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I – Liaisons dangereuses – Chapitre 57




J’ouvre les yeux, et me reviennent alors à la mémoire, tous les souvenirs de la soirée d’hier ; bizarrement, j’ai très bien dormi, à tel point que je me demande si toute cette histoire est vraiment réelle. Le fait que je me sois couchée toute habillée me donne déjà un bon indice, et quand je me décide à me lever, la vue de tous les tests de grossesse, toujours alignés sur la table, achève de me confirmer que oui, tout ça est bel et bien arrivé.

Je m’assois sur une chaise et attrape mon téléphone, Florian m’a envoyé un message hier soir, me demandant si je suis bien allée chez le médecin et ce qu’il en est ; pas envie de répondre pour le moment. Je regarde les tests, dépitée ; je ne peux pas y croire, comment ça a pu arriver alors que je prends toujours ma pilule en temps et en heure ? De toute manière, peu importe la raison pour laquelle c’est arrivé, c’est arrivé, point.

Allez Jenny, détends-toi et réfléchis. Je me rends bien vite compte que j’ai peur, comme si on venait de m’annoncer que j’avais une maladie grave ; moi avec un bébé, je n’arrive pas à me faire à l’idée. Ce n’est pas que je n’aime pas les enfants, quand je vais chez mon frère, je suis ravie de voir ma petite nièce, d’autant plus qu’elle est adorable, mais à aucun moment, je ne me suis dit que j’en voudrais un rien qu’à moi. Je ne ressens pas ce besoin que disent ressentir certaines de mes amies, ou même beaucoup de femmes en général, ce besoin d’être mère, ça ne m’a jamais obsédé ; je me suis déjà posé la question car, quand tout le monde autour de vous vous en parle, forcément, on se la pose, mais je me suis vite rendue compte que ça ne faisait pas partie de mes priorités.

Faire un enfant est quelque chose qui se décide, qui se prépare, on ne fait pas un enfant comme on décide d’acheter un écran plat, c’est un engagement à vie et je n’ai pas fait le choix de faire cet engagement-là pour la simple et bonne raison que je n’en ai pas envie et que je ne m’en sens pas capable. Et puis surtout, pour moi, un des principes de base est d’être deux, et je suis seule ; certes, je ne suis pas tombée enceinte par l’opération du Saint-Esprit mais Florian et moi ne sommes pas ensemble. Je lui demande déjà de faire semblant d’être mon mec, je ne vais pas lui annoncer, en plus, que je lui ai fait un enfant dans le dos ; parce que là, vu de l’extérieur, ça ressemble quand même vachement à une arnaque toute cette histoire ! C’est quoi la prochaine étape ? Je le kidnappe, je le drogue, je le traîne à Las Vegas et je l’oblige à m’épouser en une heure chrono ? Non, c’est n’importe quoi ! Lui non plus d’ailleurs ne pense pas à avoir des enfants, à chaque fois qu’on en est venu à parler de ça par hasard, j’ai bien compris que l’idée ne l’enchantait clairement pas, donc je ne me vois pas aller lui annoncer ça. Moi qui ai déjà peur qu’en lui proposant qu’on ait une histoire sérieuse tous les deux, il ne veuille pas, si je mets en plus un bébé dans la balance, je pense qu’il va partir en courant ; moi en tout cas, c’est ce que je ferais si j’étais lui !

Je ne veux, ni ne peux lui imposer ça, tout comme à moi, et je ne peux encore moins décider unilatéralement de le garder en me disant que je verrais bien comment ça va se passer. Une fois qu’il sera là, ce bébé, il faudra s’en occuper, peu importe que je m’en sente capable ou pas, il sera là ; hors de question pour moi de jouer à la roulette russe en prenant une telle décision. Il y a trop de zones d’ombres, trop d’incertitudes, et je ne prendrais pas le risque de gâcher la vie d’un enfant qui n’aura rien demandé à personne. Ma décision est prise : je ne vais pas le garder.

J’attrape mon téléphone pour prendre rendez-vous avec mon gynéco quand il se met à sonner, c’est Florian ; je regarde l’écran en me posant la question de savoir si oui ou non, je dois lui répondre. Je ne vais pas faire la morte après tout, il veut simplement des nouvelles, enfin, j’imagine. J’espère que Shama ne lui a pas fait part de ses doutes concernant mon état, elle qui est si prompte à parler ! Je vais répondre, on verra bien.

— Oui Flo.

— Salut Jenny, alors, comment tu vas ? Je t’ai envoyé un message hier soir, tu l’as eu ?

— Oui oui, mais je l’ai vu assez tard donc je me suis dit que j’attendrais ce matin pour te répondre.

— Tu aurais pu le faire hier soir, même tard, ça ne m’aurait pas dérangé ! Alors, il t’a dit quoi le toubib ?

— Ben, euh, c’est une belle gastro.

— Ah d’accord. Et du coup, il t’a arrêté ?

— Euh oui, pendant trois jours, mais si les médocs me permettent d’éviter de gerber toutes les deux minutes, je verrais à revenir dès demain.

— C’est peut-être mieux que tu restes tranquille chez toi, histoire de pouvoir te reposer, tu crois pas ?

— Je verrai demain, si vraiment je ne me sens pas bien, je ne viendrai pas.

— D’accord. Tu veux que je passe te voir ce soir après le boulot ?

— Non, je préfère pas, j’ai une tête à faire peur et puis, tu vas pas prendre le risque de choper toi aussi la merde que j’ai !

— Bah, je m’en fous de ça mais bon, c’est toi qui vois.

— C’est mieux, mais c’est sympa en tout cas.

— Pas de quoi ! Hésite pas à m’appeler si t’as besoin, d’accord ?

— Promis !

— Allez, je vais te laisser te reposer alors. Bisous à toi.

— Oh euh, Flo ?

— Oui ?

L’espace d’un court instant, l’idée de lui annoncer la vraie raison de mon absence a fusé dans mon esprit, mais je suis finalement restée silencieuse.

— Euh, merci d’avoir appelé, c’est gentil.

— Ben de rien Jenny, c’est normal. Repose-toi bien et reviens nous vite !

— Ça marche, bisous Flo.

— Bisous !

Bon, apparemment, il n’est pas au courant, donc Shama n’a rien dit, ce qui me soulage un peu. Par contre, ça ne soulage pas mon envie de vomir et je me rapproche bien vite de mes toilettes que je n’aurais jamais vues d’aussi près depuis hier ; tiens, voilà une autre raison de ne pas continuer cette grossesse, car passer neuf mois à en chier de la sorte, non merci !

Après avoir passé une poignée de minutes aux toilettes, j’appelle le gynéco ; je passe un long moment à harceler la secrétaire pour qu’elle me donne un rendez-vous bien plus rapidement que le début de mois prochain qu’elle m’a initialement proposé. À force d’insister, elle finit par me passer mon gynéco en personne ; il me connaît bien et sait que je ne suis pas du style à faire ce genre de caprice, il consent donc à me prendre en consultation le jour même, à la toute fin de journée, vers 18h30. Je passe cette journée chez moi à tourner en rond en regardant toutes les conneries que j’ai pu trouver à la télé, histoire de ne pas trop avoir à cogiter et je finis par débarquer au cabinet médical à 18 heures pile ; au final, il me prend à 19 heures.

— Alors mademoiselle Dutellier, quelle est donc cette urgence qui ne pouvait pas attendre ?

En guise de réponse, je pose sur son bureau les six tests de grossesse.

— Ah, euuuuuh, bien, d’accord ; balbutie-t-il. Je vois que vous vouliez vraiment être sûre ! Dit-il en regardant chacun des tests.

— Comment c’est possible docteur ?

— Comment ça ?

— Je prends la pilule, j’ai jamais arrêté, comment ça a pu arriver ?

— Vous n’avez pas oublié ? Vous savez, il suffit d’une fois pour

— Non, je n’ai pas oublié, j’ai toujours fait en sorte de ne jamais oublier, justement pour ne pas me retrouver dans ce genre de situation !

— Je vois. Et bien écoutez, c’est extrêmement rare mais ça peut arriver de tomber enceinte malgré la pilule.

— C’est une blague ?

— Pas du tout. Vous savez, aucun moyen de contraception ne peut se vanter d’être infaillible, et même si la pilule est l’un de ceux considérés comme les plus sûrs, il ne fait pas exception à la règle. En plus de 30 ans de carrière, vous êtes seulement la troisième femme à venir me voir pour ce genre de problème, ça vous donne une idée de la rareté de la chose.

— Super, et il a fallu que ça tombe sur moi !

— Je sais, je suis désolé. Comment est-ce que vous vous sentez ?

— Quand je sens une odeur de nourriture, une fois sur deux, j’ai envie de vomir.

— Rien d’inquiétant là-dedans, mais je ne parlais pas de symptômes physiques.

— Ah Ben c’est choquant quand même quand ça vous tombe dessus sans que vous ne vous y attendiez.

— C’est bien normal. Vous savez ce que vous voulez faire ?

— Oui, j’ai décidé de ne pas le garder.

— Vous en avez parlé avec votre compagnon ?

— Je n’ai pas de compagnon.

— D’accord, mais malgré tout, vous ne voulez pas en parler avec la personne pour

— Non, je ne veux pas, et puis de toute manière, je ne sais pas qui c’est. Enfin si, je sais mais je n’ai aucun moyen de le revoir et je n’en ai même pas envie d’ailleurs.

— Vous êtes bien sûre de ça ?

— Oui. Écoutez docteur, c’est un accident, il n’y a rien à dire de plus. Faire un enfant n’était pas un projet que j’avais, que ce soit à court ou moyen terme.

— Très bien.

— Comment ça se passe alors ?

— Je vais déjà vous ausculter histoire de voir si tout va bien.

Le gynéco m’ausculte et ne remarque rien d’anormal, c’est déjà ça !

— Bon, alors ? Comment ça se passe ? Insistai-je après m’être rhabillée.

— Je vais vous prescrire une prise de sang afin que l’on sache où vous en êtes de votre grossesse, et selon cette information, on décidera de la méthode la plus adaptée.

Il m’explique alors les méthodes existantes et m’informe des risques pour chacune d’entre elles. Je croise les doigts pour ne pas avoir à être hospitalisée pour faire ça car sinon, il faudra que je prévienne quelqu’un et j’ai tout sauf envie d’avoir à en informer qui que ce soit. Il y a un délai obligatoire auquel je ne peux échapper et notre prochain rendez-vous est fixé à la semaine prochaine ; il me fait aussi une ordonnance pour un médicament chargé de calmer mes vomissements.

Je reprends le chemin du travail dès le lendemain. Les comprimés que m’a prescrits le médecin ont l’air de faire effet car si je ne peux pas dire que je pète la forme, je n’ai néanmoins pas besoin de courir aux toilettes à la moindre odeur de bouffe, ce qui est plutôt appréciable. Florian vient rapidement me voir et semble vraiment ravi que je sois de retour. Je devrais, moi aussi, être contente de le revoir mais je ne peux m’empêcher de penser au fait que je porte en ce moment même mais plus pour longtemps son enfant et j’avoue être un peu mal à l’aise ; malgré tout, il est hors de question que je l’en informe, ni lui, ni personne d’autre.

Shama vient aussi s’enquérir de mon état de santé.

— Alors, j’ai appris que tu avais une grosse gastro ? Me dit-elle après être entrée dans mon bureau.

— Et oui, tu vois, c’est rien d’extraordinaire.

— T’as un traitement ?

— Oui, mais je me souviens plus du nom, c’est un truc à rallonge, comme tous les médocs.

À ce moment-là, je me mets à chercher quelque chose dans le meuble derrière mon bureau.

— C’est ça que tu prends ? Me lance-t-elle.

Je me retourne et vois qu’elle tient la boite de médicament qui était dans mon sac.

— Oui c’est ça ! Ça te gêne pas trop de fouiller dans les affaires des autres, ça va ? Dis-je en lui prenant la boite des mains pour la remettre dans mon sac avant de mettre ce dernier dans un tiroir.

— Faudra que tu me donnes le nom de ton toubib histoire que j’aille jamais le voir.

— Pourquoi tu dis ça ?

— Parce qu’aucun médecin digne de ce nom ne prescrira ça pour une simple gastro.

— Ah bon ? T’es médecin à tes heures perdues ?

— Du tout, mais mon ex belle-sur est gynéco et comme on était souvent fourré ensemble à l’époque où j’étais avec mon ex, j’ai appris pas mal de choses sur la grossesse, dont ça. Ce que tu prends, c’est ce que les gynécos prescrivent aux femmes enceintes qui ont des nausées.

Je reste immobile et silencieuse.

— T’en es à combien ? Me demande-t-elle après quelques secondes de silence.

— J’en sais rien ; dis-je après avoir soupiré. J’ai fait une prise de sang et je dois retourner voir le gynéco la semaine prochaine.

— Il est de Florian ?

— De lui ou d’un autre, j’en sais rien, je couche pas qu’avec Florian je te signale !

Shama me fait une moue dubitative.

— Ça fait plusieurs semaines que vous êtes de longues fourrées ensemble à baiser dès que vous en avez l’occasion, et à moins que tu n’en sois à six mois, ce dont je doute, vu l’absence de rondeur de ton ventre, ça ne peut être que lui.

Je ne réagis pas, cette gonzesse est décidément très observatrice. Que faire ? Continuer à nier ? Elle est bien placée pour savoir ce qu’elle dit, vu que non seulement, elle participe souvent à certains de nos ébats, mais elle doit aussi cuisiner Florian pour assouvir sa curiosité perverse. D’un côté, peut-être que ça me fera du bien qu’au moins une personne de mon entourage le sache et comme elle a déjà deviné la majeure partie de l’histoire, autant jouer franc jeu.

— Oui, il est de Florian, voilà, t’es contente ? Finis-je par lâcher.

Shama esquisse un sourire.

— Tu lui en as parlé ?

— Ça, ça risque pas ! D’ailleurs, t’as intérêt à tenir ta langue, c’est compris ?

— C’est pas à moi d’aller lui annoncer ça, c’est toi qui portes son enfant, pas moi.

— Je ne le porterais bientôt plus, donc inutile d’aller prévenir qui que ce soit.

— Tu ne l’as pas fait seule donc tu devrais vraiment aller le voir avant de prendre cette décision toi-même.

— C’est ma vie, mon corps et ma décision ! Je n’ai rien à demander à personne pour décider de quoi que ce soit qui me concerne !

Le stress que je ressens depuis plusieurs jours ajouté à la pression qu’est en train de me mettre Shama commence à me faire bouillir.

— Écoute Jenny, je ne te dis pas que tu ne dois pas avorter, je pense juste que tu devrais

— Et qu’est-ce que t’en sais toi de la manière de faire les choses ? Ça t’est déjà arrivé de tomber enceinte sans le vouloir ?

— Non, mais je

— Alors boucle-là et viens pas me dire ce que je dois faire ! Contente-toi d’ouvrir ta grande gueule pour tailler des pipes comme tu sais si bien le faire plutôt que de vouloir me conseiller sur quelque chose que tu ignores ! Maintenant, sors d’ici et je te préviens Shama, t’as vraiment intérêt à rien dire à Florian car je te jure que sinon, ça va très, très mal aller !

Je dois sans aucun doute avoir le visage rouge tant j’ai chaud et suis crispée. Shama me regarde, elle n’a pas bronché malgré le fait que mes propos aient été assez violents.

— Comme tu voudras ; finit-elle par dire avant de prendre la direction de la porte.

Avant d’ouvrir cette dernière, elle se retourne vers moi.

— Tu le regretteras si tu prends cette décision seule, c’est tout ce que je voulais te dire.

Elle ouvre la porte au moment même où Florian arrive.

— Ah, salut les filles ! Lance-t-il, guilleret.

Il nous regarde, Shama et moi, et doit sans doute sentir planer une légère tension.

— Euuuh, je dérange peut-être, vous étiez en train de discuter ?

Shama regarde Florian, puis moi ; je lui lance un regard noir avant qu’elle ne repose ses yeux sur Florian.

— Non, c’est bon, on a fini ; dit-elle en lui souriant. Je vous laisse !

Shama sort du bureau. J’ai été très dure avec elle, je m’en rends compte mais je ressens une telle frustration d’être dans cette situation que c’est elle qui vient de servir de paratonnerre. Il faudra néanmoins que j’aille m’excuser quand toute cette histoire sera finie car, il est clair qu’elle ne voulait que m’aider.

— Un problème avec Shama ? Me demande-t-il après être entré dans le bureau.

— Euh, non non, rien d’extraordinaire, juste un petit souci sur un dossier, mais c’est réglé ; dis-je en m’asseyant et en commençant à me calmer.

— Ah, ok. Alors, comment tu vas ?

— On fait aller.

— T’es d’attaque pour une petite soirée ?

— Franchement non, pas encore, désolé Flo. Ça va mieux mais je suis quand même encore barbouillée.

— Oh, d’accord ; dit-il, visiblement déçu.

— Vraiment désolé, mais je te promets que dès que j’irai mieux, on se la fera cette fameuse soirée ; lui dis-je en lui adressant un petit clin d’il suivi d’un sourire.

— J’y compte bien ! Dit-il en me souriant à son tour.

Je suis sans aucun doute en train de lui mentir, et j’ai comme l’impression que ce n’est pas demain la veille qu’on va se revoir car si tant est que je puisse arrêter ma grossesse avec la méthode la plus simple, c’est à dire celle médicamenteuse, le gynéco m’a prévenu que les effets pourraient être cotons. Je ne me vois pas lui dire que je suis d’accord pour qu’on passe une soirée ensemble mais sans qu’on ne la finisse comme on a l’habitude de les finir, il ne comprendrait pas. Dans l’absolu, rien ne m’empêche d’avoir des relations sexuelles mais pour une des rares fois de toute ma vie, en ce moment, j’ai envie de tout sauf de sexe.

Et si cette expérience était en train de détruire ma libido ? Non, je vais vite faire de me sortir cette idée de la tête, chaque chose en son temps, je vais déjà me concentrer sur l’arrêt de cette grossesse inattendue.

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