claquent…

C’est soudain limpide comme une eau de source. Il me faut juste trouver cette saloperie de fenêtre et le café noir et bien chaud d’Adèle me fera un bien fou.

C’est tout de même dingue ce froid mordant.

Un déplacement d’air plus fort que les autres soulève le bas de mon peignoir et me laisse les fesses à l’air et tandis que je tente de réparer les dégâts en maugréant, le haut de mon seul vêtement s’ouvre d’un coup libérant mes seins. Cette fois j’ai le temps de penser qu’un courant d’air même très fort ne pouvait en aucune manière arriver à me dépoitrailler de la sorte.

Et c’est soudain une impression d’un pincement léger sur la pointe droite de mon sein. Le téton gauche subissant presque aussitôt le même traitement alors que je cherche à refermer mon peignoir.

La ceinture qui lentement se dénoue alors que je sens peser une force contre mon dos me fait subitement très peur. C’est impossible et pourtant je ne rêve pas

Je ne peux contenir un cri d’angoisse quand une main m’écarte les cuisses et que quelque chose se colle à mon sexe. C’est en hurlant que je me débats, tentant d’enlever cette chose immonde qui tente de me pénétrer.

L’idée que je perds définitivement les pédales m’affole quand j’ai la nette impression que je tiens une main entre les miennes…

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