La foudre tombant sur la tête de Yann n’aurait pas pu le faire autant souffrir !
Alors tu veux dire que, toi et moi…
Toi et moi, on va vivre ensemble, Yann ! Je vais être ta femme. Et lorsque tu le voudras, je serai entièrement à toi !
Oui Sophie, oui… mais… tu sais, je dois te dire une chose, c’est que je ne t’ai jamais vue aussi heureuse que lorsque tu parles de cette licorne, ou lorsque tu es avec elle. Tu es si belle, Sophie, emportée dans cette course folle, derrière cet animal magique… Une beauté que déjà j’avais cru observer quand je l’ai vue, quand je t’ai vue, toi, chevauchant derrière elle ! Si tu savais comme tu me paraissais belle dans cette folle poursuite ! Plus belle, plus heureuse que je ne t’avais jamais vue, même devant les plus belles joies que je te donnais.
Oh Yann… Yann ! Oui, tu as raison : cette aventure, cette rencontre a vraiment changé ma vie ; je me sens transformée. Oui, oui, je me sens heureuse, très heureuse, et il est vrai que lorsque je me regarde dans mon miroir, je me dis que jamais je ne me suis trouvée aussi belle ; mais c’est à toi, Yann, que je vais, que je veux appartenir car je sais que toi aussi, tu es capable de me donner beaucoup de bonheur.
Oui… je sais… mais je te vois si heureuse, mon amour… Je revis sans arrêt ces moments ; je te revois, si belle, si aérienne, si magique ! Moi aussi, j’en viens à aimer cette licorne pour sa beauté, mais surtout pour le plaisir qu’elle te procure. Et maintenant… oui, maintenant, Sophie, j’ai peur. Peur, car je redoute de ne pouvoir te rendre aussi heureuse. Et j’ai envie de te revoir, de te revoir dans cette course folle derrière cette belle licorne.
Même en sachant tout ce que cela implique ?
Oui, Sophie, oui… même malgré tout ce que cela implique, pour toi… pour nous ! Oui, Sophie, je veux que cette licorne continue de faire ton bonheur !
Oh Yann, Yann… merci, merci mon aimé, merci pour ce sacrifice, merci pour ce bonheur que tu me donnes en faisant fi du tien !
Elle se jeta sur lui, se blottit contre son corps ; leurs lèvres se joignirent en un long baiser qui scellait leur commune décision.
Mais le temps du mariage approchait, et ils étaient tous deux, avec leur famille, bien occupés par les préparatifs de ce grand événement. Plus la date approchait, plus Yann se sentait nerveux, même s’il essayait de n’en rien laisser paraître. Quant à Sophie, elle semblait, elle, de plus en plus heureuse, et tout le monde mettait sa bonne mine et sa bonne humeur sur le compte de la future célébration.
Ils se marièrent au mois de juin devant toute la noblesse du comté. Sophie semblait être la femme la plus comblée de la Terre, et Yann avait en la regardant de merveilleux sourires. On le trouvait non pas triste, mais accaparé, et l’on pensait que cela était à mettre sur le compte des futures grandes responsabilités qui l’attendaient.
Le soir venu, ils ouvrirent le bal, volant et virevoltant tous les deux, comme un couple nageant dans le bonheur. Et ils étaient heureux ! Sophie d’enfin s’unir à ce merveilleux gentilhomme qui était devenu son mari, heureuse de pouvoir aussi continuer sa vie comme par le passé. Et Yann heureux du bonheur qu’il voyait de plus en plus embellir le visage de celle qui maintenant était sa femme… du moins, officiellement.
Ils dansèrent jusque tard dans la nuit, et tout le monde félicita Sophie pour sa beauté, son entrain et sa bonne humeur, et Yann pour sa prestance et sa bonne humeur.
Enfin, le dernier invité quitta les lieux. Yann tendit alors la main à Sophie et ils se dirigèrent vers le grand escalier qui menait aux chambres. Avant de commencer de monter, ils échangèrent un long baiser, puis sous les applaudissements des parents et de tout le personnel, Yann prit Sophie dans ses bras et commença de gravir les marches…
Dans la chambre éclairée de mille bougies, le grand lit les attendait ; Yann y déposa doucement Sophie qui avait fermé les yeux, attendant avec une impatience mêlée d’une certaine crainte ce qui allait se passer. Elle se mit à rougir quand elle sentit que, doucement, calmement, Yann commençait de la déshabiller, prenant tout son temps pour faire glisser ses vêtements, s’arrêtant souvent pour laisser ses mains puis ses lèvres caresser la peau qu’il venait de découvrir. Sous ces baisers qui s’attardaient sur des parties de son corps que jamais personne n’avait caressées, elle se sentait toute tremblante, avide de plaisirs inconnus ; elle sentait son entrejambe devenir humide, elle découvrait avec délice la longue montée du plaisir due aux préliminaires. Lorsque sa poitrine fut découverte et qu’elle sentit l’humidité des lèvres de Yann sur ses seins, elle se mit à gémir, et croisant ses mains derrière la nuque de Yann, elle le pressa fortement contre elle.
Yann était subjugué par tout ce qu’il découvrait. Sa femme, Sophie, possédait vraiment un corps admirable et il n’en revenait pas de pouvoir serrer contre lui une telle beauté. Le grain de sa peau était si doux, ses lèvres étaient si belles, luisantes autant de salive que de désirs, qu’il ne pouvait détacher ses yeux de son corps. Et sa poitrine, pas trop volumineuse, juste comme il les aimait, avec ses mignons petits seins qui pointaient fièrement, leurs aréoles larges terminées par un téton tout sombre et bien dressé lui semblaient la plus belle des gravures. Mais ce n’était point une peinture, car dessous se trouvaient un petit cur qui palpitait, et une respiration saccadée qui faisait se soulever ses seins qui pointaient vers sa bouche. Sophie était déjà si avancée dans le plaisir qu’elle eut son premier orgasme quand, se baissant, il commença de prendre un de ses tétons dans sa bouche.
Il la caressa ensuite plus doucement, laissant ainsi retomber son plaisir.
Et elle n’était encore qu’à demi dénudée… Quelles merveilles promettaient les secrets de ce corps qu’il ne connaissait pas encore… A ce moment précis, il était bien trop excité pour se dire que, justement, ces trésors cachés, il ne pourrait pas les apprécier en entier. Non, seul pour lui comptait en ce moment le plaisir qu’il pouvait faire ressentir à Sophie.
Quand elle eut repris son calme, il continua de la dénuder. Sophie ne fermait plus les yeux ; elle fixait maintenant tous les gestes de Yann, désireuse de capter son regard lorsqu’elle serait enfin entièrement nue devant lui. Lorsquelle sentit glisser la dernière pièce de son vêtement, celle qui révélait à Yann sa toison aussi bouclée que dorée, elle vit que c’était Yann qui maintenant fermait les yeux ; oui, il fermait les yeux, ému par la nudité découverte de sa femme, devant ses lèvres gorgées de sang et luisantes de cyprine, devant ce sexe offert… mais dont il ne pourrait pas profiter !
Yann… si tu le veux… je suis à toi… entièrement à toi !
Il ne répondit pas, mais se levant, il s’approcha de la petite table basse qui était près du lit, ouvrit le tiroir, pour en sortir… un poignard !
Yann !!!
Non, ma chérie, ne crains rien.
Il revint vers le lit, plaça sa main assez près du sexe en feu de Sophie, juste au-dessus de la tache de mouille qui s’étendait sur les draps. Et là, il se fit une légère entaille dans la paume de la main, jusqu’à laisser couler une ou deux gouttes de son sang…
Voilà, ma chérie… ainsi on pensera que c’est le résultat de ton hymen brisé.
Ayant remis le couteau en place il revint au même endroit, et sa tête descendit jusqu’au sexe tant convoité. Pantelante et secouée de désirs, Sophie sentit bientôt ses lèvres et sa langue prendre possession de son intimité. Crispant ses mains aux draps, elle sentait sa cyprine qui s’échappait, humidifiant tout le haut de ses cuisses. Elle se retenait pour ne pas hurler de plaisir, mais elle tendait son pubis, le faisait aller à la rencontre de la bouche de son merveilleux amant. Et quand Yann se mit à agacer de la langue son clitoris dressé, dans un grand cri elle mit ses mains sur la nuque de son mari et pressa sa tête contre son sexe en feu et comblé.
Ainsi, en plus des traces de sang qu’ils verraient au petit matin, si les domestiques guettaient derrière la porte ils pourraient attester qu’elle avait bien joui !
Yann ne se lassait pas d’embrasser, de lécher le sexe de son amante. Dans son extase, Sophie, qui continuait de crier, avait plié les genoux et encerclait avec la tête de son époux. Dans une explosion de cris et de bonheur, elle perdit un court instant la raison tellement son plaisir était grand.
Lorsqu’elle reprit ses esprits, Yann était maintenant à côté d’elle, la tête appuyée sur son bras plié, tandis que son autre main caressait sa douce toison encore toute tremblante, qu’il ne quittait pas des yeux.
Alors gauchement, mais avec résolution, elle referma ses doigts sur le sexe violacé et tendu de son mari, qu’elle caressa jusqu’à l’éclatement de sa jouissance.