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Comment Emmaüs a transformé ma vie – Chapitre 1




Salut c’est votre folle de lycra.

Il y a quelques années j’avais un peu de temps devant moi et j’offrais mon temps en tant que bénévole à Emmaüs. Une bonne partie du temps était occupé à trier tous les dons que ce soit les vêtements, les chaussures, les livres, les meubles ou autres babioles. Il fallait voir ce qui était vendable et si c’était le cas voir à quel prix on pouvait le mettre. Je suis un homme de vingt-deux ans, d’un mètre soixante-seize, pas vraiment viril et plutôt timide. J’étais le seul mec à offrir de mon temps pour cette association caritative, j’étais tout seul parmi de nombreuses femmes de toutes provenances et de tous âges. J’ai rapidement pris plaisir à trier tous ces vêtements car il y en avait de toutes sortes. Moi qui étais encore puceau c’était l’occasion de toucher des robes toutes douces, culottes et jupes, chemisiers et nuisettes… Rapidement le fait de toucher ces vêtements quand ils étaient doux, cela me faisait un grand effet dans la tête et entre les jambes. Bien évidemment quand je me retrouvais avec un vêtement en lycra, en polyamide, en satin, en viscose ; je mettais beaucoup plus de temps à le juger à l’estimer.

Avec le temps j’ai pris de l’assurance et je me permettais de détourner, au début une fois par semaine puis quotidiennement, les culottes les plus douces. Je suis passé ensuite aux robes très fines, aux collants opaques, aux guêpières avec pour pêcher mignon les manteaux en doudoune très fine style toile de parachute. Voilà comment en très peu de temps, j’ai réussi à me monter une belle garde-robe féminine dans la grande chambre que j’avais chez mes parents. Le plus dur était de sortir les manteaux mais en fait je venais moi-même avec une doudoune et je dissimulais l’autre en dessous et je remontais le bas du manteau car je les préférais très très longs. Chaussant du 42, il ne m’était pas évident de trouver des chaussures féminines à mon pied mais avec le temps j’ai quand même réussi à me trouver plusieurs paires d’escarpins et surtout une paire de cuissardes me montaient à mi-cuisse. Maintenant dès que je rentrais à la maison, compte tenu du fait que mes parents n’étaient que très peu présents, j’avais la soirée pour me faire toute belle et me faire du bien ainsi déguisé.

Le problème c’est qu’au bout de trois mois, j’avais du mal à me défaire de ces tenues et c’est ainsi que j’ai pris l’habitude de porter des dessous féminins en dessous de mes tenues de tous les jours. Dès que je portais des choses féminines sur moi, cela me provoquait une érection de fou, j’étais prêt à faire l’amour à n’importe quelle femme ainsi vêtu. J’en étais arrivé à tirer sur l’élastique deux fois par jour tellement je me sentais bien dans ces tenues féminines. J’ai rapidement pris l’habitude de marcher avec des escarpins ou avec mes cuissardes, je me sentais vraiment femme avec une telle démarche. En fait quand il me manquait quelque chose dans ma garde-robe je surveillais les vêtements qui passaient et je complétais le manque. Je me suis même récupéré deux jilbabs car je les trouvais monstrueusement doux et très amples ce qui était vraiment appréciable pour se faire du bien. Ils étaient 95 % viscose 5 % lycra, je pense que j’étais arrivé au summum au niveau de la douceur et du côté moulant. À vrai dire j’en ai vu plusieurs passer mais la plupart étaient trop petits, je ne voulais pas d’un truc qui m’arrivait aux genoux ; là ils cachaient mes pieds. Au fond de moi je me disais que cela faisait drôle de revendre de tels vêtements chez Emmaüs.

Maintenant dès que je rentrais, je me travestissais et je dormais dans mes jilbabs, ils me servaient de chemise de nuit. Moi qui allais relativement souvent chez le coiffeur, je me laissais maintenant pousser les cheveux car cela allait mieux avec les tenues que j’avais à la maison. Lentement mais sûrement j’étais en train de laisser la place à la femme qui sommeillait en moi. Puis un jour je ne sais pas ce qui m’a pris, je me suis mis à essayer de me maquiller ; au début cela faisait plutôt penser à un tableau art abstrait sur mon visage mais au bout de quelques semaines cela commençait à vraiment avoir de la gueule. Je passais mon temps entre le miroir de la salle de bain et le grand miroir qu’il y avait dans le séjour ; je prenais des postures au début féminines puis coquines ou provocatrices. Je m’en sortais à chaque fois et je me trouvais vraiment sexy voir bandante. Il y a des fois où je ne voyais pas mes parents pendant quinze jours, trois semaines, ce n’est pas bien de dire ça mais cela m’arrangeait d’avoir un appartement pour moi tout seul.

Puis j’ai réussi à trouver des jeans féminins tailles hautes que je pouvais enfiler sans trop attirer l’attention. Cela m’a permis d’aller bosser avec un pantalon féminin, je pense quau boulot pas un seul mec n’a fait attention, il y a juste une collègue qui m’a regardé une fois ou deux mais cela n’a pas été plus loin. Il y a un truc que j’adorais faire, c’était de croiser les jambes, à la Sharon Stone, quand cette dernière portait des collants. Au bout de six mois j’étais tellement sûr de moi, que j’ai pris l’initiative d’aller me promener dans la rue totalement déguisé en femme. Les dix premières minutes il y avait juste le regard des gens qui me mettait un peu dans l’embarras même si j’étais persuadé qu’ils n’étaient au courant de rien. Je suis quand même parti me promener deux bonnes heures, quand je suis rentré j’étais encore plus excité ; alors que je pensais que ça allait me refroidir. Voilà comment maintenant j’allais me promener une fois par semaine habillé en fille et surtout j’allais faire les courses un ainsi vêtu mais dans une grande surface un peu éloignée de mon domicile. Je pouvais maintenant aller me promener dans les magasins de vêtements pour femmes sans me faire dévisager.

Je me suis retrouvé confronté à un problème à savoir la première fois où je suis sortie dans la rue paré d’une douce robe, je ne savais pas où mettre mes papiers, mon téléphone, mes clés ainsi que mon porte-monnaie. La solution était de se trouver un sac à main il a donc fallu que je patiente dans les locaux de l’association où j’étais bénévole jusqu’à voir passer un sac à main qui soit à mon goût. Rapidement j’en ai vu un passé mais c’est une collègue qui l’a inspecté, l’a estimé et puis l’a mis à la vente. Ce samedi-là, il fallait que je le retrouve sur la surface de vente, le planque pour passer l’acheter ultérieurement. Donc à midi quand nous avons fermé, je me suis empressé de partir à sa recherche, heureusement il n’était pas vendu je l’ai planqué. Je me suis arrangé à partir un peu plus tôt un jour dans la semaine suivante, je suis passé à la maison pour me faire toute belle puis je suis sorti aller acheter mon sac à main incognito ; là où j’étais bénévole. Le plus beau c’est que personne n’a rien vu, cela me faisait plaisir car cela voulait dire que quand j’étais en femme je ressemblais vraiment à une femme.

Cela m’amusait en même temps car ça me permettait d’avoir deux personnalités totalement différentes ; je pouvais côtoyer des personnes que je n’aurais pas pu aborder si j’avais été un homme. Par contre il fallait que je fasse un travail au niveau de ma voix car pour l’instant elle manquait de féminité. En fait à la maison quand j’étais en femme je m’amusais à faire des vocalises mais dans les aigus. À force de travail j’ai fini par pouvoir maîtriser une voix plus fine et plus douce. Je pouvais maintenant aller dans les magasins féminins, demander des conseils aux vendeuses et même aux clientes, elles me répondaient comme si j’étais des leurs. Je ne cherchais en aucun cas à tromper les autres, mais juste à me sentir bien dans ma seconde peau. Même mon état d’esprit était en train de changer ; avoir un regard féminin sur les choses c’est avoir un regard moins belliqueux, avec plus de retenue. Quand j’allais bosser habillé en homme, c’était comme si je le faisais un peu contre ma nature, contre ma volonté.

Le jour où j’ai été le plus loin, c’est celui où j’ai rencontré ma maman dans un magasin, je l’ai abordée de façon anonyme nous avons parlé de ce que nous achetions ; elle n’y a strictement rien vu. J’étais assez fier de mon coup, j’étais maintenant une vraie femme quand je voulais l’être et un garçon le reste du temps. Je suis même allé jusqu’à converser avec la copine qui me faisait craquer depuis des années, nous sommes même devenues amies. Le paradoxe c’est que quand j’étais en garçon elle n’avait aucun atome crochu avec moi, mais quand j’étais en femme ; nous en étions arrivées à nous entendre à merveille. Je pouvais en conclure que je pouvais jouer aisément sur les deux tableaux, j’avais deux personnalités excepté au niveau de l’état civil. Au niveau de l’organisation il me fallait aussi avoir l’esprit vif, ne serait-ce qu’au niveau des lessives, je faisais mes lessives tout seul, mais par contre, au lieu de les faire sécher avec les autres affaires ; je les faisais sécher sur mon balcon privatif exposé plein ouest. Ce dernier n’étant accessible que par ma chambre.

Je commençais à être confronté à un problème, à savoir…, mes petites manies féminines que je prenais pour être femme, je ne pensais pas à chaque fois à m’en défaire ; une fois que je redevenais garçon. Du coup aux yeux de mes collègues au boulot et de ceux de l’association il commençait à me prendre un peu pour une pédale. Comme dirait Muriel Robin j’étais en train de devenir précieux. Par contre mes parents n’y voyaient rien mais en même temps ils ne me voyaient pas beaucoup. Il y a des fois où j’avais envie de toucher à ma poitrine en prenant des hormones, mais en même temps je me disais que c’était irréversible ; cela me dissuadait. Au bout de quatorze mois, je commençais à en avoir long sur la tête et je m’étais fait un catogan pour ne pas trop entamer ma masculinité. Par contre à la maison, ils étaient détachés et je prenais grand plaisir à me faire des coupes féminines. Ce qui m’étonnait, c’était que mes parents n’y voient que du feu, en même temps quand ils revenaient à la maison ; ils passaient vingt-quatre heures trente-six heures rarement plus et ils avaient la plupart du temps un décalage horaire à récupérer.

La fin d’année arrivait, et dans l’association ils faisaient un petit quelque chose pour marquer le coup. Un thème été proposé à chaque fois un coup c’était les jeux de société, un coup chacun apportait un petit présent la déposer sous le sapin, un coup nous invitions des démunis, un coup c’était une soirée dansante. Le principal était de tous se retrouver pour passer un bon moment et que personne ne reste seul. Cette année je venais d’apprendre le thème, c’était le déguisement ; je vous laisse imaginer ce que cela m’a fait. J’allais pouvoir me faire belle aux yeux de tous mes collègues de l’association et pas dans l’anonymat le plus complet. Bien évidemment au niveau des préparatifs je n’avais pas grand-chose à faire tout était prêt.

En espérant que ce premier chapitre n’ait pas été trop court mais il fallait préparer la chose pour le second chapitre.

Bisous à vous.

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