Chapitre d’introduction.
Mes parents fêtaient leurs 19 ans de mariage ce week-end et la fratrie Choba s’en réjouissait.
Claire 24 ans, moi-même, Luc 21 et le « petit » dernier, Raphaël 18 ans, comptaient organiser une soirée que tout le quartier allait envier.
Au moment du départ des parents, la surprise tomba comme la guillotine qui découpait violemment mais sans bavure la tête du roi :
Les enfants ! J’avais oublié de vous le dire, on nous a recommandé une super nounou pour ce soir, elle va venir s’occuper de vous aujourd’hui et demain soir, pour éviter toutes bêtises dans la maison.
Ma mère était ravie de l’effet que causait sa petite bombe et avec un sourire en coin, quitta la maison, mon père la suivant de près.
Nous n’avions même pas eu le temps de protester, de crier qu’ils étaient déjà au bout de l’allée.
" brr brr", la vibration indiquait de nous avions tous reçu un message dans notre conversation familiale groupée :
Elle arrive à 21h, bisous les enfants et bon week-end, on s’appelle demain.
Quel enfer ! Comment elle avait pu savoir ? Elle soupçonnait la fête ? se demandait Claire, visiblement dépitée.
Je l’étais aussi, c’était le parfait moment pour enfin passer du temps avec Nathalie, la meilleure amie de Claire, une véritable bombe dont j’étais accro depuis que je la connaissais, c’est-à-dire un moment.
21h arriva et quelqu’un sonna à la porte. J’étais assis dans le salon avec Raphaël, devant la PS4 tandis que Claire allait ouvrir la porte.
Une belle, que dis-je, une magnifique métisse entra dans la pièce.
Nous nous regardions avec un grand sourire avec Raphaël, découvrant celle qui arrivait vers nous pour se présenter :
Bonsoir tout le monde ! Moi c’est Alyssa, je viens vous chouchouter ce week-end.
Nous discutions donc tous ensemble pendant 10 minutes, chacun présentait ce qu’il faisait. Alyssa était « nounou » à plein temps et arrondissait ses fins de mois avec le bouche-à-oreille pour des extras en week-end.
Elle avait 28 ans, métisse, peau très mate, elle avait une frange et des cheveux très noirs. Physiquement, elle était grande, sûrement dans les 1m75, un poil plus grand que nous tous, avec un corps qui respirait le sport, c’est certain. Elle m’en avait fait oublier Nathalie.
Je la regardai de bas en haut pendant qu’elle parlait, peut-être un peu trop longtemps, car Claire me donna un coup de coude pour me réveiller. Tout le monde me regardait, le malaise.
Désolé, je suis un peu fatigué, je planais dans mes pensées.
Alyssa me fit un grand sourire et continua à discuter comme si de rien n’était. La soirée passa assez vite finalement, car après 23h, suite à une semaine exténuante pour tout le monde à l’université, chacun de nous était K-O et fila dormir en quelques minutes. Je montai les escaliers tout en criant « BONNE NUIT TOUT LE MONDE » et termina ma lente marche dans mon lit 1 place, digne d’un préado.
Au moins, à la résidence étudiante, j’avais un deux places, même s’il ne servait jamais pour deux.
A 21 ans, je n’avais connu qu’une fille, Deborah. Nous avions été ensemble pendant deux ans, mais il y a six mois, au moment de la rentrée scolaire, je rentrai en licence et elle quitta la région pour s’inscrire en Erasmus en Angleterre. Elle n’avait pas voulu poursuivre notre relation à cause de ça, ce qui était très dommageable pour moi. Deborah était dans la moyenne haute des filles de mon âge, un très bon 6 sur 10, des formes un peu partout, quelques kilos en trop mais ça ne m’avait jamais dérangé ainsi qu’un magnifique visage. A côté d’elle, je n’étais qu’un 3 ou un 4 malheureusement, en surpoids, des lunettes, le charisme à 0 typique de tout étudiant en informatique, j’avais déjà eu la chance d’être sortie avec Déborah pendant deux ans.
Je reprenais donc mon petit rituel du soir : la boîte de mouchoirs, le tube de lubrifiant et ma tablette, où j’avais gardé toutes les photos « osées » que j’avais pu prendre de Déborah.
Pour rendre la chose encore plus dérangée, j’alternai un jour sur deux avec les photos que je trouvai de Nathalie, la meilleure amie de Claire, sur Facebook ou Instagram. Surtout celles en bikini !
Nathalie c’était un 10 sur 10, un aimant à érection, qui venait de temps en temps à la maison, mon crush ultime. Mais aujourd’hui, c’était l’heure de Déborah ! Pas de digression.
J’ouvrai le fameux dossier sur ma tablette et me rendit rapidement aux toilettes. Règle numéro 1 avant chaque branlette : avoir une vessie vide. Je rentrai de nouveau dans ma chambre et ferma la porte à clé, on ne sait jamais. Bordel, je suis ensuite passé à deux doigts de l’arrêt cardiaque !
Putain, qu’est-ce que tu fais dans ma chambre !
Alyssa s’était faufilée dans la pièce le temps que j’aille pisser et apparaissait dans la pénombre, devant le lit, éclairée par la tablette derrière elle.
J’ai vu de la lumière et la porte était allumée, il n’y avait personne, je suis rentrée pour éteindre la lumière et je suis tombée sur… ta tablette.
C’est pas ce que tu crois !
C’était vraiment le malaise complet là, personne ne se balade dans la maison à cette heure-ci en temps normal.
Sois franc avec moi.
De toute façon, je n’avais rien à perdre, elle avait déjà pu voir les photos.
Je lui expliquai donc ma routine du soir, elle écouta attentivement et quand j’eus terminé, elle ne dit rien pendant plusieurs secondes.
Fais ce que tu voulais faire alors.
Quoi ?
Fais-toi plaisir devant les photos de ton ex, vas-y.
Sors de ma chambre surtout !
Non ; tu le fais devant moi, sinon je le raconte à tout le monde.
Mais tu es malade !
Putain de chantage !