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Nadine, la vengeance d'une maman – Chapitre 15




Nadine sétire sur sa serviette, se hisse sur les coudes en grimaçant de douleur ; elle a un début de migraine et lépiderme en feu.

« Quelle idiote mais où ai-je la tête dormir en plein soleil Pourquoi Maxime ne ma pas réveillée Où est-il passé dailleurs, celui-là ? »

Elle le cherche mais ne le trouve pas, pivote pour sasseoir. Elle scrute les environs avec plus dattention, il napparaît pas dans son champ de vision. Elle na pas le temps de sinquiéter longtemps : tout à coup, sorti de nulle part, il est là, détendu et souriant.

Elle est si contente de le voir quelle en oublie ses griefs, mais comme elle ne veut pas quil sen tire à si bon compte, quil simagine quelle lui a pardonné, elle prend un visage de circonstance, la mine renfrognée, afin quil comprenne quelle na pas digéré ce quil lui a fait derrière les rochers.

— Où étais-tu passé ?

— Oh, Maman, mais tu as vu dans quel état tu es ?

— Cest de ta faute, lâcheur ! Pourquoi mas-tu laissée toute seule ?

Il baisse les yeux, bredouille une excuse bidon.

« Le pauvre, il se sent responsable de mon insolation ! »

Elle lui sourit, émue par sa culpabilité. Pour dire la vérité, elle nest pas vraiment contrariée, elle est même plutôt flattée quil la désire au point dêtre incapable de se contrôler, mais elle doit sauver les apparences ; il faut quil se maitrise : il y a des limites à ne pas dépasser quand ils sont en public, quand ils ne sont pas seuls tous les deux

Nadine ne sest pas rhabillée, elle sest installée au volant en maillot. A la simple idée denfiler sa robe, elle a frissonné en imaginant le frottement du tissu sur sa peau martyrisée. Elle conduit, concentrée sur la route, mais elle ne tarde pas à sapercevoir que son fils la mate durant le trajet. Il la lorgne ouvertement, comme sil semplissait les yeux du corps de sa mère pour la première fois.

— Tu nas pas honte, Maxime ? On dirait que tu ne mas jamais vue toute nue ! Tu pourrais au moins être discret !

— Tu es si belle, Maman Comment veux-tu que je fasse autrement ? Cest plus fort que moi !

— Tu parles ! Je dois être affreuse rouge et bouffie comme je suis !

— Mais non, tu es aussi jolie que dhabitude peut-être même davantage !

Elle ne se fait aucune illusion, a conscience quil la chambre, mais elle est sensible à la flatterie ; elle tourne la tête dans sa direction et lui sourit malicieusement.

— Alors, vilain garçon, quest-ce que tu as fait pendant tout ce temps ? Pourquoi as-tu abandonné ta pauvre maman ?

— Je suis allé boire un coup et jai rencontré un garçon très intéressant Il nous a vus, tout à lheure

— Excuse-moi Je te demande pardon ?

— Il était vachement sympa, ce gars et devine ? Il est amoureux de sa mère, lui aussi ! Cest incroyable, tu ne trouves pas ?

— Lui aussi ? Mais de quoi parles-tu, enfin ? Je ne comprends rien à ce que tu racontes !

Elle a parfaitement compris, mais elle naime pas la direction que prend la conversation ; les allusions de son fils la mettent mal à laise, dautant plus quil insiste.

— Je suis tellement heureux depuis que Papa est parti, depuis que nous sommes seuls tous les deux Rien que toi et moi Je taime, Maman !

Nadine se raidit sur son siège. Tant quils névoquent pas ce quil advient entre eux, elle feint de croire quil ne sagit que dun moment dégarement passager. Un petit jeu dune perversité inouïe certes, mais sans réelles conséquences à long terme. Une simple parenthèse accidentelle provoquée par les circonstances et la promiscuité.

Cette désinvolture a ses limites, et son fils le lui rappelle chaque fois quil laisse parler son cur. Il a beau être majeur, ce nest encore quun enfant ; un petit garçon victime des sentiments contradictoires que lui inspirent sa maman.

— Mais moi aussi je taime, gros nigaud et pourtant tu ne le mérites pas toujours ! Quest-ce qui te prend ?

Elle essaye de noyer le poisson, mais sa voix trahit son désarroi.

— Je ne taime pas de cette façon, moi Je taime comme un amant Je suis amoureux de toi !

Tout son corps se fige, comme si elle refusait lénormité de ce quil vient davouer. Ses coups de soleil sont oubliés ; elle a soudain très froid. Elle reprend son souffle, essaye de maitriser les battements de son cur affolé.

— Mais je suis ta mère, Maxime, je ne suis pas ta femme et malgré toutes ces « choses » que nous faisons ensemble, je ne le serai jamais ! Tu ne peux pas être amoureux de moi Cest impossible, mon chéri, tu nas pas le droit !

— Tu nes peut-être pas ma femme, mais tu me suces la queue et je te baise, pas vrai ? Alors arrête un peu, Maman, car tu es loin davoir un comportement de mère exemplaire avec moi !

Nadine ne sattendait pas à un tel coup bas venant de sa part, à autant de méchanceté spontanée. Elle est effondrée.

— Cest vrai, tu as raison Je me suis conduite dune manière irresponsable Je naurais jamais dû Merci de mouvrir les yeux Jespère quun jour tu me pardonneras

Elle est dans létat desprit de quelquun qui reconnaît son crime et qui est soulagé de lavouer. Pleine de bonne volonté, elle cherche à faire la paix, et puis elle se rend compte quil ne lécoute plus. Elle le regarde et saperçoit quil y a de la panique dans les yeux de son fils.

— Quest-ce que tu as, Maxime, tu es tout pâle Parle-moi, mon chéri, tu me fais peur Que se passe-t-il ?

— Je suis désolé ! Cest moi qui te demande pardon Je suis vraiment trop con ! Tu nas rien à te reprocher… Excuse-moi, je ten supplie Oublie ce que jai dit !

— Non, Maxime ! Tu as dit la vérité Une mère et son fils Ce nest pas normal Ce nest pas sain !

— On est bien tous les deux, pas vrai ? Quand nous sommes dans ton lit tu es daccord, non ? Ne dis pas le contraire, Maman, je sais que ça te plait à toi aussi… Alors maintenant que tu mas permis dy gouter, je ne pourrais plus men passer Plutôt crever !

Pour un garçon inexpérimenté, on peut dire quil sait retomber sur ses pieds, quil est bien plus perspicace quelle ne le pensait.

Puisquils sont en train de crever labcès, une question quelle nosait pas lui poser lui brule les lèvres ; cest le moment où jamais.

— Dis-moi, Maxime Est-ce que jai fait quelque chose dinapproprié ? Est-ce que je tai provoqué ?

— Tu nas rien fait, Maman, cest moi

— Mais pourquoi, alors ? Que sest-il passé ?

— Cest marrant que tu le demandes Le gars dont je tai parlé, il voulait savoir lui aussi comment cétait arrivé

— Répond juste à la question

— Tu te souviens, quand tu étais déprimée, et que je venais te réveiller ?

— Vaguement Jétais bourrée de cachets Quel est le rapport ?

— Et bien Un matin, tu dormais le cul nu Je navais encore jamais rien vu daussi beau, daussi excitant

— Et cest tout ?

— Tu mas demandé, je te réponds, Maman

— Seigneur, Maxime ! Je sais bien quà ton âge une femme nue en vrai ça vous remue mais je suis ta mère, bon-sang !

— Je sais ! Je ne suis pas un animal ! Mais jétais incapable de penser à autre chose Cest comme si tu mavais envouté !

— Tu aurais pu te rabattre sur une de tes copines de classe, mignon comme tu es Passer à autre chose, faire en sorte de te libérer de cette attirance malsaine Tu ne crois pas ?

— Les filles de mon âge ne mintéressent pas, elles ne tarrivent pas à la cheville ! Cest dune femme dont jai envie Maman, de toi, pas dune gamine

Nadine jette léponge. Son fils lui semble si exalté que quoi quelle dise, elle sait quil aura toujours un argument pour la contredire, quil aura le dernier mot.

Elle lui a permis de partager sa couche, pour se venger de son mari absent dabord, bafouer lautorité paternelle, mais elle reconnait quelle y a pris gout depuis. Baiser avec un jeune homme fou de désir – son propre enfant – lui donne lopportunité de connaître à nouveau livresse dune sexualité épanouie et partagée, et cest ce qui la dérange le plus.

« Cest mon fils, non de non ! »

Comme elle pouvait sy attendre, il ne lâche rien maintenant, et il est un peu tard pour sacheter une conduite ou avoir des remords. Elle na aucune raison de jouer à leffarouchée, ou de chercher à le culpabiliser.

Il empaume sa chatte, la main à plat, comme sil avait deviné les conflits intérieurs qui la travaillent et quil investissait le territoire sacrée afin quelle comprenne quelle lui appartient.

Elle ladmet volontiers, se laisse tripoter la motte à travers le maillot, et quand il glisse ses doigts sous lélastique, elle écarte docilement les cuisses, souvre, pour lui donner ce quil est venu chercher.

— Oh, Maman, Tu es toute mouillée Conduis plus vite Rentrons à la maison

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