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L'âge de jouir – Chapitre 8




Patrick était content de lui, presque fier.

Il ne connaissait rien de plus difficile que d’intéresser des enfants, en plein été, à des choses auxquelles ils avaient parfois du mal à s’accrocher pendant le reste de l’année. Après tout, comment leur en vouloir quand le sujet est obscur, qu’on vous le sert pendant des journées entières, et que, maintenant qu’il fait beau, on vous le ressert ? Il savait pourtant, pour avoir fait le chemin lui-même, que le savoir n’était pas le problème. Beaucoup d’autres choses tout autour sabotaient les tentatives de les y intéresser, et il avait sa petite idée là-dessus.

Ce travail estival lui donnait l’occasion de tester ses méthodes, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles avaient fonctionné aujourd’hui !

Bachelier littéraire fraîchement diplômé, il avait proposé ses services en tant que prof de français, d’histoire, de géographie, d’anglais… à des parents soucieux que leurs enfants gardent un peu de ce qu’ils apprenaient, mais aussi de les préparer pour la suite. Sans les soumettre à des semaines de cours intensifs, ils souhaitaient les y remettre de façon progressive, en posant deux heures, deux ou trois fois par semaine. C’était bien dosé pour lui, surtout quand c’était le matin ou l’après-midi, sous une chaleur un peu plus forte, ou un ciel gris qui ne motivait pas à sortir.

Faire cours à de petits groupes d’ados pouvait s’avérer rude. Il n’en était rien. Ils étaient plutôt calmes, et Patrick sut dès les premiers cours qu’il était tombé chez des jeunes déjà un peu intéressés, et dont les parents les avaient élevés de façon à ce qu’ils ne se révoltent pas pour un rien. Peut-être s’étaient-ils rendu compte comme lui à leur âge que l’ennui était un ennemi impitoyable.

Il leur avait enseigné l’histoire, mais d’une façon telle qu’elle en devenait intéressante, à la manière d’un roman dont les personnages évoluaient, se rencontraient…En évitant de désigner des bons et des mauvais, car il était certain que les enfants pouvaient s’en passer et que le manichéisme n’était qu’un grand lavage de cerveau. La Révolution française racontée comme une aventure épique et tragique leur plaisait beaucoup, et l’ascension de Napoléon, annoncée comme un tournant majeur, renforçait leur intérêt. Finir le cours sur cette note lui avait arraché un sourire de fierté, et c’est avec les remerciements de l’un des pères accueillant le cours qu’il avait quitté ses élèves pour revenir chez lui.

Ce jour-là, pourtant, il n’était pas encore sorti de l’immeuble.

Le cours était au troisième étage d’une copropriété placée au fond d’un quartier tranquille et boisé de sa ville natale. Descendant au deuxième, il croisa une habitante remontant en sens inverse, qu’il avait déjà vue auparavant, ici comme ailleurs. D’une tête de moins que lui, le teint légèrement mat qu’il n’aimait pas chez la plupart des femmes s’accordait ici avec le brun presque chocolaté de ses cheveux mi-longs. Ses yeux clairs, autre aspect qu’il trouvait disgracieux chez certaines femmes, donnaient de beaux reflets sur son visage. Le pull parme léger au col évasé sur la naissance de sa jolie poitrine bien droite se complétait d’une jupe plissée de la même couleur. Mais le sourire enrobant le bonjour le ralentit, le stoppant presque sur place.

Ce bonjour était différent; loin du bonjour professionnel que lui donnaient les parents, le bonjour poli et motivé des enfants, ou le bonjour formel que lui donnait tout un chacun, un minimum poli. Ce bonjour-là lui rappelait autre chose ; quelque chose à quoi il se retint de penser tout fort, presque d’espérer.

Bonjour, lui répondit-il.

Je vous ai vue plusieurs fois, dit-elle d’une voix intéressée, vous êtes nouveau dans l’immeuble ?

Non, je donne des cours privés à quelques enfants des environs, pour qu’ils ne perdent pas la main.

Elle releva le front et se montra des plus intéressées sur les matières, les méthodes, puis se présenta comme Hélène, et lui proposa de continuer à en parler chez elle. Acceptant, il découvrit un appartement semblable, bien que plus petit, à celui qu’il venait de quitter. Dans un salon décoré de tableaux champêtres, d’animaux en porcelaines trônant sur des meubles du début du XXe siècle, son hôte, de dix à quinze ans de plus que lui, ouvrit une bouteille de vin rouge, et en remplit deux verres à pied sûrement aussi anciens que les meubles. Patrick aimait cette atmosphère teinte d’antique qui ne sentait pas le renfermé. Au contraire, Hélène semblait bien dans son époque, en témoignaient les multiples photos présentant des voyages à l’étranger. L’hôtesse l’invita sur un canapé des années 1920 et revint sur les méthodes de Patrick et lui demanda les sources de ses idées, ses envies par rapport au futur.

Se montrant aussi sûr qu’il le pouvait (car il se voyait en fac d’histoire, mais ne voyait guère au-delà), il évoqua ses envies de voyages et de découvertes, son envie d’enseigner, mais que le métier en France ne l’intéressait pas, et qu’il ferait peut-être autre chose entre temps. Hélène sourit de plus belle devant une incertitude ou une timidité qu’il ne parvenait pas à cacher totalement. Il tenta de se reprendre en parlant de ce qui lui plaisait et de ce qu’il comptait faire une fois ses études commencées. Ses projets de séjour en Erasmus, de recherches…

Et pour cet été ? Tu prévois quoi ? demanda-t-elle au détour d’une réponse.

Cet été ? Je vais continuer à faire cours aux ados et je vais potasser les différentes époques qu’on va travailler en première année. J’ai parlé avec quelques étudiants avant le BAC.

Hélène eut un sourire léger en le regardant et posa son verre avant de poser une main sur le bord de sa tête.

Non, je veux dire, tu vas travailler quelques jours, quelques semaines, mais ensuite ? Tu ne vas pas rester le nez dans tes bouquins ? Tu viens juste de finir le lycée, donne-toi le temps de partir avec des amis, aller au bout du Monde. Pars avec ta copine en road-trip.

Patrick haussa malgré lui les épaules à cette mention, ce que Hélène vit sans doute comme un sursaut de culpabilité.

Je n’ai pas de copine, dit-il avec des mots résolus, aussi bien pour lui-même que pour son hôtesse, mais je compte bien bouger ici et là et voir du monde.

Le brusque passage d’un sujet à l’autre pouvait être un piège, mais il sentait lui-même qu’il ne devait pas donner à voir de cassure aussi brutale. Il rayonnait la fierté et l’assurance en la rencontrant et ne devait pas perdre la face sur un sujet aussi capital.

Si elle avait eu le moindre doute, elle ne le montra pas, et son sourire n’alla qu’en grandissant tandis qu’elle reprenait son verre sur la table basse toute proche. Patrick sut à son regard qu’il avait saisi quelque chose, et qu’elle l’appelait à continuer sur sa lancée.

Je pense aller en Angleterre, dit-il en improvisant sur le même ton, la Cornouaille me plaît beaucoup, et je repasserais peut-être par Londres ensuite.

Il continua, en ressortant plusieurs passages d’un guide du routard de son frère, et termina en vidant presque son verre de vin pour tenter d’occulter le souffle et les mots qui lui manquaient peu à peu. Il craignait de tourner en rond à force de raconter des choses qu’il ne connaissait que vaguement.

Hélène fit de même et lui rendit un sourire. Patrick la vit ensuite se pencher dans un geste infime. Son souffle fit un saut qu’il tenta désespérément de cacher. Le cou de son hôtesse semblait s’allonger pour amener sa tête à sa portée de façon à ce qu’il sente son nez tout proche.

J’adore les gens qui en veulent, et toi, tu en veux. Montre-moi que je n’ai pas tort.

Son corps s’immergea dans un léger nuage magnétique. Les fourmillements qui remontaient le long de son dos le figeant autant qu’il le poussait en avant. Malgré les bras d’Héloïse, ces sensations le déstabilisaient encore, et, dans la microseconde, il en profita pour se laisser porter jusqu’à la bouche d’Hélène.

Un baiser claquant résonna pour être englouti par les lèvres souples de la voisine, suivi par la courbe des bras autour de son corps. La surprise subjugua Patrick et se mua en un soulèvement par lequel il répondit plus fortement encore au baiser d’Hélène. Une nouvelle bouche…

Il goûta sa chance. Ses lèvres étaient plus charnues, plus directes; et ses dents s’accrochaient aux siennes dans une prise juste assez forte pour les relâcher en glissant nonchalamment. Le jeune homme entoura sa tête de ses mains, caressant le long de ses mèches en se plaquant contre le canapé. Une de ses mains qui descendit ensuite vers sa poitrine ronde et légère. Des seins bien denses, aussi agréables que ceux d’Héloïse ; il lui enleva son pull sans même y réfléchir. Le sourire aussi lubrique qu’enthousiaste qu’elle lui renvoya lui dit qu’il était plus que sur la bonne voie. Il plongea sa bouche dans son cou avant de descendre vers la pente de ses seins. Dégrafant son soutien-gorge rouge passion d’un seul coup, et remerciant Héloïse pour sa patience, pendant qu’il peaufinait sa technique, il saisit l’un des larges mamelons du bout de ses lèvres et l’entoura du bout de sa langue…

Hélène lui prit la tête en déclamant un soupir, serrant sa bouche qu’il ouvrit plus grande encore. Ses mains passèrent sur ses hanches et il étendit sa partenaire sur le canapé. Une main partie de son genou pour remonter le pli de sa jupe suivit le même rythme que sa bouche, se laissant porter jusqu’à sa tête. Hélène ne perdait aucune intensité, et comme Patrick remontait le long de sa gorge, elle lança sa main dans son pantalon pour saisir un pieu qui manquait de place.

T’es prêt, dit-elle en le tirant tant bien que mal du jean, prends-moi !

Les mots déclenchèrent comme un réflexe chez lui. Plongeant dans sa poche, il sortit un préservatif qu’il déballa de main de maître sur son pénis, tout en se branlant pour ne pas perdre son élan. Enlevant la culotte assortie au soutien-gorge, il retroussa complètement la jupe mauve et sut d’un geste qu’elle mouillait assez pour son gland.

Il aurait pu se dire qu’elle était moins serrée qu’Héloïse, mais à ce moment, il ne repensait plus à rien, pas même au fait qu’il y a à peine six mois, il n’aurait même pas imaginé prendre une parfaite inconnue dans son appartement. Son esprit surchauffé oubliait tout pour se repaître de la chaleur d’Hélène. Rejoignant sa bouche, il prit sa langue, il tenta de calmer son rythme pour en profiter. La jeune femme lui donna un sourire plus étendu que jamais en écartant ses cuisses pour les refermer autour de lui. Ce contact lui donna un coup de fouet et il se raidit en accélérant. Une série de cris bâtards se mêla aux encouragements de sa partenaire ; le préservatif l’empêchait de trop monter, mais il sentit que cela viendrait quand même plus tôt qu’il ne le pensait. Il continua en gagnant du rythme et reprit la bouche d’Hélène, lui offrant de changer de place, et se laissant emmener dans sa bouche courbée par le désir.

Elle le repoussa vers le fond du canapé avec une étonnante facilité, ressortant sa queue d’entre ses cuisses, avant de se poser à genoux au-dessus de lui, le sourire toujours aussi affûté alors qu’elle s’écartait pour l’accueillir à nouveau. Le cri aigu qu’elle poussa juste à ce moment prouva à Patrick qu’elle dégustait ce moment autant que lui. Ses mains tombèrent sur ses bras tandis que la vulve recouvrait le pieu toujours aussi raide. Elle les lança dans un mouvement aussi doux que souple, et Patrick, mû par l’impulsion, répondit par des élans brusques qu’elle encaissa sans rien changer, avant de se pencher. Se penchant au détour d’une descente, elle lui offrit un autre baiser, aussi bref que lascif, avant de secouer la cadence comme son visage s’enfonçait dans une pose ouverte portant un cri plus fort que les autres.

Le coup de fouet de Patrick à ce moment-là ne sut par où passer, comme elle le tenait toujours plus fermement, et qu’il se sentait lui aussi proche du point de rupture.

Dans une descente alanguie qui ignorait le reste du monde, Hélène s’étendit sur le flanc de Patrick. Les mains se dénouant au fur et à mesure, il plaqua les siennes aux cuisses agréables de sa partenaire pour remonter les flancs de sa jupe. Revenant avec joie à la charge, il s’emporta dans une poussée de plusieurs va-et-vient, cramponnés à ses fesses, qui s’acheva dans un hurlement suivant le tonnerre qui secoua son esprit.

Entre plusieurs coups de reins résiduels, il se tourna vers Hélène, la tête couchée sur son épaule dans un simple sourire. La fixant, le souffle court, il répéta son prénom, cherchant à dire quelque chose pour laquelle il ne trouvait pas les mots.

Tu en veux, toi, et t’es motivé ! dit-elle; et je t’en donnerais encore…

Il répondit par un sourire large et un rire simple. Sa queue retombait doucement entre ses jambes. D’un geste, il releva sa tête et approcha ses lèvres de la bouche palpitante d’Hélène.

Tu restes manger, j’aimerais en savoir bien plus sur toi.

Patrick hocha la tête, se réjouissant de ne pas voir Héloïse ce jour-là; mais l’esprit avide de partager avec elle tous les détails de cette fois-ci, comme de toutes les autres. Une vive chaleur traversa ses muscles à l’idée de repasser chez cette voisine…

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