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Vieux Frères – Chapitre 2




Il le suçait, et ainsi suçait pour la première fois. Concentré, les yeux rivés sur la toison poivre-sel de B., incapable de le regarder dans les yeux, G. réalisait à peine ce qui était en train de se passer. Un événement singulier, surréaliste, hors du temps, de l’espace, et de tout entendement. Ses mains parcouraient ses hanches, ses cuisses, son ventre, et venaient s’arrêter à la naissance de son torse. Il l’explorait de la pulpe de ses doigts, appréciant cette peau douce et chaude. B. quant à lui soupirait. Les yeux fermés, le visage grave. Il accueillait avec bienveillance cet ami et ses découvertes. Il le laissait faire pour le mettre en confiance. De temps à autre, ses reins se soulevaient pour permettre à sa verge de se loger un peu plus profondément dans la gorge de G. C’était une fellation complice, spontanée, douce et belle.

Mais déjà, l’envie de le reprendre dans son cul refaisait surface. L’envie de retrouver cette sensation de plénitude avec le membre turgescent de l’ange aux yeux bleus. Il profita alors de sa position pour retirer le sexe de sa bouche et se placer juste au-dessus. Une jambe de chaque côté de ses hanches. B. lui intima l’ordre doux, mais ferme, de s’empaler. Ce que fit G. sans broncher. C’est ainsi qu’il le chevaucha. Faisant aller et venir son bassin d’avant en arrière. Rebondissant sur le bas-ventre frisé de B. qui soupirait de contentement. Le bougre n’avait pas grand-chose à faire et profitait pleinement de la sensation de sa queue dans une cavité humide et accueillante. G., quant à lui, était rouge de sueur, et criait à chaque coup de reins. Il s’exaltait dans cet ébat inespéré et inattendu. Il avait soif de sa propre jouissance. C’est alors qu’en un long râle, soudainement, le climax fut atteint.

Les yeux révulsés, G. expulsa sur le ventre de B. une liqueur blanchâtre et sucrée qui se répandait jusqu’au cur du nombril. Le tout sortit en plusieurs jets déviés par les secousses et les spasmes incontrôlables de G.

B. était pleinement satisfait. Cette journée qui s’annonçait banale prenait une tournure tout autre que celle prévue, et cela lui plaisait particulièrement. Maintenant que G. avait pu profiter de cette nouvelle expérience, et maintenant qu’il était allé jusqu’au bout, B. allait pouvoir s’amuser un peu. D’une voix ferme, profonde, et troublante, il ordonna à G. de nettoyer son ventre de sa langue. Celui-ci s’exécuta et laissa courir son appendice de chair le long de la peau frémissante de B. Il se délectait du goût de son propre sperme et de l’épiderme de son nouvel amant. Lorsque celui-ci eu tout bu, B. se redressa péniblement, et le regarda dans les yeux. "Maintenant, à quatre pattes. Tout de suite." G. ne se fit pas attendre, et se retrouva le cul en l’air, offert et ouvert. Cette position humiliante ne faisait que renforcer son excitation. B. vint se placer derrière lui, saisit les deux globes de chair, et défonça d’un coup, d’un seul, l’anus béant de G.

Il le lima fortement, longuement, claquant ses fesses et soupirant de mille façons. La tête de G. tournait, à peine capable de réaliser ce qui lui arrivait. C’est alors qu’il le sentit. Le liquide chaud se répandre en lui. Remplissant son intérieur. L’éjaculation de B. avait été si abondante que déjà les giclées sortaient de lui en une fontaine généreuse.

B. n’avait aucune limite dans sa perversité. À peine avait-il fini, que déjà de nouvelles idées lui venaient à l’esprit. Il invita donc fermement G. à se positionner au milieu de son salon, et à s’accroupir sous son regard inquisiteur. Ce que fit G. avec une honte et une gêne non dissimulées. Une fois accroupi, le foutre de B. s’écoula en cascade de son cul. G. souillait le sol malgré lui, assistant sans défense à sa propre humiliation. Son ami s’approcha de lui d’un pas assuré, et tapota son visage en quelques gifles d’approbation. Il était sa chienne, il le savait, et il savourait ce moment avec délice. Les deux hommes se contemplèrent pendant de longues secondes, les yeux plongés dans les yeux.

C’est alors qu’on sonna à la porte. B. et G. se figèrent. Personne n’était attendu. La terreur emplissait leur regard. Une voix féminine se fit entendre :

C’est C. ! Il y a quelqu’un ici ? J’ai ramené le dessert !

Ils devinrent livides, devinant qui se trouvait sur le palier. Qu’allaient-ils faire ? Lui ouvrir l’air de rien ? L’inviter à les rejoindre ? Faire semblant d’être absents ? Toutes les solutions semblaient à la fois bonnes et mauvaises, à la fois repoussantes et tentantes. Ils connaissaient très bien cette jeune femme, ici, tout près d’eux. Connaissaient très bien son appétence pour la luxure… Mais serait-elle prête à encaisser le choc ?

B. fut le premier à faire un pas hors du lit. Il se rhabilla à la hâte et lança à G. ses vêtements éparpillés sur le sol. Il se précipita vers la porte, la déverrouilla, et ouvrit celle-ci sur un visage radieux, rayonnant.

Hé bien B., tu en as mis du temps ! Et tu fais une de ces têtes, tu es tout transpirant… Tout va bien j’espère ? Tu es seul ?

B. bredouilla quelques mots inintelligibles.

Hé bah tu as perdu ta langue ? J’ai entendu du bruit chez toi… Tu es avec quelqu’un c’est ça ? Si tu veux, je peux repasser plus tard…

À ces mots, G. surgit en arrière-plan, en sueur.

Oh ! Bah qu’est-ce que tu fais là C. ? ça fait plaisir de te voir ! On était juste en train de, hmmm, de régler un problème de tuyauterie avec B. Tu veux boire quelque chose ? Il fait chaud là non ?

C. esquissa un petit sourire. Elle avait compris.

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