Réaliser les fantasmes de Gladys me plaisait. Mais cette aventure à trois était ma limite. Même si le plaisir était intense, même si je me suis senti mieux que ce que j’aurais pu craindre, j’ai également réalisé que je voulais plus mais pas forcément dans cette direction-là.

En vérité, plus les jours passaient, plus j’étais mal à l’aise de la proximité que j’avais vécue avec le sexe de Damien. Je n’étais pas troublé, ni attiré par une expérience bisexuelle, loin de là. J’étais juste de plus en plus gêné d’avoir pu partager Gladys en même temps qu’un autre homme. Soit je tombais amoureux, ce qui n’augurait rien de bon, soit je me rendais compte très clairement que je n’étais pas fait pour ces fantasmes-là. Sans vouloir être "conventionnel", j’aspirais à partager ces moments à deux, pas à trois.

Durant plusieurs jours, Gladys et moi n’avions pas eu de contact. Pas un appel, pas un message. Était-elle aussi un peu mal à l’aise de ce qu’elle avait manigancé ? Mais elle ne me manquait pas, du moins pas trop. Je devais digérer cette fin de soirée qui resterait longtemps gravée dans ma mémoire. Et puis, j’avais peut-être finalement atteint la limite de ma relation avec Gladys, à tout le moins de la relation charnelle que nous entretenions. Je me rendais compte que je ne pourrais sans doute pas aller aussi loin qu’elle pourrait le souhaiter.

Une semaine passa, puis une deuxième. C’est à ce moment que Gladys refit surface dans ma vie. Un texto, un jeudi matin, en plein cours de droit international : " Je suppose que tu n’es pas mort. Et je suppose que tu as des choses à me dire. Moi aussi. Midi ? Un sandwich ? Chez moi ? OK ? " Elle ne quitterait donc jamais ce ton laconique et autoritaire… Je fis semblant d’être le plus détaché possible en lui répondant un simple " OK. "

Même si mes sentiments étaient partagés vis-à-vis de Gladys, le simple souvenir de sa peau, de sa bouche et de l’odeur de son sexe me firent un effet instantané en plein auditoire. Effet rapidement coupé par le regard noir du chargé de cours ayant remarqué que j’utilisais mon téléphone pendant son exposé. J’attendis donc avec impatience la fin de la matinée pour honorer mon rendez-vous.

Bonjour Grégoire, me dit-elle, souriante, en ouvrant la porte de son studio.

Bonjour Gladys.

Viens, entre. Installe-toi à table, je termine les croque-monsieurs, lanca-t-elle en se dirigeant vers sa petite cuisine. Un verre en attendant ?

Non merci, c’est gentil. J’ai un cours de 3h cet après-midi et j’aimerais être concentré. Mais tu peux en prendre, toi.

Pas trop envie, en fait, me répondit-elle. Tu es fâché sur moi ? me demanda-t-elle soudain. Cela fait deux semaines que je n’ai plus de nouvelles de toi.

Je ne suis pas fâché, lui dis-je. C’est juste que je ne sais pas trop quoi penser de ce qu’il s’est passé l’autre jour. D’un côté, j’ai eu beaucoup de plaisir, je suis content d’avoir vécu ce moment avec toi. D’un autre, j’ai l’impression d’avoir été trop loin pour moi-même. Par rapport à ce que j’aime faire ou à ce que je n’aime pas faire. Je suis mal depuis deux semaines, parce que je ne sais pas trop quoi en penser. J’ai envie de toi, je me réveille pendant la nuit en pensant à toi, droit comme un i. Mais je ne pense pas que je saurai te suivre aussi loin que tu ne le voudrais.

On va manger, dit-elle en me souriant. C’est prêt.

Nous mangions depuis quelques minutes quand Gladys rompit le silence lourd qui s’était installé dans son studio.

Si je comprends bien, tu es en train de me dire que tu ne veux plus me voir, me lanca-t-elle, les yeux brillants.

Non, ce n’est pas ce que j’ai dit. J’ai dit que j’avais envie de toi, mais que je n’ai pas les mêmes fantasmes.

Tu n’as pas aimé, avec Damien ?

La question n’est pas là. Bien sûr que j’ai pris du plaisir, je pense que tu l’as remarqué, mais c’est juste que je suis mal à l’aise depuis quelques jours. C’est compliqué… à la fois j’ai eu du plaisir mais en même temps je n’ai pas envie de retenter l’expérience. C’est difficile à expliquer.

Et difficile à comprendre, me dit-elle en souriant. Mais j’ai reçu le message. Plus de surprises. Missionnaire au lit et bonne nuit les petits.

N’exagère pas non plus, j’aime tes surprises. C’est juste que je sais que tu as d’autres mecs, je sais que tu en as besoin, et ça ne me dérange pas. Ce qui m’a dérangé, je pense, c’est de voir un de ces mecs sur toi en même temps que moi, lui dis-je, tentant d’expliquer mon point de vue.

Damien n’est pas un de mes mecs, pour info, dit-elle d’un ton plus sec.

Peu importe, c’est le fait de le voir qui m’a dérangé.

Tu ne serais pas en train de tomber amoureux, toi ? me demanda-t-elle avec un sourire en coin. On était pourtant bien d’accord dès le début, non ?

Peut-être. Ou pas. J’en sais rien. Mais ce que je sais c’est que j’ai envie de toi sans avoir un témoin dans la même pièce, lui dis-je la tête basse.

En guise de réponse, Gladys se contenta de terminer son assiette et de me servir un verre d’eau. D’habitude, ce genre de "temps de midi" se terminait à 16h après une séance de câlins enflammée. Mais pas ce jour-là. Au lieu de cela, Gladys m’encouragea à rejoindre mes cours de l’après-midi, non sans s’être promis de se recontacter rapidement.

Notre conversation tourna tout l’après-midi dans ma tête. Je retournais sans cesse ce qu’elle m’avait dit, tentant d’y trouver un sens caché, ou un second discours. M’avait-elle signifié la fin de notre relation intime ? Était-elle fâchée que notre dernière séance de sexe n’aie pas été une franche réussite pour moi ? Regrettait-elle ? Ou au contraire tentait-elle de se faire une raison en se disant que si je n’acceptais pas cela, je ne saurais de toute façon jamais la contenter ? Chaque question en apportait de nouvelles. Il valait mieux que je me concentre sur mes cours en attendant plus tard.

Je ne dû pas attendre très longtemps, une heure tout au plus. Gladys m’envoya un nouveau message : " Tu me manques. Je rentre ce soir chez ma mère. Elle part tout le week-end et je serai seule dans une grande maison froide. Ça te dirait de me tenir compagnie ? Nous avons un grand feu ouvert ;) ".

Soudain, plus aucune question dans mon esprit, une seule certitude. Dire oui : " Comment pourrais-je refuser une proposition aussi alléchante ? Passer tout un week-end, rien qu’avec toi, c’est oui ! Je t’ai déjà dit que j’allumais particulièrement bien le feu ? :p "

Sa réponse ne se fit pas attendre non plus : " Tu n’imagines pas comme ça me fait plaisir. Je t’envoie l’adresse tout de suite. Quant au feu, si tu l’allumes aussi bien que moi, il faudrait peut-être que je prévienne les pompiers… 😀 "

C’est fou la vitesse à laquelle mes cours passèrent ce jour-là.

Le lendemain, une fois la matinée de classe passée, je pris donc ma valise et me rendit à la gare pour rejoindre Gladys chez elle. Je passai l’heure de train entre ses anciens messages et les quelques photos de nous, pas toujours très sages. Je me réjouissais de la retrouver dans un autre environnement, de voir où elle avait grandi, de découvrir sa chambre, le salon où elle jouait petite, son jardin, etc. Comme convenu, je l’appelai une fois à la gare. Elle arriva un quart d’heure plus tard et me conduisit à travers un petit village pittoresque jusqu’à la maison de ses parents. Plus précisément, celle de sa mère ; ses parents étant divorcés depuis quelques années.

Je ne m’attendais pas à une telle demeure ! Une grande ferme à l’ancienne, rénovée avec goût. Je me serais cru dans un magazine de décoration, ou d’architecture. Gladys passa près d’une heure à me montrer la propriété, à m’expliquer mille et une anecdotes d’une pièce à l’autre, à me défier de lui faire l’amour dans tel ou tel endroit. J’avais l’impression qu’elle me dictait le menu de notre week-end "en amoureux". Tout à coup, alors que nous nous dirigions vers la cuisine, Gladys s’arrêta net.

Merde, lança-t-elle. Non, putain, non.

Quoi ? lui demandai-je inquiet. Il y a quelque chose qui ne va pas ?

La voiture, me répondit-elle simplement.

La voiture ? Quelle voiture ? Celle avec laquelle tu es venue me chercher ? Il y a un problème ?

Non ! Tu n’entends pas la voiture ?

Effectivement, le bruit d’un moteur se faisait de plus en plus clair au fur et à mesure que l’auto remontait la longue allée privée menant à la demeure familiale.

Putain non ! C’est une blague ? lâcha-t-elle, visiblement furieuse.

Gladys ouvrit violemment la porte de la cuisine donnant sur les garages. Je lui emboîtai le pas et découvrit, en sortant, qu’une berline allemande venait de s’immobiliser à côté de la maison. Une femme brune, la quarantaine, cheveux mi-longs ondulants, en sortit, directement rejointe par Gladys, visiblement toujours sous le coup de la colère.

Mais tu fais quoi, là ? demanda-t-elle à la femme.

Gladys, tu peux me parler autrement, s’il te plaît ?

T’étais pas censée être en voyage ce week-end ?

Je l’étais jusqu’à ce matin. Le programme des conférences a été modifié et je n’avais plus rien à faire là-bas. J’ai cru que tu serais contente de passer un peu de temps avec moi.

La femme à la grosse berline se rendit compte de ma présence.

Ah ! Je pense comprendre, dit-elle un petit sourire aux lèvres en nous regardant Gladys et moi.

Mamaaaan, insista Gladys.

Je venais de saisir. Cette femme était la mère de Gladys. Celle-là même dont l’absence devait nous permettre de passer un week-end collés l’un à l’autre. Le week-end venait à l’instant de tomber à l’eau.

Tu ne ferais pas les présentations au lieu de te comporter comme une adolescente ? demanda Madame Gladys à sa fille.

Gladys mit quelques secondes à se calmer, puis redevint plus raisonnable.

Maman, je te présente Grégoire. Grégoire, ma mère qui était partie jusque dimanche, mais qui revient sans prévenir, dit-elle d’un ton neutre.

Gladys ! cesse de faire l’enfant. Ravie de te rencontrer, Grégoire. Sois le bienvenu. Cela dit, ne changez pas vos plans pour moi, les enfants.

C’était vite dit, ça, pensai-je. Mes plans à moi passaient par des moments très intimes et des corps nus qui se font l’amour à peu près dans toutes les pièces de la maison. La présence de la maman de Gladys était incompatible avec le programme.

Les présentations faites, Maman Gladys, sa fille et rentrâmes dans la maison. Heureuse surprise, la saute d’humeur de Gladys ne dura guère plus de 10 minutes. Un laps de temps mis à profit par Maman Gladys pour me demander dans quelle chambre d’amis Gladys comptait m’installer jusqu’à dimanche. Très attentionnée, elle me demanda d’ailleurs si j’avais des préférences pour les repas.

Grégoire, je n’ai rien dans le frigo, je dois aller faire des courses pour ce week-end. Des allergies ou des plats que tu n’aimes pas ? demande-t-elle tout en rédigeant sa liste.

Mis à part les plats très épicés que j’ai du mal à digérer, je ne suis pas très difficile. Mais ne vous compliquez pas la vie pour moi, Madame, c’est déjà très gentil à vous de m’accueillir, lui dis-je d’un ton aussi poli que possible.

Bon, on va essayer de se faire un peu plaisir alors. Je n’ai pas toujours le temps de cuisinier, je vais m’y mettre demain. Pour ce soir, vu l’heure, ça sera pizzas pour tout le monde. Tu aimes le vin ? Ah ! Et au fait, ne m’appelle pas Madame, j’ai horreur de ça, j’ai l’impression de prendre 20 ans. Marie, c’est plus simple, me glissa-t-elle presque en riant.

Je vais essayer Mad… pardon, Marie. Mais disons que mes parents m’ont toujours appris que…

Oublie ça, si je te dis que ça ne me dérange pas. Ou alors, appelle-moi carrément Mamy, tant que tu y es, me répondit-elle en éclatant de rire.

Non, tout de même. Eh oui, je bois du vin. Je préfère ça à la bière, d’ailleurs.

Les temps changent, dit-elle en riant. A mon époque, on était plutôt bière… ou whisky. Mais va pour le vin.

Encore merci Mad… Marie. Si je peux vous aider, dites-le. Je pense que j’arriverai à convaincre Gladys une fois qu’elle redescendra.

Ca ne tardera plus, elle râle tout le temps mais ça ne dure jamais, me dit-elle en faisant un clin d’il. Je préfère avoir une fille qui a du caractère, même si ça n’est pas facile tous les jours avec elle. Vous vous connaissez depuis longtemps ?

Quelques mois, dis-je laconiquement.

Et vous sortez ensemble depuis longtemps ? Elle ne m’avait jamais parlé de toi.

Eh bien, on ne sort pas vraiment ensemble pour tout vous dire, dis-je en rougissant. On s’entend bien, on passe des soirées à refaire le monde mais nous ne sommes pas en couple.

Ah ? s’écrie-t-elle, réellement étonnée. Bon. Allez, je ne le dis plus, je vais faire les courses.

Gladys redescendit quelques instants plus tard, visiblement mieux lunée.

Ca va ? lui demandais-je prudemment.

Mwais, fais chier mais bon. Du coup, tu oublies de dormir dans ma chambre, ma mère ne l’acceptera jamais.

Elle ne va pas non plus rester plantée là tout le weeke-end, je suppose.

Tu ris, là ? Elle va faire la mère poule, histoire de nous surveiller d’un il. Je suppose qu’elle t’a déjà fait le coup du menu ?

Euh… oui, en effet.

Et celui de la madame qu’on ne peut pas appeler "Madame" ?

Aussi, dis-je en souriant.

Pfff. Au moins on pourra discuter ensemble. Et puis il y a toujours moyen d’échapper à la vigilance de la mère. Ça mettra un peu de piment, me dit-elle tout en caressant mon entrejambes à travers mon pantalon.

Mmmm… mais si tu m’excites déjà maintenant, on fait quoi ?

Elle ne sera de retour que dans une demi-heure, tu sais, me répond-elle en s’approchant de mes lèvres.

Ca fait un peu "coup en vitesse", non ? lui dis-je entre deux baisers appuyés.

T’as raison, alors à moi de me faire pardonner ce qu’il s’est passé il y a deux semaines, me glissa-t-elle à l’oreille avant de s’accroupir devant moi.

Ses mains saisirent ma ceinture, la débouclèrent, et en l’espace de quelques secondes, je me retrouvai debout dans la cuisine, appuyé contre un meuble, le pantalon et le boxer sur mes chevilles. Mon sexe gonflait à vue d’il. Gladys s’en saisi pour le diriger vers sa bouche. Elle commença par lécher doucement le gland, puis descendit le long de ma verge. Ouvrant grande sa bouche, elle enfonça mon membre en le faisant glisser sur sa langue chaude et baveuse. Sa tête entama quelques mouvements d’aller-retour, sa main droite toujours bien agrippée à la base de mon sexe. Je sentais que je m’enfonçais de plus en plus loin dans sa bouche, elle m’engloutit peu à peu, quasiment jusqu’au bout, laissant des traces visibles de salive.

Elle aspira plus fort, je sentais que je devenais encore plus dur. Je gémis de plaisir. Ses mains s’animèrent et suivirent le rythme de sa bouche. C’était bon, très bon, j’aimais sa bouche. Voir ses lèvres gonflées de désirs qui frottaient contre mon membre, glissant sur sa salive. Elle accélèra le rythme. Je gémis de plus belle. Je sentais déjà monter le plaisir le long de mon sexe. Mon gland se tendit dans les profondeurs de sa gorge. Une main vint caresser ma bourse, d’abord doucement, puis plus fermement. Je fermai les yeux et tendit mon corps en arrière, comme pour lui offrir le maximum de moi. L’autre main continua de masser ma verge qui ne demandait qu’à exploser. Un instant, Gladys reprit son souffle, sa main glissa sur mon sexe, sa langue revint jouer avec le bout, s’immisça doucement dans la petite fente d’où allait bientôt sortir le fruit de mon plaisir. Puis elle me goba à nouveau, loin, très loin en elle.

C’était serré, chaud, mouillé, j’avais l’impression d’être dans son sexe mais c’était pourtant à la fois très différent. Mes gémissements se prolongèrent en râles. Je ne saurais plus me retenir très longtemps. Elle le savait, elle le sentait, elle sentait mon pénis se gonfler par a-coups dans sa bouche. Je dépassai le point de non retour, ma verge palpita sur sa langue au rythme des jets de liquide chaud. Elle aspira mon sexe, Gladys semblait ne vouloir en laisser aucune goutte. Mon gland devint hyper-sensible, tout mon corps tressaillit dans cet orgasme. Je rouvris les yeux et regardai son visage. Elle retira mon sexe de sa bouche, avala d’un trait mon sperme laissé sur sa langue puis me sourit. Elle se releva, m’embrassa sur la bouche et m’invita à me rhabiller rapidement.

Le retour de "Madame Marie" fut rapide, comme l’avait prédit Gladys. Et la soirée se passa sans encombre, pimentées des petits regards complices que nous échangions régulièrement Gladys et moi, sans que sa mère ne le remarque. Les pizzas étaient terribles, je l’avoue. Et le vin commençait à me monter à la tête. La soirée TV m’acheva, je m’endormis sur le canapé lorsque la mère de Gladys proposa d’en rester là et d’aller coucher.

Ma chambre était exactement à l’opposé de celle de Gladys. Un choix délibéré, m’avait-elle dit. Et entre nos deux chambres, celle de Marie. Autant dire que nous voir pendant la nuit relevait, à tout le moins, d’un exploit digne des forces spéciales. De plus, Marie avait subtilement glissé dans la conversation qu’elle avait tendance à avoir le sommeil léger. Je n’avais pas envie de déclencher la 3e guère mondiale cette nuit, pas plus que de me prendre le plus grand vent de ma vie. Je m’installai donc dans le lit de la chambre d’ami joliment baptisée "chambre du chêne". J’imagine que la proximité des bois avait inspiré la maîtresse des lieux pour le choix de ces noms. Il y avait également une "chambre bouleau", interdite aux asthmatiques je suppose. Une "chambre charme" et une "chambre pin", dont la décoration était uniquement… en sapin. C’était un choix, Marie avait apparemment une fibre artistique. Une petite salle de bain attenante me permit de prendre une bonne douche.

L’eau chaude me fit me remémorer la petite séance dans la cuisine, en fin d’après-midi. Mon sexe aussi, s’en rappela très bien…

Une fois lavé, je me glissai dans les draps frais de mon lit et m’endormit presque instantanément.

Je fus réveillé en sursaut vers 2h du matin par le crissement du plancher au pied de mon lit. Le temps que mon cerveau émerge, je sentis un présence sombre dans la chambre. Une présence qui se déplaçait. Mon cur accéléra sa cadence. D’abord inquiet, je me rassurai vite en imaginant Gladys qui aurait échappé à la surveillance de sa mère. Les yeux grands ouverts, je tentai de reconnaître la forme, mais je la perdis de vue. Plus un bruit, la chambre retrouva son calme. Seul le vent dans les branches se faisait entendre. Tout à coup, une main se glissa dans mes draps et alla toucher ma jambes droite, à hauteur du mollet. Une main douce, qui remonta vers ma cuisse. En un seul geste, la main écarta les draps et je sentis un corps se coucher à mes côtés. Je me rendis immédiatement compte qu’il ne s’agissait pas de Gladys, mais bien de Marie. Elle le confirma dans les secondes qui suivirent.

Je t’ai réveillé ? me souffla-t-elle à l’oreille.

Euh… ben, c’est qu’il est 2h du matin, dis-je d’une voix enrouée de sommeil.

Je n’arrivais pas à dormir et il m’a semblé que tu ne dormais pas non plus. Je suis désolée.

La situation est surréaliste. La mère de Gladys venait d’entrer dans mon lit et me parlait dans l’oreille, allongée à mes côtés.

Tu veux que je remette la couverture ? Les nuits sont fraîches ici, me demanda-t-elle tout bas.

Je vais le faire, c’est vrai qu’il fait froid.

Tu sais, je suis réveillée comme ça toutes les nuits, plusieurs fois. C’est éreintant à la longue, me dit-elle.

Je peux imaginer, oui. Vous n’avez jamais pensé à consulter ou à prendre quelque chose ?

Je suis trop jeune pour prendre des somnifères, me dit-elle en grimaçant.

Oui mais ça pourrait peut-être vous faire du bien, lui répondis-je.

Je n’en ai pas envie. J’ai d’autres moyens pour trouver le sommeil. Tu veux savoir comment je fais ?

Euh… oui, dis-je un peu gêné.

Je me caresse, tout simplement. Ça me détend. C’est très efficace, tu sais.

Euh…

La situation devenait carrément gênante. La mère de Gladys venait de me confier qu’elle se masturbait pour trouver le sommeil… tout en étant couchée à côté de moi.

Dis-moi, tu es un véritable radiateur ! Ton corps émet une telle chaleur, c’est impressionnant, me dit-elle.

Euh… merci… Marie.

Je peux me rapprocher un peu ? J’ai un peu froid.

Euh, ben… si vous voulez.

Merci, me glissa-t-elle avant de coller son corps au mien, sa jambe droite surmontant les miennes.

J’étais tétanisé, je n’osais plus bouger. Couché sur le dos, accolé au corps de Marie, je ne savais pas ce que je devais faire. Marie, par contre, semblait le savoir. Sa main droite s’avança vers mon torse nu. Elle le caressa, s’attarda sur mes tétons, les pinça légèrement. Sa tête se glissa dans mon cou et sa main descendit jusqu’à mon ventre. Elle tourna autour de mon nombril avec son index puis descendit lentement, en cercles concentriques, vers l’élastique de mon boxer.

Grégoire ?

Euh, oui ? dis-je en me retournant vers son visage.

Nos deux bouches étaient maintenant à quelques centimètres l’une de l’autre. Elle approcha la sienne et posa ses lèvres sur les miennes. Ses doigts se glissèrent sous mon boxer et s’arrêtèrent sur mon pubis. Je les sentis jouer avec mes poils avant de redescendre vers le haut de ma cuisse, tout en m’embrassant de plus en plus fort. Sa langue invita mes lèvres à s’ouvrir pour venir toucher la mienne. Sa bouche était chaude très humide. Je fermai les yeux. Elle profita de cet instant pour se saisir de mon sexe, dans mon boxer. Je ne m’en étais pas rendu compte mais il était déjà en pleine érection

Mmm… en forme, souffla-t-elle dans mon oreille.

J’étais incapable de répondre, je n’osais toujours pas bouger.

Laisse-moi faire, me dit-elle en rampant sous la couette.

Je pensai que j’étais incapable d’autre chose que de me laisser faire. Sous la couverture, elle fit glisser mon seul sous-vêtement le long de mes jambes, puis m’en débarrassa définitivement. Je ne voyais rien, il faisait noir, elle s’était cachée dans les draps. Sa main caressa mon membre gonflé, lentement, de haut en bas. Elle était précise, elle semblait écouter avec attention ma respiration et gérait mon plaisir. Je sentis que je rentrais dans un orifice chaud et trempé. Sa bouche. Elle aspirait d’un rythme régulier, puis me retirait quand elle sentait que mon plaisir montait. Ses mains faisaient un ballet incessant entre ma verge, sa base et mes testicules. C’était doux et fort à la fois. J’avais l’impression d’être dans une autre dimension, comme tendu, à la limite de la rupture, mais sans jamais risquer de la dépasser. Elle me maîtrisait parfaitement.

J’avais de plus en plus chaud, elle aussi. Elle repoussa les couvertures d’un geste et se mit à genoux sur le matelas pour se déshabiller. La manuvre ne dura que quelques secondes. A chaque vêtement enlevé, sa bouche revenait sur mon sexe, lentement, pour quelques mouvements et quelques aspirations. Je me décidai enfin à bouger, saisis mon pénis et me rendis compte qu’il était totalement trempé, glissant. Cette sensation m’excita encore plus, instantanément. Elle s’en rendis compte.

J’ai dis de me laisser faire, chuchota-t-elle doucement.

En repoussant mes mains, elle me permit de frôler l’intérieur de ses cuisses. Elle était totalement nue.

Elle se retourna et me chevaucha. Se saisissant de mon membre, elle le guida vers son sexe. La sensation était délicieuse. Son vagin était brûlant, j’y glissai aisément alors qu’elle s’assit confortablement sur moi pour me faire pénétrer encore plus loin en elle. Je l’entendis respirer plus fort. A cheval sur moi, elle me tournait le dos. Je saisis ses fesses, elle sembla apprécier. J’accompagnai son mouvement en les caressant. Mes mains poursuivirent leur chemin vers son dos, sa peau était douce. Je me relevai un peu pour passer mes bras autour de ses hanches et caresser son ventre, avant de remonter vers ses seins. Ils étaient fermes, ses tétons étaient durs, je les pinçai légèrement. Elle accompagna mes mains des siennes et les pressa sur sa poitrine. Nous commençâmes tous deux à gémir de plus belle.

Elle dirigea sa main droite vers son sexe, je sentis qu’elle écartait davantage les lèvres de son vagin, comme pour mieux me sentir glisser en elle. Ses doigts entouraient mon membre, ils étaient poisseux de son liquide intime. J’allais jouir, elle le sentit. Elle s’arrêta rapidement, sorti ma verge d’elle et se retourna vers moi. Elle m’embrassa en attendant que mon plaisir retombe un peu et guida à nouveau mon sexe dans le sien quelques instants plus tard.

Caresse-moi, glissa-t-elle à mon oreille.

Je m’exécutai avec plaisir. Ma main glissa vers sa vulve et mes doigts commencèrent à jouer avec son clitoris. Tout n’était que liquide et chaleur. Tout était barbouillé de son excitation. Son clitoris était gonflé, mes premières caresses firent cabrer tout son corps. Son souffle devint rauque. Mes doigts continuèrent de masser son bouton et ses grandes lèvres, je sentais mon sexe aller et venir en elle en même temps. Il gonflait de plus en plus, je m’enfonçait de plus en plus loin en elle. Elle devait sentir que j’étais sur le point d’exploser.

Je n’en pouvais plus. Elle savait qu’elle ne pourrait plus me retenir très longtemps. Elle laissa son orgasme monter sur les dernières caresses de mes doigts sur sa vulve.

Viens, souffla-t-elle en se soulevant pour retirer mon membre de son vagin. Viens avec ton sexe entre mes seins, me dit-elle en se couchant.

J’obéis sans broncher. J’étais au bord de l’explosion. Je la chevauchai et déposai mon membre entre ses deux seins. Elle les pressa pour masser mon pénis. Elle avança la tête pour toucher le bout de mon gland de sa langue et de ses lèvres.

Vas-y, me dit-elle dans un soupir.

Il ne m’en fallait pas plus. Je déchargeai de lourds jets de sperme, les premiers atteignirent ses joues et son nez. Les derniers s’écrasèrent dans le creux de son cou et sur ses seins. Elle souleva mes fesses et m’invita à entrer une dernière fois dans sa bouche. Sa langue caressa mon gland sensible. Quelques gouttes perlèrent encore, qu’elle aspira immédiatement.

Enivrés de chaleur, fatigués, Marie et moi nous endormîmes sur le lit de la "chambre chêne". Sans nous rendre compte qu’une paire d’yeux nous observait depuis de longues minutes, par l’ouverture de la porte.

Après ce week-end, je n’ai plus jamais revu Gladys. Ni Marie.

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