Le professeur principal ne put cacher sa surprise en me voyant débarquer dans son cours de math. Les autres élèves se demandaient ce qu’il se passait. Je m’installe à une place libre, il y en a toujours au premier rang. Le prof, en essayant de reprendre de l’assurance :

Bonjour Pauline, j’espère que ça s’est bien passé.

Avec tout ce qu’on a vécu ensemble, tu peux me tutoyer.

Le silence dans la classe est tellement intense qu’on pourrait entendre une araignée tisser sa toile. Le prof se racle la gorge et reprend son cours. Je retire mon gilet, enlève mon débardeur, je commence à dégrafer mon soutien-gorge, et le prof me demande

Qu’êtes-vous entrain de faire ?

Ho… Pardon, j’ai tellement l’habitude d’être à poil devant tout le monde. C’était comme un réflexe.

Et je fais semblant de rire en ajoutant

Merci de m’avoir arrêtée, un peu plus et j’allais me foutre les doigts dans la chatte et me branler comme une folle.

Pauline, tout ceci est…

Il se ravise en voyant que les autres écoutes, et rangeant ses affaires, il dit "Le cours est terminé", et sort de la classe dans les secondes qui suivent. Je me fais alors directement alpaguer par Marie-Aude, une fille de ma classe qui me dit

En plus d’être une pute, tu fais chanter les profs ? Je ne veux pas louper mon bac à cause de toi. Parce que se sont de bons profs, et ils nous préparent bien.

Je suis certaine qu’ils adoreraient te préparer ton petit cul, et voir comment il se dilate en entrant leur bite dedans.

On a toujours le choix.

T’es née comme ça ou t’as eu un accident de poussette ? Ils ne te demandent pas ton avis. Ils s’en fichent de savoir si tu aimes ou pas, si tu as mal ou non. Tant qu’ils s’occupaient de moi, tu étais sauve ou l’une de tes petites copines. Et ce que je fais là, c’est pour éviter que ta petite sur en seconde prenne ma place lorsqu’elle sera en terminale. Je suis claire ou t’as besoin d’un dessin ?

Elle ne sait plus quoi dire. Mais, Paul intervient, malheureusement pour lui

Ok Pauline, t’es pas obligée de lui parler comme à une demeurée non plus.

Alors qu’elle fasse preuve d’intelligence.

Personne ne pouvait savoir.

Si, toi. Mais tu as préféré m’abandonner au moment où c’est devenu difficile, juste après m’avoir donné espoir. Tu te souviens ? Emilie en pense quoi ? Alors ?… Tu ne lui as rien dit, c’est ça ? T’es pire que tous les autres.

Pardon Pauline. Mais, je veux que tu saches que je ne suis pas ton ennemi.

Pas mon ami non plus.

A mon tour, je récupère mes affaires, et sors de la classe en leur adressant à tous un beau doigt d’honneur. Ca ne sert à rien, je sais, mais ça me fait du bien. Je veux me venger, à n’importe quel prix. Tous ceux qui m’ont fait du mal, tous ceux qui ont profité de moi allaient payer le prix fort.

Mais, dans le couloir des classes, on m’attrape et on me colle contre le mur. C’est Paul, il m’embrasse… Mon dieu, comme c’est bon. Mes lèvres n’ont pas embrassé d’autres lèvres depuis trop longtemps. Sa langue caresse la mienne, mon corps réagit, j’en gémis presque. Et je reprends mes esprits, le pousse, essuie ma bouche du revers de la main

Putain, qu’est-ce que tu fous ?

Je veux que tu saches que je ne t’ai pas abandonnée.

Mais oui, bien sûr. Tu me prends pour une conne en plus ?

Si j’avais continué à te soutenir, tu te serais laissée encore plus exploiter…. Emilie a appelé ton père.

Pourquoi ? Tu… T’as fait quoi ?…

Je me mets à pleurer en comprenant. Il a les yeux rouges aussi. Il commence à me dire "Parce que je t’ai…", et je suis partie en courant. J’ai eu peur de lui montrer ma véritable fragilité, j’ai eu peur qu’il sache que j’ai encore des sentiments, j’ai eu peur de l’entendre dire… Et j’ai passé tout le temps du déjeuner dans les toilettes à pleurer, puis me calmer, et me préparer pour la seconde épreuve du bac blanc.

Je ne suis pas revenue en cours, ou tenter de le perturber avant la fin des épreuves. Je me suis concentrée, vraiment concentrée sur mes copies. Je n’ai donc par revu Paul ou les autres de la classe pendant les trois jours suivants. Je n’ai pas tenté de refaire peur au surveillant principal. De toute façon, il avait l’air de se pisser dessus dès qu’il me voyait.

Et lorsque ça a été fini, j’ai attendu mon père à la maison. Il est rentré, m’a regardée

Tu es très belle.

Tu es un sacré cachotier…

Je ne vois pas de quoi tu parles.

Et si je te dis : Paul ?

Il sourit et répond "Et tu comptes te venger avec ta jolie robe noire du 24 Décembre, ton maquillage simple mais efficace, ton manque de sous-vêtements. Pas de bas, mais des chaussures à talons aiguilles. Tu as dû mettre du temps à coiffer tes cheveux ainsi. Tu t’es enduite de la crème à l’huile d’olive, je le vois à la beauté de ta peau. Pas de parfum superflu. Ton foulard cache le diamant que je t’ai offerte et que tu te décides enfin à remettre. J’arrête là ou tu veux que je rentre dans les détails ?"

Je n’en reviens pas de tout ce qu’il a vu en quelques secondes. Je comprends que je ne peux rien lui cacher. J’avance rapidement vers lui et l’enlace. Il en profite pour me dire "J’ai l’impression que ta journée s’est bien passée". Je ne veux plus qu’il parle, je l’embrasse, comme une amante. Je l’embrasse comme une amoureuse. Je suis plus que sa simple fille. Mes mains passent dans mon dos et descendent la fermeture éclaire.

Je n’ai jamais voulu autant de quelqu’un qu’à cet instant. Et il a su répondre à mes envies, m’écouter, être à moi tout comme j’ai été à lui. Au moment où il a éjaculé dans mon corps, lenvahissant de son nectar chaud, je lui ai avoué mon véritable secret : "Je t’aime papa et personne dautre".

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