Je fréquentais cette piscine depuis plusieurs années. Je venais y nager une fois par semaine, assez pour entretenir mon corps et vider mon esprit des petits tracas quotidiens. Javais remarqué il y a longtemps que les longueurs passées à maitriser ma respiration avaient un effet bénéfique sur moi, et leau était devenu une sorte de refuge, un endroit protecteur où je me sentais en sécurité.
Moi, cest Paul, 25 ans, 1m75. Jai les cheveux châtains, les yeux bleu-gris, et on me dit être plutôt mignon. Je suis assez fin mais sportif, et en plus de la piscine je pratique aussi le squash, ce qui me permet de me défouler régulièrement avec mes amis. Je suis un mec plutôt normal en quelques sortes.
Aujourdhui jallai donc à la piscine comme à mon habitude, lesprit un peu assombri par une journée compliquée. Je ruminais mes pensées sans trop accorder d’importance au monde autour de moi lorsque mes yeux tombèrent sur une jeune femme que je navais jamais vue. Il est vrai qu’à force de fréquenter le même endroit depuis quelques années, on en vient à voir souvent les mêmes personnes et on reconnait les visages. Elle passa à côté de moi dans les vestiaires et mon regard fut immédiatement attiré par ses longs cheveux bouclés dun roux flamboyant. Je dois vous avouer que les rousses ont toujours attiré mon regard, et jai souvent fait preuve envers elles d’une grande faiblesse. Je neus pas loisir de l’observer très longtemps, juste assez pour voir un visage fin et délicat, et accrocher son regard à peine moins dune seconde avant quelle ne rentre dans sa cabine pour se changer.
Jentrai alors à mon tour dans la mienne, charmé par ce visage qui me restait en tête, et cest un peu rêveur que je flânai en direction des douches, mamusant à essayer de deviner son prénom. Jen étais à métonner de la rapidité avec laquelle mon moral avait pu saméliorer en si peu de temps quand je glissai sur le carrelage mouillé en passant devant la sortie des douches féminines. Je parvins à me rattraper in extremis, mais à ma grande surprise, ce nétait pas à la rambarde longeant le mur mais bien au bras de la jeune femme aperçue dans les vestiaires. Gêné, jéclatai de rire, entrainant le sien. Je mexcusai en bredouillant de la brusquerie de notre rencontre, et elle me laissa me répandre en excuses tout en gardant un silence amusé, m’observant avec ses yeux rieurs. Elle finit par massurer quaucun mal navait été fait, et me souhaita une bonne séance. Je la regardai partir un peu déboussolé, ne pouvant mempêcher de détailler son corps habillé dun maillot de bain rose une pièce contrastant avec sa peau blanche. Son corps était à limage de son visage, fin, avec peu de formes mais aux mouvements doux et gracieux.
Je décidai de gagner moi aussi la piscine, et cest lesprit léger que jentamai ma série de longueurs. Si au départ je ne pouvais môter de la tête notre rencontre et notre échange, je finis comme à chaque fois par me laisser happer par le rythme régulier de ma respiration et jen oubliai momentanément le reste. Ce nest quà ma sortie de leau au bout dune heure et demi de nage que me revint immédiatement limage de ma charmante inconnue. Je la cherchai un instant du regard dans l’eau mais elle était visiblement partie avant moi. Un peu déçu, je quittai la piscine, mais jespérais intérieurement la croiser à nouveau la semaine suivante.
Ma semaine passa assez rapidement, et joubliai momentanément ma belle rousse tant jétais inondé de travail. Ce nest que jeudi soir quelle se rappela à mon souvenir lorsque je préparais mes affaires de piscine, et je mendormis en songeant à elle, espérant la revoir le lendemain. La journée se passa normalement, même si à mesure que la soirée approchait je me sentai étrangement nerveux, et même pressé de découvrir si elle serait là ce soir. Ne la croisant pas dans les vestiaires, je me résignais à ne plus jamais la revoir quand je laperçus dans la piscine, arborant le même maillot rose. Je me décidai à rejoindre le couloir de nage voisin au sien, et commençai mes longueurs tout en surveillant son éventuelle sortie du bassin, bien décidé à la rencontrer à nouveau « par hasard ».
Lorsque je vis quelle sapprêtait à sortir, je fis de même. Elle me reconnut et me salua avec un grand sourire, que je lui rendis immédiatement, littéralement subjugué par son charme naturel. Je lui demandai si elle venait régulièrement, et elle me répondit avoir pris la résolution de venir une fois par semaine. Je lui répondis alors que jespérais la revoir la semaine suivante, ce à quoi elle me répondit par un clin dil avant de filer vers les douches. Jallai donc vers celles des hommes et me lavai rapidement tout en m’interrogeant sur ce clin dil. En sortant, je ne pus mempêcher de jeter un regard vers celles des femmes et la vis seule en train de laver ses longs cheveux. J’eus l’impression de voir la scène au ralenti tant elle était sensuelle, les mains relevées au dessus de sa tête faisaient ressortir sa petite poitrine et son corps couvert de mousse. Cette vision divine me cloua sur place, jusquà ce quelle lève les yeux vers moi, remarquant ma présence au bout de quelques instants. À mon grand étonnement, elle ne se mis pas en colère comme je laurais pensé, mais soutint mon regard en se tournant face à moi et continua à prendre soin de ses cheveux. Je demeurai interdit quelques secondes, puis je filai vers la première cabine libre pour reprendre mes esprits.
Je me rendis alors compte de deux choses. Premièrement, elle navait pas protesté du fait que la regarde se laver, elle mavait même presque défié à sa manière. Deuxièmement, ça mavait beaucoup excité. En témoignait ma violente érection que je tentaide calmer, mais c’était peine perdue. Je ne pouvais effacer de mon esprit son regard intense qui mavait transpercé, son corps blanc et son maillot couverts deau et de savon. Une fois chez moi, ces images ne me quittèrent plus de la soirée, me poussant à me caresser dans mon lit jusquà un orgasme dune intensité rare, provoqué par le souvenir de ses yeux qui me transperçaient.
La semaine passa beaucoup plus difficilement. Cette fille dont je ne connaissais même pas le prénom avait réussi à entrer dans ma tête et commençait à y prendre de la place. Son image resurgissait souvent le soir alors que je me couchais, et mon imagination fertile navait pas besoin de beaucoup plus pour être stimulée, entrainant mes pensées vers des contrées mouvementées et pleines de luxure. Je mimaginais la retrouvant dans cette douche commune, caressant son corps excité et poursuivant des ébats des plus sensuels qui me laissaient à chaque fois haletants et épuisé. Je métonnai pourtant du peu déchanges verbaux que nous avions eus, ceux-ci sétant limités à quelques phrases banales, très éloignées de la situation ambiguë que nous avions vécue. Une question ressortait pour moi malgré tout depuis notre première rencontre, une question qui me travaillait sans relâche et qui surpassait le reste.
Comment sappelait-elle?
Cest assez fébrile que jarrivai vendredi soir à la piscine, comme toujours incertain quand à sa venue. Javais été distrait toute la journée, cest donc à moitié surpris que jentendis la caissière à l’entrée rire en me rendant ma carte de cinéma et me demandant mon abonnement de natation. Une fois dans les vestiaires, aucun signe de ma belle rousse. Ni dans les douches. Ni dans leau. Jen eus presque envie de rentrer tout de suite chez moi. Jétais là au bord de leau lorsquelle passa près de moi. Elle devait être arrivée peu de temps après moi, cest pour ça que je ne lavais pas vue. Jallais la saluer mais elle ne sarrêta pas et plongea directement dans leau, ce qui me laissa un peu sonné. Mavait-elle ignoré? Ne mavait-elle pas reconnu? Peut-être était-elle gênée vis-à-vis de la semaine dernière ou ny avait-elle tout simplement accordé aucune importance? Je la regardai rejoindre son couloir en nageant, ne pouvant mempêcher de laisser trainer mes yeux sur son corps fin, quand elle tourna la tête vers moi. Ce fut lhistoire dune seconde, mais elle me suffit à savoir quelle navait rien oublié. Son regard me transperça comme il le fit il y a une semaine, et je sus que ça nallait pas sarrêter là.
Jallai donc à mon tour dans leau et commençai mes longueurs. Je finis au bout dun moment par arriver à me concentrer sur mon effort lorsque je remarquai la présence dune personne de plus dans mon couloir de nage. Puis je reconnus le maillot de bain rose. Elle avait changé de couloir. Ça ne pouvait pas être un hasard, je ne nageais même pas dans celui voisin au sien. Elle était venue ici exprès. Cette pensée eut vite fait de commencer à mexciter et je me sentis rapidement à létroit dans mon maillot. Elle qui nageait dhabitude en battant des jambes adopta cette fois-ci la brasse, me laissant une vue dégagée sur ses jambes, ses fesses et son entrejambe que je devinais sous son maillot. Mon excitation monta en flèche et je ne pus que ralentir mon rythme pour nager derrière elle et profiter de la vue. Elle avait dû calculer son coup pour se retrouver juste devant moi, car après une seule longueur elle décida de sortir de l’eau pour se diriger vers les douches. Je ne tardai pas à la suivre, mais je m’obligeai à attendre un peu le temps que mon érection redevienne moins visible.
Après deux ou trois minutes, je sortis de leau et partis à mon tour vers les douches. Jétais dans lanticipation de ce qui pouvait arriver, stressé mais néanmoins excité. En passant devant les douches féminines, je la vis se laver en compagnie dune autre femme. Je passai donc mon chemin tout en échangeant un regard avec elle et je me dirigeai vers les douches des hommes. J’attendis quelques instants que lautre femme sen aille, puis cest le coeur battant que je mapprochai. Je la vis, comme la dernière fois, sauf quaujourdhui elle mattendait. Elle savait que jallais venir. Elle était toujours aussi belle, avec ses cheveux mouillés et son maillot qui moulait son corps, laissant apercevoir ses petits seins et ses tétons à travers le tissu. Elle me fixa à nouveau en continuant à se laver les cheveux, puis se tourna de trois quarts sans dire un mot, abandonnant ses cheveux pour se laver le corps. Ce n’était pas par pudeur, mais plutôt comme une invitation, car je pouvais voir quelle me regardait toujours du coin de lil, la tête légèrement tournée vers moi. Je mapprochai doucement delle, presque timidement, et elle me demanda de continuer à laver ses cheveux. Je pris un peu de shampooing, japprochai mes mains de sa magnifique crinière et commençai à les caresser. Je pris mon temps pour profiter au maximum de ce qui métait offert, car javais peur que ce rêve puisse se briser à tout moment. Je frottai ses cheveux, puis je décidai de m’approcher du cuir chevelu pour y imprimer un massage. Je la vis fermer les yeux, et elle qui savonnait son corps il y a un instant était en train de muer ses mouvements en caresses, passant ses mains sur ses bras, sur son ventre et ses seins. Mon excitation était à son comble et mon érection douloureuse déformait mon maillot. Je pouvais la voir à quelques centimètres de ses fesses, et au moindre mouvement elle risquait de la sentir elle aussi. Je sentaisa respiration devenir plus profonde à mesure que nos mains la caressaient, et je menhardis à descendre les miennes sur ses épaules, ce qui lui eut pour effet de se plaquer contre moi. Je pouvais sentir son corps chaud contre le mien, sa tête penchée vers larrière contre mon épaule, ses fesses enserrant mon membre tendu. Je nosais plus bouger, quand elle imprima un infime mouvement des hanches qui me fit perdre la tête. Mes mains descendirent le long de ses bras, puis caressèrent son ventre et remontèrent sur ses petits seins. Je sentis ses tétons pointer sous lexcitation et son souffle saccélérer, quand elle sécarta tout à coup et disparut en un instant.
La soirée fut compliquée pour moi. Javais encore en tête les images de ce moment suspendu dans le temps, ce moment de volupté et dérotisme qui paraissait irréel tant il était parfait, si ce nest pour la frustration et lenvie de plus quil me procura. Javais en mémoire la chaleur de son corps, lodeur enivrante de pêche de son shampooing, le son de sa respiration, et la sensation de ses fesses contre mon sexe crispé. Cette fille était en train de me rendre fou. En avait-elle seulement conscience? Vivait-elle la même torture de son coté ou samusait-elle à me faire vivre un enfer? Si seulement lenfer pouvait être aussi doux
La semaine fut une succession de questionnements, de frustration et de plaisirs solitaires. Jallai même jusquà la piscine en début de semaine, prétextant avoir trouvé une clé lui appartenant pour demander à laccueil si on la connaissait. Ce faux prétexte ne donna évidemment rien et je me maudis dêtre aussi faible, me résignant à patienter jusqu’à vendredi, bien décidé à lui parler.
Arrivé à la piscine à lheure habituelle, je la croisai déjà changée à la sortie de sa cabine. Amorçant un sourire, jallais la saluer mais elle ne men laissa pas le temps. Elle me dit simplement de la retrouver au hammam après notre séance de nage, quelle avait besoin de se détendre aujourdhui, appuyant cette dernière affirmation par un sourire évocateur. Mes intentions de lui évoquer la semaine dernière furent immédiatement balayées par une vague de chaleur, tandis quelle en profita de mon trouble pour séclipser malicieusement. Javais du mal à réaliser quelle venait de minviter à la rejoindre au hammam, elle, ma rousse, cette femme magnifique qui me rendrait fou depuis des semaines, et le tout avec une simplicité et une décontraction qui métonnaient encore.
Après mêtre changé, je passai devant les douches des femmes, criantes du vide créé par son absence, et cest plein dadrénaline que je me dirigeai vers le bassin. Jenchainai les longueurs avec énergie, levant régulièrement les yeux vers lhorloge qui semblait tourner au ralenti, et vérifiant à chaque changement de coté que mon inconnue était encore bien présente. Cette séance paraissait durer une éternité, et mon adrénaline continuait de grimper en flèche tandis que mon estomac se contractait dans lanticipation de la suite des événements. Un peu perdu dans mes pensées, je me rendis compte au bout dun moment que je navais pas vérifié sa présence depuis plusieurs longueurs, et jeus une montée danxiété lorsque, parcourant des yeux les bassin, je vis quelle nétait plus là. Cela devait faire plusieurs minutes quelle était sortie de leau, et moi jétais toujours là à nager comme un idiot. Je me maudis intérieurement de ma distraction, et sortis de leau à mon tour, me dirigeant vers létage où était situé le hammam inauguré il y a peu. Je navais pas encore pris le temps de lessayer, il faut dire que la direction de la piscine nen avait étonnamment pas vraiment fait la promotion, jespérais donc que peu de gens étaient encore au courant de sa mise en service. Au fil des marches, je me demandai si jallais vraiment la trouver là-haut, si tout ça nétait pas une sorte de grand piège quelle avait tendu pour s’amuser à mes dépens.
Arrivé en haut, je mis quelques instants à trouver lendroit (stupide direction, ils nont vraiment fait aucun effort), puis je tombai sur une porte vitrée teintée de sombre qui donnait sur une pièce remplie de buée. Impossible de voir si elle était là. Toutes ces dernières semaines mavaient mené à cet endroit, je ne pouvais plus renoncer. Je pris une profonde respiration, puis je me décidai à entrer. Je fus immédiatement submergé par la chaleur étouffante de lendroit plongé dans une grande obscurité et je cherchai ma respiration quelques instants, déboussolé par le choc thermique et le brutal changement datmosphère. Mes yeux mirent quelques instants à shabituer eux aussi à la pénombre, puis je puis détailler un peu la pièce dans laquelle je me trouvais. Elle était entièrement recouverte dune mosaïque de minuscules carreaux dun vert bouteille profond semblables à du verre. Une longue assise courait le long de la salle, réalisée grâce à un galbe donné aux murs qui donnait à la pièce un aspect naturel, comme l’intérieur dune grotte. Les quelques points de lumière étaient cachés dans des alcôves, aidant à diffuser léclairage pour une ambiance très relaxante. Quand à elle, elle était assise devant moi, adossée à la paroi brulante. Sa peau était recouverte de gouttelettes deau déposées par la vapeur, ses cheveux étaient humides et bouclaient de manière désordonnée, lui donnant un air exotique, presque sauvage. Elle gardait les yeux fermés, son visage était détendu, à lexception de ses sourcils légèrement froncés, et je fus estomaqué de voir lune de ses mains posée entre ses jambes, caressant doucement son intimité à travers le tissu de son maillot, l’autre main restant posée à plat sur le carrelage à coté delle. Elle arborait un petit sourire satisfait, probablement consciente de son effet, car elle avait du jeter un coup doeil à mon arrivée pour sassurer que cétait bien moi. Javoue quà ce moment là je ne sus pas trop quoi faire, jétais littéralement subjugué par lérotisme qu’elle dégageait et lindécence de sa provocation, par son corps fin et gracieux que javais envie de découvrir enfin. Je décidai de mapprocher doucement et de masseoir à coté delle. Je me délectai des détails que je pouvais observer de près, sa bouche légèrement serrée, sa poitrine aux tétons visiblement tendus qui se soulevais au rythme de sa respiration profonde, laissant dépasser par intermittence ses côtes de son ventre plat. Je voyais les muscles de son avant bras travailler de manière régulière, faisant bouger ses doigts autour de son clitoris, sa main décrivant des gestes lents mais continus. De toute évidence elle mavait entendu masseoir près delle, mais navait pas arrêté son ballet pour autant, ce qui me poussa un peu à menhardir.
Japprochai doucement mon visage de ses cheveux et inspirai pour y sentir une nouvelle fois lodeur de son shampoing qui mavait tant fait tourner la tête la dernière fois. Je sentis un léger changement chez elle, elle avait du détecter mon rapprochement et inspira un peu plus profondément, comme pour réguler son excitation. Je décidai alors de dégager doucement ses cheveux de son cou pour y déposer doucement mes lèvres, ce qui déclencha un nouveau soupir chez elle. Jen profitai pour continuer mon attaque sur ce point visiblement sensible tout en déposant ma main sur sa cuisse, et y imprimai une légère caresse, savourant la douceur de sa peau. Inconsciemment, elle écarta légèrement les jambes et tourna sa tête sur le coté pour laisser le champ libre à mes baisers. Cette légère baisse de sa garde mencouragea à intensifier mes caresses, et jalternai entre baisers et caresses avec ma langue sur cette zone sensible. Sa respirations s’était entre temps accélérée, et elle tourna finalement la tête vers moi. Elle ouvrit les yeux, me transperça une nouvelle fois avec son regard clair, et à mesure quelle approchait sa bouche de la mienne, elle pris ma main avec la sienne et la guida entre ses jambes. Ce premier baiser fut incroyablement excitant, tant pour elle à en juger son gémissement étouffé par ma bouche, que pour moi qui voyais se concrétiser des semaines dexcitation, de frustration et dimpatience. Ses lèvres étaient douces et gourmandes, sa langue agile et curieuse. Nous étions collés lun à lautre, et ma main nétait pas en reste et caressait son intimité au rythme de nos baisers, accompagnant nos changements de rythme et dintensité. Mon érection était à son comble, déformant mon maillot de bain et cherchant à tout prix de la liberté. Je sentis alors sa main se faufiler entre nos corps pour aller à la découverte de mon sexe, quelle caressa dans un premier temps à travers le tissu. Elle dut trouver la position inconfortable, car elle cessa nos baisers avec un sourire malicieux, et se dégagea de mes mains pour sinstaller à genoux entre mes jambes quelle écarta. Le regard avide, elle prit son temps pour tirer doucement sur mon maillot, ne dévoilant mon sexe quau dernier moment, le laissant bondir contre mon ventre tant il était tendu. Elle le prit à entre ses longs doigts et commença un mouvement de doux va et vient, alternant des regards entre mes yeux et mon membre. Elle constatait visiblement avec plaisir le pouvoir quelle exerçait sur moi en ce moment, car je nosais pas bouger de peur que tout sarrête. Elle approcha alors son visage tout en me fixant du regard, fit durer le moment, et tandis que javalais difficilement ma salive, elle glissa délicatement sa langue sur mon gland.
Je crus sincèrement défaillir à ce moment-là. Ce nétait quun court contact mais il me procura une décharge de plaisir presque insupportable qui traversa tout mon corps. Elle me laissa malicieusement reprendre mes esprits avant de recommencer plusieurs fois, de plus en plus longuement, traitement auquel je mhabituai petit à petit. Puis elle glissa ses lèvres sur le haut de mon gland, et descendit doucement, enveloppant mon sexe tendu de sa bouche douce et chaude, dans une sensation au-delà de ce que jai pu imaginer. Jeus littéralement limpression de fondre, tant la sensation était divine. Sa langue dessinait de petits gestes, précis et terriblement efficaces, tandis que ses lèvres coulissaient doucement de haut en bas. Elle avait lair de sourire, malgré sa bouche pleine, et semblait prendre beaucoup de plaisir à minfliger cette torture divine, guettant mes réactions. Elles ne devaient par ailleurs pas être très difficiles à déceler, tant javais du mal à rester silencieux face à un tel traitement. Je dus cependant larrêter au bout dun moment, de peur de ne pas savoir me contenir. Elle sempressa de venir membrasser, elle qui il y a un instant mavait encore en bouche, et je répondis passionnément à ce baiser alors quelle sasseyait à califourchon sur mes cuisses. Mon maillot étant toujours à mes pieds, elle approcha son bassin du mien et se frotta contre mon membre désormais coincé entre nous. Il ny avait pas de doute, elle savait parfaitement ce quelle faisait, et cela mexcitait beaucoup de la voir à linitiative. Mais je résolus de prendre les choses en main, au moins pour un moment, et la soulevai pour lallonger sur la banquette, désireux de lui rendre les bons procédés quelle mavait procurés.
Apres lavoir délicatement déposée, elle écarta les jambes et se caressa doucement les seins, pinçant légèrement ses tétons érigés et me regardant avec envie. Je glissai ma main sur son pubis et la caressai doucement à travers son maillot, insistant sur son clitoris. Sa respiration saccéléra immédiatement et elle pinça ses tétons avec plus de force, gémissant légèrement à cette occasion. Je décidai alors décarter le tissu de son maillot et de la caresser directement, tantôt jouant avec son clitoris devenu sensible, tantôt mamusant à la pénétrer avec un doigt, ce qui me permit de constater quelle était déjà trempée. Je portai ma main à mon visage et inspirai profondément son odeur intime. Si je résistais à la tentation de la goûter, cest que je voulais découvrir son goût directement entre ses lèvres. Japprochai donc mon visage entre ses jambes. Je la vis retenir sa respiration à mesure que je descendais, et je finis par déposer un baiser sur son clitoris. Jattendais ce moment depuis tellement longtemps, celui où je pourrai poser mes lèvres sur son intimité, découvrir quelle laissait une petite toison de poils roux sur son pubis, et enfin goûter à son jus. Je glissai alors ma langue de plus en plus bas et jarrivai entre ses lèvres. Du bout de la langue, jen lapai un petit peu et me délectai de son goût qui me fit tourner la tête. A tel point que je ne pus mempêcher de plonger la langue dans son intimité et de la dévorer consciencieusement, déclenchant une série de gémissements de sa part et une pression de sa main sur ma tête, caressant mes cheveux et mexhortant à continuer. Je retournai alors sur son clitoris, jouant avec ma langue, variant les vitesses et les pressions, et elle perdit la tête lorsque je poussai un doigt en elle en même temps, caressant son point g. Je la sentis rapidement au bord de lexplosion, haletante et gémissante quelle était, et je décidai un peu sadiquement de marrêter juste avant sa jouissance, ce à quoi elle protesta avec un non! farouche.
Elle se releva dun bond et me poussa contre lassise. Avec un sourire carnassier elle se remit à califourchon face à moi et écartant le bas de son maillot, elle sempala directement sur mon sexe tendu depuis tout à lheure. Il rentra comme dans du beurre, tant elle était lubrifiée. Elle poussa un cri de soulagement bestial, tandis que je gémis avec force sous le coup du plaisir quelle minfligea. Nous restâmes un moment immobiles, haletants, shabituant à la présence de lautre, puis elle entama un mouvement lascif du bassin, se déhanchant comme une diablesse affamée sur mon sexe, lexpression hautaine et satisfaite. Je navais jamais eu affaire à une femme comme elle, en apparence délicate, mais se révélant être une véritable lionne sûre delle et de ses envies. Elle me donnait envie de la respecter, mais aussi de la combattre dans ce qui commençait à sapparenter à un duel de pouvoir. Jamorçai alors un mouvement de hanches pour imprimer mon rythme de pénétration, la tenant par les hanches et la défiant du regard. Elle qui jusqualors maîtrisait totalement la situation perdit un peu de sa superbe et commença à perdre un peu pied, sagrippant à mes épaules en fermant les yeux, rejetant sa tête vers larrière et poussant des râles de plaisir de plus en plus soutenus. Dans un moment de lucidité, et alors que je croyais avoir pris lascendant, elle se dégagea et se retourna, puis commença à frotter ses fesses contre mon membre dans une sorte de lap dance des plus érotiques. Elle reprit ainsi ses esprit et le contrôle du rythme de nos ébats. Puis elle se pencha en avant, cambrant son dos au maximum, et descendit à nouveau sur mon sexe contrôlant la pénétration à une vitesse plus modérée. Je lattirai vers moi, une main sur son cou, lautre sur son clitoris, et mapprêtai à riposter lorsque la porte souvrît.
Une femme entra, shabituant difficilement à latmosphère de lendroit, tout comme ce fut le cas pour moi plus tôt. Elle devait avoir la quarantaine, belle femme, assez grande aux cheveux sombres. Elle portait un maillot de nageuse assorti à son corps bien entretenu, musclé mais gardant de belles formes féminines. Je lavais vue à plusieurs reprises car elle fréquentait cette piscine depuis un bon moment déjà, et elle mavait toujours plu, sans pour autant que jentreprenne quoi que ce soit envers elle. Elle nous remarqua et nous adressa un petit signe de la main accompagné dun sourire. Elle sassit près de lentrée, à lopposé de notre petit coin, et ferma les yeux pour profiter de son moment de détente. Elle navait pas remarqué ce que nous étions en train de faire. Pas encore.
Il va sans dire que linterruption nous avait glacés. Nous nosions plus bouger, elle encore assise sur mes cuisses, empalée sur mon sexe. Il est vrai quelle portait toujours son maillot, et peut-être la femme navait-elle pas remarqué que le mien gisait par terre. La chance nous avait pour linstant souri, mais je voyais que ma belle rousse avait perdu de son assurance et cherchait une solution pour nous sortir de là, sans oser bouger pour le moment. Une idée folle me vient, ou plutôt une sorte dinstinct lié à mon excitation encore bien présente. Je décidai dimprimer un léger mouvement de bassin, suffisamment léger pour rester invisible et silencieux, mais suffisant aussi pour stimuler mon amante. Lorsquelle sentit ce que je faisais, elle paniqua, essayant de me faire arrêter, mais ne put rien dire de peur de se trahir. Elle lutta quelques instants, mais je sentis vite que lexcitation et la peur dêtre découverts avaient petit à petit raison de ses inhibitions. Elle finit par se laisser faire en se mordant la lèvre, tandis que je reprenais mes caresses entre ses jambes tout en lui embrassant le cou. Elle ferma les yeux, sabandonnant au plaisir et tentant de rester silencieuse. Je jetai régulièrement des coups dil vers notre visiteuse, et je remarquai quelle avait changé de position, une position nayant pas lair particulièrement conforta…
Elle était en train de se caresser.
Discrètement, certes. Mais je ne rêvais pas. Quelles étaient les chances que je retrouve dans cette situation? Une pour un million? Certainement moins. Je nen croyais pas mes yeux, jétais stupéfait. Cest alors que je croisai son regard, et je compris. Elle avait tout remarqué depuis le début, elle navait rien dit et elle sétait laissée exciter par son rôle de voyeuse. Et maintenant elle se caressait en nous regardant baiser. En croisant le mien, elle rougit aussitôt et paniqua de sêtre fait découvrir. Je lui lançai un sourire timide pour lui signifier quil ny avait rien à craindre, que ça ne me dérangeait pas, au contraire. Elle se calma, et après un petit moment à reprendre ses esprits, timidement elle glissa à nouveau sa main être ses jambes en nous jetaient des coups dil discrets mais plus assurés. Je remarquai que ma belle rousse navait rien vu de léchange silencieux qui venait de se produire, occupée quelle était à gérer ses émotions et son silence les yeux fermés.
Je décidai de ne rien lui dire et fis signe à mon invitée de rester discrète. Jaccélérai un peu le rythme de mes mouvements de bassin, décidé à apporter un peu de piquant au spectacle, et empoignai de ma main libre le sein de mon inconnue. Elle me chuchota à loreille que jétais fou, quelle pourrait nous remarquer, mais je lui dis quelle navait rien à craindre, quelle navait pas ouvert les yeux depuis tout à lheure. Jen profitai de lui pincer les tétons que javais remarqué sensibles, et elle ne put retenir un léger gémissement, aussitôt entendu et remarqué par notre spectatrice qui accéléra légèrement ses caresses. Mes mouvements de pénétration produisaient maintenant un léger bruit de succion, mais mon amante semblait à présent décidée à profiter, tant pis pour les conséquences. Elle semblait dailleurs proche de la jouissance car elle serrait mes poignets dune prise crispée, et son souffle était court et haletant. Jétais moi-même stupéfait de ne pas encore avoir joui, je me dis que cétait probablement dû à latmosphère relaxante de la salle. Toujours est-il que javais sérieusement besoin de jouir, et que malgré mon endurance de la soirée, je nallais pas tenir très longtemps. Je sortis alors mon arme secrète, autant destinée à abréger ses souffrances que les miennes, devenues insoutenables. Je commençai alors à lui chuchoter à loreille à quel point jétais excité, à quel point javais envie delle depuis des semaines, quelle avait réussi à me rendre fou. Je lui dis que jadorais son corps, que je voulais le caresser sans relâche et que jallais bientôt jouir en elle tant elle mavait excité. Sentant son souffle saccélérer subitement, jajoutai que la femme nous observait depuis le début et quelle se caressait en nous regardant depuis un long moment. Ce fut sûrement cette phrase qui déclencha la suite car levant les yeux, elle croisa le regard de la femme assise plus loin et je sentis immédiatement son intimité se contracter autour de mon sexe. Elle fut prise de spasmes en lâchant un long gémissement pour une fois incontrôlé à pleine voix, déclenchant chez moi un orgasme dune puissance insoupçonnable, me faisant perdre pied pendant de longues secondes alors que je libérais mon jus en elle. Il nous fallut un long moment avant de pouvoir reprendre notre souffle, affalés lun sur lautre, sans force pour bouger. Je remarquai dun il vitreux que la femme sen allait tout en nous lançant un merci radieux. Nous restâmes encore quelques minutes sans bouger et en silence, puis je lui dis dune voix éteinte:
– Enchanté, moi cest Paul.
– Enchantée Paul, moi cest Marie.
Fin.