Le nouveau chien

Fin de la série

Julie a emmené Médor chez elle. Horriblement vexé Jules a salué sèchement. Louise a choisi de rester avec moi, après un faux départ. Sa décision serait la preuve de son amour pour moi. Imaginez ce que peut être un tête -à-tête entre un mari et une femme au soir dune journée pareille. Je craignais le pire, le ciel mest tombé sur la tête. Jai trouvé ma femme accouplée à mon chien. Elle ne peut pas invoquer un hasard ou un accident. Il sagit dun acte prémédité, murement réfléchi et longuement préparé. Tout le prouve, de son initiation chez Julie qualifiée de « jeux normaux » au tricotage des chaussettes dimensionnées pour les pattes du chien berger. Si vous connaissez un chien capable denfiler seul quatre chaussettes, avertissez-moi !

Cest horrible ! Il y a pire; cest son comportement avec Jules. Mon test a trop bien montré de quoi elle est capable. La promesse de pouvoir « samuser librement » avec le chien la précipitée sur lhomme pour une fellation prolongée, malgré les limites imposées, par une masturbation et par lattente de mon autorisation de faire lamour avec ce type. Ma réaction hostile la frustrée, mais sa duplicité est apparue clairement lorsquelle a offert lhomme convoité par elle-même à sa complice en art de faire reluire les chiens. Jamais elle ne sétait montrée aussi rusée et capable déloigner delle les pires soupçons. Et il ma fallu beaucoup de rage pour placer Médor sur le dos et dans le cul de Jules. La déception de la frustrée et la honte de lenculé ont adouci ma fin daprès-midi. La vengeance a été douce consolatrice après tant de déception.

Latmosphère est pesante, je garde un silence obstiné. Je regrette davoir laissé entendre à Louise que son départ serait définitif, sans retour possible. Je ne comprends pas son attitude. Jaurais été soulagé de ne plus avoir cette femme à mes côtés. Je ressens un profond dégoût à cause de ses chienneries et de sa complaisance pour ce vaniteux Jules. Si javais dit oui, elle aurait baisé avec lui, devant moi. Pourquoi est-elle encore dans la maison ? Ne ma-t-elle pas assez humilié, ravalé au niveau dun animal baiseur ou quasi cocufié avec un coureur de jupons ? Elle partait et emportait avec elle toute cette saleté. Mais elle est là ! Je me tais, je rumine mes idées noires, je cuve ma déconvenue, mon cur saigne en silence. Je ne dis rien, je nadresse pas de reproches, pas de blâme: rien, rien, obstinément rien. La télé est éteinte. Je regarde la pointe de mes chaussures, je ne vois pas la femme rhabillée, fardée qui tourne en rond, elle attend une explosion, lexplosion ne viendra pas.

Elle a voulu rester, elle a choisi son mari, a laissé partir chien-amant et amant possible. Et alors ? Est-ce suffisant pour oublier ce que jai senti venir dassez loin, ce contre quoi je lai mise en garde et ce qui sest hélas produit aujourdhui sous notre toit. Je fais silence. Jattends. Je rumine, je me pose des questions, je ne lui en pose pas. A quoi bon ? Elle aura raison, elle se donnera mille excuses. Le coupable sera le mari, pas assez présent, amant passable mais insuffisant, mari qui ne satisfait pas son appétit sexuel normal, trop vieille habitude dans un monde qui rêve de changement. Comment expliquer autrement que lépouse se fasse sauter par un berger allemand, coure à un rendez-vous dans un bar ou taille aussi facilement une pipe royale à un passant ? Si je navais pas adopté Médor, si javais vidé le coffre de la voiture, si je nétais pas venu la surprendre accompagné de Julie et de Jules, si javais caché les chaussettes, si si Si je hurlais, si je linsultais, si je la battais au lieu de rester muet, abattu, si je lui donnais une bonne raclée et une bonne raison de me détester et de foutre le camp.

Deux images dansent dans ma tête : le chien collé à ma femme, un sexe étranger dans sa bouche. Je nai pas su la protéger ? A son âge, on sait ce quon fait. Elle est majeure. Elle vote, elle choisit. Elle a choisi le chien dabord dans la solitude de la maison. Elle ma choisi devant Julie et Jules. Son choix ne me convient pas. Tant pis.

Mais quelle foute le camp, quelle aille se faire sauter par tous les mâles dun chenil pour son plaisir ou par les clients dun bordel. Cest une chienne, cest une salope. Mavoir amené à guider le sexe dun chien entre les fesses dun individu en train densemencer notre voisine, ce nest pas anodin. A son contact je mavilis. Les idées noires se bousculent dans mon cerveau, je suis incapable de prononcer une phrase. Je ne veux ni féliciter, ni blâmer, ni vexer, ni blesser, ni fâcher, ni influencer. Je veux être neutre. Mon cur est froid. Son dernier choix, celui de rester avec moi métonne. Une déclaration damour dans les circonstances présentes ? Cest si peu crédible. Si elle maimait jamais elle naurait copulé avec une bête, jamais elle naurait sucé et branlé ce con de Jules.

Pourquoi être allée aux portes ouvertes de la S.P.A. ? Pour pouvoir disposer dun chien lorsque sa chatte criait famine ? A-t-elle préparé la copulation depuis si longtemps ? Par ailleurs, est-il obligatoire de payer un coup à un bénévole qui vous aide à rentrer quelques courses. Surtout si on suppose quil pourrait violer. Ca ne tient pas debout. Cétait sa façon de draguer. Ses explications passées menfumaient, aujourdhui jai vu à quoi elle pensait. Oui, à quoi bon discuter ? Elle a le vice dans le sang. Je ne le savais pas quand je lai choisie, quand je lai demandée en mariage. Maintenant je sais. Jai mal choisi ma femme. Existe-t-il un bon choix ? Ne me dites pas que toutes les femmes soffrent aux chiens ou passent leurs loisirs à pomper du sperme. Je me tais, mon esprit divague, saute dun pourquoi à lautre mais revient sans cesse à limage dun chien qui se secoue derrière ma femme accroupie, fesses en lair. Un chien à chaussettes répand son sperme dans le vagin de ma femme. Le liquide déborde, glisse le long des cuisses roses. Ma femme geint de plaisir sous ce chien. Ma femme est collée au chien. Le chien tire en arrière, rétro-pédale mais reste coincé. Cest insupportable mais obsédant. Pourquoi « ma femme » ? Pourquoi cela marrive-t-il, à moi ? Misère de misère.

Alors Louise prend la parole.

-Tu ne veux plus me parler. Tu as raison ! Il faut que je te dise Après tu pourras me foutre à la porte, mais écoute-moi. Jai été nulle, stupide. Je me suis conduite comme une salope, je le reconnais. Tu as le droit de me mépriser et de me haïr. Jai surtout péché par curiosité. Quand jai compris ce que Julie faisait avec notre chien, je me suis demandé comment cétait possible. Quand jai vu et entendu Louise gémir de volupté, hurler lorgasme avec le chien, jai voulu savoir si elle simulait ou si une femme peut tirer du plaisir dune relation sexuelle avec un chien. Jai décidé de tenter lexpérience une fois. Si Julie le faisait, pourquoi ne pourrais-je pas essayer et apprendre par moi-même. Cétait mon expérience. Jai préparé la séance. Elle devait être unique et ne pas laisser de traces. Elle devait rester secrète. Après je saurais ce quil fallait en penser. Tu comprends ? Tu ne veux pas me croire ? Pourtant cest ainsi que cela aurait dû se passer. Mais vous êtes arrivés et je me suis affolée, jai perdu les pédales, le déroulement a déraillé. J avais honte dêtre vue, puis jai été bousculée par le chien, je suis demeurée à quatre pattes comme une bête. Jétais chienne honteuse, épouse impardonnable. Jai cru devenir folle. Pour obtenir ton pardon je tai obéi, jai sucé Jules parce que tu lordonnais, tu aurais pu mimposer nimporte quoi, je navais plus de courage. Si tu me chasses, je partirai. Si tu me gardes plus jamais, au grand jamais je ne recommencerai. Pourquoi ne réponds-tu pas ? Je te jure

Je nentends plus rien, je revois sans cesse la quille de Médor qui coulisse en va et vient dans le sexe de Louise ou entre les fesses de Jules. Peu importent les raisons, les intentions, je men tiens aux faits et les faits sont brutaux. Les larmes a posteriori sont faciles. Elle est désolée ? Elle ne le fera plus ?

-Reste si tu veux. Ne me demande plus de te faire lamour. Mais si tu recommences, tu feras tes valises.

Cest dit dune voix neutre. Elle ne mintéresse plus. Nous vivrons comme frère et sur. Elle accepte

Au téléphone, ce matin, Julie me supplie de rentrer vite du travail. Un drame, à la maison. Quoi encore ? Elle raccroche.

Devant chez moi, une voiture de police, dautres voitures. Un attroupement sur le trottoir. On me reconnaît, on me laisse passer. Julie mattend au pied de lescalier, en larmes, secouée de sanglots lamentables.

— Médor ta femme Jules et un gros chien au salon. Des mots, un discours incohérent. Un policier et un homme armé dune carabine tiennent entrebâillée la porte du salon. Derrière la porte un chien grogne méchamment, menace qui voudrait pénétrer. Et je reconnais la voix de Jules

— Hahaha ! Grosse salope, tu ne baiseras plus avec ton chien. Sultan la crevé. Hahaha! : Salope je nétais pas assez bien pour toi, tu préférais Médor. Sultan te la arraché du dos, ça ta déchiré le trou du cul, cest bien fait. Pleure pouffiasse. Attends, Sultan va te faire ta fête. Allez, encore une fois à quatre pattes, cul en lair. Va, Sultan, mets lui en encore une couche. Lève les fesses, putain, tire dessus pour les écarter. Allez Sultan, droit au but Zlatane-la. Dedans, dans le cul, du premier coup.

Je bouscule les deux hommes, je regarde. Là-bas, dans le coin de la pièce une masse noire énorme a enjambé un corps. Ce doit être Louise. Elle s appuie de deux mains contre le mur je ne vois que ces mains et quelques touffes de cheveux. La masse noire se balance, pattes au sol, domine et secoue à chaque aller retour le corps envahi et écrasé.

Jules se démène autour du tas de poils en mouvement, le chien géant le tient à distance en montrant ses crocs et en aboyant de sa grosse voix menaçante. Louise hurle

-Arrête, tu es fou. Il me fait mal.

— Tu ne mérites que ça. Sa bite cest autre chose que celle de Médor. Tu la sens passer. Mais tu es lubrifiée par son foutre, ne râle pas pour rien. Jouis salope. Regarde ton chien, le mien la crevé, étranglé.

— Empêche-le de me mordre les bras. Aïe, au secours.

On me pousse, lhomme à la carabine entre, épaule, vise, envoie un projectile sur lanimal affairé à saillir ma femme. Le monstre a encore quelques soubresauts puis seffondre à côté de Louise. Le policier ceinture Jules. Je relève Louise. Elle a lair égaré, le regard dans le vide, ne me reconnaît pas. Elle saigne, est couverte de sang. Elle sévanouit au-dessus du cadavre de Médor. Des infirmiers évacuent la blessée. On me repousse hors de mon salon. Julie me rejoint à la cuisine. Elle se calme et peut raconter.

-Jétais venue en visite chez Louise, elle aimait revoir Médor. On a sonné à la porte. Jai ouvert à Jules qui voulait nous saluer. Je navais pas vu lénorme bête tenue en laisse. Jules ma déclaré que cétait un cadeau pour Louise.

— Cette putain va surement apprécier. Cest une brute dressée pour sauter les putes.

Lidiot a lâché son cadeau. Celui-ci a franchi lescalier, poussé la porte du salon. Quand je suis arrivée en haut Médor luttait contre lui pour protéger Louise. Le malheureux sest battu jusquà la mort. Jules est entré au salon, a sifflé, son « Sultan » sest assis devant ta femme, babines ensanglantées, crocs sortis. Jules sest avancé :

-Alors Louise, tu me reconnais. Voici un cadeau pour toi. Tu peux sur le champ te faire plaisir. Conduis-moi dans ta chambre, jai envie de te baiser. Allez viens

Louise la traité de fou dangereux. Il sest fâché, la attrapée et a déchiré le haut de sa robe. Jai voulu la défendre, mais Sultan a aboyé et je nai plus bougé. Jules a crié

-Sultan, debout.

Lanimal sest dressé sur ses pattes arrière, a posé ses pattes avant sur les épaules de Louise.

— Lèche-lui la gueule.

De sa grosse langue le chien debout contre Louise sest mis à lui lécher la figure. La bave coulait

— Bon tu viens au lit avec moi ou je te livre à Sultan. Sultan, assis !

Louise ne bougeait pas. Jules a ordonné :

-Le bras, Sultan !

Sultan sest dressé, a attrapé le haut du bras dans ses crocs, a serré. Au premier sang Jules la fait asseoir.

— Alors tu te décides.

Terrorisée Louise a suivi Jules en direction de la chambre. Sultan me gardait, toujours menaçant. Jai utilisé mon téléphone mobile pour appeler la police, jai dit ce qui se passait. Le standardiste ne comprenait pas, me faisait répéter. Ensuite je tai appelé. Je nai pas vu ce qui se passait dans la chambre. Jules hurlait, frappait, Louise pleurait, suppliait, elle a poussé un grand cri: je suppose quil venait de la pénétrer. Il y a eu un silence, puis ces gémissements dune femme qui jouit. Enfin Jules a poussé un cri de douleur et aussitôt il est revenu en poussant devant lui Louise presque nue. Il la jetée par terre en disant:

-Sultan, à toi, baise.

A coup de pieds il a mis Louise en position. Le chien poussait avec sa tête, mordillait les épaules ou les cuisses. A la fin il est passé debout au-dessus de Louise et la embrochée avec son gros machin, un truc long, épais, propre à déchirer un vagin normal. Il sest soulagé dans le ventre, sest retiré, est venu vers moi, prêt à me bousculer

— Non, celle-là se laissera faire, je lai déjà sautée. Reprends lautre.

Louise pleurait de peur et de douleur. Jules linsultait, poussait le chien le faisait grimper sur elle, laidait à trouver soit le cul soit le con. Cétait horrible. Quand Jules a entendu arriver des voitures il a de nouveau provoqué un accouplement. Jen ai profité pour me sauver. Le chien coincé dans ta femme ne ma pas poursuivie. Tu connais la suite.

— Regarde-moi dans les yeux et réponds-moi : Louise se laissait-elle prendre par Médor ?

— Va à lhôpital, elle taime. Va. Non, elle ne la fait quune fois. Va, elle aura besoin de toi pour se rétablir. Pourvu quelle ne devienne pas folle.

— Mais Jules a dit:

-Sultan te la arraché du dos, ça ta déchiré le trou du cul .

Il était fou de rage. Il a voulu salir Louise, faire croire aux secours quelle pratiquait la zoophilie. Mais cest faux, je le jure sur Médor.

Lévocation du chien héroïque la fait éclater en larmes.

-Merci de mavoir appelé. Si tu le veux, je tachèterai un autre compagnon..

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