Je suis rentré chez moi dans un état vraiment lamentable. Pour la première fois de ma vie, je me sentais vraiment vieux.
Bien sûr, la mort de ma femme, six ans plus tôt, avait été un gros traumatisme, surtout en raison des circonstances de la maladie qui avait précipité son trépas. L’agonie avait été terrible. J’avais voulu l’assister jusqu’au bout. Et quand elle a expiré sans avoir repris connaissance, j’ai serré les dents, comme un imbécile.
J’avais cru plus digne, à l’enterrement, de ne pas montrer mon effondrement devant Laure, ma fille unique. Elle n’avait que quatorze ans à l’époque. Et dès ce moment-là, j’avais su que je ferais tout pour elle. Tout. Pendant les six mois qui suivirent, je me sacrifiai entièrement pour elle. Tout le temps que je ne passais pas à travailler pour mon agence immobilière, je le consacrais à la suivre dans ses études, à la soutenir dans ses inquiétudes, à l’épanouir autant que je pouvais.
Laure venait de souffler sa quinzième bougie quand éclot l’été. Elle finissait sa classe de Seconde avec des résultats tout à fait honorables, et même remarquables. Je regardais son corps s’embellir, se saturer de féminité. Elle n’était pas, alors, la jeune femme bouleversante que j’avais tenue dans mes bras quelques heures plus tôt, mais déjà sous l’adolescente perçait la beauté pure. Quand j’y repense, j’étais bien loin, alors, de toute idée d’inceste, parce qu’elle était très loin de toute idée de sexe. Ses inquiétudes portaient sur l’interro d’espagnol de la semaine prochaine. J’étais moi-même asexué depuis que la maladie de ma femme s’était déclarée. Nous avions pourtant mené une vie très épanouissante sur ce plan, mais tout s’était arrêté net avec le diagnostic.
J’avais économisé pas mal d’argent, et j’avais décidé d’offrir un beau voyage à ma fille pour la féliciter de ses bons résultats. Hélas, j’avais tardé à tout préparer et nous devions partir début août. D’ici-là, que faire ? J’en étais là de mes réflexions quand le téléphone sonna : les parents de feue mon épouse me proposaient de s’occuper de Laure pendant quelques semaines. Au mois du juillet, ce serait possible, bien sûr. Dès ce samedi, sans problème. Ils attendraient Laure au train de 17h30.
C’est ainsi qu’au début du mois de juillet, je me retrouvai seul dans la maison, pour la première fois depuis la naissance de Laure. J’avais juste quarante ans, j’étais veuf, et je m’aperçus ce soir-là que les trois semaines qui allaient suivre seraient un avant-goût de mon quotidien à venir, quand Laure, d’ici quelques années, partirait une bonne fois pour toutes, pour suivre des études ou pour emménager avec son amoureux.
J’ai craqué à ce moment-là. Mon agence ne rouvrait pas avant le mardi matin. Pendant les trois jours du week-end, j’ai vidé consciencieusement, méthodiquement, toutes les bouteilles d’alcool qui traînaient dans mon bar depuis des années. Dans cette interminable ivresse, j’ai fait mon deuil de mon épouse, et de bien d’autres choses. Je me souviens qu’à un moment, vers la fin, ce devait être le lundi soir, je me suis dénudé dans ma chambre, face au miroir en pied qui couvrait la porte de mon armoire. J’ai examiné mon corps de quadra tout frais, et j’ai ricané. Qui aurait pu vouloir d’une loque pareille ?
Bizarrement, cette idée me revigora, mais de manière indirecte. Je me suis endormi, abruti d’alcool et de chagrin ; mais quand je me suis éveillé, décidé à reprendre le travail dans les moins mauvaises conditions possibles pour ne pas perdre la face devant mes employés, la nuit m’avait porté conseil et j’avais la réponse à ma question. Laure, bien sûr. Laure me voulait pour père. Je le savais depuis sa naissance, mais c’est à ce moment-là que j’ai compris que je ferais n’importe quoi pour elle. Vraiment. Pour elle, il fallait que je tienne. Pour elle, il fallait que j’interrompe net ma dégringolade vers l’alcoolisme. Pour elle, il fallait que je retourne travailler. Pour elle, il fallait que je reprenne en main mon corps alourdi de graisse, avachi de fatigue, amolli par l’âge.
Rétrospectivement, je suis entré dans ma nouvelle vie organisée autour de ces résolutions comme d’autres entrent dans les ordres. J’ai acheté une balance et une paire de baskets, j’ai surveillé mon alimentation et mon poids, je me suis mis au sport en suivant des conseils glanés sur Internet. En une semaine, j’avais déjà repris du poil de la bête. Le samedi matin, pendant mon petit jogging désormais quotidien dans le parc arboré près de chez moi, je m’aperçus que j’étais loin d’être le seul, contrairement aux jours de semaine. Parmi les autres joggers, en particulier, il y avait des femmes, nombreuses, diverses, jeunes ou moins jeunes, jolies ou laides, sportives régulières ou occasionnelles. J’en croisai plusieurs. Elles transpiraient et laissaient dans leur sillage un parfum de savon et de sueur mêlé qui me troubla à un degré extrême. Je rentrai chez moi tout feu tout flamme. Pour la première fois depuis deux ans et demi, j’avais envie de sexe. Une envie prodigieuse, ardente comme une aurore de mai.
Quarante ans : je n’allais quand même pas me branler comme le premier ado venu !
Avec une espèce de méchanceté jubilatoire contre moi-même, je me refusai la masturbation qui, je n’en doutai pas, m’aurait libéré l’esprit. J’avais un plan, échafaudé en une minute, et aussitôt adopté sitôt une simple vérification effectuée sur le web.
La semaine suivante, entre deux coups de téléphone à Laure et mes heures de travail, je continuai mes efforts sportifs. En dix jours, mon jogging quotidien était passé de dix à trente minutes. J’avais perdu deux kilos et, grâce aux séances de gainage et de muscu, mon abdomen avait commencé à perdre sa petite bouée et à retrouver sa fermeté. Je me levais chaque matin avec des érections comme je n’en avais pas connu depuis des années. J’avais vécu plus mort que vif et maintenant je ressuscitais.
Le vendredi soir, pour la première fois de ma vie, je poussai la porte d’un club libertin. J’étais tellement en manque, tellement en forme, et tellement désireux de prouver ma valeur, que je me suis dépassé. Jamais je n’avais baisé aussi bien et aussi longtemps. Mes trois partenaires, cette nuit-là, jouirent sous mes caresses.
Bref, je m’étais métamorphosé. Un autre homme, sportif, équilibré, débauché, avait percé sous l’agent immobilier à tendances dépressives. Ensuite, j’avais multiplié les aventures et les conquêtes. Mais c’était cinq ans plus tôt, songeai-je tout à trac. Ce soir, Laure m’avait évacué de sa vie. Elle avait choisi Malo et je finirais seul. Je n’avais plus l’âge ni l’énergie de rebondir. Le test que ma fille et moi avions mis en place serait donc le point final d’une époque de mon existence, dont j’avais savouré les violentes délices avec gloutonnerie. Désormais, chaque goût m’apparaîtrait voilé de fadeur, chaque paysage plus grisâtre, chaque plaisir plus mesuré.
La sonnette de la porte d’entrée retentit, m’arrachant à cette méditation. M’attendant à quelque importun désireux de s’inviter chez moi pour l’apéritif, ou de me soutirer son aide pour un petit bricolage quelconque, j’ouvris la porte.
Une jeune femme inconnue, revêtue d’un long imperméable beige et de petites baskets blanches, se tenait sur le perron. Son cou, long et gracieux, lui conférait un port de tête magnifique. De son petit béret fauve s’échappaient les mèches de cheveux blonds et mauves. Son sourire ravageur, sous ses yeux verts pétillants, au milieu d’un minois triangulaire, m’arracha un « bonsoir » peu convaincant.
Sans un mot, elle dénoua la ceinture de son imperméable, puis d’un geste saisit les pans, les ouvrit et laissa le vêtement glisser de ses épaules.
Dessous, elle ne portait rien. Sans la moindre pudeur, l’inconnue s’exhibait sur le pas de ma porte. J’avais devant moi la plus belle femme que j’aie jamais vue, à la seule exception, peut-être, de Laure. Dans la seconde, je succombai à ses charmes : depuis mon adolescence, je ne m’étais plus mis à bander si vite. J’articulai :
— Vous…
Elle m’embrassa. Sa langue plongea au fond de ma bouche. Ses lèvres parfumées à la framboise, son haleine de prairie en été, l’odeur relevée de ses cheveux, portèrent à son comble mon excitation. Je sentis sur ma braguette ses doigts chercher la fermeture, la trouver, la tirer vers le bas, glisser entre les boutons de mon caleçon et empoigner mon sexe. Elle interrompit notre baiser, plongea son regard dans le mien et se pencha vers l’avant sans cesser de me regarder. Ses lèvres se posèrent sur le bout de mon gland décalotté et l’idée qu’il était encore couvert de la cyprine de Laure me traversa l’esprit. Mais impossible de me concentrer sur une pensée : les lèvres, serrées juste assez pour presser sur ma bite sans me faire mal, m’évoquaient le sexe d’une vierge en rut. Les mains de l’inconnue saisirent mes fesses. Sous son petit béret, elle ne me quittait pas du regard. Centimètre par centimètre, ma verge s’engloutissait dans cette bouche ruisselante de salive, chaude comme une étuve. Cette salope fabuleuse, dans sa nudité toute crue, me gratifiait de la meilleure pipe de ma vie, tirant mes fesses à elle, refusant de remonter tant qu’elle pouvait descendre. Sur le perron de ma maison. Un voisin, un passant, pouvaient nous surprendre à tout moment. Certains, peut-être, nous observaient à la dérobée derrière leurs fenêtres ou leurs rideaux. Je renversai la tête en arrière, râlant de satisfaction : ses lèvres venaient d’atteindre la base. Mon gland avait glissé contre son palais jusqu’au fond de sa bouche, et maintenant qu’elle m’emprisonnait tout entier, sa langue roulait contre le filet, contournait l’épaisseur de ma verge, allait et venait tout le long du membre dont je ne maîtrisais pas les palpitations. Je baissais les yeux vers son visage : le nez écrasé contre le tissu de mon pantalon, elle m’observait toujours, attentive à mes réactions. Elle voulait tenir le plus longtemps possible.
Tout à coup, ç’en fut trop pour elle. Elle se redressa, réprima une brève toux. Un gigantesque fil de salive dégoulinait de sa bouche à mon sexe quand elle m’embrassa à nouveau, écrasant ses seins contre ma chemise. Je lui empoignai les fesses, la soulevai de terre, tandis qu’elle entourait mon cou de ses bras. Sa légèreté me surprit. Pivotant, je la fis entrer chez moi et, d’un coup d’épaule, je fermai la porte d’entrée, abandonnant l’imperméable sur le perron. Dos à porte contre laquelle j’appuyais mes épaules, je sentis les genoux de l’inconnue remonter sur mes hanches, les surmonter, m’enlacer. L’intérieur de ses cuisses serra mon bassin. Mon gland sensibilisé par la salive repérait sa chatte torride et se laissait guider par la seule chaleur. La vulve se posa sur moi avec la tendresse d’une plume tombant sur de la soie. M’enlaçant de tous ses membres, elle renversa la tête en arrière et laissa échapper un long soupir : elle venait de m’accueillir en elle.
Je butai tout au fond de sa chatte : je bandais comme jamais, et le rythme de son souffle me prouvait qu’elle appréciait mon énergie. Nous étions en fusion. Immobiles. Nos corps prolongeaient le plaisir inouï de cette découverte mutuelle. Son vagin palpitait autour de ma verge. Combien de temps restâmes-nous dans cette position ? Une minute ? Dix ? Le temps semble s’arrêter quand l’harmonie des chairs provoque la confusion des sens et la concorde des âmes. A la même seconde, nous nous cherchâmes des yeux. Nos regards se traversèrent l’un l’autre dans un moment de pure grâce et l’évidence s’imposa à nous aussitôt, nous arrachant à tous les deux un même sourire qui devait s’achever dans un baiser fulgurant : nous étions en train de tomber amoureux.
Si cela était possible, cette découverte mutuelle accrut encore notre excitation. D’instinct, je devinai ce qu’elle allait faire : maintenant une main sous ses fesses, je glissai mon autre bras sous le sien, la maintenant au niveau des épaules. Elle bascula en arrière. Ses cuisses se raidirent, repoussèrent mon bassin. Je l’aidai en fléchissant les genoux : ma bite coulissait contre les parois de sa chatte dégoulinantes d’excitation, et l’inconnue voulait profiter de chaque seconde. Elle s’étirait le plus loin qu’elle pouvait en arrière, et je crus que j’allais sortir, mais bandant ses mollets, elle inversa le mouvement et je l’accompagnai en poussant du bassin vers l’avant. Ma bite se précipita au fond de sa chatte, une nouvelle fois. L’inconnue soupira. J’allais la défoncer et elle le sentait. Elle me laissa faire, s’occupant, entre deux souffles, de dégrafer les boutons de ma chemise. Elle l’ouvrit largement, passa une nouvelle fois ses bras autour de mon cou, et m’enlaça. Ses seins ronds, volumineux comme des melons, haut perchés sur sa poitrine, s’écrasèrent contre mon torse. Mes mains avaient repris leur place sous les petites fesses musclées et rebondies, qui désormais allaient et venaient à la verticale sur ma bite, à un rythme de plus en plus soutenu. Je me retins de toutes mes forces mais mon souffle devait l’avertir de mon excitation, et tout à coup, d’un coup de reins d’une violence incroyable, elle se mit à jouir de toutes ses forces. Un cri, un seul, courut dans la maison. L’inconnue s’était immobilisée, pantelante, ma bite au fond d’elle. Elle se concentrait sur son orgasme, ne laissait pas en perdre une sensation.
Elle rouvrit les yeux, me regarda, et pour la première fois j’entendis le son de sa voix, la tessiture un peu rugueuse, comme si elle avait un chat dans la gorge :
— Encore.
Je confirmai :
— Encore.
— Va me chercher mon portable. Il est dans mon imperméable, dans la poche intérieure.
Je laissai la jeune femme glisser à terre et reprendre pied. Elle s’aventurait dans la maison alors que, me reboutonnant à la va-vite, j’ouvrais la porte.
— Et la perche télescopique aussi !, me jeta-t-elle.
Sur le perron, l’imperméable traînait au sol comme un animal blessé. Je le saisis par le col, tournai les talons, rentrai et refermai la porte derrière moi. La jeune femme avait disparu : elle devait explorer la maison et choisir le lieu de nos prochains ébats. Je fouillai la poche intérieure et y trouvai le téléphone et la perche annoncés. M’en emparant, je suspendis l’imperméable au porte-manteau et je me mis à la recherche de mon invitée-surprise.
Le salon, la cuisine, le bureau ? Personne. Elle sera montée à l’étage. Je grimpe en silence les marches recouvertes de moquette. Un coup d’il dans la chambre d’amis, dans la mienne : non. Elle n’aura pas choisi la salle de bains. J’avance dans le couloir du palier, alors que la conclusion s’impose à mon esprit, renouvelant mon excitation : l’inconnue a choisi la chambre de Laure. Je m’arrête à la porte. Ma silhouette s’encadre dans le chambranle. La chambre est telle que Laure l’a laissée quand elle a commencé à vivre avec Malo : une étagère emplie de livres et de DVD à droite de la fenêtre, à gauche une grande armoire dont une des portes coulissantes est couverte d’un grand miroir formant psyché, et devant, traversant la pièce d’est en ouest, le vaste lit à deux places où, un an et demi plus tôt, Laure avait perdu sa virginité.
Mon inconnue se tient sur la couette bleue qui recouvre le lit. Elle a gardé ses baskets et s’est installée, accroupie, fesses sur les talons, face à la porte. La teinte de la couette fait ressortir le rose pâle de sa peau. Je suis sûr que c’est pour cette raison qu’elle a choisi cette chambre. De la main gauche passée derrière son cul, elle s’appuie sur le matelas pour garder son équilibre. Sa main droite tient le béret juste devant son pubis, pour dissimuler sa chatte dans un geste de feinte pudeur d’une impertinence si obscène que je dois lutter contre mon envie de lui sauter dessus et de la prendre de toute mon âme. Mais je me contiens, pour mieux admirer le tableau. Libérés de leur couvre-chef, les cheveux blonds mêlés de quelques mèches mauves ondoient autour des pommettes jusqu’aux épaules. Ils mettent en valeur la teinte amande des yeux, le carmin du sourire, le rouge aux joues monté. Ses seins lourds pointent leurs aréoles vers moi. Son regard cherche le mien mais ne le trouve pas : je suis en train de scruter la psyché où se reflète son dos dont la courbure irréprochable dégringole jusqu’aux petites fesses rondes.
— Viens, dit-elle.
Mais je résiste. Je veux mémoriser chaque détail de la scène. Je veux pouvoir la revivre en rêve à ma guise. La teinte exacte du béret, le contraste de la peau sur la parure de couette, les courbes des cheveux et des hanches, le parfum de son sexe, l’éclat de son il : le moindre détail.
Sans la quitter des yeux, mon regard maintenant fixé au sien, j’ôte ma chemise, je déboutonne mon pantalon, je quitte caleçon et chaussettes. Elle sourit et dit :
— Pas mal pour un mec de ton âge. Tu es bien conservé.
Je m’approche mais elle m’arrête.
— Attends. Mets-toi à quatre pattes. Approche-toi, mais à quatre pattes. Et amène le portable et la perche.
La diablesse. Je sais aussitôt ce qu’elle a en tête. J’obéis, fasciné. Je tombe au sol, j’avance d’un pas, relevant la tête vers elle comme un chien. J’approche. Elle m’envoie des baisers sonores de ses lèvres. Alors que mon menton, mon cou, franchissent le bord du lit, le béret s’écarte du pubis, et l’inconnue pose cette seconde main derrière son dos, pour mieux tendre son mont de Vénus vers mes lèvres avides de le savourer. Je pose le portable et la perche sur la couette. Quand je m’abouche à elle, sa saveur me terrasse de bonheur. Derrière le goût piquant, citronné, qui s’impose d’abord à ma langue, je perçois une note plus tendre de sucre caramélisé avec, en soubassement, une senteur boisée, profonde, solide, délicieuse. Le parfum du savon qu’elle a utilisé, aux dominantes de fruits rouges, complète le panorama sapide que je découvre avec ardeur. Quel festin !
— Oui, souffle l’inconnue avec une sifflante initiale, qui ferait plutôt ressembler son mot à « whoui ».
La pointe de ma langue effleure son clitoris. Aussitôt elle réagit, frémit. J’explore les lignes et les replis de cette délicieuse petite chatte, à la toison coupée presque rase. Je la sens frissonner quand j’introduis ma langue dans le vagin avant, aussitôt, de revenir au clito. Je rentre la langue, embrasse de bout des lèvres tous les points sensibles de son entrecuisse.
— C’est bon… C’est bon…
Quand je la sens prête, je relève la tête, lui lance un sourire complice, me redresse à demi. Mes lèvres courent sur son ventre plat, remontent au nombril, contournent les seins par-dessous et pour la première fois j’embrasse les seins fabuleux de cette inconnue inespérée. Maladroitement, elle rapproche ses pieds du bord du lit, se contorsionne, se positionne sous moi. Mon gland cherche la vulve. La trouve. Vient buter contre la commissure des petites lèvres. Y trouve une humidité grande comme un océan. Pas d’attente merveilleuse, alors, plus d’extase muette et immobile : je pénètre la jeune femme jusqu’à la garde, d’un coup, les yeux plongés dans les siens. Pendant qu’elle reste en équilibre, presque en suspension, au-dessus du lit, je saisis ses hanches et, à genoux sur le sol, juste à la bonne hauteur pour que mon gland glisse à chaque mouvement contre son point G, je la baise avec une énergie que je ne me connaissais pas.
Mes mouvements la déséquilibrent : ses épaules se renversent sur le lit. Je me penche au-dessus d’elle en tendant les jambes. Je suis pratiquement debout à présent, et je l’ai saisie aux hanches pour relever son bassin à la meilleure hauteur pour moi. Ses seins tressaillent à chaque mouvement, et soudain elle dit :
— Attends, attends, je vais prendre des photos, OK ?
Sans me demander mon accord, elle saisit le portable, l’enclenche sur la perche, oriente l’instrument de façon que l’objectif du portable se situe face à moi, à la hauteur de mon bassin. Je n’ai évidemment pas arrêté d’aller et venir en elle pendant ce manège, et je la vois appuyer sur le déclencheur. Je baisse les yeux : ma bite dilate sa chatte. Spectacle de toute splendeur. Si la photo n’est pas floue, elle sera formidable.
Soudain, ç’en est trop pour la belle inconnue : un spasme de jouissance secoue tout son corps qui vibre comme une corde de harpe pincée à se distendre. Son souffle se perd dans un « ah… » céleste et soudain, reprenant ses esprits, elle me dit :
— Pas à l’intérieur, s’il-te-plaît.
Il était temps : je ne pouvais plus me retenir. Je sors de sa chatte et je commence aussitôt à éjaculer. Le premier trait barbouille sa toison. Le corps de mon inconnue s’affalant dos contre le lit, elle présente ses seins juste au-dessous de mon sexe, et ils reçoivent la deuxième giclée. Sa bouche se précipite à ma rencontre et un troisième jet de sperme s’écrase sur sa langue. La belle ouvre grand les yeux, avale malgré elle une partie de mon foutre tandis que le reste dégouline de la commissure de ses lèvres jusqu’à son cou.
Je me penche sur elle pour l’enlacer, et l’embrasser à pleine bouche.
— Je suis pleine de sperme, dit-elle, attends…
— Je m’en fous.
Je l’embrasse. Nos langues se retrouvent avec bonheur mais bientôt l’inconnue se dégage de mon étreinte.
— Prends-moi en photo, s’il-te-plaît.
— Comme ça ? Maintenant ?
— Couverte de ton sperme, oui. Mais laisse-moi prendre la pose, d’abord.
Elle se relève, se redresse, s’accroupit à nouveau sur le lit comme elle était installée au départ. Mon foutre commence à perdre sa viscosité : une goutte glisse entre les poils de la toison. La giclée entre les seins vacille vers le ventre. Quelques gouttes tombées de ses lèvres traînent de la base du cou vers les seins. Elle sourit à l’objectif et me dit :
— Vas-y. Prends-moi en photo. Immortalise-moi.
J’appuie sur le déclencheur alors qu’elle continue :
— Je te conviens ? Je suis assez salope pour toi ?
Je photographie son visage en gros plan, ses yeux suppliants, ses lèvres humides de mon baiser et de quelques gouttes de sperme.
— Ça te suffit ? Tu as eu ton compte ?
La vérité, c’est que je n’ai pas débandé. Je pose le téléphone sur l’oreiller, je saisis la jeune femme par le bras, et je la relève. Elle descend du lit, guidée par ma main, et je le lui fais contourner pour nous retrouver face au grand miroir.
— Bonne idée, dit-elle.
Je m’assieds sur le lit, face au miroir, l’érection bien verticale, et, son dos face à moi, je la dirige. Se penchant vers l’avant, elle empoigne ma verge encore dure, la lèche, l’enfourne dans sa bouche, la nettoie de tout le sperme résiduel, puis se relève et, s’asseyant sur moi, se laisse pénétrer à nouveau.
Ma main droite tâtonne pour récupérer le portable pendant que ma main gauche saisit son sein encore dégoulinant de ma semence. J’appuie frénétiquement sur le déclencheur : la jeune femme monte et descend sur ma bite, face au miroir. Elle ne quitte pas des yeux nos sexes emportés dans une nouvelle union.
— T’es bon, souffle-t-elle à mon adresse. T’es super bon, mec. J’en ai fait défiler, dans ma chatte, tu sais, mais toi, toi, la vache… Ho, vas-y… Vas-y…
Je viens de lâcher le portable et le sein pour plaquer mes mains sur la peau délicieusement veloutée des hanches, et lui imposer mon rythme. Dans le miroir, je vois sa poitrine merveilleuse balancer de droite et de gauche. Elle doit faire du D, ma parole ! Puis mon regard se porte vers le bas. Je regarde la cambrure des reins remonter, révéler le petit cul tout rond, la base de ma bite. J’appuie à nouveau sur les hanches : les fesses s’écrasent contre mon pubis. Je la soulève une nouvelle fois, caresse son clitoris, mordille sa nuque, et dans un dernier appui, m’introduis encore au plus profond de son ventre. Dans le miroir, sa bouche forme un « o », ses yeux étincellent, et je la sens jouir, une fois, deux fois… trois fois.
Elle se dégage de mon étreinte, se relève avec précipitation, se retourne, me fait face, s’agenouille sur le lit au-dessus de moi, et s’empale sur ma bite avec une sorte de fureur. Ses seins se pressent sur mon torse, et elle me demande tout à trac :
— Tu n’as pas de maladie, au moins ?
— Aucune, rassure-toi.
— Alors baise-moi ! Baise-moi comme une chienne, t’entends ?
Elle monte et descend sur ma bite à un rythme soutenu, celui qui lui convient le mieux, et je la laisse faire, lui demandant :
— Tu veux que je jouisse en toi ?
— Oui !
— Dis-le encore ! Tu veux que je jouisse en toi ?
— Oui, je te dis ! Oui, jouis en moi, jouis dans ta petite salope de petite chienne !
Puis dans un sursaut la voilà qui se cabre, renverse la tête en arrière à l’extrême, poussant vers l’arrière de toute la force de ses cuisses pour propulser ma bite le plus profond qu’elle peut tandis que ses seins, juste devant mon visage, reçoivent l’hommage de ma bouche en feu.
— Maintenant !, crie-t-elle à l’instant même où ma verge saturée de sperme crache la semence et l’inonde.
Quelques minutes plus tard, alors que nous reprenions nos esprits, glissés sous la couette de Laure, elle me demanda :
— Tu ne me poses aucune question ?
— Non. Tu pourrais me mentir.
Elle s’accouda, face à moi.
— Oui. Mais je n’ai pas envie.
— Ah bon.
— Ben non.
Elle attendit, puis reprit :
— Alors ?
— Alors quoi ?
— Tu ne me poses aucune question ?
— Non, je t’ai dit.
Elle éclata de rire, belle à damner un saint, tonique comme une sauterelle. Elle dit :
— OK. Alors moi, je vais te dire ce que je sais de toi. Mais d’abord, j’ai un truc à faire.
Elle saisit son téléphone et pianota dessus tout en disant :
— Tu t’appelles Franck. Tu as quarante-cinq ans. Tu diriges une agence immobilière.
— Comment sais-tu tout ça, toi ?
Elle me jeta un regard aguicheur sous ses longs cils. Une mèche mauve bordait sa joue droite.
— Tiens donc. Tu me poses des questions, maintenant ?
— OK. Un point pour toi.
— Je t’autorise une question.
— Qui es-tu ?
Elle éclata de rire.
— Dis donc, ça fait plein d’informations à te donner d’un coup, toi ! J’ai dit une question.
— Je n’ai posé qu’une question.
Sa bouche sourit avec malice, et elle répliqua :
— Non, mais, si, en plus, t’es craquant comme ça…
— Ta, ta, ta. Ne noie pas le poisson, tu veux ?
— Ça, ça fait deux questions !
A mon tour, je me mis à rire. Elle m’embrassa. Je lui posai une main sur la hanche, la caressai, remontai jusqu’à son sein. Elle soupira dans ma bouche, attentive. Déjà ma main parcourait son ventre, glissait près du nombril, descendait vers le pubis. Elle remua à peine, refermant ses cuisses et reculant le bassin comme pour se soustraire à ma caresse, mais emprisonnant ma main entre ses cuisses au passage. Mon index effleura son clitoris.
— T’es dingue, dit-elle.
— Réponds-moi.
— Tu me déconcentres, aussi !
— Allez, réponds.
Elle détendit ses cuisses, laissant mon majeur et mon annulaire s’approcher de sa vulve. Elle dégoulinait de mon sperme et je brûlais d’envie de la nettoyer de ma langue, de lui lécher la chatte et de la baiser encore une fois, avec son corps de rêve et son humeur folâtre. Aussi incroyable que cela pouvait paraître, même à mes propres yeux, je sentais qu’il m’en faudrait peu pour bander à nouveau comme un chevreuil. Elle dut le sentir car sa main saisit ma verge qui durcit aussitôt. Elle dit :
— Tu sais, il n’y a pas beaucoup de mecs de mon âge qui ont ton endurance.
Sans autre explication, elle se plia vers l’avant et posa sa langue sur mon gland gonflé.
— Réponds, insistai-je.
— Ha ha houche heine, répliqua-t-elle.
— Ah oui. Et la chatte pleine, salope ? Tu peux répondre, la chatte pleine ?
— A’ête he hoser hes heshions !
En deux tours de poignet, cette petite salope avait réussi à me remettre en état de la baiser pendant une bonne heure. Je me dégageai de sa bouche, me redressai, me postai derrière elle. Nous étions maintenant face au miroir, sur le lit, et je la pris en levrette.
— Ho oui, oui !, m’encouragea-t-elle. Baise-moi encore… Baise-moi encore !
Sous ce nouvel assaut, le trop-plein de sperme resurgit de sa chatte et dégoulina le long de ma verge jusqu’à mes couilles. Je la pénétrai avec douceur mais résolution.
— Qui es-tu ?, insistai-je.
— Je m’appelle… Han !
— Tu t’appelles Han ?
— Je m’appelle Hello.
— Hello ?
— Héloïse, en vrai, mais tout le monde m’appelle Hello.
J’avais déjà assez éjaculé dans les minutes qui avaient précédé pour savoir que ce troisième coït durerait plus longtemps. J’entrepris donc d’imprimer un rythme soutenu à Hello, dont les cheveux et les seins ballottaient en cadence. Elle s’appuya sur ses avant-bras et, les yeux mi-clos, se laissa faire.
— Tu t’appelles Hello, et ?
— Ho oui… Oh la vache, oui… C’est tellement bon de se faire prendre quand on a encore du sperme partout…
— Et ?
— J’ai dix-neuf ans, si tu veux savoir.
Je continuai à lui faire l’amour, cherchant son point G, attentif, anxieux. C’est à l’instant même où je pensais l’avoir touché que le portable d’Hello se mit à vibrer. Hello soupirait d’aise, concentrée sur son orgasme prochain, et en entendant le son du portable, elle se tourna vers moi.
— Réponds, dit-elle.
— Tu ne m’as pas posé de question, toi !
— Au portable, abruti !
— Au portable ? Ton portable ?
— Oui. C’est pour toi.
Continuant mes mouvements de bassin, je saisis le portable et le déverrouillai du pouce avant de répondre.
— Allô ?
— Allô Papa ?
— Laure ?
J’étais sidéré. Hello s’y attendait. Je n’avais pas plus tôt cessé mes mouvements de va-et-vient, sous le coup de la surprise, que la jeune femme avait repris l’affaire en mains, allant et venant le long de ma bite avec une vigueur nouvelle. Laure reprit :
— Elle te plaît, Hello ?
— Laure, enfin, mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
— Papa, je savais que tu serais frustré en partant de chez Malo et moi. Alors, j’avais prévu une petite compensation.
Je ne trouvais rien à répondre. Laure continua :
— Elle te plaît, alors ?
— Carrément !, finis-je par m’exclamer.
— Tu ne m’en veux pas pour cette petite cachotterie ?
— Non, non, pas du tout, au contraire, je…
Les mouvements d’Hello m’empêchaient de suivre le fil de la conversation, et la vue de son corps dans le miroir me perturbaient plus encore. Laure laissa passer un silence et demanda :
— Ah mais parce que vous êtes en train de ken, là toute de suite ?
— Ouais, en fait…
Le rire de ma fille retentit à l’autre bout du fil.
— Excellent !
Elle rit à nouveau, puis déclara :
— Ouais, je comprends, tu ne vas pas être très concentré. Tu peux me passer Hello, du coup ?
Je tendis son téléphone à Hello. Le volume était suffisamment fort pour que j’entende leur dialogue.
— Salut, Hello.
— Salut, Laure.
— Alors, mon père ?
— Il est top ton daron. Méga top, meuf.
— Ça change des petits cons de vingt ans, hein ?
— Trop, j’avoue.
— Il te fait quoi ?
— On a baisé dans tous les sens, je te jure.
— Non mais je veux dire maintenant ?
— Ah. Levrette.
— Vous êtes où ?
— Dans une chambre, je ne sais pas… Il y a une grande armoire avec une glace.
— Ouais, et ?
— Et une couette bleue sur le lit.
— Ah non mais d’accord, vous êtes en train de baiser dans mon lit, en fait !
J’entendis Laure rire. Je donnais des coups de reins de plus en plus précis, et je savais que maintenant, ma bite rentrait dans la chatte d’Hello pile dans le bon angle. Hello soupira. Laure reprit :
— Oh, la vache, comment tu m’excites trop, meuf… Il t’a fait jouir, déjà ?
— Whoui…
— Il va encore réussir ?
— Whoui… Oh, là, là, oui !
— Reste en ligne, Hello, je veux t’entendre prendre ton pied sur la pine de mon père, chérie.
Mais Hello n’écoutait plus rien. Elle se mit à frissonner en murmurant :
— Oui… Oui…
Et soudain l’orgasme envahit son corps comme une bulle de soleil.
— Whoui !
— Han ! Han !, grognai-je en éjaculant au fond de la chatte d’Hello.
— Hé mais sérieux, dit Laure, comment vous êtes trop chauds tous les deux ! Allô ? Euh… Y a quelqu’un ?
Hello tentait de reprendre son souffle. Elle glissa :
— Ouais, ouais, on est là, meuf.
— Ah oui non mais alors, si c’est ça, je vais vous laisser, hein.
— OK. OK.
— Profite bien, meuf.
— Toi aussi, meuf.
La conversation allait couper quand Hello ajouta :
— Hé, attends !
— Ouais ?
— Tu n’oublies pas ta promesse ?
— T’inquiète.
— OK. Bisous, Laure.
— Bisous, Hello. Bisous, Papa.
— Bisous, ma fille.
J’étais toujours au fond d’Hello, et le téléphone gisait sur le lit. Je me dégageai de la jeune fille.
— Tu me dois des explications, dis-je sur un ton sans réplique.