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Relation toxique – Chapitre 4




S’étant levée de bon matin au terme de cette première nuit, Alicia n’attendit pas davantage. Elle enfila rapidement une culotte-bikini et son peignoir puis, ayant pris place au secrétaire de leur luxueuse suite, laissa couler ses sentiments pour Sophie à travers sa plume :

– Dallas, 5 septembre

Ma belle biche,

Je suis arrivée saine et sauve à Dallas. Vingt-quatre heures à peine nous séparent que déjà tu me manques. La suite est spacieuse et le lit confortable, mais pas aussi chaud que si tu t’y trouverais.

Sois maintenant rassurée : je n’ai pas attendu avant de bien mettre les choses au point avec docteure Fortin. Elle sait maintenant que je te porte dans mon cur et elle a accepté de respecter notre vie privée. Elle m’a même, à ma grande surprise, spontanément confessé son passé amoureux en me priant de lui offrir mon amitié, ce que je n’ai pu lui refuser, vu son apparente sincérité. Dans cette optique, je suis persuadée que nous nous entendrons très bien.

Elle et moi partageons le même objectif : revenir au boulot avec de solides connaissances afin de fournir un service encore meilleur à nos malades.

J’ai un aveu à te faire, ma chérie : cette nuit, je me suis fait du bien en pensant à toi avant de m’abandonner au sommeil.

Je me souviendrai toujours de la dernière nuit que nous avons passée ensemble. Cette fois-ci, c’est toi qui m’entraînais dans ton scénario érotique. Tu m’avais fait tenir debout, au milieu de la chambre à coucher et m’avais bandé les yeux en me demandant de ne pas bouger.

Un à un, tu as retiré tous mes vêtements. Plus je me sentais dénudée, et plus tout ça m’excitait ! Je crois t’avoir, à un certain moment donné, entendue humer ma petite culotte (qui devait être toute mouillée). À ta demande, j’ai légèrement écarté les jambes. Garde les bras à l’écart et ne touche à rien !’ m’avais-tu ordonné. De discrets froissements se firent ensuite entendre. J’avais toujours les yeux bandés mais je crois qu’à cet instant tu te mettais aussi à nu ! Alors, dans ma tête, je me suis mise à t’imaginer retirer tes affriolants dessous, en terminant par ta jolie culotte de dentelle bleue !

Tu t’es ensuite affairée autour de moi. Des sangles de cuir ont ceint ma taille et fait le tour de mes cuisses. De temps en temps, tes douces lèvres venaient visiter mes tétons, les faisant durcir de leurs mordillements. J’entends encore les petits ricanements que tu exprimais autour de moi. Ils me rappelaient notre adolescence alors que tu me faisais déjà des cachotteries (par contre plus pudiques)!

Puis, plus rien, sauf de faibles bruits de succion venant de plus bas alors que je sentais le tiraillement léger des sangles qui me serraient et tes mains posées sur mes fesses entravées. Tu semblais te délecter de quelque chose, et je tentais de deviner de quoi.

Toujours debout, je t’ai sentie approcher de moi, ton dos s’appuyant sur mes seins durcis. Ta douce transpiration m’enivrait. Le bras que tu m’as saisi a entouré ta poitrine pour se presser contre tes seins juvéniles. C’est à ce moment que tu m’as permis de retirer mon bandeau à l’aide de ma main libre.

C’est là que j’ai tout compris : debout devant toi qui me faisais dos, je me vis ceinte de ton gode préféré, avec sa hampe couleur chair et son gland turgescent et spongieux.

À ton tour de jouer, maintenant’, m’as-tu dit. Tu as tourné la tête vers moi et m’as offert ta bouche, ton corps, tes régions secrètes. Alors que, moi toujours accolée à ton dos, mes mains s’appropriaient tes seins, les tiennes couraient sur mes hanches, à la recherche de la chaleur de mon intimité et nos lèvres fusionnaient dans un baiser. Tes ondulations de corps et tes gémissements langoureux me signifiaient ton brûlant désir : que par l’artifice dont tu m’avais ornée je me prolonge en toi, afin que nous ne fussions qu’une.

Tu t’es cambrée devant moi, laissant jouer le gode entre tes fesses et tes cuisses mouillées. Ton fruit juteux qui vibrait d’envie avait éclos telle une rose, dans l’attente insoutenable de la copulation. Tes nymphes humides et glissantes accueillirent mon gland, et d’un coup de bassin englobèrent toute entière ma fausse queue de mâle. J’entends encore tes soupirs alors que tu amorçais tes mouvements. Mes mains sur tes hanches, je suivais ta cadence, poussant à peine un peu plus afin d’atteindre le tréfonds de ton être.

La vue de tes fesses en travail, de ton illet qui me regardait, tout en toi me rendait folle et je me fondais moi-même dans ce plaisir. Et soudain ta joie a explosé. Tes muscles se sont serrés, le prolongement de mon sexe prisonnier de tes contractions. Nous avons soupiré à l’unisson.

Tu t’es ensuite retirée. Tu m’as regardée, toujours haletante mais combien souriante ! Tu connais la suite ?’ me rappelas-tu. Toujours debout devant moi, tu t’es cambrée davantage. Ton petit cul prêt pour l’offrande, tes mains m’ont ouvert tes fesses telle une fleur prête à être fécondée. Je pouvais observer ta petite entrée secrète er interdite pulser en bavant de ce gel parfumé dont tu l’avais enduite. Tu t’étais bien préparée, ne désirant plus qu’aspirer dans tes entrailles cette partie de moi qui entrerait en toi.

Par ici, beau minou !’ m’as-tu dit à cet instant où mon gland effleurait tes muqueuses sensibles. Un effort à peine ressenti, et le faux mâle que j’étais faisait croître ton plaisir au diapason de l’agréable agression. Aussi, je t’ai sentie t’abandonner à moi dans un souffle annonçant l’éphémère douleur d’une défloraison renouvelée.

Notre cadence s’est alors synchronisée, alors que tes doigts appelaient ton bouton de rose à se joindre à nos ébats. Mes mains sur tes hanches, j’observais cette partie de moi qui prenait la mesure de ce petit derrière, à l’aspect encore virginal, que je dominais.

Une fois de plus, ton langoureux chant de sirène a bercé mes oreilles, ses notes en crescendo disant l’extase qui s’installait en toi. Tu t’es arrêtée dans un cri, complètement tétanisée. Ton sphincter en spasme semblait ne plus vouloir me libérer. Le parfum de mouille qui montait autour de nous scellait notre aura de ce doux moment d’éternité.

Tu gémissais de joie alors que, retenant ta chute, je t’ai accompagnée jusqu’au plancher luisant de cyprine épanchée. C’est en levrette que nous nous sommes séparées, toutes deux repues d’amour et de bonheur. Tu m’as de nouveau offert ta bouche en me pleurant ta joie.

Je pense encore à tout ça maintenant, et je crois que déjà ma culotte sera due pour un changement !

Mais toi, comment vas-tu ? Es-tu deux, à présent ? Il me tarde de savoir si une nouvelle vie croît en toi.

En te laissant, je te dédie ce coquin petit quatrain qui résume bien cette torride soirée:

Ton corps brûlant m’a signifié Que tu veux te faire cochonner; Quel mot sans grâce, je le sais, Ce n’est pourtant que vérité.

Je t’aime, mon amour. Et je m’ennuie. Écris-moi vite.

Bisous partout,

Ton Ali.

PS : Embrasse-bien Cathy pour moi et demande-lui de te faire un cunni pour moi ;-)

Alicia se leva, laissant sur le bureau plume et papier. Quelques pas dans la pièce suffirent à lui signifier, par la fraîcheur due à l’évaporation de la cyprine abondamment produite par le souvenir de cette torride soirée avec Sophie, que son sous-vêtement était effectivement à changer.

Un tanga sec à la main, elle gagna promptement la salle d’eau de leur suite alors que, revêtue de sa robe de chambre, Louise-Josée semblait se diriger dans la même direction.

— Hey, Ali ! l’interpella-t-elle. Tu ne seras pas trop longue ? C’est que j’ai une envie de pipi, tu sais !

— Non, ça va, Loulou, je ne fais que changer de sous-vêtement ! répondit l’autre derrière la porte close, quelques secondes à peine avant de rouvrir celle-ci.

Les deux femmes s’échangèrent un sourire courtois sur le seuil de l’entrée de la salle d’eau avant que Louise-Josée ne referme à son tour la porte derrière elle.

Curieusement, Alicia ne retrouva pas le manuscrit de sa lettre adressée à sa copine exactement à l’endroit où elle l’avait laissé :

– Je ne me souviens pas de l’avoir déposé là, pensa-t-elle.

La salle d’eau dans laquelle se trouva à son tour Louise-Josée était immense, digne d’une suite royale. Un vaste bain monté sur un podium occupait tout un coin, les murs en miroir en multipliant les reflets. Une cabine de douche pouvant accueillir aisément à la fois deux personnes trônait au centre de la pièce, ses parois étant constituées de panneaux de verres transparents. Tout autour le plancher de marbre était en grande partie recouvert d’un moelleux tapis à poils longs, suffisamment confortable pour y permettre des ébats amoureux. Un bidet jouxtait le cabinet d’aisance. Un canapé antique complétait l’ameublement. Des contrôles muraux modulant l’éclairage ambiant de même que l’écoute d’un choix de musique ajoutaient au luxe des installations.

Maintenant seule dans la pièce, Louise-Josée ne perdit pas de temps afin de faire d’un de ses nombreux fantasmes une réalité.

À peine avait-elle actionné la chasse d’eau qu’elle se mit à fouiller frénétiquement l’endroit à la recherche de l’article. Rapidement, après avoir ouvert quelques portes d’armoire et un ou deux tiroirs, elle mit la main sur son butin. Tremblante d’émotions, elle leva devant ses yeux l’objet de sa quête : une petite culotte souillée appartenant à la célèbre docteur Alicia LeBel, et de surcroît saturée de sa propre cyprine !

Les yeux fermés, elle porta à son nez la culotte-bikini qu’elle venait de débusquer. Elle prit fébrilement une longue inspiration, s’enivrant du capiteux parfum légèrement acidulé dégagé par le tissu, et se mit soudainement à rêver : elle tenait dans sa main l’essence-même, pour ne pas dire l’intime arôme, de cette personnalité connue du public, de cette femme qui apparaissait dans les médias télévisés, de celle qui s’était rendue célèbre par ses accomplissements, ses publications médicales, ses conférences !

Toujours dans l’extase, elle troqua l’unique vêtement qu’elle portait pour enfiler celui de son idole. Sentant son excitation décupler, elle se mit à chatouiller son propre clitoris au travers du tissu encore fortement humide, cherchant à fusionner les deux liqueurs dans une union virtuelle avec l’autre femme.

N’ayant pu trouver autre chose, elle approcha d’elle la brosse servant à récurer la cuvette. Se déculottant partiellement, elle s’accroupit et s’appuya légèrement sur le manche de l’instrument qui reposait dans sa base afin de stimuler son anus tout en poursuivant ses caresses sur son bouton en érection. Fantasmant maintenant l’acte en une sodomie servie par docteure Alicia LeBel, l’endocrinologue laissa exploser sa joie dans la culotte dérobée, sa bouche béante retenant toutefois toute expression sonore de plaisir.

De l’autre côté de la porte, une voix la rappela à l’ordre :

— Ça va, Loulou ? As-tu un problème ?

— Non non, euh, j’ai fini, répondit l’autre, revenant sur terre.

— Dépêche un peu. On va être en retard pour le petit-déj !

Le repas fut pris au bistro du complexe hôtelier, après quoi les deux nouvelles collègues se mirent en route vers le centre de formation, situé à quinze minutes à peine de marche.

Première journée : retour sur les soins de base en réanimation cardiorespiratoire chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson. Dans la grande salle, le formateur réexpliquait à la trentaine de participants présents les bases scientifiques sur lesquelles s’appuyaient les techniques recommandées. Pour Alicia et Louise-Josée, toutes deux déjà aguerries à ces manuvres, la journée s’annonçait plutôt ennuyante.

Le chef-instructeur en fonction pour la circonstance, toujours à l’affût de la rétroaction (verbale et non-verbale) de sa classe, eut tôt fait de remarquer le désintéressement apparent des deux professionnelles de la santé. Aussi, les prit-il à part à la pause :

— Mesdames, je crois percevoir en vous un certain laisser-aller, pour ne pas dire un manque d’intérêt concernant cette partie de la formation. Votre attitude risque de contaminer le reste du groupe. Donc, j’aimerais savoir ce qui se passe de votre côté.

— C’est que, voyez-vous, on nous envoie ici, ma collègue et moi, pour devenir formatrices, s’excusa Alicia. Je suis urgentologue et docteure Fortin, intensiviste. Nous connaissons déjà la RCR. Nous sommes ici afin d’apprendre comment l’enseigner, mais nous connaissons déjà très bien les techniques !

— Je vois, fit le formateur visiblement soulagé. Je vais donc vous exempter de cette révision qui vous semble fastidieuse. Mais je demeure néanmoins très exigeant : vous devez avoir une maîtrise parfaite de toutes vos techniques. L’American Heart Association vous fera passer des tests écrits et pratiques que vous devrez réussir et la note de passage est de 80%, sinon vous ne pourrez recevoir vos nouvelles certifications de formatrices. Alors voici ce que je vous propose : retournez chez vous avec le cahier de techniques et pratiquez minutieusement chaque mise en situation : adulte, enfant, nourrisson, RCR à deux sauveteurs, examens primaire et secondaire, manuvre de Heimlich. Tout doit y passer, et revenez demain matin en classe.

— Nous sommes d’accord, annonça l’endocrinologue-intensiviste. Docteure LeBel et moi y travaillerons ensemble. Peut-on vous emprunter un mannequin de pratique ?

— Impossible, malheureusement, mais vous pouvez sortir un de nos défibrillateurs externes automatisés (DEA) d’entraînement si vous désirez, annonça l’homme.

Cette solution de compromis convenait parfaitement bien à Alicia. Pouvoir réviser ses connaissances en compagnie d’une co-équipière connue et, de surcroît, de même calibre représentait pour elle une option on ne peut plus conviviale.

Quant à l’autre candidate pour cette certification, tout s’annonçait parfaitement bien également. Celle-ci ne comptait pas manquer cette occasion unique de mettre à exécution son prochain plan d’approche.

***

Fin d’avant-midi. Suite à la prise rapide d’un lunch au resto de l’hôtel, les deux femmes médecins convinrent de réintégrer leur suite afin de pouvoir y passer en revue leurs techniques de secourisme.

En l’absence de mannequin de pratique, Alicia accepta de tenir le rôle de la victime en arrêt cardiorespiratoire devant Louise-Josée, cette dernière devant simuler les manuvres requises dans les circonstances.

Ce qu’ignorait cependant la femme aux cheveux d’ébène, c’est que le mot victime’ allait prendre chez elle un tout nouveau sens.

— N’oublie pas, sembla insister l’intensiviste. Tu es morte, donc tu demeures complètement passive face à mes interventions !

— Oui, docteure ! acquiesça l’autre d’un ton enjoué. Mais ne fais que simuler les compressions thoraciques lors du massage cardiaque. De véritables manuvres sur une personne saine risquent de provoquer une arythmie non désirée.

— D’ac. Je déposerai mes mains sur ton thorax et simulerai les mouvements en fléchissant les coudes.

Début de l’exercice. Alicia était au sol, immobile, feignant l’inconscience. Louise-Josée s’approcha de la scène, effectua un regard circulaire à la recherche des dangers risquant de compromettre sa sécurité et :

— Madame, Madame, m’entendez-vous ? fit-elle en se penchant sur la pseudo-victime tout en lui tapotant l’épaule.

— À l’aide ! Appelez le 9-1-1! reprit-elle à l’adresse de témoins imaginaires. J’ai ici une personne inconsciente et qui ne respire pas !

Simultanément, la secouriste vérifia le pouls carotidien ainsi que la respiration de la personne inconsciente.

— Pas de pouls ! conclut l’intervenante devant une Alicia silencieuse mais qui, les yeux clos, ne pouvait réprimer un sourire en coin. La secouriste prit place à genoux à côté de sa victime, à la hauteur du thorax, prête à enchaîner ses manuvres.

C’est alors qu’avec le début des compressions thoraciques simulées, tout commença à basculer : Louise-Josée apposa les deux mains sur la partie inférieure du sternum d’Alicia. Le talon de la main ainsi appuyé au centre du thorax, elle fut à même de constater, au travers du chemisier bleu que portait l’autre, que ses doigts reposaient en plein sur le sein gauche d’Alicia, vu l’absence de tout sous-vêtement porté par celle-ci. Simulant ses mouvements de descente et de remontée de ses bras, elle sentit le téton de sa pseudo-victime durcir graduellement sous ses phalanges.

Alicia demeurait impassible pendant ce temps, appréciant toutefois la chaleur de cette douce mais ferme main qui s’était posée sur sa poitrine et qui lui chatouillait le mamelon. Elle tenta de se concentrer sur le décompte débité par l’intervenante qui simulait les mouvements de compressions thoraciques :

— Vingt-cinq, vingt-six, vingt-sept, vingt-huit, vingt-neuf, trente !

Dans un mouvement brusque et rapide, Louise-Josée fit un grand écart en voulant se repositionner près de la tête d’Alicia, ce qui provoqua du coup, dans un gênant bruit de crépitement, le déchirement inattendu de la fourche de son pantalon, dévoilant ainsi largement à la vue d’Alicia l’entrecuisse charnue ainsi que le string échancré moulant intimement la fente vulvaire de sa co-équipière.

— Merde, mon jean, il est tout ouvert, à présent ! se désola Louise-Josée

Maintenant imprégnée, tout comme sa comparse, de l’atmosphère ludique et euphorisante de l’activité, Alicia pouffa de rire et émit un coquin sifflement admiratif à l’endroit de celle qui tentait de rapprocher les pans de sa déchirure :

— Wow ! Madame est en deuil d’un amour perdu ? fit-elle en faisant allusion à la couleur noire du sous-vêtement révélé à travers l’ouverture béante fraîchement créée.

Cette petite remarque, anodine bien qu’espiègle, ne passa pas inaperçue aux oreilles de l’amoureuse esseulée. Faire l’objet, elle, Louise-Josée Fortin, d’une taquinerie personnelle provenant de nulle autre que la très connue Alicia LeBel, cette célébrité qui semblait de ce fait s’intéresser à elle, fut perçu comme une très valorisante marque d’affection. Et elle seule était à cet instant en mesure d’en apprécier l’importance.

— Et puis tant pis ! enchaîna l’autre. On doit poursuivre les manuvres quoiqu’il arrive !

Louise-Josée approcha sa bouche de celle d’Alicia et hésita :

— Je n’ai pas de masque de poche, je devrais te faire le bouche-à-bouche…

— Faut pas niaiser ! rétorqua la fausse victime. On fait tout l’exercice en temps réel, alors vas-y !

Lentement, la bouche de la secouriste fut scellée autour de celle de la victime. Une première insufflation respiratoire à l’agréable arôme de menthol se fit, suivie immédiatement d’une deuxième. Encore une fois, un capiteux parfum de bergamote et de citron vint également titiller les narines de la femme aux cheveux d’ébène.

La deuxième série de compressions allait reprendre. Alicia interrompit alors sa co-équipière :

— OK, maintenant, quelqu’un vient de t’apporter le DEA.

L’autre comprit et saisit l’appareil portatif. Ouvrant le couvercle, elle mit en marche le dispositif qui émit immédiatement ses directives sonores :

– Appliquez les électrodes sur le thorax nu de la victime. Appliquez les électrodes tel que le montre le dessin.

C’est sans hésitation que Louise-Josée agrippa alors les pans du chemisier d’Alicia, écartant violemment ces derniers en faisant sauter les boutons au passage, geste qui libéra du même coup les deux seins de la femme qui, dans une tentative de réflexe, amorça un geste des mains.

— Tu bouges pas, toi ! lui interdit Louise-Josée. Crois-tu que les paramédics prennent le temps de défaire délicatement chaque petit bouton ? Je les ai déjà vus faire. Chaque seconde compte !

— Hey ! s’offusqua l’autre en ricanant, tu viens de scraper mon chemisier !

— Ben, t’as pas dit qu’on faisait tout ça en temps réel ? Je t’en paierai un neuf, t’inquiètes !

Prise à son propre piège, Alicia redéposa la tête au sol et se tut, conservant malgré tout son sourire.

Une électrode, de la taille d’une main d’homme, fut collée sur la peau, sous la clavicule droite, la seconde en latéral gauche, sous le sein. L’appareil enchaîna :

– Analyse du rythme cardiaque en cours. Ne pas toucher la victime… Choc recommandé. Éloignez-vous de la victime. Appuyez sur le bouton choc’ maintenant !

— Biiiiiiiiiiiiiiip !

Louise- Josée appuya sur le bouton choc’ : Clac !

Le simulateur se comportait en tout point comme un véritable défibrillateur, à la différence qu’aucun véritable choc n’était délivré, rendant ainsi l’usage de l’appareil tout à fait sécuritaire. Celui-ci passa ensuite à l’étape suivante :

– Choc administré. Reprenez la RCR, en commençant par les compressions.

Satisfaite de sa dernière manuvre, Louise-Josée reprit, pour les deux minutes à venir, ses séries de trente compressions thoraciques suivies de deux insufflations bouche-à-bouche. Docile, Alicia demeurait impassible, gardant toutefois pour elle les agréables sensations qui tiraillaient de plus en plus son bas-ventre. Comme ce matin-même lors de la rédaction de sa lettre adressée à Sophie, elle sentait de nouveau une vague de cyprine inonder l’unique sous-vêtement qu’elle portait.

Louise-Josée, quant à elle, se délectait de cette poitrine soumise à ses touchers, chaque mouvement de compression lui procurant son lot de désir et de volupté.

La cinquième série de compressions s’acheva, l’appareil égrenant les dernières secondes avant la prochaine analyse du rythme cardiaque de la victime. Cette fois, par contre, c’est différemment que Louise-Josée approcha sa victime afin d’effectuer les dernières insufflations. Doucement, ses lèvres chaudes et humides furent déposées non pas autour mais bien directement sur celles d’Alicia, provoquant chez celles-ci un léger frémissement qui s’avéra davantage signe de désir que de surprise.

L’ombre de la longue frange de cheveux de Louise-Josée recouvrant ses yeux clos, envoûtée par l’enivrant parfum que portait sa partenaire et maintenant complètement à bout de résistance, Alicia répondit à l’invitation ainsi signifiée en s’abandonnant passionnément à ce baiser qui était libidineusement redouté depuis de longues minutes.

L’étreinte dans laquelle les deux femmes s’engagèrent les fit ignorer les directives sonores émises par l’appareil :

– Analyse du rythme cardiaque en cours. Ne pas toucher la victime… Choc recommandé. Éloignez-vous de la victime. Appuyez sur le bouton choc’ maintenant !

— Biiiiiiiiiiiiiiip !

De faibles gémissements murmurés. Des soupirs torrides et langoureux. Des lèvres qui s’emballent, se perdent et se retrouvent…

– Administrez le choc maintenant ! Appuyez sur le bouton choc’ maintenant !

— Biiiiiiiiiiiiiiip !

Les deux femmes se trouvaient maintenant hors du temps, transportées dans une autre dimension, celle d’une passion interdite mais combien enivrante.

— Biiiiiiiiiiiiiiip !

Une main fébrile prenant la mesure d’une poitrine chaude bien que dénudée… Au travers de la déchirure d’un vêtement qui exhalait la cyprine et les huiles périnéales, des doigts farfouillant l’intérieur d’un J-string à la recherche de trésors féminins…

À bout de patience, le DEA enchaîna avec un nouveau discours :

– Choc non administré. Reprenez immédiatement la RCR, en commençant par les compressions.

Les deux corps ondulaient toujours l’un sur l’autre, baignant dans une aura de fragrances et de transpiration féminine.

Ayant terminé de débiter ses jérémiades, l’appareil se tut momentanément.

À la fois hébétées et confuses, les deux femmes se séparèrent, ne se quittant pas des yeux.

— Non, ce n’est pas bien, il ne faut pas ! sembla implorer Alicia d’une voix faible et tremblotante en se recouvrant la poitrine.

— Excuse-moi, fit l’autre, semblant tout aussi troublée. C’est… c’est parti tout seul. Je ne pensais pas…

Elle reprit toutefois :

— J’aurais tellement de choses à te dire, Ali. Si tu savais comme je te trouve… parfaite, et enviable !

Le DEA fut mis hors-fonction. Toutes deux s’étaient à présent assises sur le sol.

— Putain, demanda Alicia, vas-tu me dire quel est ce fichu parfum que tu portes ?

— C’est Armani Code, une eau de toilette. Tu aimes ?

— Mais c’est… c’est un parfum pour hommes ! Comment… Comment…

— Oui, c’est un parfum de mec. Spécialement fait pour attirer les femelles. Les fragrances pour femmes, je les trouve trop… féminines.

— Il me rend dingue, ce musc. Il m’a complètement chamboulée. Écoute, Loulou, il vaudrait mieux pour nous deux qu’on en reste là. Il y a une femme dans ma vie, et tu le sais. Si tu veux conserver mon amitié, tu dois me respecter, et respecter ma vie privée.

— Je suis désolée, Ali, s’il te plaît, ne m’en veux pas ! Tu ignores tellement de choses sur ma vie, si tu savais !

Revenant graduellement de leur choc, l’urgentologue et l’intensiviste allèrent se changer, après quoi elles convinrent de consacrer le reste de leur journée à travailler individuellement à la révision de leurs notions théoriques.

Alicia parvint difficilement à se concentrer, l’amertume grugeant son cur comme ses pensées se tournaient vers Sophie.

La chasseresse, quant à elle, venait de mordre avec satisfaction dans une chair tendre et savoureuse. Elle se résolut cependant à ne pas augmenter son emprise, du moins pour le moment. Elle savait Alicia ébranlée par l’incident qu’elle venait de vivre. Aussi avait-elle décelé chez la femme quelque chose qu’elle n’avait jamais connu chez ses anciennes liaisons.

Elle prit donc la décision de laisser respirer sa victime, sachant que la prochaine attaque serait probablement la bonne. Semblant se concentrer sur ses lectures, elle se mit d’emblée à élaborer sa prochaine stratégie.

La prédatrice avait jaugé sa victime, maintenant consciente que le coup de grâce n’allait pas tarder…

(À venir : Capture)

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