C’est un soir d’hiver que Sharon est arrivée à Paris. Elle qui débarquait de son Utah natal, elle voulait voyager, contrairement à la volonté de son père auquel elle avait fait vivre un enfer pour qu’il accepte de la laisser partir. Son père voyait d’un mauvais il le fait qu’elle parte à l’étranger durant deux ans. Ce Mormon polygame, marié quatre fois avait peur que sa fille ne s’éloigne de son influence et de leur façon de vivre. Sharon, elle, était curieuse, curieuse de tout. Elle savait pertinemment le sort que son père allait surement lui réserver tôt ou tard et ça ne l’enchantait guerre, à savoir la marier avec un autre mormon surement déjà marié lui aussi. Pour elle ça signifiait se faire emprisonner. Ce qu’elle voulait avant que ça n’arrive, c’était de profiter un peu de la vie, de voyager, de rencontrer des gens et pour ça, elle était parvenue à se trouver un boulot de jeune fille au pair chez un couple de français de l’autre côté de l’atlantique.
Elle savait que ce couple était aisé. Madame était une working girl très prise par son boulot d’agent artistique et voyageait beaucoup. Monsieur . Elle savait juste qu’il était chef d’entreprise et ne l’avait jamais vu. Tout le contraire de madame avec qui elle avait discuté par internet en visioconférence. Elle avait été choisie car elle s’était souvent occupée de ses frères et surs, deuxième d’une nombreuse fratrie de vingt-trois enfants. Elle avait su convaincre cette femme qui venait d’avoir tardivement un petit garçon dont elle allait devoir s’occuper, madame ayant repris le travail.
Après s’être retrouvé dans l’aéroport, Sharon fut emmené par sa patronne, Cécile, dans une grande voiture familiale, direction leur pavillon dans une zone résidentielle huppée. Une fois sur place on lui montra sa chambre, et elle fit connaissance avec le petit Oscar. C’est plus tard aux alentours de vingt heure qu’elle entendit un homme rentrer avec une voix puissante. Elle sorti alors de sa chambre pour se présenter au maitre des lieux.
— Bonjour monsieur
— Bonjour c’est vous Sharon je suppose ? demanda-t-il en la regardant de haut en bas avec un sourire crispé qui disait « Bon bah j’espère qu’elle bosse mieux qu’elle s’habille parce que sinon, on n’est pas dans la merde ».
— Oui, J’espère que je parle assez bien français et que vous me comprenez .
— Ça va oui. Ne vous en faites pas si jamais vous avez du mal, on se débrouillera. Et puis, vous allez vous améliorer avec le temps. Moi c’est Jean-Luc . Bienvenu chez nous. Lui répond-t-il un peu déçu de ne pas se retrouver devant une plantureuse californienne telle qu’on les voit à la télé.
— Merci monsieur.
La rencontre fut cordiale et courte entre cette frêle, jeune et blonde américaine avec sa robe démodée et sa coiffure du siècle dernier, et cet homme au crâne dégarni, de forte corpulence, avec une épaisse moustache, en chemise et dont le pantalon était tenu par des bretelles. Cette prise de contact fut un peu sèche au gout de la nouvelle arrivante mais peu importe.
Sharon compris très vite quelle était l’histoire de ce couple. Elle comme lui était très pris par son travail. Mariés depuis plus de dix ans, ils ont toujours privilégié leur vie professionnelle. C’est quand Cécile a eu quarante ans que ça a sonné comme un signal d’alarme. Pour elle c’était la dernière ligne droite. Ils ont alors fait ce qu’il fallait et ont eu Oscar il y a un peu plus de six mois. Partout, elle voyait des photos de ce couple et elle constatait alors que, même si madame avait su garder la forme longiligne de sa jeunesse, monsieur s’était un peu laissé aller au niveau nourriture. Même si il restait quand même musclé, avec l’âge, il avait aussi pris du ventre.
Sharon vivait bien chez ce couple. Elle avait des libertés et madame la conseillait au niveau vestimentaire. Il faut dire que son éducation mormone lui interdisait certaine tenues jugées trop provoquantes comme une jupe qui dévoilait ses genoux par exemple. Elle qui était curieuse de tout, elle était servie. Elle découvrait un autre mode de vie et même un autre monde. C’est simple, tout ce qui lui était interdit chez elle, elle pouvait le faire en France (enfin presque). Il n’était pas rare qu’elle feuillète l’encyclopédie en seize volumes qui trônait dans le salon sur des sujets inconnus pour elle. Par exemple, on lui avait toujours enseigné la théorie Créationniste (Adam et Eve and co). Elle fut surprise d’apprendre qu’il existait la théorie évolutionniste (avec Darwin et tout le reste) et surtout que la Terre n’était pas âgée que de six mille ans comme on le lui avait toujours répété mais de plusieurs milliards. Imaginez le choc quand elle a entendu parlé des dinosaures. Il n’était pas rare qu’elle se mette à discuter et débattre de certains sujets avec monsieur qui n’était pas contre ces joutes verbales. Depuis que sa femme avait pris en main son relooking, elle avait l’air, à ses yeux, beaucoup plus détendue et surtout très agréable à regarder.
Il n’y avait qu’une chose qui resta inconnu pour elle : Le sexe. Parfois durant la nuit, il n’était pas rare qu’elle se lève pour voir si bébé dormait et aussi pour manger un petit quelque chose. Durant ses moments, elle entendait parfois des sons s’échapper de la chambre de ses patrons. Ça ressemblait à des soupirs et parfois des cris. Elle aurait bien voulu pousser la porte et voir ce qu’il se passait mais . C’était verrouillé. Une nuit, après avoir écouté une quantité de commentaire du style de « va-z-y mon loulou ! Démonte-moi le cul » ou encore des « oui ! Petit coquine, t’aime ça quand je te démoli l’entrejambe hein ? » Elle se demandait si madame était maltraitée. Puis elle senti qu’ils allaient sortir de la chambre. Elle se cacha et les observa en train de s’embrasser et ne comprenait pas. Quand, toute penaude, elle posa la question à madame le lendemain matin, elle lui décrivit alors ce qu’elle avait entendu comme des jeux d’adultes qui ne concernait qu’elle et son mari. Elle ajouta aussi qu’elle n’en dirait pas plus car c’était privé et surtout qu’elle ne voulait pas la choquer avec des détails scabreux. Sharon n’insistait pas mais fut rassurée que sa patronne ne soit pas une femme battue.
Tout se passa bien jusqu’à ce qu’un drame survint. Madame devait se rendre à l’étranger pour une manifestation organisée par l’un de ses poulains mais une fois arrivé sur place, son taxi eut un violent accident de la route qui lui fut fatal à elle et à son chauffeur. Une fois le corps rapatrié et les obsèques terminées, Sharon se retrouvait seule avec monsieur et le bébé qui commençait à faire ses premiers pas. Elle devait redoubler d’attention car, durant deux semaines après le drame, monsieur était inconsolable, toujours cloitré dans son bureau. Il le niait mais quand elle le voyait passer elle voyait qu’il avait pleuré. Sharon aussi était triste. Elle venait de perdre une grande amie mais elle ne voulait pas se laisser sombrer. Et puis il y avait le bébé qui se mettait parfois à pleurer en cherchant sa mère. C’est un jour qu’elle alla frapper à la porte du bureau de monsieur avec le bébé dans les bras pour lui faire un discours moralisateur, disant que son fils allait avoir besoin de lui plus que jamais et qu’il fallait qu’il se reprenne. Ne la connaissant pas sous cet angle et admettant qu’elle avait raison, Monsieur prit alors le taureau par les cornes. Il aménagea son temps de travail pour être plus présent et passer un maximum de temps avec son fils. Il en profita aussi pour mettre les choses au point avec Sharon. Tout d’abord il la remercia d’être là car, même si sur le moment il n’avait pas apprécié ses paroles, il s’aperçut que cette jeune fille avait raison. Il fallait qu’il se reprenne. Il lui avoua aussi avoir besoin d’elle car il fallait quelqu’un au quotidien à la maison. Elle accepta de rester car elle aimait bien être chez eux.
Une nouvelle vie repris dans cette grande maison. Sharon, qui ne côtoyait que rarement son patron avant, appris à connaitre ce grand gaillard qui essayait de passer plus de temps à la maison et en particulier avec son fils. Elle était attendrie de le voir le faire manger, de l’habillé ou encore de jouer avec lui. Jean-Luc, lui, revenait plus tôt à la maison mais pas que pour ça. C’est vrai qu’il aimait passer du temps avec son petit bout mais un jour tout a changé quand, par accident, il a aperçu le reflet de son employé et surtout de ses formes dans la glace alors qu’il passait dans le couloir et qu’elle prenait sa douche, la porte de la salle de bain mal fermée. Elle était jeune, belle, attirante, au moment où ça s’est passé il s’est dit : « Putin, mais c’est qu’elle est sacrément bien roulée la gamine ! Non mais ça va pas ? Espèce de gros pervers, tu pourrais être son père » mais cinq minutes après il se disait « Bof Après tout pourquoi pas si elle est d’accord. Faut bien que je refasse ma vie après tout. Par contre ça va être dur de la mettre dans mon lit, vu son éducation ».
Ainsi Jean-Luc avait en projet de coucher avec sa jeune fille au pair, et pourquoi pas d’envisager bien plus que ça. Ça faisait maintenant plus de huit mois qu’elle était en France et il ne savait que peu de choses d’elle. Il entreprit tout d’abord une approche classique : être gentil, prévenant, apprendre à mieux la connaitre, bref sympas et attentionné. Un soir alors que Sharon couchait Oscar dans son lit, Jean-Luc s’approcha et se mit dans l’encadrement de la porte. Son but : l’embrasser. Au moment de ressortir, il entama une conversation qu’il comptait conclure par un bisou d’au revoir. Il baisa chaque joue de la jeune fille et tentant d’approcher de ses lèvres, elle tourna la tête au dernier moment. « Merde, c’est raté. Comment rattraper le coup sans qu’elle le prenne mal ? Je sais : des excuses » s’est-il dit.
— Excusez-moi, je ne sais pas ce qui m’a prit
— Ce n’est pas grave.
— Un souvenir m’a aveuglé et vraiment je suis navré.
— C’est oublié. Je vais me coucher bonne nuit.
Jean-Luc venait de raté son coup. En même temps, il avait toujours été un piètre dragueur. Il allait falloir faire autrement. En la voyant s’éloigner il se disait « je finirais bien par les avoir tes lèvres. Peut-être même que j’y mettrai ma queue. Dans celle-là et celle du bas aussi. »
Plus tard, Sharon dut partir pour quelques jours chez elle pour une fête familiale. C’était prévu de longue date et Jean-Luc avait pris un congé le temps qu’elle revienne. Alors qu’elle était partie, il en profita pour installer des caméras un peu partout dans l’appartement. C’était des caméras reliées par liaison sans fil à son PC pouvant être commandé à distance via une application domotique sur son smartphone par internet sur un site spécialisé. « Comme ça, si je ne peux pas t’avoir, au moins, je pourrais te regarder bien tranquillement en me faisant du bien » pensa t’il. Faisant de ce dispositif un cadeau de consolation.
Une semaine plus tard. Jean-Luc, accompagné de son fils dans ses bras, était à l’aéroport pour aller chercher Sharon. Visiblement, elle était contente de revenir, elle était rayonnante. Toutefois, durant tout le trajet, elle resta quasiment muette. Jean-Luc senti qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Toujours dans l’optique de paraitre comme un patron à l’écoute, il attendit que le petit fasse sa sieste pour lui poser la question et, là, Sharon lui raconta que son père lui avait présenté l’homme qu’il avait choisi comme futur mari pour elle. Cet homme ne lui plaisait pas. Il était vieux, gras et surtout déjà marié plusieurs fois. Jean-Luc compati alors car il lui rappela qu’un jour elle allait devoir rentrer chez elle, quand son contrat allait se terminer. C’était clairement quelque chose dont elle n’avait vraiment pas envie et il comptait bien s’en servir.
Pour lui c’était une aubaine. Ce spectre du retour chez elle allait être son meilleur atout pour tenter de la soumettre mais, avec cette nouvelle information comment faire ? Il échafauda un plan en plusieurs parties. La première : la mettre en condition. Sa défunte femme Cécile, qui était aussi portée sur le sexe que lui, n’hésitait pas à utiliser quantité d’artifice. Il y avait des gels lubrifiants et anesthésiants pour faciliter les sodomies difficiles, des lotions parfumées pour rendre plus agréables des rapports buccaux, mais il y avait surtout une crème pour le visage. Cette crème n’était pas comme les autres. Produit par une entreprise pharmaceutique spécialisée que ceux qui ont lu « Un arrangement très particulier" et "Anaëlle, ou l’histoire d’une domestique » (du même auteur) reconnaitront peut-être, contenait deux composantes intéressantes. La première : un léger aphrodisiaque apportant au quotidien une sensation de bien-être et une légère excitation. La deuxième : les principes actifs de la lactation mammaire. Par utilisation quotidienne, cette crème apportait à la fois un sentiment de plénitude au quotidien et provoquait aussi, après plusieurs semaines d’utilisation, des montées de lait chez la femme ainsi qu’une augmentation naturelle de la poitrine.
Jean-Luc se souvenait des seins gonflés de son défunte épouse. Ils étaient sources de nombreux jeux érotiques. Il décida alors de donner à Sharon les pots de crème qu’il lui restait, autant qu’ils servent à quelqu’un d’autant qu’ils coutaient une blinde. Avec cette crème, il comptait la mettre plus à l’aise pour mieux la préparer et la rendre plus réceptive pour la suite grâce à cette sensation de plénitude qu’elle apportait et une jolie silhouette grâce à ses effets sur la poitrine. Et puis même si il n’arrive à rien avec elle, au moins il pourrait la regarder sur ses caméras comme une naïade avec des gros seins.
— Sharon ?
— Oui monsieur ?
— On dirait que vous avez comme des petites rougeurs sur le visage. C’est normal ?
— Des rougeurs ? Je ne vois rien dit-elle en se regardant dans le miroir.
— Moi je les vois. Ma femme en avait eu aussi et elle avait utilisé une crème pour ça. Il m’en reste quelques pots d’ailleurs. Il serait bon que vous les utilisiez.
— Je veux bien mais j’ai beau regarder, je ne vois rien.
— C’est vrai qu’on ne voit presque rien mais je vous assure qu’il y en a et si vous ne faites rien, vous risquez d’avoir des plaques. Après je ne vous y oblige pas. Vous faites ce que vous voulez.
— Merci monsieur. Je vais suivre votre conseil.
— A la bonne heure ! dit-il avant de repartir dans son bureau l’air satisfait, imaginant déjà la vue de cette jolie demoiselle avec deux gros obus.
Sur les vidéos de la salle de bain, les jours suivants, Jean-Luc voyait Sharon appliquer avec soin sa crème qu’il lui avait donné. Il espérait très bientôt en voire les effets. Bien, maintenant étape suivante : satisfaire sa curiosité.
Pour l’avoir observé, Jean-Luc avait remarqué que, quand elle faisait le ménage dans son bureau, elle était intriguée par la petite pièce derrière qui lui était interdite. Cette pièce c’était la tanière de monsieur. C’était comme un salon privatif avec un fauteuil en cuir, un home cinéma personnel ainsi qu’une quantité impressionnante de DVD, VHS, magasines et bandes dessinés pornos. D’ailleurs, certains de ces films étaient du « fait maison ». A savoir qu’il les avait faits avec madame en reproduisant et en détourant certaines scènes du cinéma et certains fantasmes. Sa plus grande réussite : la scène du film avec le bateau qui coule (rebaptisée pour l’occasion « tita nique »). C’était la fameuse scène sur la rambarde à l’avant du bateau. Ils avaient fait ça sur fond bleu avec une fausse rambarde et madame finissait violement culbutée sur cette fameuse rambarde dans une sodomie bien profonde. Madame avait sa robe à moitié déchirée qui laissait sortir ses gros seins, malaxés par monsieur et lui n’y allait pas de main morte avec juste son froc baissé en train de l’enculer façon bestiale.
Son plan était simple. Comme elle semblait curieuse de savoir ce que cachait cette porte, Il allait la laisser ouverte. Dedans, il allait y laisser des magazines non rangés et un DVD dans le lecteur. Il imaginait qu’il y avait de forte chance qu’elle s’assoie dans le fauteuil pour mieux regarder par curiosité. La télécommande du home cinéma placée judicieusement dans le fauteuil exprès entre les coussins, au moment où elle prendrait place, l’écran s’allumerait sur un film qui en réalité serait contrôlé par Jean-Luc depuis son smartphone grâce à une application domotique. Le temps qu’elle la trouve, pour éteindre, elle aurait surement vu quelque chose. Ensuite il suffisait de voir comment elle allait réagir, si la curiosité prend le dessus ou si c’est sa morale rétrograde qui l’emporte. Bien évident, connaissant parfaitement sa collection, Jean-Luc avait prévu de choisir des scènes soft au début et d’en choisir de plus en plus hard par la suite. Jean-Luc voulait savoir si elle pouvait avoir un quelconque intérêt ou du moins un peu de curiosité pour le sexe. Si elle n’en avait rien à foutre pourquoi continuer ? Il n’était pas homme à forcer qui que ce soit, surtout si c’est pour qu’elle se casse et qu’il se retrouve seul avec personne pour garder son fils et s’occuper de la maison durant son absence.
Deux jours plus tard, Durant l’après-midi, Jean-Luc était à son bureau, dans son entreprise à plancher sur un dossier quand son téléphone sonna. Il regarda et constata que c’était une alerte : Sharon avait déclenché la caméra de son bureau chez lui en y entrant. D’où il était, il la voyait faire les poussières et espérait qu’elle passe prêt de la porte de sa pièce spéciale. Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’elle passa devant cette fameuse porte et remarqua qu’elle était mal fermée. Jean-Luc la voyait hésiter et se disait « allez, va-z-y entre ». Ce qu’elle finit par faire. Il bascula directement sur la caméra de cette fameuse pièce.
Sharon découvrait cette pièce que son patron tenait à garder secrète. Elle n’était pas vraiment nettoyée et même plutôt en bordel d’ailleurs. Sur la table, d’étranges magazines étaient posés. Jean-Luc regardait son employé et espérait qu’elle en prenne un pour le feuilleter. Quand elle en prit un, rien que les premières pages la firent frissonner. « Mais que fait cet homme respectable avec des magazines remplis de photo de femmes nues ? » se demanda-t-elle. Elle en prit un autre et, après l’avoir feuilleté, elle le lâcha. Elle venait de voir cette fois un homme nu blotti contre l’une de ces femmes, le tout en position indécente. D’un côté, elle était étonnée, presque déçue même, de son patron et de l’autre elle était curieuse. Elle se doutait bien que tout cela avait un rapport avec le sexe, que les murs étaient plus libres en France que dans son Utah conservateur mais là ça allait loin. Toutefois sa curiosité était trop forte. Elle en prit un autre mais juste avant de s’assoir, elle se demanda pourquoi la porte était ouverte. Devant son écran, Jean-Luc se demandait « mais ce n’est pas vrai. Elle ne va pas se barrer comme ça quand même ? Assis toi, allez ! ». Jean-Luc avait bien soigné sa mise en scène. Il avait laissé, sur la petite table, un rouleau de sopalin dont certaines feuilles étaient souillées (ne demandez pas par quoi, vous le savez), une bouteille de whisky entamée et un verre déjà utilisé non lavé. Ainsi il donnait l’illusion qu’il était là hier soir, qu’il aurait trop bu avant de s’endormir, qu’il se serait réveillé avec une gueule de bois et qu’il serait parti en oubliant de fermer. C’était ce que Sharon pensait.
Elle prit alors un magazine et au moment où elle s’est assise, Jean-Luc, sur son application de domotique, activa l’allumage de la télé, le lecteur DVD faisant tourner un film en boucle. Elle se retrouva devant un film ou son ancienne patronne en nuisette transparente était allongée sur des draps de satin. Puis elle vit monsieur, de dos, arriver en caleçon. Au moment où madame le lui retira, Sharon tourna la tête et se cacha les yeux derrière ses mains. Elle détournait le regard mais sa curiosité lui fit écarter les doigts pour regarder quand même. Depuis son écran Jean-Luc observait la scène. « Eh ! Elle se cache mais elle regarde quand même. Ça veut dire qu’elle a envie d’en connaitre d’avantage. C’est bon à savoir ».
Sharon voyait son patron de dos, caleçon baissé mais ne savait pas ce que madame lui faisait pour l’entendre gémir des « oh oui c’est bon, t’arrête pas ». Puis elle le voyait se glisser sous les draps et faire quelque chose à madame au niveau de l’entrejambe qui semblait lui faire du bien. Quand monsieur eut fini, il s’allongea sur sa femme pour commencer à . Inutile de vous faire un dessin. Sharon voyait ses patrons en pleine ébat, leurs entrejambes cachés sous des draps en satin. Elle était comme hypnotisé par ce spectacle. Elle connaissait le principe théorique du sexe mais pas les variantes ni tout ce qui touchait aux préliminaires. Et bien sûr, à cause de son éducation, elle n’avait jamais rien expérimenté de la sorte. Elle était là, à regarder ce film quand elle entendit le téléphone sonner. Elle sortit de la pièce et décrocha c’était monsieur.
— Bonjour Sharon, vous allez bien ?
— Bonjour monsieur.
— Excusez-moi pour ce matin mais j’ai dû partir en catastrophe. Tout ce passe bien à la maison ?
— Oui tout va bien. Oscar fait sa sieste là je viens de finir le ménage dans votre bureau.
— Très bien, parfait. J’appelais juste pour savoir. Bonne journée.
Une fois cet appel fini, Sharon effaça les traces de son passage. Elle remit les magazines sur la table, là où elle les avait trouvé, et la télécommande qu’elle trouva dans le fauteuil fut remis à l’endroit où elle était initialement après avoir éteint la télé. Elle avait une furieuse envie de passer l’aspirateur, de ranger la bouteille et de mettre les déchets à la poubelle ainsi que le verre au lave-vaisselle mais ça reviendrait à dire à son patron qu’elle était entrée dans cette pièce sans sa permission. Elle laissa tout sur place avant de sortir. Quand Jean-Luc raccrocha, il se frotta les mains. Il l’avait appelé pour voir comment elle allait réagir et aussi pour lui rappeler qu’elle était là pour travailler. Compte tenu qu’elle avait réagi comme il l’espérait, progressivement, il allait pouvoir éveiller sa curiosité et peut-être lui donner l’envie d’essayer. A ce moment-là, il espérait bien être celui qui allait l’initier.