Chapitre 2

Mon secret ? Ce matin je me réveille après une nuit agitée de rêves effrayants, dembrouilles entre Jean et Louis à mon propos. A côté de moi, appuyé sur un coude mon mari surveille mon réveil dun air soucieux. Est-ce que jai parlé en rêvant, ai-je prononcé le nom de Louis, me suis-je trahie ?

-Bonjour mon chéri. Comment as-tu dormi ? Déjà réveillé, pourquoi me fixes-tu comme cela ?

-Cest toujours un plaisir dassister à ton réveil, ma chérie. Mais tu as beaucoup remué cette nuit et tu parlais dans tes rêves.

Cest ce que je craignais ! Jean a-t-il appris quelque chose de compromettant dans mes bavardages nocturnes ? Je feins létonnement.

-Ah ! Je ne me souviens pas. Quai-je dit ?

-Bof ! Cétait plutôt incompréhensible : quelques mots marmonnés comme « non » ou « oui » ou « moui » ou « fopa ». Tu luttais contre quelquun ou quelque chose. Aurais-tu des ennuis au travail ?

Mon secret ? Cest bien ce que je craignais, je finirai par me trahir à force de vouloir garder mon secret. Jy pense trop et ça déborde dans mon sommeil. Et dès le réveil, mes premières pensées vont non pas à la mémorable passion qui nous a unis, mari et femme, avant lendormissement, mais à lunion avec Louis (« oui », « moui » ce pourrait être « Louis »). Il y a de quoi meffrayer. Si Jean avait eu le moindre soupçon dune liaison entre Louis et moi, il aurait pu faire le rapprochement. Avec le temps jaurai peut-être la chance doublier ce coup de canif dans notre contrat de mariage. Mais ce matin je sais que Jean aura beau me rincer le vagin avec son sperme, il neffacera pas la trace laissée par Louis dans mon corps et dans mon esprit. Encore heureux que je ne porte pas ce Louis dans mon cur ! Disons que je ne suis pas amoureuse de cet ami de notre couple. Je me répète à longueur de journée : « Je naurais pas dû, ce nest pas bien, jai trahi Jean. Je ne le souhaitais pas, mais jai permis à Louis duser de mon corps. Cest mal. Mais je ne le ferai plus. Je le rejetterai sil tente de mamadouer. »

Le mardi est passé. Au coucher je refais lamour avec Jean avec autant de fougue quhier. Il déborde de bonheur, sémerveille de mon ardeur. Je métourdis en baisers et autres fantaisies amoureuses, retrouve des jeux de nos débuts, de ces amusements délaissés avec le temps. Il y a belle lurette que nous ne pratiquions plus la fellation ou le cunnilingus, Jean est enchanté de ce soixante-neuf réinventé. Cest « soir de fête ». Il faut que Jean sendorme vidé, fatigué : car je serai incapable de contrôler mes rêves. Il ne doit pas pouvoir surprendre les mots qui méchapperaient. Ah ! Si javais arrêté Louis au lieu de me laisser pénétrer. Pourquoi ? Pourquoi nai-je pas eu la volonté de refuser ces câlins et cette pénétration? Cest impardonnable. Je suis mauvaise !

Je termine de servir une cliente lorsqu un homme entre dans le magasin et se dirige vers le rayon des jeans. Ma patronne aime sentretenir avec les clientes sur le départ et les raccompagner à la porte. Elle me désigne larrivant et me dit :

-Corine, je vais encaisser. Voulez-vous vous occuper de monsieur.

« Monsieur » se tourne vers moi : cest Louis. Que fait-il là ? Cest sa première visite dans la boutique. Même lorsque nous nous fréquentions, il navait pas franchi le seuil. Il se rend compte de ma gêne, se précipite sur les pantalons de toile bleue, cherche une taille et demande à pouvoir lessayer. Je le conduis à la cabine et tire le rideau derrière lui. Il appelle :

-Madame, cest la bonne taille, mais les jambes sont trop longues, pourriez-vous faire une marque pour les raccourcir ?

La patronne me fait signe dentrer près du client. Je passe de lautre côté du rideau. Louis est debout sur la chaise, braguette ouverte et braquemart sorti, raide et dirigé vers ma bouche. Il attend un service qui nest pas de mes compétences. Il a cru pouvoir mimposer une fellation, espère que je noserai pas faillir à la règle qui veut que le client soit roi. Le départ de sa femme le rend fou, notre rapport de lundi lui donnerait un droit sur moi en tout lieu et à toute heure. Je gifle la verge effrontée et me retire avec un cri deffroi.

Madame accourt :

-Corine, que se passe-t-il ?

-Monsieur nest pas correct. Voyez

-Voyons, mon enfant, je vous trouve bien nerveuse.

Elle dit « Voyons » et tire le rideau en même temps. Louis apparaît en train dessayer de remballer son sexe, mais dans létat où il sest mis pour me piéger, la « chose » est récalcitrante, trouve le logement trop étroit, refuse de disparaître, saute aux yeux de Sarah. La patronne est plus commerçante et plus diplomate que moi et déclare calmement :

-Corine, ce sont des choses qui arrivent. Vous voilà bien embarrassée. Vous produisez de leffet sur notre client et il a peut-être choisi une taille trop petite. Quoi, vous avez peur de laider ? Vous êtes mariée, que diable, vous savez ce que cest. Et ce spécimen est fort enfin, monsieur mérite un compliment. Eh ! bien, laissez-moi moccuper de monsieur. Allez préparer un café dans la réserve.

Elle senferme derrière le rideau. Louis na pas bougé. Si madame appelait la police, il pourrait passer devant le juge, voir son nom consigné sur la liste des délinquants sexuels. Il fait semblant dêtre victime dun mauvais choix et de mon charme, accepte avec soulagement les hypothèses apaisantes de madame et le secours quelle propose. Je méloigne avec un gros soupir de soulagement.

Pour comprendre le calme de lintervention de Sarah, il est nécessaire de mieux connaître cette commerçante si serviable. Le magasin était la propriété de son mari. Le brave homme menait fort bien sa barque, mais était porté sur les jolies femmes, clientes ou pas. Cest le seul homme auquel je me sois permis de donner une gifle pour échapper à sa manie de me pincer les fesses. Cela me valut lestime de madame. Il avait eu de nombreuses aventures et sétait éteint subitement, sans avertissement, dune crise cardiaque à quarante-cinq ans. Sa jeune épouse, pas trop jolie hélas pour elle, hérita ainsi de la charge dune boutique. Depuis un an nous maintenons le chiffre daffaires avec bonheur. La vue du sexe de Louis ainsi exposé remplit daudace la malheureuse femme sevrée avant lheure. Tous les clients nont pas la généreuse idée de sexhiber devant elle.

Ils mettent bien longtemps à trouver la taille du pantalon adéquat et à y enfermer les parties de monsieur. Mon café refroidit et le rideau de la cabine dessayage bouge encore Est-ce que vraiment Sarah succombe à la tentation ? Grand bien lui fasse, tant mieux pour Louis et pour moi : il ne pourra plus moffrir ce quil offre à madame. Quoique, la matière soit renouvelable. Enfin la sonnette de la porte annonce le départ du client. Madame me rejoint dans larrière boutique, le visage rubicond, le souffle court et la blouse souillée de liquide.

-Corine, vous avez manqué de sang froid et nous avons failli perdre ce client. Mais heureusement jai redressé la situation. Encore une fois, ne soyez pas surprise ni bégueule, un homme est un homme, adaptez-vous.

-Vous auriez permis que  ? Je nose pas imaginer.

-. La concurrence des grandes surfaces vide nos boutiques. Quand les circonstances lexigent, un peu de compréhension peut nous attirer les bonnes grâces de clients qui se font rares.

Doux euphémisme ! Les bonnes grâces je les constate : Elle sent lhomme, son haleine est chargée dune odeur caractéristique : elle sest brossé les dents avec lengin de Louis avant davaler un dentifrice bien original. Elle se rengorge :

-Je suis certaine que cet homme reviendra se fournir chez moi. On nattire pas les mouches avec du vinaigre. Ah ! Arrangez lourlet du pantalon de ce nouveau client. Il passera le prendre demain soir à dix-sept heures : Vous livrerez madame Durand à seize heures quarante cinq, et ensuite vous pourrez rentrer chez vous.

-Je félicite madame pour son savoir faire. Si madame veut me le permettre, je lui conseillerai dessuyer ces traces sur sa blouse. Vous devriez même en changer.

-Oh ! Mon Dieu, oh ! Quest-ce que ça peut être ? La sonnerie vous appelle, allez servir.

Il ne fut plus question de ce client au cours de ce mercredi. Mais je ne cessai pas de penser à Louis, à ce que nous avions fait et à ce quil voulait mobliger à faire dans cette cabine. Sa folie sarrêterait-elle là ? Nessaierait-il pas de me faire chanter ? Il me compromettait. Si seulement « madame » pouvait le détourner de moi. Une quadragénaire peut encore attirer un homme. Je ferais tout mon possible pour faciliter la relation naissante.

Jai succombé à Louis. Pourtant je me croyais forte et vertueuse. Je ne peux donc pas écarter lhypothèse que Jean puisse tomber dans le piège dune femme avisée qui me le volerait. La meilleure défense, cest lattaque : pas un soir de la semaine mon époux na pu sendormir avant de mavoir éreintée. Ce lundi matin au réveil je lui ai arraché ses dernières gouttes de sperme et il est parti au boulot en courant. Je peux faire la grasse matinée, assurée que mon mari complètement essoré ne se lancera pas dans une aventure amoureuse aujourdhui. Je laime, il ne peut pas loublier.

La porte dentrée de la maison grince. Dans sa précipitation Jean aura oublié de donner un tour de clé. Je me lève et me retrouve sur le pallier nez à nez avec Louis. Je mécrie :

-Mais que fais-tu là ? Comment es-tu entré ?

Louis est amusé :

-Jai vu partir Jean, jai baissé la clenche, la porte sest ouverte. Tu nes pas prudente, un malfaiteur pourrait tattaquer, te détrousser ou te trousser !

-Ce nest pas ton intention, jespère. Mais tu vas mexpliquer comment tu as laudace de te présenter devant moi après ta conduite doublement scandaleuse dans la boutique, avec moi puis avec ma patronne.

-Ta patronne minquiète. Elle a deviné que nous nous connaissons et pense que tu étais complice dun jeu sexuel mal venu dans son magasin à la réputation de sérieux bien établie. Jai dû la calmer jeudi soir afin quelle ne te licencie pas. Elle ma fait payer en coups de reins ton absolution. Cest une nature cette femme. Elle ma mis sur les rotules. Cependant une fois sautée, son plaisir pris, elle semblait encore hésiter sur la façon de tamener à la raison. Heureusement elle me considère comme un bouche-trou en attendant de sunir à un financier qui veut investir dans son affaire.

-Ah ! Lidée nest pas abandonnée. Je croyais le candidat en fuite.

-Souhaitons à cet homme davoir un tempérament solide. Elle taccordera peut-être le pardon, te conservera au magasin mais veut toucher un mot à ton époux pour le rendre plus vigilant. Il devra surveiller tes fréquentations, dit-elle, me tenir à lécart de votre couple. Cest la raison de ma présence ce matin. Je tiens à tavertir et à te conseiller déloigner Jean de ton lieu de travail. Ne serait-elle pas venue ici déjà ?

-Voilà le résultat de ton agression stupide dans la cabine dessayage. Réfléchis avant dexhiber ton machin. Bon, tu peux aller. As-tu ladresse du domicile de Sarah ? Elle est chez elle ce matin, cours jouer au « bouche-trou ». Cela doit te convenir actuellement. Vous êtes deux à profiter de laubaine.

-Tu me fais de la peine. Je me suis sacrifié pour te sauver la mise et tu me remercies en me chassant.

-Voyez donc le malheureux ; il sest sacrifié. Hahaha ! Voilà un sacrifice qui ne ta pas coûté cher. Abstraction faite de son visage ingrat, Sarah me semble consommable. Sa poitrine généreuse doit être confortable; son sexe à labandon se révéler gourmand une fois chassées les toiles daraignées. Dans ta détresse, cest un cadeau du ciel, un corps brûlant pour te faire oublier Nicole. Va donc te faire câliner, nattends pas de récompense de moi avant davoir obtenu gain de cause. Défonce-la, persuade-la et nous verrons si ton mérite vaut salaire.

-Nicole ? Sarah ? Mais tu fais erreur. Jai trombiné Sarah faute dautre solution pour ne pas quitter la boutique avec des menottes. La maline ma menacé dappeler les flics et de porter plainte si je ne lui laissais pas le loisir de jouer un petit air de flûte baveuse avec mon instrument. Je me suis soumis à cette première exigence. Ensuite il ma fallu la prendre à labri du rideau. Jai réussi lexploit debout derrière elle qui se tenait à deux mains au dossier de la chaise, ouvrait ses deux guiboles et tendait sa croupe en cambrant son dos. Elle ma enfin imposé de revenir le lendemain pour prendre livraison du pantalon.

-Ne tes-tu pas présenté à ce rendez-vous galant ? Tu nas pas dû arriver en retard.

-Jespérais que tu serais présente. Elle guettait mon arrivée et referma la porte à clé dès mon entrée. Et cest alors quelle me mit le marché en main. Ou je la faisais jouir, ou elle te virait pour mauvaise conduite avec un client. Jai donc dû mexécuter sur le champ, sans amour, uniquement dans ton intérêt.

-Comme cest aimable de ta part. Tu as subi le martyre ? Ce fut douloureux, pénible, contraignant ? Me prends-tu pour une imbécile ? Raconte, je veux savoir combien il ta fallu de courage et defforts pour satisfaire les désirs de cette femme lubrique.

-En réalité, lorsquon réussit à ne pas regarder son visage, on connaît une surprise de taille. Elle ma conduit dans la réserve.

-« Ferme les yeux », a-t-elle ordonné. Puis presque aussitôt elle a commandé : « Ouvre les yeux »

Elle mest apparue dans le plus simple appareil, portant un loup de velours rouge, très à laise dans la splendeur épanouie de ses quarante ans, bien roulée malgré un léger renflement sous un nombril profond, fière de sa poitrine somptueuse, cachant espièglement de deux doigts la fente de son sexe noyée dans une pilosité pubienne abondante et noire.

-Bon, ça va, tu ne vas pas me dire que tu as compté ses poils pubiens. Jai compris, tu as trouvé chaussure à ton pied. Je men réjouis sincèrement pour toi. Alors va la rejoindre et sois heureux.

-Tu fais erreur. Sarah est oubliée, je ne la vois que par devoir. Mais toi tu es inoubliable. Je la baise, toi, je taime.

-Stop avec ton baratin à deux balles. Tu maimes ? Dis plutôt que tu ne penses quà me troncher comme lautre.

Lidiot se jette à mes pieds :

-Je sais, jai été très maladroit il y a huit jours. Cela ma rendu dingue. Je ne cesse de penser à légoïsme de ma conduite

-Je lai constaté, fou à lier au point de venir texhiber dans une boutique de prêt-à-porter. Pauvre Louis ! Pauvre obsédé.

-Oui, tu as raison, pauvre Louis je suis. Mais je veux me racheter. Donne-moi une bonne raison de faire taire Sarah et je te le prouve sur lheure.

-Parce que tu redoutes pour moi une éventuelle intervention de ma patronne ? Me voilà dans la panade à cause de toi.

-Tu étais avec moi. Lamour nous a réunis. Crois-moi, je suis sincère, je taime à la folie.

Sa folie envoie ses deux mains dans louverture de ma robe de chambre, entre mes genoux. Elles remontent, écartent le tissu. Le mouvement de ses avant-bras éloigne mes cuisses, fait baisser mon bassin fraie un chemin à sa bouche qui vient se coller sur mon sexe nu. Je sens son souffle chaud et aussitôt sa langue flagelle mon clitoris.

A suivre

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