Dès le lendemain, Joyce et John entament le « traitement ». Après le petit-déjeuner, John sort sur la terrasse et démarre le jacuzzi. Il n’est que dix heures du matin mais il fait déjà 25°. Il faut dire que Manaus est pratiquement sur l’équateur et il vaut mieux profiter de la relative fraîcheur du matin pour sortir. Et encore, on n’est qu’en octobre car, dès le mois de janvier, le plein été austral contraint la plupart des expats à rester à l’intérieur sous les bienfaits de la clim’.
Il retire son peignoir et se glisse nu dans le jacuzzi, appréciant les sensations agréables prodiguées par les mouvements de l’eau tiède. Il attend avec curiosité sa femme qui est allée se préparer.
Joyce a sorti tous ses achats de la veille. Pour se conformer aux conseils du médecin, elle a enfilé une longue robe chinoise en soie rouge, fendue des deux côtés jusqu’aux hanches. Elle est juchée sur des escarpins à très hauts talons retenus aux pieds par deux fines lanières de cuir, l’une sur l’extrémité du coup de pied, l’autre au-dessus de la cheville. Sous sa robe, elle a enfilé un string et un soutien-gorge push-up pour mettre en valeur ses petits seins.
Car, comme c’est le cas pour de nombreuses filles d’origine chinoise, la nature ne lui a pas accordé la poitrine plantureuse dont rêvent beaucoup d’américaines. Mais cela n’a jamais été un problème pour John, au contraire, car il aime par-dessus tout les petits fruits de sa femme et ses tétons pointus. Malheureusement, pour l’instant, ils ne lui font aucun effet.
Elle a opté pour un maquillage discret car elle ne veut pas dissimuler ses traits asiatiques mais plutôt l’inverse. Elle a donc simplement accentué le dessin de ses yeux bridés au crayon et mis un léger fard à paupières. De plus, elle a augmenté le volume de ses cils au moyen d’un rimmel noir et souligné sa bouche avec un rouge à lèvres assorti à sa robe. Le tout avec des produits résistants à l’eau vu le théâtre des opérations ! Pas de fond de teint ou de poudre, sa peau mate n’en a aucun besoin. Puis elle a noué ses longs cheveux de jais en un chignon tout simple.
Joyce descend de sa chambre, passe par le salon et allume la sono. Elle sélectionne une musique sensuelle et règle le volume sur faible puis branche les enceintes de l’extérieur. A son tour, elle sort sur la terrasse et se présente ainsi (dé)vêtue à son mari.
Celui-ci est agréablement étonné car il ne l’a jamais vue aussi sexy. C’est de bon augure quant aux chances de réussite du traitement quoique, à part l’effet de surprise, il ne ressente rien de plus au niveau pulsion sexuelle.
Afin d’accentuer le style geisha préconisé par le sexologue, Joyce a apporté un brûle-parfum dans lequel se consume lentement de l’encens. Il est posé sur un plateau qui contient divers produits que Joyce a acheté hier chez Lola.
Elle se met en face de John et s’accroupit au bord du bassin. Les fentes de sa robe s’écartent, laissant voir ses jolies jambes et seul son pubis est encore recouvert par le tissu. Puis, se penchant pour déposer le plateau au sol, son décolleté s’entrebâille et offre une vision furtive de son buste.
Elle prend un flacon d’huile chauffante et fait le tour du jacuzzi pour se poster derrière son homme dont le torse musclé émerge de l’eau. Elle s’assied en tailleur, verse de l’huile sur ses mains et entame un doux massage. Elle commence par le cou et les épaules de John qu’elle caresse longuement avant de descendre vers ses pectoraux saillants. Palpant ceux-ci à pleines mains, elle s’attarde particulièrement sur ses aréoles sans, cependant, que ses mamelons ne se dressent.
Se penchant encore plus fort, elle pose ses lèvres dans le cou de son mari et le couvre de baisers. Elle plonge les mains dans l’eau et empoigne son membre qui reste inerte malgré ses stimulations. Elle a beau le pomper, malaxer ses testicules, titiller son gland du bout des ongles, rien n’y fait, il reste flasque !
Loin de se décourager, Joyce décide de passer à la phase deux de son plan. Elle se redresse, attrape une serviette dans la corbeille posée à côté du jacuzzi et refait le tour de celui-ci pour être de nouveau face à son mari.
Elle se sèche les bras puis les lève au-dessus de la tête pour défaire son chignon. D’un coup de nuque, elle fait retomber ses cheveux qui se répandent sur ses épaules.
En suivant le rythme de la musique douce, elle fait glisser l’une après l’autre les bretelles de sa robe qu’elle retient d’un bras posé sous sa poitrine. Elle ondule doucement sur place puis écarte les jambes qui apparaissent par les ouvertures du vêtement. Enfin, jetant la tête en arrière, elle retire le bras et sa robe tombe sur ses hanches, dévoilant son joli buste flatté par le push-up.
Elle continue sa danse provocante et referme les jambes pour permettre la chute totale de la robe qu’elle évacue d’un léger coup de pied. Elle est maintenant presque entièrement nue devant John, seulement voilée par les minuscules pièces de lingerie qu’elle porte encore. Elle se tourne et, vue de dos, semble encore plus désirable.
Les fines bretelles du soutien et l’étroit cordon du string passant entre ses fesses sont un véritable appel au rut. Ses frêles épaules, son dos creusé au milieu par sa colonne vertébrale, sa taille mince, sa sublime chute de reins se terminant sur sa croupe ferme et rebondie sont autant d’atouts irrésistibles qui feraient hurler de désir n’importe quel homme.
Joyce continue à onduler du postérieur en suivant la musique et, tournant toujours le dos à son mari, lance les bras en arrière. Elle dégrafe son soutien-gorge et le retire doucement puis le jette au loin. Ensuite, c’est au tour de son string de descendre lentement sur ses chevilles. Elle s’accroupit pour le ramasser et ses fesses s’écartent tout naturellement dans le mouvement, révélant ainsi sa rosette et son petit abricot. Devant ce spectacle, tout mâle normalement constitué sauterait sur elle instantanément… et pourtant John reste de marbre.
Elle se relève, le string entre les doigts, et se retourne pour faire face à John. Celui-ci a l’heureuse surprise de voir que sa femme, seulement « vêtue » de ses escarpins, est entièrement rasée, ce dont il rêve depuis des années sans avoir jamais osé le lui demander.
En effet, dans la foulée de ses achats et toujours sous l’emprise de l’excitation que lui avait procurée Lola, Joyce s’est rendue au salon d’esthétique et s’est faite raser entièrement, aisselles, pubis, entrejambe, tout y est passé. Elle a ensuite pris un rendez-vous pour commencer un traitement d’épilation définitive.
Elle se débarrasse de ses chaussures et fait face à son homme. Sa fente, légèrement entrouverte, laisse apparaître le haut de son clitoris luisant de cyprine. En effet, si le strip-tease torride qu’elle vient de lui offrir n’a pas agi sur John, il a provoqué un véritable incendie dans son ventre à elle.
Joyce jette son string à la figure de son homme et celui-ci le porte à ses narines pour se délecter du parfum de sa chatte. Il renifle le sous-vêtement humide, le descend contre ses lèvres, le suce pour goûter le nectar de sa femme, toutes choses qui, d’habitude, le font bander en une seconde mais, hélas, rien ne se passe.
N’y tenant plus, Joyce s’assied au bord du jacuzzi, face à son mari. Les pieds pendant dans le bassin, elle écarte les cuisses, lui offrant la vue de sa vulve grande ouverte et ruisselante. Elle porte une main sur ses seins et l’autre sur son sexe béant et se lance dans une séance de masturbation indispensable pour la soulager.
A cet instant précis, ce n’est même plus la volonté d’exciter son mari qui la guide mais la nécessité absolue de se satisfaire pour apaiser la tension extrême qui habite tout son corps.
Sans préambule car elle n’en peut plus, elle se fourre deux doigts dans le vagin qu’elle agite fougueusement à la recherche de son plaisir. De sa main libre, elle se caresse le torse, se malaxe les seins, se titille les mamelons, les pince, les tord … et finit par arriver dans un concert de gémissements et de halètements.
Tout son corps est secoué de soubresauts, ses reins se soulèvent à la rencontre de ses doigts, sa cyprine gicle hors de son sexe et elle explose dans un grand cri rauque qui se termine par une sorte de râle. Puis elle s’effondre sur le carrelage.
John en a les larmes aux yeux. Il vient de mesurer à la fois la profondeur de l’amour que lui porte sa femme pour s’être ainsi offerte à lui dans un spectacle total et celle de sa souffrance de ne pas pouvoir partager cet amour avec lui. Mais, hélas, il ne bande toujours pas. Au contraire, ce constat d’échec renforce encore son stress et l’enfonce un peu plus dans un cercle vicieux.
Petit à petit, Joyce retrouve ses esprits. Sans un mot, elle se laisse glisser dans le jacuzzi et vient se blottir dans les bras de son mari. John la serre contre lui et lui caresse tendrement les cheveux.
— J’espère que je ne t’ai pas choqué mais j’en avais un besoin urgent, il fallait que je me fasse jouir sinon je crois que j’allais mourir !
— C’est l’inverse, mon amour. Tu m’as ébloui par ta beauté et la spontanéité de ton geste. Je n’oublierai jamais l’offrande que tu viens de me faire et cela renforce ma volonté de trouver au plus vite une solution à mon problème. Car c’est moi qui aurais dû te faire jouir, pas toi.
Rassurée par ces paroles, elle tente un dernier geste et plonge la tête sous l’eau. Elle rencontre immédiatement le sexe rabougri de son mari et n’a aucune difficulté à l’absorber tout entier dans sa bouche alors que, d’ordinaire, elle a du mal a rentrer la moitié de sa longueur !
Elle le léchouille un moment sans résultat puis doit sortir de l’eau pour reprendre sa respiration. Elle se rend compte que ce n’est pas un bon plan et qu’il vaut mieux tenter sa fellation hors de l’eau !
— Chéri, allons dans le salon, nous y serons mieux.
Ils sortent donc du jacuzzi et prennent des serviettes pour se sécher. John attire sa femme contre lui et lui frotte le dos pendant qu’elle s’éponge les cheveux. Ce faisant, elle bombe le torse vers l’avant ce qui fait ressortir ses petits seins. Lâchant sa serviette, John glisse ses mains sous les bras de Joyce et lui caresse la poitrine.
Pleine d’espoir, elle se laisse faire et apprécie la douceur des gestes de son mari. Mais elle réalise rapidement que ces câlins sont prodigués sans réelle conviction, presque machinalement. Elle s’écarte donc et se dirige vers la villa, suivie de son mari.
Ils se retrouvent dans le salon où le sol est recouvert d’un parquet en bois noble, Brésil oblige, et sur lequel est posée une épaisse moquette sombre.
Joyce se tourne vers son mari et lui offre ses lèvres dans un baiser qu’elle voudrait brûlant mais dont la réponse est à peine tiède. Elle écrase ses seins contre son torse, presse son pubis contre le sien et, en l’absence de toute réaction, finit par pousser sur ses épaules pour qu’il se couche sur la moquette où elle le rejoint aussitôt.
Elle empoigne son sexe et le masse de haut en bas en s’aidant de l’huile chauffante qu’elle a emportée depuis la terrasse. Comme une demi-heure auparavant, elle le pétrit, lui triture les couilles, agite son poignet … sans résultat.
Dans une dernière tentative, elle engloutit le membre de John et essaie de le ranimer en lui prodiguant une fellation, traitement auquel, normalement, il ne résiste jamais.
Hélas, le mal est profond et la guérison risque de se faire difficile. Elle a beau déployer toute sa science innée des caresses sexuelles, multiplier les gestes érotiques, lécher, sucer, pomper, malaxer, rien n’y fait. ! Il reste toujours aussi inerte.
Ils décident alors, en désespoir de cause, d’en rester là pour aujourd’hui. Elle retourne sur la terrasse pour ramasser ses vêtements et tous ses accessoires, enfile son string et son push-up puis retourne à l’intérieur.
John a remis son peignoir et est assis dans le canapé, occupé à lire le journal que le facteur dépose tous les matins !
Décidément, la bataille sera dure mais pas question d’abandonner.
Une semaine se passe. Joyce a répété ses tentatives jour après jour en utilisant toutes les tenues achetées chez Lola, plus érotiques les unes que les autres. Elle se ballade en permanence dans la maison en string et soutif, voire carrément à poil, au cas où un miracle se produirait mais sans résultat.
Le jour arrive où ils doivent retourner chez le sexologue pour chercher les résultats des analyses. Joyce s’habille « normalement » pour la première fois depuis huit jours et les voilà partis vers l’hôpital Santa Júlia.