Suzanne réajuste son haut, et finit le tour du jardin : pas une trace de quoi que ce soit. La personne qui était là la veille avait fait très fort. La belle quadragénaire s’attache les cheveux, en réfléchissant, et s’assoit sur un banc, en saisissant sa croix. Bien entendu, la terre est sèche en ce milieu de printemps, mais tout le jardin est clôturé. Marcel est venu par l’entrée principale, et la seconde est complètement bouchée par des haies, impraticable depuis des années. Suzanne a fait le tour du jardin, et n’a décelé aucun passage. C’est donc soit que lorsque Marcel est entré, le voyou était encore dans son jardin, soit… cet autre raisonnement, qui gagne de la place dans son esprit.
Qu’en penserait Guillaume ? L’explication la plus simple…
La belle se mord la lèvre : s’il n’y a pas de trace nulle part de quoi que ce soit, c’est que… rien ne s’est passé. Et si Marcel avait tout inventé ? Son cur bat dans sa poitrine. Depuis bien quatre heures qu’elle réfléchit à la question, plus rien ne colle, surtout les explications de Marcel. Elle est déjà allée chez lui, deux fois : du mieux qu’elle se souvienne, ses fenêtres ne donnent pas sur la route. Et même si c’était le cas ce qu’il faudrait qu’elle vérifie pour en être sûre comment l’aurait-il vu dans la pénombre ?
Boom !
Suzanne se souvient du qu’a fait sa porte au moment où elle dansait dans son salon : un bruit sourd dont l’impact était monté le long de sa colonne vertébrale jusqu’à son bulbe rachidien. Elle avait ensuite entendu Marcel s’approcher : comment aurait-il pu provoquer ce bruit ? Il aurait pu avoir une stratégie, bien sûr, mais c’était l’hypothèse la moins évidente. Suzanne grimace : les explications les plus simples ne s’accordent pas entre elles. Dans le pire du pire des scenarii, Marcel a tout inventé : cela implique qu’il est bien plus manipulateur que Suzanne ne le pense actuellement, et que si elle arrive chez lui en hurlant pour lui demander des comptes, il se pourrait qu’il improvise une parade. Il faut donc que son enquête soit plus discrète : qu’elle s’introduise chez lui pour vérifier que ses dires soient cohérents et explicables. Quoi qu’elle choisisse de faire, il faudra qu’elle la joue fine.
Un flash lui passe par la tête : Suzanne sourit. Elle sait comment faire.
***
Marcel est rentré chez lui : ses jambes s’activaient toutes seules sur le chemin, de manière mécanique, et semblaient détachées du reste de son corps. Elle sait ! Elle sait… Mais elle sait quoi ? Pourquoi lui en a-t-il parlé, déjà ? Marcel ne se l’explique pas : quelque chose est monté en lui, l’a prit à la gorge, et il s’est senti obligé de lui dire… de lui dire qu’il ne l’avait pas simplement raccompagné jusqu’à sa chambre, mais qu’il avait bien un peu profité de la situation. Heureusement, Suzanne l’a coupé avant qu’il n’avoue tout : mais de quoi parlait-elle ? De son erreur dans le salon ou de sa faute dans la chambre ? Le vieil homme est perdu, livide, et le stress lui broie l’estomac au point de presque vomir ; ce, sans compter son manège pour entrer, qui peut à tout moment se retourner contre lui si Suzanne se rend compte de quelque chose.
Il tuerait pour savoir ce dont Suzanne se rappelle et ce qu’elle a oublié.
Allongé devant la télévision, il n’a pas arrêté de réfléchir, sans véritablement regarder la télé. La sonnette retentit, et un nouveau pic de pression lui grimpe dans le ventre. Se pourrait-il que…
Oh non, putain ! C’est encore la gamine… Qu’est-ce qu’elle me veut, putain ?
Marcel s’arrête et écarquille les yeux : Suzanne est en robe légère, très courte, avec un joli décolleté, et lui lance un sourire qui manque de le faire tomber à la renverse. Elle porte un petit sac et des lunettes de soleil. Que fait-elle ici ? Elle entre sans même lui demander son avis, et pour la première fois de sa vie, lui fait la bise.
Bonjour Marcel. Tout va bien, depuis ce matin ?
Euh… Oui, salut petite.
Je peux venir profiter un peu de ta piscine ? Il fait une chaleur monstre dehors.
Marcel est bouche bée. Il s’est pourtant passé quelque chose, ce matin, non ? Elle fait comme si de rien n’était ? Au mieux, elle se souvient avoir été touchée par lui, au pire… Et, elle l’a tutoyé ? Tout va un peu trop vite pour lui, et le vieil homme bégaye :
Euh, oui… oui ! Vas-y, p’tite, pas de souci.
Ça ne va pas ?
Si, si… C’est juste que… Bah, j’ai pas l’habitude que tu me tutoies, mais je vais pas m’en plaindre, hein ?
Suzanne rigole et se dirige vers la piscine. Marcel la suit.
C’est vrai que j’ai été un peu longue à passer le cap. Mais bon, je te l’ai dit… je n’accorde pas mon amitié à tout le monde !
Marcel la suit de loin, encore tout estomaqué. Même s’il se méfie, il ne peut s’empêcher de perdre son regard sur la croupe de la belle quadragénaire, qui tortille des fesses devant son nez : s’il ne la connaissait pas, il jurerait qu’elle force le trait. Mais ce n’est pas dans son caractère. Pourtant, il pourrait être plus étonné : arrivée à côté du transat, Suzanne lâche son sac, attrape le bout de sa robe et l’enlève en sautillant, dévoilant un magnifique petit maillot blanc deux-pièces, dont le bas se perd entre ses deux fesses. Le vieil homme assiste gratuitement à un spectacle pour lequel il aurait été prêt à tuer : Suzanne sautille pour se débarrasser de sa robe, secouant son fessier, avant de réajuster son haut. La vieille, il a surtout fait attention au-devant, mais le derrière n’est pas mal non plus : pas un gramme de cellulite ne semble orner le fessier de la belle quadragénaire.
Mais le meilleur reste à venir : la belle se penche en avant pour attraper sa serviette, dévoilant une vue magnifique au vieil homme, qui perçoit parfaitement les grandes lèvres de Suzanne au travers de son petit maillot blanc. Sa gorge se noue, et la pression monte d’un coup : elle joue la comédie. C’est certain. Ou peut-être pas : ce matin, elle avait mal à la tête, elle était dans les vapes. Peut-être qu’elle est tout simplement plus à l’aise avec lui maintenant qu’auparavant… Ou alors, elle joue la comédie. Marcel retourne dans la cuisine, et souffle quelques instants : quoi que soit venue faire Suzanne, elle arrivera probablement à ses fins, alors autant jouer l’innocence et continuer de mettre des atouts de son côté. Il prépare des boissons, et en amène à la belle. Les deux discutent quelques minutes, et Marcel finit par se lever :
Bon, p’tite. Je dois aller faire deux courses, alors prends du bon temps, je te laisse la maison. Si t’as besoin de quoi que ce soit, y a tout à l’intérieur.
Ça marche ! Je vous… pardon, je te remercie.
Pas de souci, p’tite. Si tu veux, tu peux même enlever le haut, y aura personne pour regarder, et au moins, t’auras pas de maque de maillot !
Suzanne rougit à vue d’il, et manque de s’étrangler avec sa boisson.
Non, mais ça ne va pas, non ?
Marcel éclate de rire, et Suzanne ne peut pas s’empêcher de pouffer également : il l’a déjà vu sous tous les angles, la belle quadragénaire a du mal à s’imposer comme sérieuse, bien qu’elle le soit. Mais ce rire n’échappe pas au vieil homme. Après quelques derniers échanges, Marcel prend sa voiture et part en direction du supermarché. Suzanne, elle, peut mettre son plan à exécution : que le vieil homme soit parti en voiture est une bonne chose, elle pourra toujours prétexter être allée aux toilettes quand elle l’entendra revenir, et fureter ci et là pour vérifier ses hypothèses. Au bout de quelques minutes, la belle quadragénaire se relève, et entre dans la maison : arrivée sur le pas de la porte, elle se stoppe.
Et s’il y avait des caméras partout ?
Elle y réfléchit quelques instants, avant de passer outre : au pire, elle aura l’air d’explorer la maison, et de toute façon il n’osera jamais lui dire qu’il l’a espionné. Suzanne passe dans les pièces, regardant, explorant les différents recoins de la maison : celle-ci est plutôt cossue, moins que celle de ses parents cela dit, mais sûrement très agréable à vivre. Elle est étonnamment propre, contrairement à ce qu’elle aurait pu penser à la tête du bonhomme : il est vrai qu’elle a déjà visité cuisine et salon, voire une de ses chambres, mais jamais rien de plus. Voyant sa chambre, la belle n’ose pas entrer, préférant lui laisser un peu d’intimité ; ce qui l’intéresse se trouve ailleurs.
Suzanne arrive dans le salon, et s’assoit dans le canapé devant la télévision. La sensation de ses fesses nues sur le cuir froid est un peu spéciale, et la belle grimace. Un peu à gauche, la fenêtre donne effectivement sur la route, mais le lampadaire est à l’extrémité du cadre : si, de nuit, quelqu’un était passé, il aurait fallu que Marcel soit vraiment attentif pour l’apercevoir. En soi, la chose n’est pas impossible, mais elle découlerait d’un coup de chance grandiose, d’un tout petit coup d’ombre. A moins…
A moins que Marcel ait déposé d’autres caméras devant sa maison, sans qu’elle ne s’en soit aperçue…
Non…
Suzanne grimace : décidément, rien ne semble aller parfaitement dans le sens de ses réflexions, et les hypothèses qu’elle a posées ne semblent pas se valider d’elles-mêmes. La seule explication toujours simple reste celle d’une autre personne, que Marcel aurait effectivement vue. Cette explication semble coller avec la vision qu’elle a de Marcel, et Suzanne en vient même à se sentir mal de l’avoir jugé faussement.
De fil en aiguille, elle repense à son geste de la veille : lorsqu’il a roulé son téton entre ses gros doigts, Suzanne a ressenti un frisson d’excitation dans son bas-ventre, et une grosse bouffée de chaleur. La belle pose la main sur son sein, et se dit qu’elle a grandement baissé sa garde : il y a quelques jours encore, elle ne serait tout simplement pas restée dans une telle tenue en sa compagnie ; elle aurait encore moins osé boire, et se saouler. Mais bizarrement, sans se sentir bien, elle s’étonne de se sentir de plus en plus détendue en sa présence. Dans son milieu professionnel, avec tous les gens qu’elle a pu rencontrer dans sa vie, notamment par l’intermédiaire de ses parents, tout est codifié : il faut sans cesse être au top, ne rien laisser transparaître. Avec Marcel, pas de chichi, pas de faux-semblants.
Elle peut se permettre de dire ce qu’elle pense, et même si ses réflexions à lui ne sont pas toujours d’un haut niveau intellectuel, il est à l’écoute de son avis et de ses arguments. Ca lui change les idées.
N’ayant rien trouvé de concluant, Suzanne s’en retourne bronzée : au moins, elle ne sera pas venue pour rien. En début d’après-midi, la chaleur est étouffante. Préférant la précaution, Suzanne attrape sa crème solaire, avant de se stopper : la belle quadragénaire se mord la lèvre, et écarte délicatement la bretelle de son haut de maillot : une petite, très légère trace de bronzage orne déjà sa peau. Avec un peu de chance, elle pourrait presque la faire disparaître. Oh non… Ca ne se fait pas ! Que va penser Marcel en la voyant, lorsqu’il reviendra ? Elle ne lui en a déjà pas assez offert ? Suzanne se souvient des paroles de sa mère : ne jamais laisser Marcel la regarder de trop près, d’où la raison des interdictions répétées de venir squatter sa piscine. Et ça valait pour tous les autres hommes…
En même temps, sa chère et tendre mère ne semblait pas faire autant d’histoire avec le phallus en bois, dont elle devait se servir pour ses aventures en solitaire… Tiens ! D’ailleurs ! Le phallus en bois ! Voilà longtemps qu’elle n’en a plus entendu parler. A ces pensées, son bas-ventre chauffe, et ses tétons durcissent sous le maillot. Bon… Suzanne se relève, et tend l’oreille : si Marcel revient, en voiture, elle devrait l’entendre. Elle jette un il à droite, puis à gauche, et avec un petit sourire dû à l’adrénaline, défait le haut de son maillot et le laisse tomber, exposant sa poitrine. Ses tétons brunâtres sont tous durs, et elle en vient même à mouiller le fond de son maillot avec l’excitation qui monte, et monte.
Il faut que je me calme, quand même.
Mais ses pensées ne sont pas honnêtes, et Suzanne rigole à moitié devant ses réactions de gamine. La belle se passe de la crème, et s’allonge tranquillement dans le transat pour profiter de la douce chaleur du soleil sur sa belle poitrine. Bien qu’elle ne soit pas vraiment habituée à cette sensation, la belle ne peut que reconnaître qu’elle est agréable. Innocemment, elle s’endort, bercée par le bruit des remous de la piscine et du chant des oiseaux.
***
Marcel, de son côté, a clairement accompli son objectif : il est d’abord passé au supermarché, comme prévu, achetant quelques broutilles pour couvrir son méfait. Ensuite, passant très en amont de la maison, il s’est garé un peu sur les hauteurs avant d’utiliser ses jumelles pour discrètement regarder son jardin : nom de Dieu ! Suzanne est bien là, oui, et elle est topless ! Marcel se stoppe : se pourrait-il que… Qu’elle ne soit pas venue pour espionner ? Qu’elle ait un faible pour lui ?
Je vais la prendre… Je vais l’engrosser, sur le transat. Oh ! Gamine, les cuisses écartées j’ai déjà vu ce que ça donne, mais qu’est-ce que tu vas prendre…
Puis, il se calme : est-ce une si bonne idée de lui rentrer dedans comme ça ? Et s’il la joue plus fino ? Bien sûr, il a le risque de tout perdre, si elle décide de s’en aller, voire pire si lui commet une erreur… Mais le jeu en vaut peut-être la chandelle. Marcel tape sur sa voiture : il faut continuer de jouer finement. Attendre barrières se décousent une à une, que son désir monte. Avec un peu de chance, elle écartera peut-être même les cuisses d’elles-mêmes, ou qu’elle se laissera chevaucher en tendant bien la croupe ; et une fois qu’elle aura un gamin dans le ventre, il pourra en faire ce qu’il souhaite.
Sacrée paire de loches, quand même. Quand ils seront gonflés de lait, je s’rai pas le dernier à en boire, cocotte, t’en fais pas.
Marcel se branle, puis une fois vidé, fonce vers la maison de Suzanne, la sachant chez lui. Arrivé devant l’entrée de la maison, il porte la main à sa poche, pour en sortir un petit foulard noir qu’il vient d’acheter, et le dépose discrètement sur une branche de la haie, juste à côté de l’entrée. Il fait le tour, regarde la chose sous tous les angles, et s’arrange pour qu’il soit à la fois très discret, et pas visible depuis l’intérieur de la maison, voire même un peu en hauteur. Satisfait du résultat, il rentre chez lui, où une Déesse à moitié nue se prélasse tranquillement et innocemment au soleil.
***
Suzanne s’éveille, lentement, alors que quelque chose la réveille. Elle a la bouche un peu pâteuse et peine à habituer ses yeux au soleil tant il est fort. Elle entend quelque chose, mais met un peu de temps à comprendre de quoi il s’agit : au bout de quelques secondes, elle aperçoit Marcel lui tendre un verre de jus de fruit, juste au-dessus d’elle. Il est en maillot de bain, et lui affiche son plus beau sourire ; ne sachant trop quelle attitude adopter, Suzanne attrape le verre, en bredouillant un merci peu convaincant…
Tiens, petite. Fais gaffe aux coups de soleil, ça tape en ce moment !
Oh non !
Suzanne s’est assoupie, et elle n’a pas entendu Marcel arriver. Résultat, la voilà complètement dénudée son bas de maillot mis à part la poitrine libérée devant son vieux voisin. La belle pique un fard, et porte spontanément la main sur ses seins : geste inutile, puisque Marcel ne la regarde même plus. Le vieil homme a fait demi-tour, et trempe maintenant ses pieds dans l’eau. Depuis combien de temps est-il là ? Elle dormait, combien de temps a-t-il passé à détailler sa poitrine ? Il a joué avec la veille, pourquoi s’en priverait-il ? Suzanne est étonnée : Marcel fait preuve d’une indifférence complète, et continue de faire des commentaires sur la chaleur et sur la température de la piscine. Petit à petit, le froid de son verre sort peu à peu la belle de sa torpeur. Se pourrait-il que ce soit normal, pour lui ? Bien sûr, il est un peu pervers, il a de temps à autre le regard un peu appuyé, que ce soit sur ses jambes ou sur son décolleté.
Depuis hier, elle sait qu’il a les mains un peu baladeuses : ses grosses patounes calleuses de campagnard, d’homme qui passe la majeure partie de son temps à bricoler dans son jardin.
Le bas-ventre de Suzanne chauffe : elle sent la tension monter jusqu’à sa poitrine et ses tétines s’ériger à mesure que la chair de poule gagne ses cuisses. Si elle remet son haut, Marcel verra probablement son excitation, et elle ne tient pas à ce que l’incident de la veille se répète. Bien sûr, ils étaient ivres tous les deux, ce qui tend à faciliter les réactions un peu osées, mais Suzanne ne tient pas à s’offrir aussi facilement, ni même à faire remonter des souvenirs qui pourraient lui en coûter. Pour se calmer, la belle avale quelques gorgées de jus de fruit : il est frais, et surtout parfaitement bon. C’est un jus d’orange, au goût un peu spécial, comme exacerbé. Suzanne réajuste sa pince à cheveux, relevant la pointe de ses seins : maintenant qu’elle est exposée, inutile de jouer les précieuses. Cela valait le coup de vouloir faire attention ! Bien fait pour elle.
Il faut quand même que je fasse plus attention. Marcel va vraiment finir par croire que j’essaie de le séduire, d’autant que même si c’était le cas, ces méthodes n’en seraient que plus pitoyables. Il va vraiment me prendre pour une folle, ou une idiote.
En repensant à la situation, Suzanne a une bouffée de chaleur : instinctivement, elle se relève et boit une nouvelle gorgée de jus de fruit. Il est vraiment délicieux, et elle a vraiment soif : d’une traite, elle avale tout le contenu du verre, avec une rapidité déconcertante.
Marcel ! Il est délicieux, qu’est-ce que tu as mis dedans ? Il n’a pas le même goût qu’un jus d’orange standard.
Ah ça ! P’tite, ça c’est ma recette spéciale ! Cent pour cent Marcel, haha !
Marcel s’est retourné, en riant. Suzanne regrette immédiatement son intervention : le regard du vieil homme se perd sur sa poitrine, et elle doit faire un effort inimaginable pour empêcher sa main de cacher sa poitrine de son regard lubrique. Heureusement, ses lunettes de soleil cachent un peu son malaise : c’est une femme forte, adulte, elle sait que beaucoup de femmes bronzent topless, mais elle n’est pas à l’aise avec ça. Par contre, elle préfère encore subir son regard pervers plutôt que de passer pour une gamine qui ne sait pas ce qu’elle veut. Pour éviter de trembler, et garder le contrôle de ses bras, elle pose son verre, attrape le transat et relève les épaules, soulevant très légèrement sa poitrine. Suzanne se dit que si elle agit comme une femme qui aurait pleinement confiance en elle dans ce genre de situation, peut-être que non seulement Marcel ne verra pas la différence, mais qu’en plus, elle finira elle-même par prendre confiance en elle.
Elle va encore lui donner l’impression de vouloir le séduire, mais elle pourra toujours le rabrouer s’il tente quelque chose.
Charybde et Scylla, vraiment, il n’y a que moi pour me mettre dans des situations comme ça.
Et encore, seulement depuis quelques jours. En fait non : seulement avec Marcel. Elle a bien eu une mésaventure au dojo, mais elle s’en est parfaitement sortie, presque sans problème. Avec Marcel, les choses sont différentes : c’est comme si ses barrières tombaient petit à petit. C’est simple : depuis qu’elle est revenue ici, elle passe du temps avec lui tous les jours, bon gré mal gré, et se dénude un peu plus à chaque fois. Et lorsqu’elle aurait pu avoir l’occasion de se ménager un peu, elle se retrouve, de sa volonté comme involontairement, en sa compagnie. Ce n’est pas complètement pour lui déplaire : Marcel est gentil, bien plus qu’elle ne le pensait avant de revenir, et il est particulièrement avenant. Elle lui donnerait presque le Bon Dieu sans confession si son regard lubrique ne se baladait pas librement sur ses atouts. Suzanne voit quelque chose bouger dans le maillot de bain de Marcel : la vue ne doit pas le laisser indifférent.
Le vieil homme entre dans la piscine, et se colle au mur en la regardant, dans les yeux cette fois-ci.
Non, évidemment je rigole. J’ai juste mis une grosse cuillère de sucre dans ton jus, p’tite. Tu me pardonneras pour ta ligne, mais le goût en vaut la chandelle ! Et puis, de toute façon, tu n’as pas de problème de ligne toi…
Suzanne essaie de rire, mais la gêne s’entend dans sa voix. Elle sait la raison pour laquelle Marcel cache son entrejambe : il doit bander comme un cochon. Qu’a-t-il dit à son propos, avant de la peloter hier soir ?
Fais attention petite, t’es une Déesse, mais bon…
Le bas-ventre de Suzanne chauffe : la belle quadragénaire a les ovaires en feu, et sa gorge se sèche. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sent vraiment désirée. Bien entendu, la belle ne manque pas de prétendants, mais lorsque ceux-ci ne sont pas lourds, elle ne les côtoie pas assez longtemps pour être séduite.
Etre séduite ? La belle se surprend elle-même : elle a entendu le mot passer dans son esprit ; ce pourrait-il que ce soit elle qui soit séduite par le vieil homme ? Non… Quelle honte se serait ! Une femme si digne, si fière, attirée par un vieux campagnard un peu vicieux, bedonnant et à moitié hirsute ! Dans les romans classiques qu’elle a souvent lus, les jeunes bourgeoises sont souvent attirées par la gent masculine, il est vrai, mais attirées par des hommes séduisants ! Là, c’est loin d’être le cas, bien que le vieil homme ait un charme et une tchatche incontestables. Ses pensées se bousculent, et alors qu’un peu de mouille commence à perler de sa vulve, la belle quadragénaire repense à son rêve : elle se voit allongée sur le dos, écartant les cuisses alors que Marcel la pénètre lentement et longuement avec son énorme membre. Elle repense à cette queue qu’elle n’a pourtant qu’entraperçue un cours instant, avant le jacuzzi.
Suzanne tousse : la pression est trop forte, et ses oreilles commencent à siffler ; de petits points blancs dansent tout autour de son champ de vision. Il faut qu’elle se rafraîchisse les idées, et vite. Mécaniquement, sans penser à plus rien, la belle se lève, et se dirige vers la piscine sous le regard médusé de Marcel, fixé sur les légers tressautements de sa poitrine. Elle dévale les marches, une par une, pour se glisser dans l’eau fraîche jusqu’à mi-cuisse ; Marcel, lui, ne décolle pas du mur. La vue de Suzanne se brouille : son maillot, qui n’est pourtant toujours pas entré en contact avec l’eau de la piscine, est trempé. Elle s’imagine à quatre pattes, hurlant le nom de Marcel alors qu’il la prend sauvagement à même le sol, et la belle vacille. Marcel, l’air ahuri, se décolle du mur :
Hé, p’tite, ça va pas ? Olala, qu’est-ce que tu me fais là ?
Je… Je ne sais pas, je…
L’eau est limpide, et à travers elle, Suzanne aperçoit parfaitement l’érection de Marcel, dure comme de la pierre, à tel point qu’elle déforme complètement le maillot de bain du vieil homme. Marcel s’approche, son érection s’approche de son corps, et tout s’accélère : Suzanne chancelle, et tombe en avant, alors que le vieil homme tente désespérément de la rattraper. Elle atterrit sur son ventre grassouillet, sent sa douce poitrine aux tétines dures comme de l’acier frotter contre son ventre grassouillet et poilu, et alors qu’elle perd lentement connaissance, sent la pointe de son gland venir frotter son bas-ventre au travers de son maillot. Sa tête s’effondre sur son épaule. La belle ferme les yeux, et se voit comme dans un film, portée : Marcel l’emmène dans le salon et la pose, trempée et toujours dénudée, sur le canapé. Elle perd définitivement connaissance.
***
Plusieurs heures sont passées : le soleil se couche lentement à l’horizon, et Suzanne émerge. Elle se relève doucement, complètement dans le cirage : elle est sur le canapé du salon de Marcel, à moitié avachie, et alors qu’elle se relève, la serviette étalée sur son corps tombe et exhibe sa poitrine. Marcel est dans le fauteuil, au fond de la pièce, endormi la bouche ouverte. Il a été prévenant et a placé une grande serviette sur tout son corps. La belle rattrape le linge et le rabat sur ses seins, avant de toussoter légèrement, réveillant son hôte, qui émerge à son tour, lentement.
Ah ! Oh, petite, ça va ? Tu m’as fait une belle frayeur !
Je suis désolée, je… Je ne sais pas ce qui m’a pris.
Suzanne a mal à la tête, mais pas comme ce matin, à la suite de sa cuite : elle a mal à l’endroit où sa tête a cogné dans le vestiaire. Oh ! Luc ! Elle a complètement oublié son dîner avec son ancien professeur de judo ! Elle qui se faisait une joie de rediscuter avec sa vieille connaissance, la voilà servie. Et ce, tout ça pour vérifier si ses hypothèses sur Marcel étaient vraies. Non seulement elle n’a pas été convaincue par ce qu’elle a trouvé, mais la voilà bien amochée !
J’ai… J’ai dû avoir un coup de chaud. J’ai pris un coup sur la tête à mon dernier entraînement, hier. J’imagine que la chaleur n’a pas dû aider.
Aie ! Faut que tu fasses gaffe, petite… Ménage-toi. Je vais aller te chercher un doliprane, ça va te calmer un peu.
Marcel disparaît, et Suzanne prend quelques instants pour souffler. Elle s’assoit, et remarque que Marcel a rapporté ses affaires pour les placer au pied du canapé. La belle quadragénaire profite de l’occasion pour se saisir de son portable et appeler Luc : désolée, elle lui explique son incident, et lui annonce qu’elle ne pourra pas venir dîner ce soir. Le dîner est reporté à une prochaine fois, de toute manière elle compte assister de nouveau aux entraînements à partir de la semaine prochaine, ils pourront se mettre d’accord sur une nouvelle date. De toute façon, ni Luc ni Lucie ne sont du genre à faire des manières, ils ne lui en auraient pas voulu d’avoir annulé au dernier moment, alors avec une bonne raison…
Marcel réapparaît, un plateau à la main, qu’il pose délicatement sur la table devant Suzanne. Il lui a préparé un chocolat chaud, avec un doliprane et un verre d’eau. Suzanne sourit : même lorsqu’elle était mariée, elle a rarement été aussi bien bordée. Mais avant même qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, Marcel passe la main sur son front :
Hum… Non, t’es pas chaud. J’espère que c’est pas le sucre dans le jus d’orange qui t’a mis dans cet état. Si j’avais su, j’aurais…
Ca va Marcel, je te remercie pour tout ça. Et, désolée de t’avoir causé du tort.
Pfff… Je m’en fous moi. Tant que t’as rien, ça va. Mais ménage-toi quand même. T’es jeune, t’es encore en pleine forme, mais les sports de combat c’est le meilleur moyen de se casser en mille morceaux.
Suzanne lâche un petit rire cristallin : jeune, jeune, elle ne l’est plus tant que ça, de son point de vue. Elle avale son doliprane et porte la tasse de chocolat à ses lèvres : cette fois, moins de sucre, mais toujours bon. Au bout de quelques instants, Suzanne se rend compte que son bas de maillot de bain est toujours trempé : elle ne peut pas rester comme ça, d’autant que la sensation est assez désagréable.
Marcel, tu n’aurais pas dû m’allonger sur ton canapé. J’étais trempée, le cuir et l’eau ne font pas vraiment bon ménage.
Mais de quoi tu parles ? Ces fauteuils sont dégueulasses, ils ont trente ans. Ca me donnera une bonne excuse pour les balancer.
Suzanne rit de nouveau : cette fois, contrairement à il y a encore peu de temps, elle n’a pas besoin de se forcer. Peut-être que son état lui facilite la tache, mais elle se sent tout de même plus détendue. Elle n’a pas été très gentille avec lui : à chaque occasion, elle a remis sa confiance en doute, parfois à tort, parfois à raison ; et ce, pour la simple et bonne raison que sa mère l’avait toujours profondément haï. Mais peut-être qu’il serait temps qu’elle débarrasse de son fantôme : sa mère avait grandi dans une autre époque, une époque beaucoup plus dure pour les femmes. Peut-être que son éducation, et ses préceptes sur les hommes ne sont plus d’actualité après tout. Quoi qu’il en soit, la belle quadragénaire est reconnaissante.
Merci d’être là, en tout cas. En ce moment, je ne vis pas une période facile, et j’ai un peu tendance à placer mes poids sur les épaules des autres, malgré moi. C’est gentil de me supporter et de me soutenir.
Pfff, qu’est-ce que tu racontes ? Je préfère passer du temps avec toi, et tes problèmes de gestion de la colère, de l’alcool, de la chaleur, du sucre, des entraînements de sport… et tout ce que tu veux, qu’avec ces putains de touristes parisiens qui se croient tout permis et qui me cassent les couilles à longueur de vacances scolaires.
Cette fois, les deux voisins rient aux éclats. La discussion se perpétue quelque temps, puis Marcel finit par se lever.
Bon, c’est pas tout, mais j’ai le repas du soir à préparer, donc si tu veux bien…
Oh non, je… Je vais rentrer, ça va aller, je te remercie.
Tais-toi, petite. Ch ’sais pas si t’as vu ta tronche, mais t’es plus blanche que la serviette. Et pis, hier soir, c’est moi qui ai squatté ta maison, chacun son tour.
Mais…
Ca se discute pas, repose-toi.
Sur ces mots, Marcel s’en va en direction de la cuisine. Suzanne sourit : elle n’a clairement pas l’habitude de se faire donner des ordres, d’ailleurs, la plupart du temps, c’est elle qui en donne, que ce soit à ses collègues, à ses clients, à son fils ou même avant à son ex-mari. La situation la fait bizarrement sourire. Peut-être devrait-elle se laisser guider par les évènements plus souvent ? A trop vouloir contrôler la situation, elle en vient souvent à ne plus rien contrôler du tout. Sur ces réflexions, la belle termine son chocolat chaud et repose la tasse.
Marcel est dans la pièce d’à côté, mais elle est toujours trempée. Un petit pic d’adrénaline monte dans son ventre : a-t-elle le temps de se changer rapidement, avant que son hôte revienne ? Il serait plus prudent d’aller aux toilettes pour ça, d’autant qu’elle n’a rien pour se changer si ce n’est sa robe ras-la-touffe. Elle se mord la lèvre.
On dirait vraiment une petite gamine de quinze ans.
La belle quadragénaire se lève, et laisse tomber sa serviette. Se sentant aventureuse, et excitée par la possibilité de se faire tomber dessus à tout moment, elle enlève son maillot, se retrouvant la foufoune, encore trempée par sa mésaventure, à l’air libre. Les pointes de ses tétons s’érigent de nouveau, et la belle passe les doigts dans sa toison tout humide, la gorge nouée par l’excitation. Elle attrape la serviette et se la passe entre les cuisses et les fesses pour se sécher, avant d’en passer un coup sur le canapé, puis de la reposer. Son bas-ventre chauffe encore.
Décidément, aujourd’hui…
Toute nue au milieu de la pièce, Suzanne se mord les lèvres : si Marcel, pour une raison ou pour une autre, entre dans la pièce, elle se retrouvera bien bête de lui expliquer le pourquoi du comment, d’autant qu’elle ne se comprend pas elle-même. Mais cette fois, plutôt que de se faire dominer par ses sensations, la belle se stoppe : elle ferme les yeux, et inspire un grand coup, avant d’expirer pour une durée plus grande encore. Pendant plusieurs dizaines de secondes, elle répète ses respirations, toujours les yeux fermés.
Si Marcel rentre, je suis belle…
L’adrénaline monte dans tout son corps, à tel point qu’elle en tremble. Elle ne se laissera plus dominer par ses émotions : elle veut les comprendre, même si elle doit, pour ça, se mettre en danger. Petit à petit, elle détaille chaque sensation de son corps, le moindre frisson et le moindre mouvement de son estomac ou de son bas-ventre. A quarante-cinq ans, Suzanne se découvre un penchant pour l’exhibitionnisme. Non ! A moins que ce ne soit que Marcel ? Le risque d’être surprise par le vieil homme ? Suzanne grimace : non, c’est une bêtise. Elle n’a jamais accepté que qui que ce soit regarde son corps d’une mauvaise manière, et les regards de Marcel sur son corps la gênent plus qu’autre chose : c’est donc que ce n’est pas ça. La belle veut approfondir la question : discrètement, elle fait quelques pas, essayant de faire le moins de bruit possible, pour élucider ce mystère.
Elle fait les cent pas, s’assoit à même le sol, puis se relève, se penche en avant, se cambre, se rassoit, écarte même les cuisses, se relève, repart. L’excitation est à son paroxysme, mais impossible de comprendre ce qui se produit dans son corps.
Suzanne tend l’oreille : elle entend Marcel mettre quelque chose aux micro-ondes. A chaque seconde qui passe, les probabilités qu’il revienne s’accroissent. La belle tremble : elle glisse un doigt dans sa toison, le passe discrètement sur ses lèvres, et dans un petit gémissement désespérément caché, elle vient ; son bas-ventre se contracte, et quelques spasmes parcourent son corps alors qu’elle ferme les yeux et se serre les dents pour ne pas crier. Trempée de sueur, la belle se repasse un coup de serviette.
Vraiment, je ne comprends pas. Est-ce que je serai simplement en manque de… en manque de sexe ? Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi Marcel, surtout ?
Au sommet de la hiérarchie de son entreprise, la vérité est qu’elle est seule : même ses collègues, elle les côtoie peu, et uniquement dans un cadre professionnel. La vérité, c’est que Suzanne est seule. Dans la vie, tout lui a réussi : elle est née avec une cuillère en or dans la bouche. Elle a laissé tomber cette cuillère et s’est construit un empire ; elle a eu un enfant avec un homme qui n’a jamais été là pour elle. Elle a réussi tout ce qu’elle a entrepris, aidé des gens à travers pas mal d’associations. Mais la vérité, c’est que sur le plan personnel, elle a toujours été toute seule : parmi les seules femmes qu’elle côtoie et conçoit comme des amies, combien lui ont demandé des nouvelles ? Combien se sont inquiétées de son état ?
Elles sont toutes venues lui conseiller des avocats pour son divorce, elles sont toutes venues la conseiller sur la conduite à adopter, mais aucune n’a été là pour elle ; dans les cadres inverses, elle a toujours été là pour les soutenir, mais de son côté, rien. La vérité est cruelle : peut-être que si elle se sent si vivante ici, c’est parce que Marcel la fait se sentir belle et désirable ; peut-être même que le vieillard l’excite. Suzanne grimace : ce n’est vraiment pas physiquement son type d’homme, d’autant qu’elle n’est pas spécialement portée sur la chose. Mais l’hypothèse est posée : c’est l’explication la plus probable à ce qui lui arrive.
Bien plus probable qu’un supposé exhibitionnisme sorti de nulle part. Ca, et son cycle qui accentue son désir, peut-être.
Suzanne s’assoit, et pose sa tête entre ses mains, avant de se mettre à pleurer, doucement. Décidemment, elle n’a vraiment plus le contrôle de rien, et ses larmes ne s’arrêtent plus. Depuis la cuisine, Marcel la regarde : il la voit nue, désirable, pour la première fois à la fois atteignable et vulnérable. Il y a quatre jours, il aurait sauté sur l’occasion, mais bizarrement, un pincement au cur l’empêche de sauter sur la belle. Il fronce les sourcils, jure dans sa barbe et retourne dans sa cuisine, une érection en acier dans le pantalon.
Suzanne relève la tête : elle a cru entendre un bruit en direction de la cuisine, mais rien. Marcel doit toujours être au fourneau. Elle choisit de se reprendre : elle essuie ses larmes, attrape sa robe dans son petit sac et l’enfile. Même avec la robe, Suzanne continue de se sentir pathétique…
***
La soirée se poursuit, lentement, sans que rien de spécial ne se produise. Fatiguée, Suzanne décide de se coucher tôt, et s’enferme rapidement dans la petite chambre à coucher que lui prête Marcel. La belle s’endort, et se réveille. Suzanne a la gorge sèche, et se sent bizarre : pas comme dans un rêve, mais elle a l’impression que sa tête est décollée du reste de son corps. Surtout, elle a chaud : en passant la main sur son front, la belle quadragénaire prend conscience qu’elle est brûlante, à tel point que la petite robe qu’elle a faute de mieux gardée pour dormir lui colle à la peau. En même temps, la sueur la fait frissonner : elle se sent mal, et se lève, balbutiant. Elle manque de trébucher, et s’appuie sur le mur pour garder son calme.
Qu’est-ce… Qu’est-ce qui m’arrive ? Il faut que je boive…
Suzanne étouffe, et par réflexe, enlève sa robe, et souffle quelques instants, de nouveau nue dans la maison de Marcel. Décidément, aujourd’hui, c’est son lot. La belle quadragénaire ouvre l’armoire de la chambre, et trouve une grande serviette de bain, qu’elle se passe autour du corps : elle est assez longue, plus que sa robe, et lui permettra d’aller chercher de l’eau dans la cuisine sans risquer quoi que ce soit ; malheureusement, le tissu est un peu ample, et elle doit le tenir d’une main pour qu’il reste en place. Discrètement, elle ouvre la porte de sa chambre, et se glisse dans le couloir. Les courants d’air font frissonner sa peau, et Suzanne en vient même à claquer des dents. Heureusement, elle commence à connaître la maison, et se déplace doucement vers la cuisine. Il est très tard : deux heures vingt du matin, Marcel doit être endormi depuis longtemps.
Au fur et à mesure que le temps passe, la belle retrouve petit à petit ses esprits, et se glisse vers son objectif sur la pointe des pieds. Concentrée sur la faible luminosité, sa serviette lui échappe et manque de tomber : elle le rattrape rapidement et le réajuste ; pas question de recommencer ses bêtises. D’un coup, elle se stoppe dans son mouvement : pour aller dans la cuisine, elle doit passer par le salon, or la porte du bureau de Marcel est ouverte, et de la pièce semble éclairée de l’intérieur. Mais pas par une lumière allumée : comme un film que le vieil homme regarderait dans le noir.
Bon, Suzanne est grande, et a priori, Marcel ne va pas lui reprocher de prendre un verre d’eau. Elle voulait éviter de le réveiller, mais s’il est toujours éveillé la question ne se pose pas. La belle quadragénaire passe devant le bureau, sans spécifiquement cacher sa présence. Arrivée dans la cuisine, elle se sert un verre et se pose quelques minutes, sans faire de bruits. Sans y prêter spécifiquement attention, elle se rend compte qu’un bruit étrange attire son attention. Bizarrement, aucun son à part celui-ci ne sort de la chambre. Marcel doit avoir un casque ou des écouteurs, si tant est qu’il sache s’en servir, ce dont elle doute. Peu importe.
Suzanne se lève, décidée à repartir se coucher après cette mésaventure. Mais cette fois-ci, en passant, son regard s’aventure curieusement dans le bureau de Marcel. Ses bras tombent, sa serviette suit, se retrouvant la poitrine et la foufoune à l’air. Sa mâchoire, également, tombe. La belle quadragénaire sent instantanément la pointe de ses seins se durcir alors qu’un frisson lui parcourt le corps : le bout de ses lèvres s’humidifie alors que son bas-ventre s’enflamme. Incapable de bouger, elle ne peut qu’être spectatrice de ce que lui offre Marcel.
Le vieil homme est assis en face de son ordinateur : devant lui passent des photos d’une jeune femme, tantôt couverte, tantôt dénudée. Cette femme, c’est elle : ce sont les photos que Marcel a prises il y a quelques jours, alors qu’elle était à sa merci, mais Suzanne ne s’en rend même pas compte, et ne les voit même pas. Elle est absorbée toute entière par un autre spectacle : le short au niveau des pieds, Marcel d’une main, branle un monstre. Sa queue est plus imposante que tout ce que Suzanne a pu voir au cours de son existence : un peu plus d’une vingtaine de centimètres, large d’au moins cinq centimètres, voire plus, au gland turgescent, soutenu par une solide paire de couilles velues. Elle qui n’a jamais connu que son « petit » mari, la voilà servie. Le vieil homme branle son membre, doucement, soufflant fort. Très rapidement, la vue de Suzanne se brouille, et ses ovaires prennent feu.
La vue bloquée sur la chose, elle ne devient plus capable de voir quoi que ce soit d’autre, et glisse machinalement, sans même s’en rendre compte, la main sur sa foufoune en feu, le souffle coupé.
…
Son esprit n’est plus capable de formuler quoi que ce soit, absorbé par le spectacle. Marcel, lui, continue son aventure : au bout d’une dizaine de secondes, son regard, pour une raison ou pour une autre, dévie très légèrement sur la gauche. Surpris, il tourne la tête d’un coup, et ses yeux sortent de ses orbites. Paniqué, il ferme toutes les fenêtres de son ordinateur, et se replie sur son siège, ne sachant où mettre ses mains.
Pe… P’tite, mais qu’est-ce tu fous là ? Je…
Passé le premier choc d’adrénaline, Marcel arrête de bouger : plus un mouvement, à tel point qu’il ne respire même plus. C’est un rêve ? La petite a le regard fixé sur son membre, et se touche presque, incapable de faire quoi que ce soit d’autre. Elle ne bouge pas, ne dit pas un mot, ne cligne même plus des yeux : son regard est comme perdu dans le vide. Marcel déglutit : serait-ce un cadeau de Dieu ? A moins que Suzanne ne soit dans un plus mauvais état qu’il ne l’imaginait. D’un geste lent, infiniment lent, il se redresse sur son siège et écarte les cuisses. Cette fois-ci, il n’est à l’origine de rien, et Suzanne ne semble pas avoir remarqué les photos qu’il regardait. Tant mieux. Peut-être peut-il profiter de la situation alors. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas qu’il la brusque : il ne s’attendait pas à ce que la belle se donne aussi facilement, et cette attitude cache sûrement quelque chose ; il faut rester prudent.
Eh, p’tite, tu m’entends ? Ça va ?
Cette fois-ci, Suzanne cligne des yeux. Elle lève le regard, pendant un dixième de seconde, vers son hôte, puis retourne directement sur son sexe, sans pouvoir rien y faire. Le visage de Marcel se couvre d’un sourire sardonique, qui le défigure. La montée d’adrénaline est telle qu’il ne se contrôle plus.
Tu veux venir t’asseoir ?
Marcel tend un genou et tapote doucement sur sa cuisse velue. Suzanne ne bouge pas : si elle avait été en état de réfléchir, elle n’aurait sûrement rien fait non plus, mais tout la paralyse. Doucement, Marcel se lève, et s’approche, le plus doucement possible, de sa proie. Suzanne suit sa queue du regard, la bouche toujours légèrement ouverte, offerte complètement à son prédateur. Marcel attrape ses mains, et les écarte, s’offrant une vue magnifique sur le corps de la belle. D’un geste, il relève le menton de Suzanne et avec un grand rictus, l’embrasse à pleine bouche. Suzanne ne réagit pas, toujours profondément dans les vapes. Dans un élan de lucidité, elle tente maladroitement de formuler quelques mots, mais se fait interrompre :
Ma… Marcel, je…
De nouveau, un frisson parcourt son échine, plus violent que la dernière fois : Marcel a conduit sa main sur son sexe, dont elle fait péniblement le tour avec ses doigts. Il attrape de nouveau sa main gauche et fait de même : ses mains sont simplement déposées sur son membre, mais il est brûlant, et sa chaleur est contagieuse : le fard lui monte aux lèvres, mais alors qu’elle essaie de dégager ses mains, Marcel les lui rattrape et les maintient dessus. Il l’embrasse de nouveau : plus petit qu’elle, il doit se mettre sur la pointe des pieds pour y parvenir, mais cette fois-ci, il s’est rapproché : son ventre un peu bedonnant frotte contre le sien, et ses seins se retrouvent accolés aux pans de sa chemise ouverte ; elle sent même le gland de Marcel venir se coller sur son nombril, et ses jambes se mettent à trembler. La belle vacille, mais le vieil homme la rattrape. D’un pas assuré, il la guide vers le salon, s’assoit, et la fait asseoir sur une de ses cuisses.
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