Il semblait figé, à la fois intimidé et incapable de prendre une décision sur la voie à suivre. C’était mignon et rassurant. Ça me confirmait ce que je pensais déjà savoir : ce n’était pas un gros pervers, juste un adolescent qui a joué et été surpris de gagné, un peu comme un joueur qui prend un ticket de loto sans y croire, pour plaisanter avec les copains, et se retrouver millionnaire. Bon, ok, je ne suis pas très modeste sur ce coup là puisque c’est moi qui suis sensée être le gros lot, mais vu son regard, c’est certainement ce qu’il pensait. Pour ma part, je dois avouer que je ne lui avais pas vraiment donné de fil à retordre. Quelque chose au fond de moi n’attendait que ça. Si on me l’avait dit je ne l’aurais jamais cru.
Ce fut pourtant moi qui fis alors le premier pas. Je m’avançais à quatre pattes vers lui pour couvrir le mètre qui nous séparais et m’approchais de son sexe. Je n’ai jamais été une grande amatrice de fellation, mais là j’en avais envie et je vins poser un premier baiser sur son gland qui tressaillit. Ça avait un petit goût salé mais pas désagréable. J’étais heureuse qu’il ait pris une douche juste avant d’aller à la fête. Je fis courir la pointe de ma langue de la base de son sexe jusqu’à son gland avant de le prendre en bouche et de commencer quelques allers et retours. Je le vis alors fermer les yeux et rejeter sa tête en arrière. Ses mains froissèrent les draps et il commença à gémir. J’étais très fière de moi et j’accélérai alors la cadence pour lui faire plaisir. Je ne tardai pas à sentir un jet de sperme s’écraser sur mon palet, suivi d’autres moins forts. Je continuai néanmoins mes mouvements en faisant attention à ne rien perdre jusqu’à ce que ça semble fini. Je me retirai la bouche pleine ne sachant pas trop quoi en faire.
— Je peux voir ?
Sa voix me surprit.
— Dans ta bouche, j’ai envie de voir.
Je ne voyais pas trop ce qu’il pouvait y trouver d’intéressant, mais j’ouvris la bouche, lui laissant observer son uvre.
— je n’ai pas envie que tu t’en ailles. Avale ça et viens contre moi.
Ça ne me tentait pas trop, mais je n’avais pas envie de discuter, ce que j’aurais de toutes façons eu du mal à faire avec la bouche pleine. J’avalai donc le liquide épais et allais le rejoindre sur le lit avec bonheur. Il me regardait, timide à nouveau.
— Est-ce que je peux… toucher ?
— Je t’appartiens.
Je trouvais ça adorable qu’il me le demande comme ça, et j’étais toujours très excitée. Je n’attendais que ça, qu’il me touche ! Je ne voulais pas non plus qu’il prenne peur ou se braque, et je me contins pour lui laisser prendre des initiatives. Le désir était si fort qu’il tendait mes tétons à les rendre presque douloureux. Ce fut d’ailleurs ce qui l’attira en premier. Il commença par poser ses doigts sur le bas de mon sein avant de les faire remonter, caressant ma peau avec précaution. Le premier contact me fit frissonner tandis que la caresse me fit l’effet d’un envol de papillon au creux de mes reins. J’avais terriblement envie de lui sauter dessus, et en même temps je ne voulais pas que cette douceur s’arrête. Il atteint mon téton qu’il fit doucement rouler entre ses doigts, en observant la couleur, la texture, et ce fut à mon tour de fermer les yeux et de froisser les draps dans mes mains. Il du apprécier ma réaction parce que je sentis rapidement sa langue se poser sur mon autre téton. Incapable de me retenir plus longtemps, je commençai à gémir. Il m’apprit plus tard que c’est alors que mes cuisses s’ouvrir sans même que je n’en ai conscience, par un mouvement instinctif. Je sentis sa main libre se poser sur mon ventre, glisser le long de mon pubis pour atteindre mes lèvres trempées. J’ignore s’il l’avait lu en en avait parlé avec un ami, mais ses doigts glissèrent par leur ouverture et trouvère presque instantanément mon clitoris. Il commença par le frotter du bout du doigt avec de le faire tourner entre son pouce et son index. Mes gémissements se transformèrent en cris de plaisir : j’avais atteint l’orgasme et il m’y maintenait avec un orgueil parfaitement en accord avec mon plaisir. Je ne sais pas combien de temps cela dura, une minute peut-être, mais il finit par me libérer. Je m’effondrai sur le lit, en nage, et pourtant j’en avais encore envie.
— C’est tout pour ce soir. Reviens me voir demain matin
Son regard était beaucoup plus sûr, il avait du réfléchir pendant que j’étais au paradis. Je voulu me plaindre, mais avant que j’ai ouvert la bouche il me devança.
— Et je t’interdit toutes les formes de masturbation. Viens à moi demain matin avec ta pilule, ne la prends pas toi-même
— Oui, Nathan
Je repartis dans ma chambre, étrangement satisfaite et frustrée. J’aurais aimé dormir avec lui, mais c’était sans doute trop tôt. Il s’affirmait dans sa position dominatrice sans être méchant, j’aimais ça.