Garde ma fille 9

Nous ne sommes plus ressorties de toutes les vacances ; nous avons fait de longues promenades en forêt, en évitant létang. Le soir, papa et maman aimant jouer aux cartes, nous avons fait des parties endiablées. Nous avons bien ri, et passer du temps avec eux ma fait plaisir.

Quand nous montions nous coucher, nous parlions longuement avec Virginie ; cest une fille extra !

Tout a une fin ; nous sommes sur le départ. Maman me fait les recommandations dusage, bien sûr. Et surtout ces phrases : « Milène, il faut que tu te nourrisses ; tu ne manges pas assez : tu dois cuisiner. Souviens-toi de ce qua dit le médecin ; tu es anémiée. Tu dois te nourrir convenablement, ma chérie. ».

Après les embrassades du départ, la petite larme de maman, nous voilà sur la route. Jai pris le volant pour le retour. Nous navons pas fait un kilomètre que Virginie reprend les phrases de maman.

Ta mère a raison, Milène ; jai vu ta façon de te nourrir : de pizzas et de hamburgers, ou de yaourts.

Je ne sais pas cuisiner, et je naime pas ça. En plus, seule, je nai pas envie. Le soir, je grignote une biscotte avec un morceau de fromage. En réalité, je nai pas faim.

Ça me fait un peu ça aussi ; cest vrai que la solitude ne donne pas dappétit. Mais je cuisine : un steak, une salade ; parfois une blanquette. Je ne suis pas un cordon bleu comme ta mère, mais jaime cuisiner.

Pas moi. Cest étrange Jaime manger ; quand je suis chez maman, je trouve tout excellent, mais je nai jamais eu envie dapprendre. Jai commencé à mal manger à la fac, mis à part le week-end quand je rentrais. Il y aurait bien une solution, remarque

Laquelle ?

Eh bien, puisque tu sais cuisiner, que nous sommes seules dans notre coin lune et lautre, que jai la place de loger quelquun dans mon petit studio, tu abandonnes ta chambre sordide et tu viens vivre avec moi. Le clic-clac est très confortable, jy dormais dessus à la fac.

Je Tu vas perdre ton intimité. Ta proposition me fait énormément plaisir, mais je ne peux pas accepter.

Intimité ? Je nen ai pas trop besoin : je nai pas de petit ami et ne compte pas en prendre un. Le pauvre, il serait déçu sil sattend à des blanquettes ! Ma proposition est vénale : nous partagerions le loyer, la bouffe et le reste. Tu te rends compte des économies que je ferais ?

Jéclate de rire.

Idiote

Cest toi qui es idiote : passons par chez toi, prends ton balluchon et rapplique. Ne te pose pas de questions.

Je

Plus un mot ou je te laisse au bord de la route !

Tu es une chic fille ; je tadore.

Virginie sest installée. Elle cuisine à merveille et nous passons dincroyables moments de fous rires. Le soir, nous ouvrons le clic-clac et nous nous installons dessus pour regarder la télé ou discuter. Cest bien souvent que, le matin, je me réveille à côté delle.

Cest idiot, tout de même : il y a une chambre avec un lit confortable, et nous nous endormons toutes les deux sur le clic-clac.

Nous ne le déplions plus, depuis quelques jours ; la télé a atterri dans la chambre et nous nous couchons dans le lit.

Comme nous sommes entre filles, il ny a aucune fausse pudeur entre nous. Nous entrons dans la salle de bain quand lune ou lautre y est. Nous dormons nues dans le lit.

Tout cela malgré toute lamitié et laffection que je lui porte narrange pas ma libido. Souvent, je dois menfermer dans les toilettes, surtout avant de me coucher, pour ne pas avoir des idées dans le lit. Je ne voudrais pour rien au monde la fâcher.

Jai remarqué que, depuis quelques jours, elle ferme souvent la porte de la salle de bain à clé. Ça ne me dérange pas, si elle a besoin dintimité ; je comprends que ce que je fais aux toilettes, elle peut le faire sous la douche.

Elle est déjà couchée ; je reviens des toilettes en passant par la salle de bain pour laver mon intimité dégoulinante. Elle me regarde me coucher. Je la sens nerveuse ; elle ouvre la bouche comme pour parler mais se tourne et éteint sa lampe.

Bonne nuit, Milène.

Tu voulais dire quelque chose ?

Non, rien.

Allons, dis Quy a-t-il ?

Elle allume la lumière, sassoit sur le lit et me regarde.

Tu ne trouves pas que nous sommes idiotes toutes les deux ?

Pourquoi ?

Tu vas tenfermer tous les soirs dans les toilettes pour te faire jouir, et moi je menferme dans la salle de bain pour faire la même chose.

Je Cest idiot en effet, mais

Ah, ne commence pas avec tes « mais ». Je ne suis pas pudique. Tu as envie de te masturber ? Tu peux le faire dans le lit, et moi aussi. Zut ! À la fin

Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

Et pourquoi cela ? Tu as peur que je te regarde faire ?

Ça, oui. Mais, Virginie, je Et puis zut ! Je ne peux pas me masturber à côté de toi car je ne résisterais pas à lenvie de te sauter dessus.

Me sauter dessus ? Voyez-vous ça Tu ne résisterais pas ? Voyons voir…

Et là, elle pousse le drap au pied du lit, remonte ses genoux en sallongeant sur le dos et écarte ses cuisses ; ses doigts glissent sur son ventre et caressent sa vulve. Elle me regarde droit dans les yeux, avec un sourire pervers.

Jai du mal à avaler ma salive. Je regarde ses doigts tourner sur son clitoris, senfoncer dans son vagin. Je mouille comme une fontaine mais nose faire un geste.

Tu fais le premier pas ou je te saute dessus ? Tu es un peu longue à la détente, toi ! Déjà chez tes parents, jai essayé de te dire mais tu as fait semblant ne pas comprendre.

Je me penche sur sa bouche ; ses lèvres sont humides, chaudes. Sa langue est douce contre la mienne. Je titille un téton, lâche ses lèvres pour laspirer.

Viens sur moi, adorable idiote ; donne-moi ton petit abricot à déguster.

Je ne me fais pas prier : je lenjambe, pose ma vulve sur sa bouche et remplace ses doigts par mes lèvres. Je pense défaillir quand sa langue ouvre ma vulve dégoulinante, et lorsque son extrémité vient titiller mon clitoris, je ne peux retenir un gémissement de plaisir.

Elle sent bon, cest un délice. Comme la mienne, sa vulve dégouline de cyprine. Jenfonce un doigt dans son vagin, ma langue lèche, mes lèvres aspirent ; je la mange plus que je ne la lèche.

Deux doigts vont et viennent en moi ; je ne peux résister. Je laisse monter lorgasme. Je le sens venir de loin, prendre possession de mon ventre, de mon corps entier ; il vient exploser dans ma tête comme un feu dartifice, en mille étoiles.

Elle a crié en même temps que moi ; jai reçu dans ma bouche un léger jet durine quand elle a joui. Je ne peux retenir les tremblements de mon corps, et pourtant je continue à aspirer sa vulve, à la déguster tout en jouissant. Un autre jet durine emplit ma bouche.

Je goûte ce quelle y a déversé ; ce nest pas de lurine : elle a éjaculé, ça na pas le goût de lurine, cest un goût de cyprine. Elle a cessé de me lécher et a retiré ses doigts ; elle jouit tellement quelle arrose le drap et ma figure de jets de cyprine.

Elle me pousse sur le dos, encore tremblante, sallonge sur moi et frotte sa vulve contre la mienne. Elle minonde de sa jouissance, enfonçant sa langue au fond de ma bouche. Je jouis encore une fois, mon clitoris pressé par son mont de Vénus.

La nuit a été courte ; heureusement, nous navons pas cours aujourdhui. Elle est assise sur le divan, son portable posé sur la table.

Que fais-tu ?

Je commande en ligne.

Quoi donc ?

Lindispensable ; viens voir.

Je passe derrière elle et regarde lécran : elle est sur un site de sex-toys. Je me prends au jeu ; comme deux gamines, nous commandons une collection complète. Tout y passe : vibrants, pas vibrants, certains ressemblant à des sexes dhommes, de petits à gros ; des godes-ceinture, des plugs anaux… Elle commande deux paires de boules de geisha, des ufs vibrants. Nous rions comme deux folles ; ça finit en soixante-neuf sur le clic-clac.

FIN

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