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Délivrance ! ou …c'est beau la bourgeoisie ! – Chapitre 7




Jean-Michel Desprin-Lejean, visionne les aventures de sa femme, confortablement assis dans un camion de l’armée française, truffé d’écrans vidéo, qui rendent compte, heure après heure, de l’évolution du parcours de la jeune femme.

Une salle de château médiéval. Des murs de pierre avec des armes en acier et des boucliers. Une grande table de chêne massif, avec derrière trois grands trônes en chêne. Et assis sur ces trônes, trois personnages en robe de bure noire, avec une très large cagoule qui recouvre leur visage, façon Nazgûl, dans le ""Seigneur des anneaux", pensa Jean-Marie.

Très beau scénario et très belle mise en scène…un peu trop belle d’ailleurs, et cela commençait à l’inquiéter. Il voyait les gardes autour de la pièce, types à l’allure sportive, treillis "Multicam", et cagoules noires sur la tête. Un pistolet Glock 17 dans le holster de cuisse, et un M4 nonchalamment passé en dragonne autour du cou, et reposant sur le bas du dos, à l’israélienne. Il y en avait 5 ou 6. Ces types étaient des pros, sans doute aussi bons que ses dragons para. Caïman le lui avait fait remarqué, dès qu’il avait vu la scène:

Si vous voulez mon avis d’ancien adjudant-chef, baroudeur et commando, ces gars sont affutés comme un "Kabar. ( couteau emblématique des Marine’s). Caïman adorait les marines. C est d’ailleurs pour cela qu’il en portait un à la gauche de son ceinturon et son pistolet Colt 1911, à la crosse décorée du globe terrestre, percé d’une ancre avec l’aigle US dessus , arme honorifique du corps des Marines’s américains…

JMDL avait secoué une main en signe de désintérêt, mais une angoisse sourde le prenait…et si il y avait un autre joueur, mais un gros poisson ? Car c’est clair que les bouseux n’avaient pu organiser tout ça tout seul ! Lui, avec ses moyens et ses grandes oreilles, savait d’avance où sa petite Marie-C serait emmenée, le château au dessus du village des ploucs. Faire truffer l’endroit, désaffecté et abandonné, de multiples caméras et micros, avait été un jeu d’enfant pour ses équipes…

Un accord d’orgue, et deux gardes amenèrent Marie-C en robe de lin blanc, une cagoule noire sur la tête, devant le tribunal. L’un des gardes lui lia les mains à un poteau destiné à cela, devant la table du "tribunal", et lui enleva la cagoule.

Marie-C était éblouie par le spot dirigé sur elle, et complètement désorientée… Une voix masculine, Cape n=° 1, à gauche de Marie-C, lui adressa la parole :

Marie-charlotte Desprin-Lejean, née De Hauteville, c’est bien vous ?

— Oui…oui, que me voulez-vous ?

— ( Une voix féminine, Cape n=° 2 au centre ), la justice , ordure !

— Je…je ne comprends pas.

— ( Cape n=° 3 à droite, un timbre métallique qui rappela un grand méchant du cinéma des années 60, à JMDL). On va tout vous expliquer ; sachez simplement que vous êtes notre invitée, pas notre prisonnière

— Vous plaisantez ?

— (Cape n=°3), Pas du tout vous allez comprendre. Céline veux-tu bien monter sur la table, s’il te plait ?

Au prononcé du prénom, Marie-C blêmit. Elle ne s’était pas trompée, et s’attendait presque à la suite, une énorme boule de nausée dans le ventre. La "cape n=°2" monta sur la table, un spot de lumière jaillit sur elle, et elle délaça son manteau de bure. Elle était entièrement nue dessous… Avec effroi, Marie-C reconnut Céline, la petite servante, avec laquelle elle s’était montrée si dure.

Oui c’est bien moi, salope ! Regarde ce que tes parents et leurs amis m’ont fait !

Au bord de la nausée, Marie-C vit le corps mutilé de la petite jeune femme. Des estafilades rouges très laides, dues à des coups de fouet, sur le ventre, le pubis, le dos, les seins, les fesses.

Il ne faisait pas de doute que Céline avait été fouettée dans les règles. Mais les sévices ne s’étaient pas arrêtés là. Elle portait aussi des marques de brûlures, ainsi que des cicatrices dues à des incisions d’armes blanches. Mais le pire peut être, c’est que Céline portait un bandeau sombre, façon pirate, sur l’il droit !

Marie-C était au bord des larmes, car elle savait , elle "sentait" ce que la jeune servante allait lui raconter.

Cette histoire fut une tragédie. Céline était réellement la maîtresse, et on pourrait dire la chose, de Monsieur De Hauteville, le père de Marie-C. Après le scandale dû à Marie-C, elle avait été retirée du service actif dans le manoir, pour intégrer les douves le lieu où M. et Mme De Hauteville organisaient leurs partouzes, en cela rien de bien  grave, mais en plus leurs séances de BDSM. Et le couple diabolique,tellement des gens si bien ( comme dirait ma belle-mère) en surface, se révélaient des ordures en ces occasions.  Et après ce malheureux incident qui avait vu la déchéance de Céline et le révélation d’une réalité non dicible, l’adultère du maitre de maison avec une simple servante, devant les membres de la famille, cette dernière s’était vue offrir un choix : abandonner son emploi, et sortir ainsi de l’amour de son maître, ou tout accepter !

Elle accepta la seconde option, par amour, par dévotion pour son amant et maître, se disant  que tout cela ne serait pas si terrible…elle se trompait lourdement ! M. De Hauteville fit les choses en règle, faisant intervenir, avocat, notaire et expert psychiatre pour assurer ses arrières. Et Céline signa un contrat d’esclavage absolu," en béton", elle devenait la chose, le sextoy du couple. Elle avait tout accepté et recevrait tout. Au contraire, c’est elle qui demanderait à chaque fois les artifices de ses supplices. Certes Céline était une soumise dans l’âme et une masochiste, mais là, les choses allèrent très loin, sans qu’elle n’esquisse jamais aucune plainte, ni l’utilisation du fameux safeword : Déchéance.

Alors au gré de leurs envies, Les De Hauteville lui infligèrent moult séances sadiques, plus perverses les unes que les autres. Et la pauvre Céline, mi hurlant, mi jouissant, endurait brûlures plus ou moins légères, flagellations plus ou moins sévères. Elle fut aussi donnée en pâture aux invités des parties fines, offrant tous ses orifices, emprisonnée nue dans un pilori, à ceux qui en faisaient la demande, lors des parties  fines des De Hauteville. Et bien entendu, tout cela fut filmé sous de multiples angles…les De hauteville étaient des "collectionneurs" !

Cela dura 2 mois, jusqu’au moment où un malencontreux coup de fouet éborgna la pauvre jeune femme, la défigurant. Le jouet étant cassé, n’intéressait plus le couple diabolique. Elle fut menée à la gare de Lyon, avec sa valise, un billet de train, destination Périgueux, et 1000 euros pour solde de tout compte. Pleurant durant tout le voyage, Céline ne regrettait ni ses supplices, ni son il éborgné, mais l’amour perdu de son maître. Elle ne s’en remettait pas. Et c’est ainsi qu’elle fut recueillie dans son village, par sa famille et ses amis. La communauté se souda autour de sa tragédie, et décida de venger l’honneur de la jeune femme et l’affront fait au clan. Car si les gens "si bien" de la capitale prenaient les ruraux pour des bouseux, eux avaient conservé un honneur et une solidarité de groupe, inconnus de leur monde pourri !

Céline, à nouveau debout, remise de ses déboires et vouant une haine éternelle à cette famille impie, contacta le majordome, Jean, un jeune de 24 ans qui était amoureux d’elle, elle le savait. Jean espionna les faits et gestes des De Hauteville, pour le compte du village. Mais il s’avéra  très vite, que de là où ils se trouvaient, les gens du village ne pourraient rien contre eux. Alors il eut l’idée de s’attaquer au maillon faible, la fille, Marie-Charlotte. Celle-ci étant agent immobilier de haut vol, s’intéressait aux belles demeures et manoirs de France et voyageait partout …seule !

La proie idéale.

Monter une fausse proposition de vente au cabinet immobilier de Marie-C, concernant un vrai manoir des environs du village, fut un jeu d’enfants…le piège était tendu !

Au début il fut décidé de faire peur à Marie-C, d’exercer un léger chantage, malheureusement un nouvel événement vint modifier leur jugement. Après avoir donné les informations pour tendre le piège à Marie-C en Dordogne, et avoir organisé le sabotage de sa voiture, Jean se sentit repéré. Il donna une lettre à un copain avocat, qui la transmit à un notaire. Lettre dans laquelle il expliquait toute l’histoire et en donnait les preuves vidéo. L’ultime serait son assassinat.

Jean fut retrouvé trois jours plus tard dans une carrière, avec deux balles de 9 mm dans la tête. La vengeance des De Hauteville s’était exercée sans preuves de leur culpabilité, du moins le pensaient-ils !

Alors il fut décidé d’exercer une vengeance très sadique sur la pauvre Marie-C vengeance à laquelle prendraient part tous les membres de la communauté;  quelqu’un devait payer pour les exactions commises à l’encontre de la pauvre Céline…

Si ce n’est toi, c’est donc ton frère !

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