Ne me demandez pas pourquoi jai fais ça. Je lai osé, cest tout. Jai transgressé la morale, cette morale bourgeoise et réactionnaire, celle la même dans laquelle jai vécu, que jai chéri, et adoré toute ma vie. Je lai transgressé.

Cétait un matin de printemps, 1921. Un, comme les autres, qui passent sans quon sen aperçoive. Je me sens vide, de lintérieur. Pas de doutes à avoir, je suis bien dépressif. Je sais apprécier la beauté du soleil couchant, le goût âpre du whisky, les creux des phalanges dune femme qui dort. Mais ces instants ne me provoquent aucun plaisir. Mon corps lui-même est ainsi : Je suis esthétiquement beau, presque parfait. Mais je ne me trouve pas attirant. Ils appellent « Gueules cassées », les martyrs de ma génération. Ils ne connaissent rien des gens de ma race, ceux dont la gueule intacte et dont lesprit est brisé. Les femmes mexcitent, la nature me plaît, la contemplation me calme ; mais je ne ressens rien de spirituel au contact du monde sensible.

Jai pourtant toujours respecté le code. Jai du me fondre dans la masse, faire comme les autres, imiter leur comportement. Briller en société. Ce comportement ma valu de réussir dans le monde. Je suis avocat. On dit que je suis brillant. Jai fais une belle carrière cest vrai. Mais je navais pas de plaisir à vivre. Jusquau jour où jai rencontré cette femme.

« Cette femme », cest un peu mal dit. Ce nétait pas une rencontre, mais une redécouverte. Ma cousine. Ma cousine, généalogiquement, cest exact, mais au vu de son âge, elle aurait pu être ma nièce, une génération décart dans la famille, mais pas dans le temps. Javais 38 ans. Elle en avait 19. Je lai croisé un jour, sur le boulevard Saint-Germain. Nous nous sommes reconnus.

« Bonsoir, Côme. » Je lai dévisagé. Une magnifique jeune femme. Blonde, les yeux bleus, des jambes interminables tenues par deux souliers féminins des plus à la mode. Une tenue élégante, sans être trop aguicheuse. Une femme du monde dans son appareil social. Mais surtout, la poitrine la plus opulente que je navais jamais vu.

Nous allons boire un café. Elle enlève son manteau. Sa tenue raffinée mapparaît sous son plus beau jour. Nous discutons famille, relations, géopolitique. Elle sait parler sans artifices, ce qui est rare pour une femme du monde. Elle aime Ernst, Duchamp et le mouvement Dada. Je lemmène dans une galerie dart. Elle prend mon bras, je lui souris. Les langues se délient. Je sens sa personnalité : Une jeune femme en apparence rangée, qui sennuie, comme moi. Nous allons à Pigalle, là où se retrouvent les âmes en peine de toutes classes sociales. Nous buvons, fumons. Les femmes se déshabillent sur la piste de danse. Elle les rejoint. Je la regarde. Joublie tout de cette femme que je nai en somme jamais connu dans ma jeunesse.

Elle est ma cousine, ma nièce. Elle est une danseuse de Pigalle. Cette pensée, qui pourtant na rien dobscène, me provoque une érection phénoménale. Je regarde mon entrejambe, je souris. Elle croise mon regard. Nous sortons, ivres de vie. Nous rentrons chez moi.

Nous buvons un dernier verre dans mon canapé.

— Mon cher oncle, pensez-vous réellement que la famille accepterait un tel rendez-vous des plus galants que celui de ce soir, dans votre appartement ?

Elle éclate de rire. Je lui souris. Elle souhaite prendre un bain, je lui montre mes commodités. Depuis le salon, dotées dimmenses miroirs, japerçois le nouvel effeuillage plus intime quelle moffre. Son porte-jarretelles met ses jambes fines en valeur. Ses hanches sont belles, ses courbes mexcitent.

Elle revient dans le salon, entièrement nue. Je la regarde, lair étonné. Elle est audacieuse.

— Mon oncle, je suis vierge.

Je ris. Elle me sourit, gênée.

— Jespère ne pas me méprendre sur vos intentions envers moi.

Je la regarde, je lui réponds de ne pas sinquiéter. Elle sarrête un moment, en hésitant.

— Jai envie que tu me souilles.

Elle se vient à moi, me déshabille, je laide. Elle pose sa main sur mon entrejambe.

— Tu sens comme elle est dure ?

Elle rougit, de gêne et de plaisir. Elle me caresse longuement, sortant ma queue de sa prison.

Je sentais que la nuit allait être intense.

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