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Madame L. – Chapitre 1




Une belle journée de juin, le vingt-huit, il fait chaud, il est quinze heures. Elle est assise à la terrasse de sa brasserie favorite. Elle s’installe toujours à la même table. De là où elle est, elle peut observer tous les va-et-vient de chacun. Les clients de la brasserie, les passants, c’est une place stratégique, un fabuleux lieu d’inspiration. Marie approche de la cinquantaine, de longs cheveux auburn parfaitement coiffés qui lui tombent sur les épaules. De jolis yeux verts mis en valeur par un maquillage discret, mais parfaitement réalisé. Elle est toujours habillée avec soin, distinguée, sexy mais pas trop, avec beaucoup de goût et de féminité. Le serveur s’approche d’elle

— Bonjour Madame L. Que puis-je vous servir aujourd’hui ?

— Comme d’habitude Paul. Et appelez-moi Marie je vous prie. Depuis le temps que je vous le demande.

— D’accord Madame L. Je vous apporte cela tout de suite.

Et le serveur repart, incontestablement impressionné par cette femme qu’il connaît pourtant depuis longtemps puisqu’elle vient quasiment tous les jours et cela depuis des mois. Il revient quelques minutes plus tard avec un café, un sucre et un verre d’eau. Il dépose tout cela sur la table à côté du bloc de papier posé juste devant elle, évitant méthodiquement son regard trop difficile à soutenir pour lui visiblement.

— Merci Paul !

— Je vous en prie Madame L. Appelez-moi si vous avez besoin d’autre chose.

Paul retourne à ses occupations, Marie aux siennes. Ses yeux sont partout, elle regarde tout le monde, comme si elle était à la chasse, à la recherche d’une proie à se mettre sous la dent ou plutôt dans son cas à se mettre sous le stylo. Marie écrit, des nouvelles, des romans, et s’inspire de la rue, des gens, des situations. Elle cherche son inspiration ici, à cette table, dans cette brasserie. Elle griffonne en permanence ce qu’elle voit, ce qu’elle ressent, les choses qui l’inspirent sur le moment. Elle écrit, raye, chiffonne, et jette beaucoup. Et quand elle quitte les lieux, Paul passe, ramasse, et jette tout cela. Enfin peut-être, il se peut aussi qu’il lise ses bouts de phrases, ses notes, ses débuts de récits, mais Marie s’en moque, elle n’y a sans doute même pas songé.

Elle porte une petite robe rouge qui s’entrecroise sur ses seins et sur ses jambes. Un joli décolleté où se loge un pendentif or et argent. Des chaussures à talons compensés assortis à sa robe. Elle croise et décroise ses jambes laissant entrevoir ses jolies cuisses toutes hâlées et parfaitement galbées. Sa poitrine généreuse tend le tissu de sa robe d’où s’échappe une délicate dentelle noire. Un stylo entre ses doigts, aux ongles d’un rouge éclatant, Marie écrit, elle semble très inspirée. Elle jette des coups d’il sur sa droite, elle semble captivée. Un couple au loin qui se dispute. Ils font de grands gestes, ils doivent certainement parler fort, mais ils sont trop éloignés pour qu’elle puisse entendre ce qu’ils se disent, alors elle observe et extrapole. Et puis là, plus à gauche, deux femmes assises sur la fontaine, elles se font face, et discutent. Leurs mains se frôlent timidement, il est clair qu’elles aimeraient se serrer très fort et laisser leurs doigts s’entrelacer. Leur regard est tendre, pas besoin de mots pour comprendre tout l’amour qu’il y a entre elles. Non loin de là, un petit groupe d’enfants jouent à courir après les pigeons. Marie écrit.

Marie est célibataire, elle n’a jamais voulu d’engagement sérieux, trop amoureuse de sa liberté. Elle a eu des histoires, certaines plus longues que les autres, mais cela est resté au stade d’aventures. Libertine aux goûts multiples, Marie n’a guère de limites et continue à explorer sa sexualité et ses fantasmes. Elle observe les gens qui passent, mais les passants la regardent aussi. Elle reçoit de beaux sourires, qu’elle rend ou non en fonction de son feeling. Des hommes, des femmes. Seuls ou accompagnés, ouvertement ou en cachette de la personne qui les accompagne. Marie ne laisse jamais indifférent. Paul, le serveur, à ses moments perdus, aime l’observer. Cette femme est une énigme pour lui. Je l’imagine bien fantasmer sur elle, se branler même parfois, en l’imaginant ou en s’inventant des scénarios plus osés les uns que les autres. Malheureusement pour lui, Marie n’a jamais rien tenté, n’a même jamais fait aucune allusion coquine. Paul est et restera ce charmant serveur toujours très aimable et serviable, point barre !

Elle en a fait des rencontres à cette terrasse, des belles, des intéressantes, d’autres moins, beaucoup moins. Des gens curieux de savoir ce qu’elle pouvait bien écrire, des dragueurs très lourds. Avec ceux-là, elle ne prend pas de gants, elle les dégage illico. Des femmes qui prennent des détours pour la séduire, certaines très directes, et ça, Marie elle adore. Sous son air BCBG, Marie n’a pas froid aux yeux. Elle prend du plaisir quand elle le désire, où elle le désire, sans se soucier de ce que l’on peut penser d’elle. Elle croque la vie par tous les bouts. Il y en a eu des caresses sous cette table, des pieds qui allaient titiller le sexe de Monsieur, ou de Madame. Des braguettes ouvertes, des jupes remontées jusqu’à l’indécence. Son sexe à elle aussi a souvent été farfouillé, ses cuisses mises à nues, ses seins chatouillés, sur cette terrasse. Mais elle n’a jamais été plus loin. Quand l’envie de baiser la prend, qu’elle a envie d’un coup vite fait, ce sont dans les toilettes de la brasserie qu’elle entraîne son, ou sa partenaire de jeu.

Encore une fois, Paul n’est pas dupe, il a bien compris son petit manège, mais il la laisse faire, sans jamais rien lui demander, en refoulant même les clients qui désirent aller aux toilettes quand elle y est. Lorsqu’elle a terminé, elle ressort et retourne s’asseoir à sa table, le plus souvent seule, rares sont ceux ou celles qui ont le privilège de rester avec elle une fois qu’elle a pris son pied. C’est une sacrée femme cette Marie. Il est dix-sept heures passées, elle se lève, salue Paul, et quitte la brasserie. Aujourd’hui, elle repart seule, ce n’est pas toujours le cas… Elle va flâner un peu dans les rues, et puis elle rentrera, pour écrire sans doute encore, quelques lignes. Je ne sais pas vraiment ce qu’elle fait dans la vie, elle travaille de chez elle, je suppose dans l’écriture, mais peut-être pas, peu importe. Ce soir-là elle est rentrée, elle a allumé la musique, s’est fait couler un bain moussant, aux douces saveurs exotiques, puis elle s’est servie un verre de Bordeaux. Elle s’est déshabillée, puis s’est plongée dans l’eau brûlante.

Elle est restée un long moment, elle a vidé lentement son verre, savourant chaque gorgée. Elle s’est lavée à mains nues, caressant sa peau, son corps, ses seins, son sexe, longtemps. Ses longs doigts se sont enfoncés dans sa chatte, elle les a fait aller et venir jusqu’à jouir. Son corps a fait des vagues dans l’eau, éclaboussant le sol de partout. Encore pleine de spasmes, elle a fermé les yeux et a plongé entièrement sous l’eau du bain, et est restée en apnée quelques secondes. Toute revigorée, elle s’est levée, a attrapé une serviette qu’elle a nouée sur sa tête, puis a enfilé son peignoir en éponge. Et c’est ainsi qu’elle a été se préparer à dîner, une délicieuse salade qu’elle a prise sur la table basse du salon devant la télé. Ce soir-là elle n’a pas écrit et se coucha tôt. Je sais qu’elle se lève tôt, bien avant que le soleil n’apparaisse. Ce qu’elle fait, je vous l’ai dit, je n’en sais rien. Mais vers quatorze heures, comme à son habitude, elle prend son sac à main, ses lunettes de soleil, et elle sort, retrouver sa table à la brasserie.

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